Les possédées de Copenhague !

La "climate-activist" Henrike Wegener, mécontente des résultats du sommet de Copenhague, se rase les cheveux en signe de protestation. Mais promis, la prochaine fois, elle retiendra sa respiration !

J'avoue ne pas m'être trop préoccupé du sommet de Copenhague. Le réchauffement climatique me passionne peu. Mais j'ai tout de même trouvé ironique que tandis que nos élus parlaient de la chaleur terrible qui accableraient nos arrière-petits enfants, une vague de froid terrible se soit abattue sur l'hémisphère nord.

Ceci dit, je ne doute pas qu'un "réchauffiste", dument formé à la dialectique, n'ait réussi à expliquer à l'un des malheureux coincé dans un moyen de transport quelconque, sur terre ou sous la mer, qu'en fait le réchauffement climatique, mutin comme il est, se signalait souvent par un froid intense.

Avec certaines personnes, c'est peine perdue. Quel que soit ce qu'observent leurs sens, leur cerveau malade traitera toujours mal l'information et finira par déformer la réalité. Dès qu'un mouvement "pue" un peu la secte, dans le sens où l'organisation est édifiée de telle sorte qu'un gourou domine des adeptes, c'est mort. Il n'y a plus rien à en attendre.

Ainsi récemment, j'expliquais à un réchauffiste qui voulait me convaincre que pas plus lui que moi, ne possédions le bagage scientifique nécessaire pour démêler le vrai du faux. Il l'a admis mais m'a alors demandé sur quoi je fondais ma "défiance". Je lui ai simplement dit que mon expérience m'avait prouvé que dès que je vois poindre une unanimité entre ennemis d'hier et qu'on me joue l'union sacrée à propos d'un problème, je sens venir une méga entube.

Mais bon, trêve d'explications. Finalement, rien dans ce sommet n'aura été différent de ce que j'avais prévu. Nos élus ont dilapidé le blé du contribuable et la montagne a accouché d'une micro-souris. Il faut dire que dès qu'on commence à parler business, ça touche au sacré et que les préoccupations citoyennes sont loin. Si vous êtes élu, allez annoncer à un grand patron qu'il devra fermer une usine pour gagner un dixième de degré de température et vous êtes sûr que votre prochaine campagne ne sera pas financée.

Alors que reste-t-il de tout cela ? Rien assurément, si ce n'est les couinements désespérés de l'ami Nicolas Hulot qui est persuadé qu'on vient de condamner à mort la planète et une petite manifestation qui m'aura beaucoup fait rire. C'est ainsi que l'AFP nous apprend que :

Une quinzaine de militants écologistes se sont rasé la tête vendredi matin devant le site du sommet de l'ONU sur le climat, pour protester contre le manque de progrès et d'ouverture des négociations, selon des témoins.

Rassemblés devant le centre de conférences Bella Center, qui accueille le sommet dans la périphérie de Copenhague, les militants -en majorité des femmes- se sont laissé raser entièrement la tête, laissant sur le sol enneigé des longues mèches de cheveux.

"Copenhague a brisé mes espoirs", "Je suis sans voix devant vos fausses solutions", disaient les pancartes qu'ils portaient pendant qu'on leur coupait les cheveux.

"Une honte pour le climat", disait une grande banderole déployée par les manifestants, rassemblés en silence sous le regard de badauds et de policiers.

"C'est le seul moyen d'exprimer mon sentiment de profond désespoir", a expliqué Henrike Wegener, une Allemande de 29 ans, au quotidien danois Politiken.

"Nous avons manifesté durant tout le sommet pour convaincre les politiques, que nous avons besoin de vraies solutions, mais cela n'a fait aucune différence. Nous avons envie de hurler. Mais hurler ne sert à rien, donc maintenant nous montrons notre désespoir d'une façon plus personnelle", dit-elle.

Mais c'est carrément grotesque ! Eh oh les gauchistes, qu'avez vous fait de vos explosifs ? Alors c'est fini, plus d'attentats pour glorifier l'avènement d'un monde plus juste et le mieux-vivre ensemble ? Et les chaînes, les menottes, les cadenas pour vous accrocher aux grilles, les auriez-vous oubliés ? Pff, dire que dans n'importe quelle réunion du G8, ça castagne et ça bastonne à tout va et là, rien d'autre que de se raser le crâne pour salir les rues de Copenhague de mèches de cheveux gras ? Putain si c'est le seul truc qu'ils ont trouvé pour s'opposer à l'industriel pollueur, là il va bien rigoler.

Mais si on tente d'analyser cette drôle de manifestation, que pourrait-on en dire ? Si je m'écoutais et que je fasse un peu de symbolique, je dirais qu'en s'attaquant ainsi à la chevelure, ces femmes s'en prennent à leur féminité. Est-ce donc une manière de projeter un conflit qu'elles auraient avec leur père sur les élus et les décideurs, en leur adressant un message symbolique leur expliquant que tant qu'elles ne seront pas entendues, que leur voix ne sera pas prise en compte, elles cesseront d'être de jolies petits filles ?

C'est marrant, on croirait assister au comportement de certaines jeunes femmes anorexiques, pour qui le jeûne drastique est le seul moyen d'exister et de résoudre un conflit intrapsychique. C'est super œdipien tout ça ! Ça me rappelle de très vieilles affaires comme celles des ursulines possédées de Loudain, qui se pensaient manipulées par le père Grandier, ou encore celle des convulsionnaires, ces femmes qui venaient se rouler sur la tombe du Diacre Pâris au cimetière Saint-Médard.

Si j'étais un odieux mufle, du genre misogyne terrible, je dirais que dès qu'on laisse une bande gonzesses ensemble, il faut que ça déconne. Dans les concerts, ça hurle, ça crie, et dans un sommet sur le climat, ça se rase la tête face aux caméras. Décidément l'hystérie n'est pas jamais bien loin. Comme le montrent les traits diagnostiques de la personnalité histrionique décrits dans le DSM IV :

Mode généralisé de réponse émotionnelle excessive en quête d'attention, représenté par au moins cinq des huit manifestations suivantes :

• Le sujet est mal-à-l'aise dans des situations où il n'est pas le centre de l'attention d'autrui ;
• L'interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction inadapté, ou d'attitude provocante ;
• L'expression émotionnelle est superficielle et instable ;
• Le sujet utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l'attention ;
• La manière de parler est trop subjective et pauvre en détails ;
• Il y a une dramatisation (théâtralisme, exagération du pathos) et une exagération de l'expression émotionnelle ;
• Le sujet fait preuve de suggestibilité : il est facilement influencé par les autres ou par les circonstances ;
• Le sujet a tendance à considérer que ses relations sont plus intimes qu'elles ne le sont en réalité.

Alors, vous admettrez que tout y est ou presque non ? Là où des journaleux non spécialistes ont voulu voir une vraie prise de position citoyenne et courageuse contre la mollesse de nos dirigeants en matière de climat, ont gâché du temps et du papier pour relater ce micro-événement, moi je n'y vois que de l'hystérie de base. Je suis sûr qu'en d'autres temps, toutes enfermées dans un même couvent, elles auraient eu des visions mystiques ou auraient été possédées racontant que la nuit, un bouc en rut venait les chevaucher au cours d'orgies terribles.

Dire que régulièrement on tente de reléguer les descriptions cliniques du grand Charcot de la Salpêtrière au sujet de l'hystérie au musée des antiquités psychiatriques !

"Femmes tondues à la libération de Paris" pour d'autres motifs que le réchauffement climatique.
On n'invente jamais rien !