Chassés du paradis !
Tout à l'heure, je regardais l'émission "Ripostes" affalé dans mon canapé. Ils ont diffusé un reportage sur la grève de jeudi dernier. A un moment, une jeune femme interrogée, nous explique qu'elle est venue parce qu'elle est angoissée. Elle explique alors "on risque de tout perdre".
Finalement quoi de plus naturel que l'angoisse, ce sentiment largement partagé. Ce qui m'étonne, c'est que de fausses angoisses puissent ainsi exister. J'aurais aimé savoir ce qu'elle entendait pas "tout". Je suppose qu'il s'agissait bien entendu des fameux "avantages sociaux" que certains payent pour que d'autres en profitent.
Je connais ainsi une femme âgée de cinquante ans, encore très accorte et vive, qui est déjà en retraite de l'administration après n'avoir travaillé que vingt-cinq années tout au plus. Compte-tenu de l'espérance de vie, il y a fort à parier qu'elle aura donc passé moins de temps à contribuer à créer de la richesse, qu'à profiter de celle que d'autres crèent.
Alors, effectivement, compte tenu des modifications intervenues (mondialisation, crise, etc.), il y a des risques évidents pour que la jeune femme de ce reportage "risque de tout perdre". Enfin pas tout, car il ne faut pas dramatiser. Disons qu'il se pourrait bien qu'à la fin, elle ne perçoive que ce pourquoi elle a travaillé uniquement, sans qu'elle puisse continuer à profiter d'un vol légal consistant à ponctionner les autres.
La France d'aujourd'hui me fait penser à l'Argentine de Juan Peron et à sa fameuse troisième voie qu'il appelait "justicialisme", une sorte de compromis entre marxisme et capitalisme. Gavée par des profits qu'elle fit sur le dos des nations belligérantes durant les deux conflits mondiaux, l'Argentine choisit la voie du capitalisme d'état. On voit où cela l'a menée.
Curieusement en entendant les paroles de cette jeune femme, je me dis que la France est un bien curieux pays. On entend chaque jour les gens hurler après le fascisme et le traquer un peu partout alors que c'est le régime qu'ils espèrent : plus d'individus mais uniquement des citoyens mobilisés autour d'un pacte social fort, une sorte de fascisme mou et constitutionnel. Un fascime qui comporterait bien sur comme tous les régimes fascistes, ses boucs émissaires. Là, ce seront les riches, les patrons, les privilégiés, etc. Et de manière générale tous ceux qui en ont marre de partager de force les produits de leur travail avec des gens qui ne le méritent pas forcément.
Je pense évidemment aux vrais entrepreneurs et non à ces profiteurs du capitalisme d'état qui après avoir pantouflé x années dans un ministère, se retrouvent par un jeu de copinage à toucher des jetons de présence dans des boîtes dont ils n'ont rien à foutre. Mais bon, tous les régimes fascistes ont leur apparatchiks. C'est une constante.
Privé du sein étatique, le nourrisson citoyen, ne sait plus que faire. Chassé du paradis de l'enfance où il n'endurait aucune conséquence de ses actes, la réalité de l'âge adulte lui fait peur. Devoir se débrouiller, apprendre à marcher seul sans l'aide bienveillante de la main étatique pour le tenir et le rattraper en cas de chute, angoisse les petits enfants de la république. La liberté est si terrible, qu'on se prend à regretter les parents. Certes, il y avait des contraintes, des horaires, mais l'assiette était pleine, le toit sur la tête présent et on se souciait pas des factures.
Alors, ces petits enfants font grève, en espérant que leur grosse colère changera la face du monde. Pourtant, on sait que ni la colère, ni l'apitoiement sur soi-même ne sont de bonnes solutions.
Professionnellement, ce type d'angoisse est difficile à traiter. Parce qu'il faut que la personne admette, qu'il y a une vie hors des aides et du soutien de l'état. Et en France, ce n'est pas gagné. Quelque soit les projets dont on me parle, j'ai toujours l'impression que l'individu s'interroge d'abord sur ce que l'état peut faire pour lui, l'aider et le soutenir.
Sans le doux réconfort de cet état tout-puissant, l'individu a peur.
Finalement quoi de plus naturel que l'angoisse, ce sentiment largement partagé. Ce qui m'étonne, c'est que de fausses angoisses puissent ainsi exister. J'aurais aimé savoir ce qu'elle entendait pas "tout". Je suppose qu'il s'agissait bien entendu des fameux "avantages sociaux" que certains payent pour que d'autres en profitent.
Je connais ainsi une femme âgée de cinquante ans, encore très accorte et vive, qui est déjà en retraite de l'administration après n'avoir travaillé que vingt-cinq années tout au plus. Compte-tenu de l'espérance de vie, il y a fort à parier qu'elle aura donc passé moins de temps à contribuer à créer de la richesse, qu'à profiter de celle que d'autres crèent.
Alors, effectivement, compte tenu des modifications intervenues (mondialisation, crise, etc.), il y a des risques évidents pour que la jeune femme de ce reportage "risque de tout perdre". Enfin pas tout, car il ne faut pas dramatiser. Disons qu'il se pourrait bien qu'à la fin, elle ne perçoive que ce pourquoi elle a travaillé uniquement, sans qu'elle puisse continuer à profiter d'un vol légal consistant à ponctionner les autres.
La France d'aujourd'hui me fait penser à l'Argentine de Juan Peron et à sa fameuse troisième voie qu'il appelait "justicialisme", une sorte de compromis entre marxisme et capitalisme. Gavée par des profits qu'elle fit sur le dos des nations belligérantes durant les deux conflits mondiaux, l'Argentine choisit la voie du capitalisme d'état. On voit où cela l'a menée.
Curieusement en entendant les paroles de cette jeune femme, je me dis que la France est un bien curieux pays. On entend chaque jour les gens hurler après le fascisme et le traquer un peu partout alors que c'est le régime qu'ils espèrent : plus d'individus mais uniquement des citoyens mobilisés autour d'un pacte social fort, une sorte de fascisme mou et constitutionnel. Un fascime qui comporterait bien sur comme tous les régimes fascistes, ses boucs émissaires. Là, ce seront les riches, les patrons, les privilégiés, etc. Et de manière générale tous ceux qui en ont marre de partager de force les produits de leur travail avec des gens qui ne le méritent pas forcément.
Je pense évidemment aux vrais entrepreneurs et non à ces profiteurs du capitalisme d'état qui après avoir pantouflé x années dans un ministère, se retrouvent par un jeu de copinage à toucher des jetons de présence dans des boîtes dont ils n'ont rien à foutre. Mais bon, tous les régimes fascistes ont leur apparatchiks. C'est une constante.
Privé du sein étatique, le nourrisson citoyen, ne sait plus que faire. Chassé du paradis de l'enfance où il n'endurait aucune conséquence de ses actes, la réalité de l'âge adulte lui fait peur. Devoir se débrouiller, apprendre à marcher seul sans l'aide bienveillante de la main étatique pour le tenir et le rattraper en cas de chute, angoisse les petits enfants de la république. La liberté est si terrible, qu'on se prend à regretter les parents. Certes, il y avait des contraintes, des horaires, mais l'assiette était pleine, le toit sur la tête présent et on se souciait pas des factures.
Alors, ces petits enfants font grève, en espérant que leur grosse colère changera la face du monde. Pourtant, on sait que ni la colère, ni l'apitoiement sur soi-même ne sont de bonnes solutions.
Professionnellement, ce type d'angoisse est difficile à traiter. Parce qu'il faut que la personne admette, qu'il y a une vie hors des aides et du soutien de l'état. Et en France, ce n'est pas gagné. Quelque soit les projets dont on me parle, j'ai toujours l'impression que l'individu s'interroge d'abord sur ce que l'état peut faire pour lui, l'aider et le soutenir.
Sans le doux réconfort de cet état tout-puissant, l'individu a peur.
1 Comments:
Après le tcha-tcha Dieudonné, le tango Sudrail?
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