Méfiez-vous même des gentils Stalking - 3
Le stalker n'est pas forcément un gros méchant avec la bave aux lèvres. Comme je l'expliquais dans le premier article sur ce sujet, le stalker potentiel est un individu qui tente de s'imposer dans votre intimité alors qu'il n'a rien à y faire, soit que vous ne le connaissiez pas soit que vous n'ayez connu mais ne vouliez plus le fréquenter.
C'est bien cette "violation" de l'intimité, cette irruption dans votre sphère privée qui définit le stalker plutôt que son apparence comportementale qui peut revêtir bien des formes. De fait, faire un portrait type de l'agresseur n'est pas aisé même si l'on sait que presque tous les stalkers présentent un trouble de la personnalité ou un désordre mental.
Le profil de l’obsessionnel, de l’érotomane, syndrome identifié pour la première fois en 1921, et du paranoïaque sont bien connus. Une étude australienne plus novatrice décline cinq catégories de stalkers : le rejeté, le chercheur d’intimité, l’incompétent, le rancunier et le prédateur.
Le rancunier et le prédateur sont bien connus puisque cela recoupe les profils de la paranoïa et de la psychopathie ou sociopathie. Le chercheur d'intimité est lui aussi étudié puisqu'il s'agit de tous ces hommes passant leur vie à épier des femmes par divers moyens. D'ailleurs de nombreux sites ou spectacles érotiques et pornographiques s'appuient sur ce type de fantasme pour proposer une catégorie d'œuvres destinées aux "voyeurs".
Les profils du rejeté et de l'incompétent sont plus complexes et bien moins pris en compte. Ce sont souvent des hommes ayant peu d'habiletés sociales ce qui rend leurs tentatives de séduction infructueuses. Ce sont souvent des hommes complexés idéalisant la femme et ne comprenant pas que leur gentillesse ne suffise pas à leur apporter le succès espéré. Souvent cantonné au rôle de "bon copain" ou de "confident", personne ne se méfie d'eux et leur dangerosité est sous-évaluée. Dans les faits, si la gentillesse est une qualité morale, cette dernière peut n'être qu'apparente notamment lorsqu'elle est excessive. Lorsque cette gentillesse, ces attentions, dépassent le cadre de ce qu'une femme peut légitimement attendre de quelqu'un qui n'est qu'un "simple ami", il faut être alerté et prendre des mesures pour recadrer la relation.
Voici quelques années aux USA, une jeune femme ingénieur dans un bureau d'études avait constaté qu'un de ses confrères manifestait une forme exacerbée d'attentions vis à vis d'elle sans qu'elle ne puisse y déceler une quelconque forme de harcèlement sexuel. Chaque matin, il lui apportait un café et une viennoiserie qu'il posait sur son bureau, alors qu'elle n'avait rien demandé. Jugeant cette attention un peu exagérée mais n'osant pas rembarrer ce "gentil collègue", elle n'avait rien dit se contentant de remercier aimablement tout en observant une juste distance.
Ce collègue n'avait pas détecté l'attitude de la jeune femme et se sentait encouragé à poursuivre par le fait qu'elle accepte ses petits cadeaux. Il s'enhardit et lui offrit un plus beau cadeau. Cette dernière le refusa poliment arguant qu'elle ne pouvait accepter ce présent de la part d'un collègue. Ce dernier se récria en lui disant qu'il n'y avait aucune intention cachée. Toutefois, agacée et dérangée par ce comportement, la jeune femme décida de s'en ouvrir à son patron. Ce dernier convoqua le collège et gentiment lui expliqua que la jeune femme était en couple et que bien qu'il comprenne sa tentative de séduction ; il lui demandait d'arrêter.
Le collègue ne dit rien et son attitude changea. Le gentil se sentant rejeté se mua en individu acerbe poursuivant la jeune femme de remarques désobligeantes. Ce rejet avait sans doute réactualisé un complexe ou une histoire douloureuse de sa propre vie. Lassée de ce comportement, la jeune femme allait se plaindre. Cette fois ci, le patron congédia le collègue.
C'est alors que quelques semaines après, le temps que cette expérience de rejet arrive à maturation et devienne insupportable, le collègue revint au bureau d'études armé d'un fusil de chasse. Ayant tué quelques collègues présents, il rate de peu la jeune femme qui l'avait rejetée. Celle-ci perdit toutefois son bras droit suite à ses blessures.
Voici en quelques mots, comment un gentil, appartenant aux catégories des "rejetés" ou des "incompétents" peut se muer en prédateur terrible. La gentillesse n'est donc pas exempte de risque. Un simple complexe d'infériorité suffit parfois, une fois décompensé, à transformer celui qui en est atteint en individu dangereux.
Au risque de me répéter, ce qu'il faut prendre en compte, c'est cette volonté d'empiéter sur l'intimité alors que cela n'a pas été autorisé soit expressément soit du fait des circonstances. Certains prédateurs se signalent par leurs grandes dents et leurs griffes acérées, tandis que d'autres adoptent une camouflage destiné à tromper leurs proies.
C'est bien cette "violation" de l'intimité, cette irruption dans votre sphère privée qui définit le stalker plutôt que son apparence comportementale qui peut revêtir bien des formes. De fait, faire un portrait type de l'agresseur n'est pas aisé même si l'on sait que presque tous les stalkers présentent un trouble de la personnalité ou un désordre mental.
Le profil de l’obsessionnel, de l’érotomane, syndrome identifié pour la première fois en 1921, et du paranoïaque sont bien connus. Une étude australienne plus novatrice décline cinq catégories de stalkers : le rejeté, le chercheur d’intimité, l’incompétent, le rancunier et le prédateur.
Le rancunier et le prédateur sont bien connus puisque cela recoupe les profils de la paranoïa et de la psychopathie ou sociopathie. Le chercheur d'intimité est lui aussi étudié puisqu'il s'agit de tous ces hommes passant leur vie à épier des femmes par divers moyens. D'ailleurs de nombreux sites ou spectacles érotiques et pornographiques s'appuient sur ce type de fantasme pour proposer une catégorie d'œuvres destinées aux "voyeurs".
Les profils du rejeté et de l'incompétent sont plus complexes et bien moins pris en compte. Ce sont souvent des hommes ayant peu d'habiletés sociales ce qui rend leurs tentatives de séduction infructueuses. Ce sont souvent des hommes complexés idéalisant la femme et ne comprenant pas que leur gentillesse ne suffise pas à leur apporter le succès espéré. Souvent cantonné au rôle de "bon copain" ou de "confident", personne ne se méfie d'eux et leur dangerosité est sous-évaluée. Dans les faits, si la gentillesse est une qualité morale, cette dernière peut n'être qu'apparente notamment lorsqu'elle est excessive. Lorsque cette gentillesse, ces attentions, dépassent le cadre de ce qu'une femme peut légitimement attendre de quelqu'un qui n'est qu'un "simple ami", il faut être alerté et prendre des mesures pour recadrer la relation.
Voici quelques années aux USA, une jeune femme ingénieur dans un bureau d'études avait constaté qu'un de ses confrères manifestait une forme exacerbée d'attentions vis à vis d'elle sans qu'elle ne puisse y déceler une quelconque forme de harcèlement sexuel. Chaque matin, il lui apportait un café et une viennoiserie qu'il posait sur son bureau, alors qu'elle n'avait rien demandé. Jugeant cette attention un peu exagérée mais n'osant pas rembarrer ce "gentil collègue", elle n'avait rien dit se contentant de remercier aimablement tout en observant une juste distance.
Ce collègue n'avait pas détecté l'attitude de la jeune femme et se sentait encouragé à poursuivre par le fait qu'elle accepte ses petits cadeaux. Il s'enhardit et lui offrit un plus beau cadeau. Cette dernière le refusa poliment arguant qu'elle ne pouvait accepter ce présent de la part d'un collègue. Ce dernier se récria en lui disant qu'il n'y avait aucune intention cachée. Toutefois, agacée et dérangée par ce comportement, la jeune femme décida de s'en ouvrir à son patron. Ce dernier convoqua le collège et gentiment lui expliqua que la jeune femme était en couple et que bien qu'il comprenne sa tentative de séduction ; il lui demandait d'arrêter.
Le collègue ne dit rien et son attitude changea. Le gentil se sentant rejeté se mua en individu acerbe poursuivant la jeune femme de remarques désobligeantes. Ce rejet avait sans doute réactualisé un complexe ou une histoire douloureuse de sa propre vie. Lassée de ce comportement, la jeune femme allait se plaindre. Cette fois ci, le patron congédia le collègue.
C'est alors que quelques semaines après, le temps que cette expérience de rejet arrive à maturation et devienne insupportable, le collègue revint au bureau d'études armé d'un fusil de chasse. Ayant tué quelques collègues présents, il rate de peu la jeune femme qui l'avait rejetée. Celle-ci perdit toutefois son bras droit suite à ses blessures.
Voici en quelques mots, comment un gentil, appartenant aux catégories des "rejetés" ou des "incompétents" peut se muer en prédateur terrible. La gentillesse n'est donc pas exempte de risque. Un simple complexe d'infériorité suffit parfois, une fois décompensé, à transformer celui qui en est atteint en individu dangereux.
Au risque de me répéter, ce qu'il faut prendre en compte, c'est cette volonté d'empiéter sur l'intimité alors que cela n'a pas été autorisé soit expressément soit du fait des circonstances. Certains prédateurs se signalent par leurs grandes dents et leurs griffes acérées, tandis que d'autres adoptent une camouflage destiné à tromper leurs proies.
18 Comments:
Au secours, je suis entouré de stalker !
Et merde ! j'en suis un aussi...
Ca faisait longtemps que tu n'avais pas été aussi intéressant !!! :D
Pourvu que ça dure...
@gcm : tu me guettais ... tu étais à l'affut ? J'ai beaucoup pensé à toi en rédigeant ces articles :D
GCM ,il fait rien que me stalker sur Fessebook !!
Com 1,(Au secours, je suis entouré de stalkers !)
Ne me remerciez pas surtout,c'est du gentil Stalking!
Je sais, c'est un peu terre a terre et je m'en excuse, mais tous les genres de stalking trouent ils le cul de la meme facon?
@Laurence:
GCM a très gentiment proposé de me rendre service... tu crois qu'après il va devenir agressif?
"tous les genres de stalking trouent ils le cul de la meme facon?"
Les trois billets de PhilippePsy tendent à démontrer le contraire : certains tournent autour plus longtemps que d'autres, certains tout en délicate hypocrisie, d'autre plus franchement franco (humpf!).
Évidemment, se pencher toujours davantage en avant les incitent logiquement à vous le trouer d'autant plus rapidement.
Toujours selon PhilippePsy, ne jamais tourner le dos à un Stalker semble être la seule méthode réellement efficace pour s'en prémunir ( à la condition que l'on aime pas ça, bien entendu ).
Pour rebondir sur la dernière phrase de votre billet, et pour rétablir la parité dans les idées reçues:
"These Boots Are Made For Stalking: Characteristics of Female Stalkers", par Sara G. West, MD et Susan Hatters Friedman, MD
Veuillez,mr Philippe psy,clarifier;avec votre excellent œil de spécialiste,cette épineuse question qui troue le cul tant que ça...
Pour finir,si vous permettez Cher mr Philippe,et puisque le ton est à la légèreté,j'ajouterai qu'appréhender les questionnements de votre lectorat à risque,ne risquerait pas de lui faire peur...
cordialement
Euh de quelle question parlez vous? Je ne comprends rien !
Tant mieux,cela prouve qu'au moins vous demeurez humain comme nous,et ce malgré votre génie...Eh bien la question ci-dessus,qui était de savoir si tous les Stalkings se valaient.
Non, tous les stalkings ne se valent pas ! Les meilleurs, car plus dangereux proviennent toujours de bons gros paranoïaques ayant la haine et la rancune chevillées au corps.
1/3
Cher Monsieur,
Je viens de lire votre article et je me fais peur. Je me demande si je ne risque pas de devenir un stalker « intime ».
Je viens de terminer une relation de 8 ans, j'en ai 30. Je l'ai suivie à Bruxelles parce que je voulais me marier et faire une famille. Elle a refusé. Elle a voulu que l'on se sépare, et je lai reconquise.
Il faut connaitre mon passif : ma sœur et moi avons perdu notre mère à 20 ans. Elle seule nous éduquait. Notre grand-mère maternelle l’a remplacée et elle est morte subitement en 2005 alors que je connaissais à travailler. Je faisais alors avocat en fusions acquisitions dans un gros cabinet parisien. J’ai démissionné et j’ai fait de l’audit pendant 2 ans. 2 années horribles. Ma sœur a 1 an de moins que moi j’ai 4 ans de retard dans les études il fallait en plus que je la soutienne. Je pense que vécu un gros manque affectif et j’ai cherché à le compensée avec ma petite amie d’alors qui était montée à Bruxelles en 2005. Derrière il y a un travail de deuil çà terminer. Surement.
Mi 2007 elle a refusé de se marier. Fin 2007, début 2008 elle a parlé 2 fois de rupture. Il parait aussi que j’avais une libido trop forte que je l’ai forcée à faire l’amour. Depuis quelle ma dit ça, je n’ai lancé plus aucune initiative sexuelle. Mais je l’ai reconquise. D’abord j’ai fait ami avec ses amis, je l’ai sorti régulièrement, j’ai perdu 15 kilos, fait de la muscu et je l’ai amené 1 mois au Mexique. Traitée comme une princesse elle a été très heureuse.
Septembre 2008 la reconquête était achevée, mais mon rêve a été brisé. Pendant une année je me suis menti. On n’arrivait pas à d’avoir de projets en commun. Je n’avais plus trop envie de partir en vacance avec elle. Avec la crise, comme alors que travaillais en titrisation et la titrisation c’est un pue mort, j’ai du passer beaucoup de temps à chercher un nouveau travail sur place, dans un domaine où le néerlandais n’est pas obligatoire.
Après que j'ai changé de travail passant de banquier d'affaire à lobbyiste financier en mai, j’ai commencé à penser à la relation.
A partir du mois d'aout j'ai compris j’ai commencé à être très triste. Je ne le formulais pas mais je voulais me séparer. Le processus a été finalement long et la rupture a été consommée le 15 Novembre.
Il se trouve que j'ai flirté avec une collègue, plus âgée, 34 ans, roumaine, entre septembre et octobre, alors que j'allais encore relativement bien. C’est une femme très élégante, mais qui a aussi des problèmes sentimentaux, pb que je sais parce qu’une amie commune la secrétaire m’en a parlé un soir où on buvait une bière tous les deux. Ce sont des pb assez anciens qui datent de 2 ans en gros… J’ai écouté, je n’aurai sûrement pas du. (je veux dire pour aller danser 3/4 soirs pas semaine du tango depuis 5 ans faut avoir un pb)
Depuis mi novembre je suis objectivement en grosse dépression, j’ai tous les critères insomnie, perte de poids, aboulie complète. La femme que j'ai quittée malheureusement je l'aime encore et je me suis menti pour me donner le courage de la quitter. Peut être que j’aime l’idée de l’aimer en fait…
Là dessus, cette collège, très intelligente et très gentille ne me parle plus depuis que je lui ai dit que j’ai quitté, celle qui était, de fait, ma femme. Elle nie que la rupture est la raison, mais ne me donne aucune autre explication qui soit convaincante. Je vois très bien que je lui plais – je ne suis pas aveugle - et que je lui fais un peu peur.
2/3
On s’aime bien cependant, et après une discussion mouvementée, mêlant reproches et témoignages d’affection, nous ne nous parlons plus. Sa porte est fermée. Elle me dit vaguement bonjour quand nous nous croisons et elle baisse les yeux. Je ne comprends pas. D’ailleurs elle me dit qu’il n’y a rien à comprendre.
J’ai parlé à deux amis spy. D’après eux je suis en dépression depuis au moins le moi d’aout et j’ai eu un gros passage à vide ce mois ci. Je me suis fait peur : j’ai perdu 7 -8 kilos en 15 jours, je buvais 5 cafés par jour, une bouteille de coca et je prenais 2 red bulls le matin en petit déjeuner. Maintenant je me force à manger.
Pendant ce mois je suis venu régulièrement voir ma collègue. Comme je la sentais distante, et comme elle fait l’ « avent », je lui amenais des mandarines. Joli prétexte. Depuis elle s’est acheté ses mandarines. Pire : je lui ai raconté ma rupture et ma souffrance pour deux raisons : un pour lui prouver que je ne suis pas un danger, deux parce que je n’ai personne à Bruxelles avec qui parler en confiance. Mais n’est-ce pas aussi un comportement de stalker ?
J’ai cru qu’elle comprenait que je ne voulais pas sortir avec elle, en tout cas maintenant, mais elle est toujours restée fermée.
C’est ici où je suis un peu incohérent : je lui ai dit je ne veux pas qu’elle soit ma psy – alors qu’en fait j’ai cherché l’empathie ce qui revient un peu au même dès lors que l’on n’est pas face à un professionnel….j’aurai du dire que j’ai fait une erreur. Là où j’ai été honnête, c’est que je ne veux pas sortir avec elle maintenant, mais que je l’aime bien, que je trouve sa sensibilité intéressante, même fascinante, et que je recherche pour une relation amicale. En fait depuis que j’ai quitté ma petite amie, je n’ai plus de libido, il est assez facile de se rendre compte que je ne vais pas bien…
Tiens je me suis fait draguer il y 10 jours par une jolie allemande d’une association concurrente. J’ai eu l’attitude d’une vierge effarouchée…
Je regrette énormément d’avoir trouvée ma collègue jolie. Et je regrette aussi de ne pas être très moche. Je l’aime vraiment beaucoup- et ce n’est pas normal – normalement je devrais ressentir de la défiance envers elle.
Face à tous mes témoignages d’affection, elle m’a répondu qu’elle n’a pas confiance.
Mais ne m’explique pas pourquoi. Elle m’a dit que c’était intuitif. Je suis très blessé de lui avoir raconté mon histoire, mais je me dis qu’elle a peut être raison. Pour deux raisons :
1- Parce que je la trouve toujours jolie et que si dans un an elle est célibataire je tenterais ma chance. Mais maintenant il y a un gros travail de deuil à faire.
2- J’ai peu être eu un comportement malsain de stalker.
Son anniversaire était le 8 décembre. Elle ne me l’a pas dit. Mais je l’ai su. Des collègues, qui deviennent aussi des amies pour moi lui on fait un énorme « happy Birthday !!! » le 8 au matin. Ceci est d’autant plus débile de sa part que nous travaillons à 5 mètres l’un de l’autre. Elle ne pouvait pas le deviner ? La secrétaire avec qui je suis vraiment très ami, m’appris qu’elle a fait son déjeuner d’anniversaire hier. Moi j’ai mangé un sandwich en travaillant vaguement.
Il y a pire : j’ai déménagé en urgence, prenant le premier appartement que j’ai trouvé. Il se trouve qu’il se situe sur la même rue qu’elle, à 25 numéros. Tous les soirs quand je rentre chez moi je pense à elle, tous les matins quand je pars au travail j’ai peur de la croiser. C’est sa rue, pas la mienne. Je déteste ça. Je ne veux pas penser à elle…
3/3
Je n’ai plus de quoi déménager : le salaire de lobbyiste n’est pas celui de banquier d’affaire et comme j’ai quitté notre appartement en urgence, je paye 2 loyers… De plus, toute la journée et le soir je pense aussi à mon ex et à ma déception sentimentale, est-ce que j’ai fait une erreur, si elle me demande de revenir, vais-je pouvoir dire non ?
Nous avons tellement d’amis en commun quand j’ai du spécifiquement dire à nos amis que je ne voulais pas de nouvelles d’elle… Mais voici qu’elle me rappelle… pour l’instant on parle de rien, mais je pense qu’elle tâte le terrain pour reprendre la relation. Je ne suis pas certain d ‘être assez fort pour dire non. Or je sais que nous ne pouvons pas avoir de famille ensemble : j’ai trop souffert pendant notre relation, nous sommes attiré l’un par l’autre mais nous n’arrivons pas à discuter à partager…
Finalement je me trouve très isolé. Au travail je joue la comédie, je sourie, rie. C’est facile : la caféine fait tout le travail. Bref je ne m’en sort pas.
J’en viens à ce qui me fait peur. Hier je suis rentré dans le bureau de ma collègue, pour espionner. Le bureau était vide c’était le soir. Je l’ai déjà fait la semaine dernière. Cette fois ci j’ai lu ses cartes d’anniversaire… Je sais que ce que j’ai fait est mal. Je sais aussi qu’elle va quitter notre département pour aller bosser autre part. Elle va partir très vite…
Hier je lui ai envoyé un email pour lui dire que j’espère qu’elle a passé un bon weekend. Elle ma répondu poliment me disant qu’il était « intense ». Je lui ai proposé de prendre un café pour se dire au revoir. On va le prendre ce jeudi soir. Heureux, je lui ai envoyé un email pour lui souhaiter une bonne soirée. Pas de réponse… Je ne comprends pas son comportement, en tout cas je ne l’accepte pas, elle ferme sa porte, je ne veux pas perdre le contact, mais je crains que si je le maintien, je devienne un stalker d’intimité.
Enfin voila. D’un coté une femme que j’aime et qui me fait souffrir essaye de me récupérer de l’autre une femme que j’aime bien pourrait me voir disparaitre d’un jour au lendemain sans que cela la dérange. Je suis un mendiant d’affection.
Deux questions divisées en deux questions subsidiaires :
1a- Pourquoi est que je m’attache à cette roumaine. Suis amoureux ? Est-ce une fixette ?est-ce une simple compensation ?
1b- Comment avoir un comportement normal avec elle ? est-ce impossible ?Dois- couper tout lien ?
2a- Y a –t-il des démarches particulières pour sortir de la dépression ?
2b- La dépression modifie-elle la clarté de notre jugement ? Si mon ex me demande de revenir, et si je le veux, est-ce que je le veux parce que je ne veux plus souffrir ou parce que je le veux vraiment ?
Comme je ne trouve pas votre email, je vous envoie ce message comme commentaire.
@raph,
Mr Philippe aux compétences et à la gentillesse assurées,se fera sans doute plaisir à vous aider,néanmoins la consultation d'un professionnel pour un problème d'ordre privé,se fait par des voies plus appropriées et n'est,en principe pas gratuite.
@ Philippe psy,
Ne me remerciez pas:D Il s'agit d'une modeste contribution afin de m'excuser d'avoir envahi votre espace de liberté.
Continuez surtout à nous pondre vos excellents articles.
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