20 mai, 2008

Le moral revient !

Photo n'ayant aucun lien avec l'article !

Ca y est, de retour depuis plus d'une semaine dans notre beau pays, je recommence à me faire à mes chaînes. Grève des profs et bordel des marins pêcheurs, plus rien ne m'agace. J'ai même écouté Ségolène Royal sans avoir envie d'envies de meurtres !

Je retrouve mon stoïcisme, qui n'est finalement qu'un désespoir teinté de philosophie. J'en viens presque à croire que lorsqu'il a dit "mon royaume n'est pas de ce monde" (Jean 18.36), le Christ s'adressait aux français pour leur permettre d'endurer leurs tourments.

C'est ainsi qu'étant passé sur le blog de Rectitudinesto, ce dernier m'a donné des idées d'articles que je rédigerai peut-être. Ayant lu qu'il avait fait beaucoup de connections en traitant du féminisme, je me suis dit que moi aussi, je pourrais exploiter cette grosse ficelle. En regardant les commentaires assassins qu'on lui avait laissé, j'ai donc découvert deux perles. D'une part, un étonnant blog féministe, dans lequel l'auteur se laisse aller à une incroyable charge contre nous, les hommes. Un peu plus, j'en aurais pleuré de rage ! Mais non, je déconne. Dans ce blog, on apprend ainsi que :

"Les agressions masculines sont la première cause de mort et d’invalidité permanente pour les femmes du monde entier. La violence des hommes contre les filles, les femmes et les lesbiennes ne connaît ni classe, ni ethnie, ni culture, ni religion, ni appartenance politique, en France comme ailleurs."

Fichtre, en tant qu'homme, ça me fiche un coup de savoir que nous sommes à peu près tous des meurtriers. Ca me rappelle les stats de Ségo disant qu'une femme sur trois était battue ! Bon, je suis habitué à ce genre de prose. On en reste au niveau émotionnel mais on ne donne pas de chiffres. Et surtout, en se plaçant de fait dans un camp contre l'autre, on perd tout crédit. Ca ne fait pas avancer la cause des femmes ni celles des hommes, ni la bonne entente entre les deux sexes. Ce n'est pas de la recherche, ce ne sont que des éructations. En thérapie cognitive et comportementale, on appelle cela une surgénéralisation : c'est une erreur de traitement de l'information consistant à établir une loi à partir de cas épars. C'est le coup classique du type qui ayant été largué par sa copine, vous expliquera que toutes les femmes sont des salopes. C'est de la pseudo rationalité issue d'un traumatisme multiplié par l'émotion.

D'ailleurs, si je voulais en rester au niveau de l'auteur de ce blog, je pourrais affirmer que sa prose promeut l'alcoolisme. Parce que confronté à de telles furies, il ne reste plus, pour les hommes, qu'à se barrer de chez soi pour traîner au café entre copains à boire des coups. Alors, la question est posée : le féminisme est-il responsable de l'alcoolisme ? L'alcoolisme est un fléau qui mène au chômage puis à la mort par cirrhose et cancer du foie. Oserai-je affirmer en prenant le ton de l'auteur :

"Les agressions féminines sont la première cause de mort et d’invalidité permanente pour les hommes du monde entier. La violence des femmes contre les garçons, les hommes et les homosexuels ne connaît ni classe, ni ethnie, ni culture, ni religion, ni appartenance politique, en France comme ailleurs."


Bien entendu, je n'affirmerai jamais cela. Mais dans un prochain article, j'aborderai la violence féminine. Car si les femmes frappent peu, dans la mesure où elles sont moins fortes que nous, la violence féminine existe et est faite de mots et d'attitudes. Si la faiblesse des femmes réside dans leur musculature moins puissante mais aussi - peut-être- dans leur dépendance à l'amour (voyez combien de femmes peuvent se sacrifier pour des tocards), leur force réside dans leur faculté à mettre à l'épreuve notre virilité. Et alors là, je vous l'affirme, l'homme du fait de sa virilité est un petit être fragile.

Mais bon, ce sujet n'est pas nouveau. L'histoire du monde, de Cléopâtre à Margaret Thatcher en passant par mon épouse (devant laquelle je ne joue pas le malin comme ici), nous montre que bien des femmes n'ont pas attendu l'autorisation des hommes pour exercer le pouvoir. De la même manière, les siècles passés nous prouvent aussi que de tous temps, il y eut de grandes casse-burnes confondant affirmation de soi et autoritarisme ou névrose. C'est ainsi que Xantipe faisait déjà chier son époux Socrate, lequel pour la fuir, se baladait en ville avec ses potes philosophes et s'adonnait à l'alcoolisme. Il a fallu que le pauvre Socrate soit condamné à boire la cigüe pour que Xantipe se souvienne qu'elle avait un mec en or !

D'autre part, j'ai aussi pris connaissance d'un manifeste pour une société sans prostitution. L'idée est louable parce que quoi qu'on en dise, la prostitution n'est pas un métier neutre. Toutefois, je m'insurge contre ce genre d'initiatives dans la mesure où elles visent à excuser la prostituée en condamnant le client que l'on rebaptise viandard. Encore une fois, on en reste à une approche manichéenne du phénomène.

Alors certes, la prostitution ce n'est pas beau et je ne connais pas un parent qui accueillerait l'idée que sa fille se prostitue d'un : "mais c'est super ma chérie, tu vas te faire plein de blé !". Maintenant, imaginer que l'on peut faire cesser ce que l'on nomme le plus vieux métier du monde, à coup d'imprécations, me semble risible. C'est aussi bête que les mesures prises par nos deux charlots X.Bertrand et R.Bachelot concernant les addictions. (A gauche, "marcassin courant")

L'addiction fait partie du monde, qu'il s'agisse de la drogue, de l'alcool ou du cul. On est addictif à l'addiction. Et l'interdiction ne fait que cacher les choses dans les faire disparaitre. Au bon vieux temps de l'URSS, époque où il n'y avait pas un seul rade, les gens se bourraient la gueule ... chez eux. On l'aura compris, ce n'est pas le troquet qui crèe l'alcoolique, pas plus que la prostituée qui crèe le micheton, ou le micheton qui crèe la prostituée. Le joueur, l'alcoolique, le camé ou le mec à putes obéissent à des pulsions particulières sans doute faites d'un amalgame spécifique de gènes et d'éducation.

Et puis, le ton de ce manifeste est spécieux puisqu'on y mélange tout. Ainsi, je lis : "Le Mouvement du Nid refuse la prostitution comme il refuse la misère, l’exclusion, l’esclavage, la torture, la traite, qui en sont inséparables".

Allez hop, un petit coup de lutte des classes à la sauce gauchiste ! Si le fait de se prostituer était une issue inéluctable à la pauvreté, cela se saurait, même si cela s'applique sans doute aux ressortissantes de pays de l'est ou africains. A la limite, ce genre d'affirmations est insultant pour toutes celles qui, issues de milieux plus que modestes ou de pays en voie de développement, s'en sont sorties autrement qu'en vendant leurs miches. Et puis, si on en reste à une analyse marxiste du phénomène, je pourrais rétorquer que pour que les laids et les pauvres baisent de belles femmes, il faut bien que la prostitution existe parce que sinon, ils pourraient se la coincer derrière l'oreille. Alors, la question est posée : la prostitution est-elle la réponse -certes imparfaite- à l'inégalité que les jolies femmes font peser sur les hommes en exerçant sur eux une ségrégation portant sur leur apparence physique et leur compte en banque ? Hein ?

La prostitution est bien entendu un phénomène bien plus complexe que la lutte des classes. Mais comme disait Ishikawa, inventeur des cercles de qualité :

"Quand on a un marteau dans sa caisse à outil, tous les problèmes ont la forme d'un clou !"

Alors, la cause est entendue, dormez tranquilles bonnes gens, quoiqu'il arrive, c'est la faute des hommes et des riches. L'explication est simpliste et idiote me direz-vous. Certes mais au moins a-t-elle l'intérêt de faire croire à des gens qui n'ont pas d'intelligence de réfléchir à des sujets complexes qu'ils en sont capables.

Moi, être brut et simpliste à l'intelligence limitée, ce que j'en dis, c'est que peu importe d'où viennent les problèmes, l'important est de pouvoir les régler quand ils arrivent. Je ne crois pas au progrès humain, je ne crois qu'au progrès technique. C'est comme la grippe. Quand vous allez voir le médecin, peu importe de savoir si vous avez chopé le virus dans le RER A ou en allant à un concert de Cali (beurk), l'important c'est de liquider le virus.

La prévention, j'y crois finalement assez peu parce que pour que ça marche il faudrait vivre dans un monde rempli de gens raisonnables. Mais, moi je suis un mec simple. Et qu'on ne vienne pas me dire que je suis un salaud de phallocrate ! C'est faux, vous en avez la preuve sous les yeux puisque ce blog est blog paritaire ! Et que tous ceux qui pensent qu'ici, je ne fais ce que j'aime tandis que la pauvre Laurence en est réduite à faire ce que je déteste faire sachent qu'ils sont de mauvaises langues, même s'ils n'ont pas entièrement tort !

Encore rien à voir aver l'article !

6 Comments:

Blogger Stéphanie said...

Cette histoire de prostitution me fait penser aux étudiantes dont on parle beaucoup en ce moment, qui ne veulent pas travailler chez MacDo mais qui jouent les victimes "obligées" de vendre leurs fesses ?! Bonjour la mauvaise foi...J'ai vu un doc assez amusant sur France 2 qui bien sûr prenait leur défense.

20/5/08 2:23 PM  
Blogger Nicozoc said...

Monsieur psy, je crois me faire l'écho d'un grand nombre de mes concitoyens en affirmant ici même que votre blog manque cruellement de marcassins.
Oh, certes, vous avez bien voulu, dans votre pénultième livraison, nous faire l'aumône d'un joyeux marcassin gambadant.
Mais nous ne voulons pas d'aumônes !

Veuillez trouver ci-dessous nos revendication :
1- Nous exigeons des marcassins à chacun de vos messages.
2- Et ce sera déjà pas mal.
3- Merci
4- Et s'ils sont joyeux et gambadant, ce sera un plus.

20/5/08 6:15 PM  
Blogger El Gringo said...

Ah là,là cette misandrie galopante, faudrait faire un blog là-dessus!
;-)

20/5/08 7:59 PM  
Blogger philippe psy said...

@Stpeh : oui, j'avais eu cette info. C'était très drôle d'écouter cette pétasse avide de fric facile venir geindre alors qu'elle aurait jugé indigne d'elle-même d'aller servir au Mc-Do. Mais comme un confrère avait rédigé un article sur ce sujet, je m'étais abstenu.

@Nicozoc : Le CMC (collectif des marcassins en colère) vous a entendu. C'est clair, qu'il a trop peu de marcassins à la télévision. Et on n'en parle jamais !

@Grigeot : feignant !!! Honte à toi !

20/5/08 10:54 PM  
Blogger Stéphanie said...

Sans vexer irrémédiablement Mister Psy qui reste mon préféré, quel est le blogger qui a parlé de la prostitution étudiante ? Le sujet m'intéresse.

21/5/08 9:52 AM  
Anonymous Anonyme said...

"je ne connais pas un parent qui accueillerait l'idée que sa fille se prostitue d'un : "mais c'est super ma chérie, tu vas te faire plein de blé !"."

Mais si mais si. Il y a des jeunes filles qui ont décidé de devenir actrices porno, et qui se félicitent que leurs parents les soutiennent, parce que c'est libéré, dérangeant et moderne.

C'est du moins ce qu'on nous assure à la télé. Hélas, j'aurais tendance à le croire.

Hein? Quoi? Tourner des films de cul, c'est pas de la prostitution? Ah oui c'est vrai, j'oubliais. C'est de l'art, de la commmunication, du cinéma, du people. Pardon pardon.

22/5/08 2:20 PM  

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