19 avril, 2010

Essai réussi !


Ce matin, fi des messages apocalyptiques et des principes de précaution ! N'écoutant que mon courage, j'enfourche mon scooter pour me rendre à la gare ! Comme d'habitude la mise en route au démarreur électrique s'avère problématique. Il faut dire que j'ai payé on scooter 700 euros sur Ebay voici déjà pas mal d'années ! Je kicke énergiquement et le monocylindre 125cm3 2 temps s'emballe et monte dans les tours !

Je vais ouvrir la grille, je reviens sur le scooter, je mets mon casque, je sors de chez moi, je béquille mon scooter, je remonte sur mon scooter et enfin ... je m'élance ! Bien à l'abri derrière ma bulle, je ne sens pas le vent fouetter mon visage. Comme chaque matin, je remonte le sens interdit parce que cela m'ennuie prodigieusement de faire le tour. C'est mal, je sais mais je suis un outlaw. Je n'ai déposé aucun plan de route et j'ai négligé les appels de la tour de contrôle.

Ensuite une série de virages à droite puis à gauche et j'aborde un autre serré sur la droite et hop j'accélère un peu. Au bout c'est un autre virage serré à droite qui m'attend puis je coupe enfin une grande route encombrée. Je m'insère dans le trafic et je mets les gaz. Je grimpe facilement à 80 km/h en doublant tout le monde à droite sur la piste cyclable. Dans les bons jours, le soir quand je rentre tard, c'est une route que je peux enquiller à 100/110 km/h : c'est vous dire si je suis sage ce matin.

Pourtant, l'ivresse de la vitesse ne me détourne pas de ma mission. C'est ainsi que l'oeil braqué sur la route tel un chasseur des âges farouches guettant sa proie, je tends tout de même l'oreille pour écouter le bruit du moteur. Le brave pépère qui accuse près de 35 000 kms monte correctement dans les tours. Aucun bruit suspect, aucune perte de régime à déplorer, tout va pour le mieux.

Ensuite, d'un geste expert je lâche la poignée gauche pour essuyer mon pare-brise d'un revers de mon gant. Rapidement, je regarde ma paume et ne détecte aucune poussière suspecte. Je poursuis donc mon chemin.

Feu rouge et je repars d'un seul coup, grillant tous ces caisseux minables. Le dos d'âne est avalé au prix de ma suspension qui gémit et raquette mais je m'en fous. Mon scooter et moi décollons d'au moins vingt centimètres d'altitude sur une distance d'environ un mètre cinquante : ça y est je vole ! J'ai soudainement peur mais je reste stoïque. J'atterris sans avoir noté le moindre changement notable : mon scooter semble parfaitement fonctionner.

Virage à droite, encore à droite, un rond point et me voici tout prêt de la gare. Enfin arrivé, je freine et je constate qu'aussi bien le disque avant que le tambour arrière répondent bien à mes sollicitations.

Négligeant le parking à deux-roues, je me gare enfin le long d'une rambarde, je béquille mon scoot' et je l'attache. Je donne un coup d'œil général au véhicule et ne déplore aucun dégât notoire. Tel un chevalier de l'asphalte, j'ôte mon heaume que je range dans le coffre arrière.

J'en déduis donc que je suis plus courageux que tous ces pilotes cloués au sol à cause d'un gros nuage et que mon vieux Piaggio est plus fiable que les F18 de l'armée de l'air finlandaise. Ha-ha, je me gausse des frilosités de vieille fille de l'aviation civile !

Tiens si l'Islande n'était pas une île si lointaine où l'on bouffe si mal, je serais bien allé faire le con avec mon Piaggio sur les versants du volcan Eyjafjöll.

4 Comments:

Blogger GCM said...

Sa fesé lontan que yavé pa u un artikl oçi intéresen sur ton blogue.
Merci bocou

19/4/10 10:29 PM  
Blogger Sylvie said...

Merci pour cet excellent moment de franche rigolade.
Avez-vous toussé après votre envol pour voir si vous n'aviez pas de séquelles pulmonaires? :-)

Plus sérieusement, merci de ramener un peu les choses à un niveau qu'elles n'auraient pas dû quitter.

Bon courage à tous ceux qui galèrent que ce soit pour leurs vacances ou pour leur travail.

C'est le cas de mon mari qui devait absolument rejoindre la France pour un concours et qui a été obligé de passer par le Chili, l'Espagne, puis la France par Toulouse et Lille (bien 30 heures de vol en tout sur deux jours de voyage (on ne parlera pas du coût supplémentaire hein?).

Pas sûr qu'il puisse continuer arrivé en France, sinon à pied bien sûr. Merci aussi aux grévistes SNCF.

J'écris de Tahiti, c'est encore plus loin que l'Islande mais la bouffe y est excellente ;-)

20/4/10 1:43 AM  
Anonymous Anonyme said...

Pfff... c'est de la daube, ce truc. Rien ne vaut une vraie Mobylette bleue ou bronze pour transporter le prolétaire au turbin à cinq heures du matin.

Et la Microcar, alors ? Déjà oubliée ?

Et le monsieur expert en motos qui font vroom-vroom, il en pense quoi, de cette trotinette à racailles ?

Je suis déçu, déçu, déçu... vous pouvez pas savoir. Voilà un blog auto-moto qui démarrait bien, et puis paf ! on sombre dans le n'importe quoi...

21/4/10 10:26 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

27/4/10 5:30 AM  

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