25 mai, 2008

Tout ça ne me rajeunit pas !

Eugénie dite "Nini", une bonne cop à moi !

Je ne sais pas pourquoi, mais je crois que mon épouse me posait une question sur ma famille Tant et si bien, que je l'entretins de mon arrière-grand-mère Louise. Ah si, je me souviens pourquoi j'en suis venu à parler d'elle, car je vous avoue parler peu de mon arrière grand-mère !

Il se trouve que nous avons entendu parler de la Franche-Comté et qu'incidemment, j'ai expliqué que mon arrière-grand-mère était franc-comtoise d'origine. C'est comme cela que j'ai été amené à parler d'elle à mon épouse en racontant deux anecdotes. D'une part, qu'âgée de quatre-vingt-quinze ans, cette bonne vieille Louise était capable de se mettre à genoux pour repeindre son compteur à gaz. Et enfin, qu'elle était très fière d'avoir été présentée et fait la révérence l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

En disant cela, j'ai été étonné puisque mon arrière-grand-mère était née en 1879 soit huit après la fin du second empire. Mais me rendant sur wikipedia, j'ai vu que Eugenia Maria Ignacia Augustina Palafox de Guzmán Portocarrero y Kirkpatrick de Closeburn, comtesse de Teba (ouf), dite Eugénie de Montijo qui fut impératrice de 1853 à 1870 était née le 5 mai 1826 et décédée le 11 juillet 1920. C'est donc plausible même si je ne sais toujours pas où elles se sont rencontrées. Mais comme l'on dit, il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas.

Par exemple moi qui vous parle, alors que j'attendais quelqu'un au Zeyer, avenue du Maine, voici quelques années (je devais avoir vingt-huit ans), qui vois-je s'asseoir juste à côté de moi ? Je vous le donne en mille ! Henry Guybet en personne ! Si, lui-même et même qu'il me sourit ! Et une autre fois, alors que j'avais dix-neuf ans, c'est au Quick d'Aix-en-Provence que j'ai bouffé à côté de Papin le joueur de foot. Même que lui, je ne le connaissais pas, vu que je ne connais rien au foot, et que c'est un copain qui m'avait dit : "Tu as vu c'est Jean-Pierre Papin !". Moi j'avais juste répondu : "Et qui c'est ce Papin ?". Parce qu'à l'époque, il faut dire qu'il n'était pas très connu et que de plus et que moi je ne connaissais rien au foot comme aujourd'hui. Ce n'est que quelques années après que les Guignols en firent une marionnette.

Bon alors voilà, mon arrière-grand-mère a fait la révérence devant l'impératrice Eugénie et moi j'ai pris un café à côté de Henri Guybet et mangé face à Jean-Pierre Papin ! Alors si je calcule bien, ça fait deux à un en ma faveur. Comme quoi, mon arrière-grand-mère n'avait aucune raison de se la péter face à moi !

Le problème, tandis que je repensais à cela, c'est que j'ai soudain pris conscience d'avoir pris un coup de vieux. Parce que pour un jeune d'aujourd'hui, fréquenter quelqu'un qui a connu l'impératrice Eugénie, ce serait de la science fiction. Ces petits cons, de toute manière, comme à part les chanteurs et internet, ils se foutent de tout, je suis même sûr qu'ils ne sauraient même pas qui est l'impératrice Eugénie !

Quoiqu'il en soit, moi qui vous écris, souvenez-nous qu'étant petit, j'entendais parler de l'Impératrice Eugénie, comme vous entendez parler aujourd'hui de Paris Hilton. Alors, je vous demande le plus profond respect. C'est quasiment un monument historique qui vous écrit sur ce blog ! A partir d'aujourd'hui, je ne veux que des commentaires élogieux et je vous parlerai peut-être de la vie sous le Second Empire ! Parce qu'à cette époque on rigolait bien ! Même que le baron Haussmann, que j'appelais Georges était un sacré gros déconneur !

PS (à l'attention de Marino qui s'obstine à vouloir m'envoyer fumer dehors) : Vous vous doutez bien qu'un ami intime de l'impératrice Eugénie (via son arrière-grand-mère) ne peut décemment pas fumer dehors ni mettre son mégot dans une boîte de thon. C'est une question d'étiquette. Lorsque nous viendrons vous rendre visite, vous négocierez les détails avec mon Chef de protocole. J'espère que vous savez faire la révérence, parce que c'est la seule manière admise de me saluer. Et souvenez-vous qu'il ne faut jamais me regarder droit dans les yeux ! En échange, sachez que je décorerais volontiers votre époux du Grand Cordon de Première Classe de Saint-Philippe le Très Grand, qui est une distinction très recherchée (mais payante) ! Prévoyez les habits du dimanche ! Et virez moi cette boîte de thon de votre table de jardin !


Sa Sainteté Royale Philippe Le Très Grand
portant sa coiffe d'apparat.