Starfucker !
La belle-fille d'un ami ne cessait de me demander si je recevais des gens connus dans mon cabinet. Assez jeune et éduquée dans une quasi-absence de valeurs, seul ce qui brillait avait de l'intérêt pour elle. Je l'ai toujours regretté mais je n'étais pas chargé de son éducation. J'ai toujours pensé qu'elle tournerait pas bien et je ne crois pas me tromper. C'est dommage, elle avait un bon fond et était intelligente. Mais l'attrait pour l'argent facile lui sera fatal. Eut-elle été éduquée dans les vieilles écoles de la IIIème république qu'un vieux maître socialiste aurait pu lui enseigner que :
Hélas, le monde actuel aura transformé cette pauvre gamine en petite starfucker médiocre, en groupie écervelée pour qui seule la seule valeur reste la médiatisation. Pour mémoire, je vous propose une définition en anglais de ce terme :
Starfucker : A person who obessessed with and seeks out personal interaction with celebrities. The desired interaction is often, but not necessarily, sexual in nature.
Pour les non anglophones, un starfucker est une personne obsédée par la recherche d'une interaction sociale avec des célébrités, sachant que cette interaction n'est pas nécessairement sexuelle. c'est un peul a version réactualisée de la shampouineuse des années cinquante lisant Cinémonde et s'identifiant aux vedettes.
Depuis longtemps, on pu admettre que l'identification à un héros, qu'il soit littéraire, ou appartienne à un nouveau média, était une manière pour un enfant ou un adolescent de construire sa personnalité. Qu'il s'agisse de Robin des bois ou d'un chanteur de rock, il semblerait que la présence du héros façonne l'identité sociale du jeune. Ensuite, parvenu un âge mûr, l'être humain abandonne ses posters pour devenir lui-même.
Parfois, parce qu'il est peu sur de lui, très immature, ou encore parce que sa vie ne lui offre que peu de rêve ou d'accomplissement personnel, l'adulte continue à aduler les héros de son adolescence. C'est ainsi que l'on voit de vieux sosies de Johnny Halliday se balader, banane blanche au vent et perfecto de rigueur, dans les rues de quelques sous-préfectures. Il se peut aussi que l'on rencontre quelques femmes sur le retour habillées comme des starlettes hollywoodiennes. Des magazines comme "C'est quoi l'amour ?" ou encore "Confessions intimes" sur TF1 consomment beaucoup de ces personnages pathétiques et hauts en couleur et souvent touchants à force d'être ridicules.
Tout le monde sait cela. Ce qui est plus préoccupant, c'est lorsqu'un chef d'état devient lui même un starfucker. Tandis que je lisais un Point déposé un dimanche par mon cher père, j'ai ainsi vu que Carla Bruni avait permis à son illustre époux Nicolas Sarkozy d'accéder à son réseau composé essentiellement d'artistes de gauche. Je n'ai plus exactement en mémoire le contenu exact de l'article, mais je crois me souvenir que ce dernier réservait des entrevues à quelques artistes en vue.
Cet aspect "starfucker" de la personnalité du chef de l'état n'est pas sans poser de graves problèmes. N'importe quel apprenti psy tout juste diplômé, ayant son mastère de psychologie en poche depuis quelques minutes, serait déjà alerté par une telle conduite. Comment faire confiance à quelqu'un qui se soucie de ce que pense de lui Cali, Diam's ou encore Zazie ? Comment se fier à quelqu'un qui frétille à l'idée de rencontrer un(e) chanteur(se) idiot(e) et rêve d'être son ami ?
Certes, la politique réelle nécessite de cultiver de nombreux réseaux. Et être apprécié de ces saltimbanques décérébrés donne une caisse de résonance qui permet de draguer l'électorat "jeune". Mais, d'une part je ne suis pas sûr que cela soit le seul calcul de notre président car je le crois assez avide de reconnaissance pour dépasser parfois le simple calcul politique qu'on lui prête et être prêt à tout pour être accepté. D'autre part, à quel prix doit-on conquérir ce jeune électorat ?
La tradition présidentielle française, d'inspiration quasi-monarchiste en France, nous avait habitués à des représentants, indépendamment de leur honnêteté respective, un peu plus dignes de représenter notre pays. On n'imagine guère, messieurs De Gaulle, Pompidou, Mitterrand et Chirac faire ainsi des pieds et des mains pour rencontrer d'aussi insignifiants personnages.
Quelle drôle d'époque que la nôtre qui voit à la tête de notre pays un type sans doute naguère moqué et méprisé à la récréation qui s'est juré de prendre sa revanche.
A une certaine époque, certains avaient une vision politique, un destin à assumer, pour le meilleur et pour le pire. Faut-il que nous soyons tombés bien bas pour que l'on n'ait plus aujourd'hui qu'un pauvre homme qui semble ne posséder pour toute boussole que sa névrose.
"Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée"
Hélas, le monde actuel aura transformé cette pauvre gamine en petite starfucker médiocre, en groupie écervelée pour qui seule la seule valeur reste la médiatisation. Pour mémoire, je vous propose une définition en anglais de ce terme :
Starfucker : A person who obessessed with and seeks out personal interaction with celebrities. The desired interaction is often, but not necessarily, sexual in nature.
Pour les non anglophones, un starfucker est une personne obsédée par la recherche d'une interaction sociale avec des célébrités, sachant que cette interaction n'est pas nécessairement sexuelle. c'est un peul a version réactualisée de la shampouineuse des années cinquante lisant Cinémonde et s'identifiant aux vedettes.
Depuis longtemps, on pu admettre que l'identification à un héros, qu'il soit littéraire, ou appartienne à un nouveau média, était une manière pour un enfant ou un adolescent de construire sa personnalité. Qu'il s'agisse de Robin des bois ou d'un chanteur de rock, il semblerait que la présence du héros façonne l'identité sociale du jeune. Ensuite, parvenu un âge mûr, l'être humain abandonne ses posters pour devenir lui-même.
Parfois, parce qu'il est peu sur de lui, très immature, ou encore parce que sa vie ne lui offre que peu de rêve ou d'accomplissement personnel, l'adulte continue à aduler les héros de son adolescence. C'est ainsi que l'on voit de vieux sosies de Johnny Halliday se balader, banane blanche au vent et perfecto de rigueur, dans les rues de quelques sous-préfectures. Il se peut aussi que l'on rencontre quelques femmes sur le retour habillées comme des starlettes hollywoodiennes. Des magazines comme "C'est quoi l'amour ?" ou encore "Confessions intimes" sur TF1 consomment beaucoup de ces personnages pathétiques et hauts en couleur et souvent touchants à force d'être ridicules.
Tout le monde sait cela. Ce qui est plus préoccupant, c'est lorsqu'un chef d'état devient lui même un starfucker. Tandis que je lisais un Point déposé un dimanche par mon cher père, j'ai ainsi vu que Carla Bruni avait permis à son illustre époux Nicolas Sarkozy d'accéder à son réseau composé essentiellement d'artistes de gauche. Je n'ai plus exactement en mémoire le contenu exact de l'article, mais je crois me souvenir que ce dernier réservait des entrevues à quelques artistes en vue.
Cet aspect "starfucker" de la personnalité du chef de l'état n'est pas sans poser de graves problèmes. N'importe quel apprenti psy tout juste diplômé, ayant son mastère de psychologie en poche depuis quelques minutes, serait déjà alerté par une telle conduite. Comment faire confiance à quelqu'un qui se soucie de ce que pense de lui Cali, Diam's ou encore Zazie ? Comment se fier à quelqu'un qui frétille à l'idée de rencontrer un(e) chanteur(se) idiot(e) et rêve d'être son ami ?
Certes, la politique réelle nécessite de cultiver de nombreux réseaux. Et être apprécié de ces saltimbanques décérébrés donne une caisse de résonance qui permet de draguer l'électorat "jeune". Mais, d'une part je ne suis pas sûr que cela soit le seul calcul de notre président car je le crois assez avide de reconnaissance pour dépasser parfois le simple calcul politique qu'on lui prête et être prêt à tout pour être accepté. D'autre part, à quel prix doit-on conquérir ce jeune électorat ?
La tradition présidentielle française, d'inspiration quasi-monarchiste en France, nous avait habitués à des représentants, indépendamment de leur honnêteté respective, un peu plus dignes de représenter notre pays. On n'imagine guère, messieurs De Gaulle, Pompidou, Mitterrand et Chirac faire ainsi des pieds et des mains pour rencontrer d'aussi insignifiants personnages.
Quelle drôle d'époque que la nôtre qui voit à la tête de notre pays un type sans doute naguère moqué et méprisé à la récréation qui s'est juré de prendre sa revanche.
A une certaine époque, certains avaient une vision politique, un destin à assumer, pour le meilleur et pour le pire. Faut-il que nous soyons tombés bien bas pour que l'on n'ait plus aujourd'hui qu'un pauvre homme qui semble ne posséder pour toute boussole que sa névrose.
3 Comments:
"Ensuite, parvenu (à) un âge mûr, l'être humain abandonne ses posters pour devenir lui-même."
Moi mes posters c'était Moto-Journal et Playboy, et ben j'les regrette encore.
Moi,j'avais des posters de moi ! Ah si, et puis un de Farrah Fawcett quand j'étais très jeune !
Farrah Fawcett.....pourquoi pas !
La pauvre étant décédée, il parait qu'elle ne raterai aucun cocktails chez Hadès, histoire de boire des vers............
Enregistrer un commentaire
<< Home