Y'a de la joie !
Tous ceux qui prennent le RER B, qui roule quand les conducteurs goinfrés d'avantages sociaux veulent bien ne pas être en grève, le savent : il y a toujours du spectacle. Je connaissais déjà la gamme entière des roms, allant de pépé qui massacre La vie en rose à l'accordéon, jusqu'aux petits-enfants de tous âges vous offrant leur main tendue, en passant par le fils saxophoniste et la bru accompagnée du nouveau-né. Je connaissais aussi les classiques vendeurs de petits journaux pour SDF, celui qui gueule à tue-tête d'une voix de stentor pour vous fourguer son petit guide des rues de Paris, comme celui qui se balade avec son carnet de famille pour vous prouver qu'il a bien quatre gosses.
Ce soir, j'ai eu le droit au contrôleur du bonheur ! Je rentre en cata' dans le RER et un mec me tient la porte. Il me sourit en me disant que la courtoisie ne coûte rien. D'abord, comme on vit à Paris et que la courtoisie n'y est pas si courante, je me recule un peu en me demandant si ce mec n'est pas un homo en goguette qui en voudrait à mes petites fesses.
Puis, à peine ai-je trouvé une place, que ce dernier se met à gueuler à tue-tête dans un mégaphone à piles pour nous annoncer qu'il est "contrôleur du bonheur" et qu'il va passer parmi nous et "qu'on n'a pas intérêt à dire qu'on n'a rien parce qu'on a au moins un sourire à offrir". Putain comme le gonze m'a tenu la porte, je me dis que je vais me fendre d'une piécette pour le remercier. Le voici qui s'approche et qui détaille les sourires de tout le monde.
J'avoue ne pas savoir quoi faire. J'esquisse une sorte de grimace qui voudrait dire : ok, voilà merci pour la porte, t'es gentil mais maintenant tu te casses, je voudrais lire mon livre tranquille. Le mec ne comprend pas l'information et hurle dans son mégaphone "ah merci au monsieur qui a un beau sourire de .. euh .. philosophe". Bon, je ne m'en tire pas trop mal vu que la mémé peroxydée à côté de moi qui a franchement un air de vieille pute sur le retour, se retrouve affublée "d'un sourire de jeune amoureuse éthérée".
Et voici notre "contrôleur du bonheur" passant dans tout le wagon, parlant aux gens, et décrivant leur sourire. Putain, je me dis qu'il va en avoir marre et va aller faire le clown dans la rame suivante. Mais non, encouragé par quelques inconscients qui voient dans ce pitre sinistre quelque prodigieux poète, cet histrion nous tiendra la jambe durant tout le trajet.
Et de l'entendre gueuler : ah monsieur a un sourire d'homme d'affaire, madame a un sourire angélique, la demoiselle a un sourire de femme amoureuse, etc. Putain, durant 25 minutes, j'entends ce goret de l'espace me péter les couilles avec ses sourires à la con ! Et le revoilà qui remet le couvert avec des vannes anti-sarko à la con, en précisant "qu'avec Sarkozy, c'est dur d'avoir le sourire". Putain, mais il va arrêter de parler de sourires ce mec !
Comme si on avait forcément envie de sourire après sa journée de boulot. Il a même osé dire à un grand chauve qu'il avait le sourire de Yul Brynner, un acteur que les jeunes ne connaissent même plus. Ce sont toujours les mêmes glands entretenus par nos impôts, qui viennent nous demander de sourire. Mais pauvre naze, j'ai des soucis moi, des traites à payer, des trucs auxquels penser, j'ai une vraie vie sérieuse, je ne passe pas ma vie à faire le con dans le métro !
Ah c'est dans ces moments là, que j'aurais aimé que le Gringeot soit assis sur une des banquettes du RER. J'imagine notre ami "contrôleur du bonheur" venir lui dire "ah monsieur vous avez le sourire de Yul Brynner". Je vois déjà la scène ! Le Gringeot qui se retourne, sourit de toutes ses dents en or et lui dit "moi pas lui, moi ouzbek. Toi partir sinon moi mets mégaphone dans anus tien".
Et en plus mon nouveau copain contrôleur du bonheur, a un blog, il n'a cessé de le hurler durant tout le trajet ! Il n'a cessé de nous dire qu'on pouvait lui laisser des commentaires. Putain, ils nous font chier dans le RER et en plus on les retrouve sur la toile. Tiens, je vais peut-être me fendre d'un laconique : "Ta gueule, sinon moi mets mégaphone dans anus tien". Il croira qu'il a un ennemi ouzbek sur la ligne B : il ira sur la ligne A !
Ce soir, j'ai eu le droit au contrôleur du bonheur ! Je rentre en cata' dans le RER et un mec me tient la porte. Il me sourit en me disant que la courtoisie ne coûte rien. D'abord, comme on vit à Paris et que la courtoisie n'y est pas si courante, je me recule un peu en me demandant si ce mec n'est pas un homo en goguette qui en voudrait à mes petites fesses.
Puis, à peine ai-je trouvé une place, que ce dernier se met à gueuler à tue-tête dans un mégaphone à piles pour nous annoncer qu'il est "contrôleur du bonheur" et qu'il va passer parmi nous et "qu'on n'a pas intérêt à dire qu'on n'a rien parce qu'on a au moins un sourire à offrir". Putain comme le gonze m'a tenu la porte, je me dis que je vais me fendre d'une piécette pour le remercier. Le voici qui s'approche et qui détaille les sourires de tout le monde.
J'avoue ne pas savoir quoi faire. J'esquisse une sorte de grimace qui voudrait dire : ok, voilà merci pour la porte, t'es gentil mais maintenant tu te casses, je voudrais lire mon livre tranquille. Le mec ne comprend pas l'information et hurle dans son mégaphone "ah merci au monsieur qui a un beau sourire de .. euh .. philosophe". Bon, je ne m'en tire pas trop mal vu que la mémé peroxydée à côté de moi qui a franchement un air de vieille pute sur le retour, se retrouve affublée "d'un sourire de jeune amoureuse éthérée".
Et voici notre "contrôleur du bonheur" passant dans tout le wagon, parlant aux gens, et décrivant leur sourire. Putain, je me dis qu'il va en avoir marre et va aller faire le clown dans la rame suivante. Mais non, encouragé par quelques inconscients qui voient dans ce pitre sinistre quelque prodigieux poète, cet histrion nous tiendra la jambe durant tout le trajet.
Et de l'entendre gueuler : ah monsieur a un sourire d'homme d'affaire, madame a un sourire angélique, la demoiselle a un sourire de femme amoureuse, etc. Putain, durant 25 minutes, j'entends ce goret de l'espace me péter les couilles avec ses sourires à la con ! Et le revoilà qui remet le couvert avec des vannes anti-sarko à la con, en précisant "qu'avec Sarkozy, c'est dur d'avoir le sourire". Putain, mais il va arrêter de parler de sourires ce mec !
Comme si on avait forcément envie de sourire après sa journée de boulot. Il a même osé dire à un grand chauve qu'il avait le sourire de Yul Brynner, un acteur que les jeunes ne connaissent même plus. Ce sont toujours les mêmes glands entretenus par nos impôts, qui viennent nous demander de sourire. Mais pauvre naze, j'ai des soucis moi, des traites à payer, des trucs auxquels penser, j'ai une vraie vie sérieuse, je ne passe pas ma vie à faire le con dans le métro !
Ah c'est dans ces moments là, que j'aurais aimé que le Gringeot soit assis sur une des banquettes du RER. J'imagine notre ami "contrôleur du bonheur" venir lui dire "ah monsieur vous avez le sourire de Yul Brynner". Je vois déjà la scène ! Le Gringeot qui se retourne, sourit de toutes ses dents en or et lui dit "moi pas lui, moi ouzbek. Toi partir sinon moi mets mégaphone dans anus tien".
Et en plus mon nouveau copain contrôleur du bonheur, a un blog, il n'a cessé de le hurler durant tout le trajet ! Il n'a cessé de nous dire qu'on pouvait lui laisser des commentaires. Putain, ils nous font chier dans le RER et en plus on les retrouve sur la toile. Tiens, je vais peut-être me fendre d'un laconique : "Ta gueule, sinon moi mets mégaphone dans anus tien". Il croira qu'il a un ennemi ouzbek sur la ligne B : il ira sur la ligne A !
4 Comments:
C'est fou, j'arrive a lire l'ouzbek!
@ Monoi: ne vous moquez pas d'El Gringo car il pourrait vous dire "arrête sinon moi enfoncer ordinateur dans anus tien". L'ouzbek est très fier !
saluons votre modestie Philippe psy, car votre joueur de mégaphone à droit son encart dans un grand hebdomadaire cette semaine tandis que vous non !!
Les talents cachés ne sont reconnus que sur le tard.
J'ai bien eu droit à du rap roumain sur la ligne B une fois. Même que le type a eu un franc succès, si j'en juge au nombre de pièces qu'il a récoltées. Românescu m'a tuer.
J'ai eu aussi le top modèle masculin qui parlait dans son portable de son shooting photo de l'après-midi. Il n'avait nul besoin de haut-parleur. Avec ma voisine d'en face, on a pouffé de rire. Oui, moi aussi j'ai un côté pouffe, des fois.
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