25 novembre, 2008

Les ptits gars !


Comme vous le savez, je suis membre du réseau LHC qui est une sorte de club qui regroupe des tas de chouettes blogs politiques de tendance libérale. D'ailleurs, si vous regardez en bas à droite de mon blog, vous noterez qu'il y a le logo LHC ! Alors vous voyez que je ne mens pas ? Pour la première fois de ma vie, j'appartiens à un club ! D'ailleurs, ce sont même eux qui sont venus me chercher. Parce que comme mon blog n'a rien de politique, moi, ça ne me serait jamais venu à l'idée de demander à faire partie d'un réseau de blogs politiques.

Il se trouve que ce soir, je les ai rencontrés. Comme ils sont plus jeunes que moi, j'avais peur de faire "vieux con", alors j'avais invité Le Gringeot qui est encore plus vieux que moi. Par chance, une fois arrivés sur place, on a vu qu'il y avait encore plus vieux que Le Gringeot. Comme quoi, LHC est un club de jeunes qui aiment bien aussi les vieux. Mais bon, celui était plus vieux que nous semblait avoir dépassé la date de péremption, vu qu'il m'a demandé au moins dix fois dans la soirée qui j'étais et quel était mon blog. Mais bon, quand ses neurones se remettaient à fonctionner, pépé mouillette était sympa tout de même.

Pareil, je m'attendais à tomber dans une ambiance hypermasculine ! Et je m'étais trompé parce qu'il y avait deux femmes. Moi qui suis un peu bête, j'ai toujours songé que sur le net, les femmes écrivaient plutôt des blogs dédiés à la cuisine ou aux enfants, enfin des trucs de femmes quoi. J'avais donc tort puisque ces deux femmes ont des blogs politiques ! Et pan sur mes stéréotypes de vieux réactionnaires !

La soirée a été très sympa. Notre chef qui s'appelle Lomig est très sympa, souriant et accueillant. Une vraie personnalité de leader toute en finesse et en gentillesse, ce qui est assez rare pour être souligné. Ça nous change des bourrins de politicards bouffis d'orgueil et de vanité comme euh, au hasard ... Xavier Bertrand. J'observais le petit père Lomig et il me rappelait le capitaine Miller dans Il faut sauver le soldat Ryan. Mais bon, moi j'ai l'imagination un peu délirante. Et puis il faut toujours que je trouve à qui machin ou truc me fait penser.

Ses petits camarades Roman et Rubin sont aussi très sympathiques. Bien que jeunes, les deux gamins envoient sérieusement et sont vraiment impressionnants chacun dans leurs domaines. J'étais très loin du prêt-à-penser qu'emploient les jeunes habituellement. Comme on dit, il y a des chevaux sous le capot. Et puis un truc bien, c'est qu'ils boivent. Après le chianti, on est allé descendre quelques bières en terrasse c'était sympa.

Ils m'ont rappelé Toju qui vient toujours commenter ici, et qui est l'individu le plus intelligent que je connaisse. D'ailleurs, je leur ai dit qu'ils devraient le contacter pour le faire rentrer dans le réseau LHC. Bouffi d'orgueil comme est le père Toju, je suis sûr qu'il adorerait pérorer et pontifier dans ce type de soirée. En plus, il a un super blog dans lequel il nous jette ses réflexions puissantes en pleine face comme un Zeus moderne nous enverrait la foudre.

Autant vous dire que Le Gringeot et moi-même, n'en menions pas large. Bon, ce qui nous sauve, c'est que nous avons de la bouteille. Notre expérience de vie et notre rouerie pallie notre intelligence médiocre. D'ailleurs,nous on est plutôt défensifs qu'offensifs. On sait qu'on ne changera pas grand chose.

Parce que si j'adore la politique, et même parler politique, je sais bien que je ne changerai rien à rien. Globalement, toute population semble composée de quatre-vingt-pour-cent d'individus qui attendent un sauveur et de vingt-pour-cent de types autonomes. Parmi ces derniers, il y aura toujours un enculé pour promettre le bonheur sur terre aux quatre-vingt-pour-cents de soumis qui le croiront.

Bref, en m'affirmant libéral, voire ultra-libéral, je me dis parfois que je prône un système totalement utopique. Et puis en fait non, je pense surtout à moi. Parce que dans mon système à moi, ce que je désire c'est qu'on ne vienne pas m'emmerder. C'est vraiment tout ce que je demande.

A la limite, si je pouvais faire sécession, ça m'arrangerait bien. J'entretiendrais des rapports courtois avec mon grand voisin la France. Mais une fois chez moi, la grille fermée, hop j'emmerderais tout le monde. Je me foutrais bien du service public à la française et de l'avenir de France télévision. Je serais une sorte de touriste permanent. Donc autant vous dire, que je suis perdu pour la politique parce que je n'ai pas vraiment le sens de la communauté.

Ça doit être pour cela que j'aime tant les ours. Déjà, j'en ai un peu le physique et l'amabilité mais en plus le mode de vie. Prédateur opportuniste, je mange tout et n'importe quoi. Et comme eux, je me balade dans ce vaste monde sans demander grand chose aux autres. D'ailleurs si en termes d'espèces menacées, je me tape autant des baleines que des tyrannosaures, il suffit que sur une urne on colle un photo d'ours blanc en danger ou de panda, pour que je glisse un billet. Parce qu'avec les ours, je ne déconne jamais.

Donc en bref une soirée très sympathique. Ça rassurera cette chère Laurence qui deux minutes encore avant mon rendez-vous me disait de ne pas y aller parce qu'ils étaient tous sérieux et que j'allais me faire chier comme un rat mort ! Ben, non Laurence, tu avais tort ! La vie n'est pas faire que de grosse rigolade.

Parfois il faut être sérieux. Mais pas trop longtemps.

6 Comments:

Blogger Unknown said...

« Mais bon, celui était plus vieux que nous semblait avoir dépassé la date de péremption, vu qu'il m'a demandé au moins dix fois dans la soirée qui j'étais et quel était mon blog. Mais bon, quand ses neurones se remettaient à fonctionner, pépé mouillette était sympa tout de même. »

T'y vas fort. Tu t'appelles Philippe?

1/12/08 6:04 AM  
Blogger Rubin Sfadj said...

C'est beaucoup trop d'honneur... J'ai moi aussi pris beaucoup de plaisir à discuter avec toi et avec ton garde du corps.

À la prochaine !

1/12/08 9:39 AM  
Blogger BLOmiG said...

salut Philippe,
c'est sympa d'avoir fait un petit billet pour relater la soirée, vue de ta fenêtre, et avec tes impressions.

oui, c'était bien sympa cette soirée, et oui ce qu'on veut avant tout à LHC (en tout cas, moi) c'est avoir des discussions sincères devant une bonne bouteille, et une bonne table.

Je ne sais pas pourquoi tu veux absolument que je sois le chef, mais bon si tu insistes...

Je n'ai pas vu "il faut sauver le soldat Ryan", décidemment il faudra que je le fasse, ne serait-ce que pour surveiller mon double spirituel.
On m'a dit plusieurs fois cette année que je ressemble à Jerôme Rothen (footbaleur du PSG), ce qui n'a provoqué chez moi ni joie excessive (il est quand même footbaleur) ni peine destructrice (il a une bonne tête quand même).

J'ai été très content de te rencontrer, ainsi que ton pote El Gringo. On va essayer de se refaire une bouffe LHC avant les fiesta de noyel, comme ça on pourra discuter sur le fait qu'on peut ou pas changer des choses, et si le libéralisme se résume à "je reste chez moi, laissez moi être un ours" (ce qui, à mes yeux, représenterait déjà un progrès considérable pour l'humanité)...

à bientôt !

1/12/08 9:51 AM  
Blogger Marino said...

Mes amitiés à "Gros Nounours" et une grosse bise sur la truffe !

1/12/08 10:13 AM  
Blogger Sylvain JUTTEAU said...

Ouh là là !

...Voilà que Philippe Psy me gratifie du qualificatif d'"homme le plus intelligent qu'il connaisse"!

Il faut dire aussi que depuis qu'il s'exhibe dans les soirées dans un déguisement d'ours en fourure acri-lique, il ne connait plus grand monde.

C'est sur qu'il faisait le fiérot dans sa parure de poils. L'air goguenard, jamais il ne se doutait que par cet acte il serait mis au banc, écarté des soirées mondaines qu'il fréquentait jusqu'alors.

Dans le Tout-Paris, les maîtresses de maison tremblent d'effroi en imaginant que Philipe psy débarque dans son fameux déguisement pour deviser sur le zurnisme et autres sujets abscons.

Alors, oui, en effet, tous on fui. Et comme il ne reste que moi, je suis devenu le plus intelligent qu'il connaisse.

Tout s'explique.

Toju

1/12/08 10:45 AM  
Blogger Sylvain JUTTEAU said...

Et hop, ces deux commentaires successifs tournent encore au biblogage ! ( Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, le "biblogage" est l'action qui consiste à abuser de la zone de commentaires d'un blog pour en faire un ersatz de blog).


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SUR LE LIBERALISME

Si un agent économique est dans une situation de choix, il fera le choix le plus propice à ses intérêts.

Le libéralisme économique consiste à exploiter ce mécanisme de choix.

Toutefois, les libéraux souhaitent réguler les choix nuisibles tel que le choix de vendre un produit avec des vices caché (les "libertariens" refusent ces régulations).

Ceux qui posent le libéralisme comme idéal prétendent que ce choix par l'agent économique est le plus efficace pour produire de la valeur, et que l'intervention publique est un pis-aller. L'argument invoqué est que l'organisation concurentielle a l'efficacité dont l'organisation monopolistique est incapable.

Les libéraux sont troublés par l'existence même de l'intervention publique, comme les collectivistes sont troublés par l'efficacité supérieure des mécanismes concurentiels.

Pourquoi ce trouble persistant de part et d'autre ? Car ces courants de pensée ont une caractéristique commune. Ce sont des pensées modernistes. Ils raisonnent en termes quantitatifs, et échappent au discernement qualitatif.

Or la production de valeur est loin d'être une entité homogène. La production de valeur présente des variations qualitatives. En particulier, la valeur est plus ou moins vendable sur un marché.

Donnons quelques exemples sur le caractère plus ou moins vendable de la valeur :


LA VOITURE

Une voiture peut avoir un vendeur intéressé, et un acquéreur solvable. La voiture est très vendable.


L'AIR PUR

L'air pur ne peut être vendu par personne car le vendeur et l'acquéreur sont trop diffus. L'air pur est quasiment invendable; tout au plus pourra-t'on utiliser la présence d'air pur pour faciliter une vente.


LA VOIRIE

La voirie peut avoir un vendeur et un acquéreur, mais les conditions pratiques de la vente sont difficiles. On peut vendre l'utilisation de portions d'autoroute car c'est possible en pratique, mais il est plus difficile en pratique de vendre l'utilisation d'une rue.


LES PRESTATIONS MEDICALES

Les prestations médicales trouvent facilement des vendeurs et des acheteurs. Mais le marché est déséquilibré car plus la maladie est grave et longue, moins le malade a de ressources pour payer.


LE LOGEMENT

Un logement peut avoir un vendeur intéressé, et un acquéreur solvable. Le logement est très vendable.


LE RESEAU FERROVIAIRE

Le réseau ferroviaire peut avoir un vendeur intéressé et un utilisateur solvable. Mais l'atteinte à la propriété privée nécessitée par le passage des lignes fait que le vendeur aura des difficultés à produire avant de vendre.


Au fil de ces exemples, on voit que les valeurs sont plus ou moins vendables. Si l'on veut bénéficier d'une valeur difficile à vendre, par exemple l'air pur, soit il faut s'en remettre à l'altruisme - plus personne ne rejette d'air vicié par altruisme, soit il faut s'en remettre à la décision collective - la collectivité réglemente les rejets d'air vicié.

L'intervention collective optimale (CO) est donc un rapport entre la valeur (V) et la cessibilité (C), déduction faite de l'altruisme (A).

En abrégé :

CO = V/C - A

Mais une fois cette doctrine découverte, il reste du chemin à faire.

En effet, l'intervention collective elle-même a une dimension qualitative. L'intervention peut être une exécution directe de la prestation par des agents rémunérés par la collectivité : la police, par exemple.
L'intervention peut être l'édiction d'une règle de fonctionnement à peine de sanctions pénales : par exemple instituer une interdiction de conduire saoul.
L'intervention peut-être la création d'un cahier des charges pour l'exécution d'une prestation par des agents privés: par exemple construire un pont.

Une fois le degré de collectivisation déterminé par l'équation (CO = V/C - A), il reste à définir les modalités de l'intervention collective. Plus CO est élevé, plus la réalisation sera directe, et plus CO est bas, plus la réalisation est délégable.

Remarquons que plus l'altruisme est élevé, plus l'intervention collective est inutile.

J'ai déjà observé dans ce biblog que l'inverse est vrai : plus l'intervention collective est forte, plus elle affaiblit l'altruisme.

Vu sous un angle plus abstrait, plus l'intervention verticale est forte, plus les interactions horizontales entre individus s'affaiblissent.

(Je préviens tout de suite une objection d'un éventuel esprit facétieux : la relation à Dieu est une relation à la Totalité et non une relation verticale. En effet, la relation à Dieu est une relation à la Trinité et non au seul Père).

Alors, vous qui me dites que les LHC se définissent libéraux, je ne suis pas sûr qu'ils soient bien à l'aise pour m'ouvrir leurs bras. Il est écrit "tu ne fera pas d'idole". Je crains que le libéralisme ne soit l'objet d'une idolâtrie.

Toju biblogu.

1/12/08 1:05 PM  

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