Surdiplômés !
Le moyen le plus simple de bloquer l'accès à un marché est d'exiger des conditions de plus en plus dures à réunir. Il en va ainsi de l'accès à certaines professions généralement juteuses. Car,ne nous y trompons pas, ce n'est pas demain qu'il y aura un concours d'accès au métier d'équipier chez Mc-DO, sauf le jour où cela paiera 10 000 € par mois.
Pourtant, si les études proprement dites ne sont pas complexes, il est toujours possible de complexifier à loisir l'accès aux enseignements en utilisant la sacro-sainte voie du concours. Ainsi, avant même de commencer les études proprement dites, vous plantez 90% de ceux qui souhaitaient recevoir cet enseignement.
Ce qui est chouette, c'est que vous les plantez sur des trucs n'ayant généralement aucun lien avec le métier qu'ils voulaient exercer. C'est ainsi que vous vous retrouvez avec des avocats de plus en plus cons à force d'être surdiplômés, mais incapables de raisonner en juristes, des médecins autistes qui ne se casseront plus le cul à faire des visites ou à se réveiller la nuit, des arracheurs de dents à qui on fait passer un doctorat pour soigner des caries, et des kinés qui ont des bacs C ou S pour vous faire faire des trucs tout cons, des agrégés pour enseigner en collège, et même des flics qui ont le bac voire plus alors qu'ils passeront leur temps à pruner.
On s'aperçoit donc que d'années en année, alors que les métiers restent les mêmes, l'accès à ces métiers devient de plus en plus compliqués. La France a vu naître Montaigne, mais c'est chez nous que la machine à sélectionner "les têtes bien pleines et non bien faites" fonctionne à plein rendement !
L'important dans ce type de sélection n'est surtout pas de garantir que l'on aura les plus motivés, mais est de garantir un numérus clausus, qui permettra à ceux déjà en place de ne pas être emmerdé par des concurrents trop sérieux. Chez nous, pour des motifs évidemment humanistes, la concurrence s'organise et les copains n'ont pas envie de partager le gâteau avec d'autres ! C'est la gestion de pénurie qui prévaut.
Récemment une information en provenance d'Allemagne m'avait bien fait rigoler. Il s'agissait d'un type qui n'ayant ni bac, ni même études de médecine à son actif, s'était débrouiller pour se faire recruter comme interne en chirurgie vasculaire. Force est de constater qu'avant de se faire dénoncer par lettre anonyme, le quidam s'était plutôt bien démerdé puisqu'il avait près de deux-cents opérations réussies à son actif et que ses patrons étaient très satisfaits de lui.D'ailleurs, même démasqué il l'aurait bien gardé leur chir' non diplômé.
Ben oui, pourquoi faire onze ou douze ans d'études pour recoudre des artères et des veines ? Sincèrement quand on y pense, le métier n'est pas compliqué. Comme dans tout, il y a des trucs à apprendre et des coups de main à avoir, mais guère plus. Il faut sans doute être bien plus adroit qu'intelligent dans ce métier là. Ça c'est un truc que je ne pourrais pas pu faire vu que même quand j'étais petit, je salopais toutes les maquettes que je tentais de faire.
Quand on imagine qu'en 14-18, un chirurgien qui opérait au front n'avait qu'un bac + 5, l'époque actuelle nous laisse rêveur. Croyez-moi à l'époque, vu la vitesse à laquelle les boches nous flinguait du carabin, l'état était moins regardant sur la sélection. D'ailleurs, il ne l'est pas plus aujourd'hui, puisque devant la pénurie de médecins en France, il va en chercher dans des pays où les études sont moins "pointues". Mais bon, ceux là sont moins payés aussi.
Je ne sais pas si le père Attali l'avait envisagé dans ses propositions, mais moi je l'affirme haut et fort : cessez de faire chier les gens avec des sélections bidons. Ouvrez les facultés à ceux qui veulent y aller et par la suite, que les meilleurs gagnent.
Les chirurgiens ont beau se prendre pour Dieu, peut-être que la meilleure formation reste le CAP de boucherie ! Je pense qu'il faut envisager toutes les pistes pour ne pas gaspiller le fric du contribuable et faire cesser la pénurie de médecins en France. Ça nous évitera de mourir dans les camions du SAMU.
Pourtant, si les études proprement dites ne sont pas complexes, il est toujours possible de complexifier à loisir l'accès aux enseignements en utilisant la sacro-sainte voie du concours. Ainsi, avant même de commencer les études proprement dites, vous plantez 90% de ceux qui souhaitaient recevoir cet enseignement.
Ce qui est chouette, c'est que vous les plantez sur des trucs n'ayant généralement aucun lien avec le métier qu'ils voulaient exercer. C'est ainsi que vous vous retrouvez avec des avocats de plus en plus cons à force d'être surdiplômés, mais incapables de raisonner en juristes, des médecins autistes qui ne se casseront plus le cul à faire des visites ou à se réveiller la nuit, des arracheurs de dents à qui on fait passer un doctorat pour soigner des caries, et des kinés qui ont des bacs C ou S pour vous faire faire des trucs tout cons, des agrégés pour enseigner en collège, et même des flics qui ont le bac voire plus alors qu'ils passeront leur temps à pruner.
On s'aperçoit donc que d'années en année, alors que les métiers restent les mêmes, l'accès à ces métiers devient de plus en plus compliqués. La France a vu naître Montaigne, mais c'est chez nous que la machine à sélectionner "les têtes bien pleines et non bien faites" fonctionne à plein rendement !
L'important dans ce type de sélection n'est surtout pas de garantir que l'on aura les plus motivés, mais est de garantir un numérus clausus, qui permettra à ceux déjà en place de ne pas être emmerdé par des concurrents trop sérieux. Chez nous, pour des motifs évidemment humanistes, la concurrence s'organise et les copains n'ont pas envie de partager le gâteau avec d'autres ! C'est la gestion de pénurie qui prévaut.
Récemment une information en provenance d'Allemagne m'avait bien fait rigoler. Il s'agissait d'un type qui n'ayant ni bac, ni même études de médecine à son actif, s'était débrouiller pour se faire recruter comme interne en chirurgie vasculaire. Force est de constater qu'avant de se faire dénoncer par lettre anonyme, le quidam s'était plutôt bien démerdé puisqu'il avait près de deux-cents opérations réussies à son actif et que ses patrons étaient très satisfaits de lui.D'ailleurs, même démasqué il l'aurait bien gardé leur chir' non diplômé.
Ben oui, pourquoi faire onze ou douze ans d'études pour recoudre des artères et des veines ? Sincèrement quand on y pense, le métier n'est pas compliqué. Comme dans tout, il y a des trucs à apprendre et des coups de main à avoir, mais guère plus. Il faut sans doute être bien plus adroit qu'intelligent dans ce métier là. Ça c'est un truc que je ne pourrais pas pu faire vu que même quand j'étais petit, je salopais toutes les maquettes que je tentais de faire.
Quand on imagine qu'en 14-18, un chirurgien qui opérait au front n'avait qu'un bac + 5, l'époque actuelle nous laisse rêveur. Croyez-moi à l'époque, vu la vitesse à laquelle les boches nous flinguait du carabin, l'état était moins regardant sur la sélection. D'ailleurs, il ne l'est pas plus aujourd'hui, puisque devant la pénurie de médecins en France, il va en chercher dans des pays où les études sont moins "pointues". Mais bon, ceux là sont moins payés aussi.
Je ne sais pas si le père Attali l'avait envisagé dans ses propositions, mais moi je l'affirme haut et fort : cessez de faire chier les gens avec des sélections bidons. Ouvrez les facultés à ceux qui veulent y aller et par la suite, que les meilleurs gagnent.
Les chirurgiens ont beau se prendre pour Dieu, peut-être que la meilleure formation reste le CAP de boucherie ! Je pense qu'il faut envisager toutes les pistes pour ne pas gaspiller le fric du contribuable et faire cesser la pénurie de médecins en France. Ça nous évitera de mourir dans les camions du SAMU.
5 Comments:
La sélection a toutefois le mérite d'éviter l'engorgement des facs...
La sélection devrait se faire avant l'entrée en faculté, sur des critères honnêtes et intelligents, et non sur des pseudo concours assurant une mauvaise sélection.
Pour ça, je suis d'accord. C'est tout particulièrement vrai en médecine, où, sur un programme de maths'sup', on prétend choisir de futurs médecins.
Instituons un vrai bac et toute cette fausse sélection n'existera plus.
J'adhère !
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