24 mai, 2008

Stats et concurrence mémorielle !

The Tide is high by Blondie !

J'ai vu mes stats, j'ai fait plus de six-cents connections ! Il a suffit qu'un article soit cité en lien sur F. Desouche pour cartonner. Et hop, voilà comme on attrape une réputation, moi qui ne fais jamais de politique ! Pff, encore un peu et on me prendra pour un réactionnaire ! M'en fous, si la police politique vient m'arrêter au petit matin, j'aurais toujours la possibilité de leur prouver que je me suis présenté aux municipales sur une liste bourrée de gauchos ! Ce truc, c'est mon sauf conduit ! Je ne sais pas si cela m'évitera la prison ou le camp de rééducation par la pensée, mais je suis persuadé que j'aurai au moins une cellule individuelle !

Plus tard, tandis que j'étais benoitement en train de rédiger un article, Laurence est venue me faire coucou sur MSN. On papote et elle m'explique qu'elle écoute The tide is high, un vieux reggae interprété par Blondie. Alors là, ça me scie, jamais j'aurais pensé qu'une gamine comme Laurence puisse connaître Blondie. Blondie, des vieux gars comme moi, on la trouvait canon alors qu'on était encore tout petits !

Je lui demande comment elle peut connaître de pareilles choses à son âge, parce qu'elle me parle de Blondie, c'est comme si elle me disait qu'elle écoute du Georgette Lemaire à fond sur sa chaîne avec ses Sennheiser vissés sur le crâne, et cette brigande ose me rétorquer que nous n'avons que quatre ans de différence et que c'est donc normal qu'on ait les mêmes références !

C'est fou, ça fait plusieurs fois qu'elle me fait le coup de la différence d'âge minime alors que c'est faux ! Quatre ans, lorsque l'on est jeune, c'est énorme ! Par exemple, je me souviens que lorsque j'ai connu mon pote, le pilote fou, j'avais vingt-quatre ans et lui vingt-huit ! On pourrait dire qu'à cet âge, la différence ne joue pas. Raté ! Pour moi, c'était un type bourré d'une expérience que je n'avais pas, une sorte de maître absolu.

Bon, comme je ne suis tout de même pas du genre à me soumettre, je me reconnaissais des talents qu'il n'avait pas. Mais n'empêche que du haut des quatre années de plus qu'il avait, mon pote le pilote fou me semblait doté d'un truc inaccessible : le prestige que confère le fait d'avoir plus vécu. C'est certain qu'aujourd'hui, quand on se voit, c'est différent, la différence d'âge ne joue plus du tout !

Imaginer qu'alors que je passais le bac, la gamine qu'était Laurence était encore en classe de troisième m'amuse toujours ! Par contre, songer qu'elle ne fait pas attention à cela me remplit de rage ! Comme si, moi élève de lycée, j'avais pu me soucier d'une collégienne ! Je roulais déjà sur ma vaillante Yamaha DTLC, tandis qu'elle décollait les étiquettes de boîte de thon, pour en faire de jolis cendriers pour sa maman qui en décorait son jardin ! Ben oui, je sais c'est spécial mais soit c'était la dèche soit c'est une coutume faouine que je ne connaissais ! (Le coup des boîtes de thon c'est vrai, sa mère en parle ici-même). Pauvre Laurence, je l'imagine à l'époque pendue au téléphone en train de tenter de joindre SOS enfance maltraitée (119). Mais bon à Foug à cette époque, c'était soit décoller des étiquettes de boîte de thon pour en faire des cendriers qu'on vendait aux touristes sur la D11, soit faire du déminage en ramassant les obus de 14-18 non explosés ! Après, Laurence m'a expliqué qu'ils allaient manger du hérisson dans la caravane. Mais ça, j'en suis pas sûr, elle a pu me mentir !

Mais bon, que Laurence puisse imaginer que nous avions les mêmes centres d'intérêts, alors que tout nous séparait, me glace d'effroi ! Comment peut-on avoir l'outrecuidance d'affirmer une telle chose ? Non, Laurence, je ne peux te laisser dire cela ! Cette concurrence mémorielle me choque au plus haut point ! J'affirme donc haut et fort et de manière publique, que quatre ans de différence c'est énorme !

Solennellement, j'intime donc l'ordre absolu à Laurence de considérer que ces quatre années qui nous séparent sont un gouffre à jamais infranchissable pour elle ! Je lui rappelle instamment que ce gouffre fait de moi un homme d'expérience, tandis qu'elle restera à jamais une toute jeune fille !




2 Comments:

Blogger Marino said...

Petit rectifificatif : les boîtes de thon sont imprimées sur le métal, donc impossible de décoller l'étiquette !

24/5/08 10:02 AM  
Blogger philippe psy said...

Ah, c'est nettement plus joli ! Excusez-moi ! Vous avez raison ! Je modifie !

On va dire que Laurence peignait ces boîtes en écrivant ensuite dessus "Souvenir de Foug" avant d'aller les vendre sur la D11 aux touristes !

24/5/08 2:56 PM  

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