26 décembre, 2008

Miracle de Noël !


Ce soir, Olive, mon copain riche qui roulait en Touareg W12, et GCM sont venus prendre une coupe de champagne. Arrivés sur le coup de vingt heures, on leur a proposé de diner. Et comme il restait tout un tas de truc, on a évidemment bien mangé.

Il restait une pleine bourriche d'huitres. Je pense que moi, je l'aurais jetée parce qu'aussi nul que cela semble, je n'ai jamais ouvert d'huitres de ma vie. Jamais ! Je sais à peu près tout faire avec succès, de quoi rendre James Bond jaloux, mais pas ouvrir d'huitres ! Je ne suis pas sur, mais jusqu'à présent j'ai toujours assimilé l'ouverture d'huitres à une activité hyper dangereuse.

Pour moi, ouvrir une huitre, c'était avoir envie de braver la mort parce que j'avais en tête des images terribles. Des images de couteau qui ripe, glisse sur la coquille avant d'entamer profondément la paume de la main en sectionnant un tendon au passage. Avec ensuite, moi attendant des heures aux urgences, le visage lidide, la main emmaillottée dans un chiffon trempé de sang goutant avec régularité sur un linoléum verdâtre.

Sinon, j'avais aussi la variante avec ce couteau qui ripe, glisse toujours sur la coquille avant d'achever sa course planté dans le poignet, après avoir perforé un vaisseau sanguin. Et cela se finissait toujours avec moi, me garotant pour empêcher un sang artériel lourd et sombre de jaillir à gros bouillon. Dans ce scénario, je tombais et mourais. Bref, c'était dégueu, surtout que je suis très "pétasse" car j'ai horreur du sang.

GCM, qui aime se la péter et jouer les malins m'a dit que c'était facile et qu'il avait sa technique. Olive et moi, on trouvait sa technique plutôt tocarde parce que manifestement il ne comprenait rien à la physiologie de l'huitre. Il l'attaquait du mauvais côté. Il donnait de petits coups savants du bout du couteau mais, nous on voyait bien que ce pauvre garçon n'avait jamais du ouvrir une huitre de sa vie. Il faisait ça comme il conduit sa Lotus en improvisant totalement !

Je me suis dit que je ne pourrais pas faire pire que GCM, alors j'ai tenté. Comme je n'avais pas de couteau approprié, j'ai pris un petit tournevis à lame plate qu'on appelle un tom pouce. Un chiffon épais dans la main gauche, j'ai saisi la première huitre et j'ai attaquée du côté où les deux coquilles s'articulent. Plutôt que de trifouiller et de donner des petits coups, moi j'ai juste enfoncé bien droit la lame du tournevis. Et là, le miracle s'est opéré, je suis venu à bout de la première huitre en une seconde. L'huitre vaincue, s'est ouverte me livrant sa chair savoureuse et iodée.

Pendant que GCM ouvrait péniblement deux huitres d'un air concentré, j'ai du en faire trois douzaines. Putain, je trouvais cela génial, j'en aurais massacré douze douzaines. rien que par plaisir L'huitre fermement en main, approchant le tournevis mortel, tchac, d'un coup sûr je mettais un terme à la vie débile que mène ce mollusque.

Le miracle de Noël s'est accompli, je suis devenu un oyster killer ! Si j'en ai marre de mon job, maintenant, je sais que je pourrais être écailler et me geler les couilles devant une brasserie avec des bottes Aigles pour un smic.

7 Comments:

Blogger Marino said...

Vous n'avez pas encore essayé la formule magique : "Sésame, ouvre-toi !"

26/12/08 11:47 AM  
Blogger GCM said...

MOUAHAHAHA !

26/12/08 3:32 PM  
Blogger El Gringo said...

C'est marrant, l'autre jour ma fille me disait justement qu'elle ne croyait pas GCM capable d'ouvrir ne serait-ce qu'une huitre.
On a beau dire, les femmes pressentent ces choses là... ;-)

26/12/08 8:35 PM  
Blogger philippe psy said...

Dans certains pays, les femmes ne s'accouplent qu'avec les meilleurs ouvreurs d'huitres car c'est un gage de virilité et la preuve que le mâle possède un bon patrimoine génétique.

On a beau dire, les femmes pressentent des tas de choses ;)

27/12/08 3:40 AM  
Blogger GCM said...

en effet, les huitres c'est pas mon fort. Je préfère les moules, et je suis très doué. Chacun son truc.

28/12/08 3:03 AM  
Blogger Delphine said...

C'est important de trouver sa passion et un métier où on déchire !!
Félicitation ! :D

28/12/08 2:52 PM  
Blogger Sylvain JUTTEAU said...

Mes extraits préférés :

"L'huitre vaincue, s'est ouverte me livrant sa chair savoureuse et iodée."

"d'un coup sûr je mettais un terme à la vie débile que mène ce mollusque."

Toju, confit de béatitude.

29/12/08 6:40 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home