Hypersensibilité !
De la même manière que j'avais tout seul comme un grand trouvé un truc pour traiter l'addiction avec de bonnes chances de succès en innovant, j'avais aussi remarqué un truc qui aurait pu me rendre riche et célèbre. Riche et célèbre si j'avais été assez malin et travailleur pour faire une publication et écrire un livre. Comme je suis un cossard doublé d'un crétin, je me suis fait couper l'herbe sous les pieds. Je suis le mec qui regarde les résultats du loto alors qu'il n'a pas joué et qui numéro après numéro se dit : "putain c'est exactement ce que j'aurais joué si j'avais joué".
Puisse mon épouse ne jamais lire mon blog sinon elle m'arrachera la tête. Elle viendra me voir armé d'un fusil pour me dire que si j'avais travaillé au lieu d'écrire mes articles minables, elle pourrait aujourd'hui se pavaner couverte de fourrures et de bijoux au volant d'une Jaguar en ne travaillant plus et en méprisant nos voisins riches. Au lieu de quoi, la pauvrette est obligée d'aller plaider chaque matin dès potron minet en évitant lorsqu'elle ouvre la grille de regarder ma RJ49 afin de ne pas se dire qu'elle a épousé un minable doublé d'un crétin immature sujet aux lubies grotesques.
Mais entrons dans le vif du sujet : qu'avais-je découvert de si précieux ? Et bien, lorsque quotidiennement confronté à mes patients, j'avais noté que certains d'entre eux se signalaient par des traits de caractères communs, les situant bien loin de toute pathologie alors qu'ils souffraient réellement.
J'avais noté chez chacun d'eux une grande intelligence. Mais point celle du bourrin qui réussirait ses classes préparatoires avec succès pour entrer dans une grande école. Non, une forme d'intelligence beaucoup difficile à décrire donnant une forme de connaissance ontologique et quasi instantanée, permettant de dire que l'on sait de manière certaine sans pour autant parvenir à expliquer comment on a pu accéder à cette connaissance de manière aussi immédiate. En même temps, on peut noter une très grande sensibilité transformant ces personnes en éponges psychiques pour le meilleur et pour le pire, le tout s'accompagnant souvent d'une sorte de fond anxio-dépressif évoluant à bas bruit de manière intermittente. Leur plainte est diffuse et s'ils admettent connaitre certaines souffrances, ils se jugent en même temps très faibles alors que la plupart du temps leur réussite professionnelle et leur insertion sociale sont bonnes.
Ce sont souvent des personnes avec qui je m'entends bien, dotées d'un grand humour, comprenant vite les choses et surtout les nuances extrêmes du discours sans que l'on ait besoin de préciser à outrance. Elles n'ont aucun trait hystérique bien que certains médecins, devant l'impossibilité de les traiter, aient voulu les classer dans cette commode catégorie fourre-tout où l'on place tout et n'importe quoi. Abonnés aux antidépresseurs, leurs maux ne les classent pourtant pas dans la catégorie des dépressifs pas plus que dans celle des troubles bipolaires. Ballotés d'une entité à l'autre, ils sont une énigme. Leur souffrance est réelle, ayant sans doute une origine plus biologique que psychologique. Et si je me laissais aller à des références littéraires au risque de devenir carrément lyrique, tout dans leur vie les assimile au célèbre Albatros de Charles Baudelaire.
J'aurais ainsi pu continuer sur des pages et des pages, notant toutes les impressions qui se dégageaient en moi à leur contact. Ce faisant, j'aurais eu des centaines voire des milliers de notes qu'il m'aurait juste fallu organiser pour en faire un livre, lequel se serait venu dans cinquante pays du monde faisant de moi un homme aisé. Et ensuite, à moi les voitures de luxe, le transat réservé à la Voile rouge et la bouteille aux Caves du Roy et peut-être même que Franck Ribéry aurait compté parmi mes amis ! J'aurais connu la gloire des plateaux de télévision et peut-être même une chronique dans une émission. Je serais devenu fat et verbeux mais je m'en fous parce que j'aurais été riche !
Las mes rêves fiévreux de gloire facile se sont envolés, voici quelques semaines tandis que le Parisien est déjà pris par un consommateur, je suis obligé de me rabattre sur le Figaro, ex-célèbre journal réactionnaire devenu par la magie des forces du progrès une feuille de choux insipide. Tandis que je lis mollement le pauvre journal, je tombe sur cet article là. Le titre me semble un peu crétin mais le texte me rappelle furieusement mes cogitations à propos de certains patients. En moins d'une minute, j'ai lu et digéré le texte et il me tarde d'aller fureter sur internet, pour lire ce qu'en dit la fameuse Elaine Aron, citée dans ledit article. J'ai déjà compris qu'elle et moi avons saisi la même chose, sauf que la grosse feignasse que je suis n'a rien produit tandis qu'elle a écrit un livre et même un site et peut-être même des produits dérivés (t-shirts, pins, casquettes, porte-clefs, lotion après shampoing, etc.) destinés aux hyper-sensibles.
Si ce que rapporte l'article du Figaro n'a rien de transcendant, en revanche, le fait d'attribuer ces caractéristiques à une raison neurobiologique est déjà plus malin car j'ai toujours intuité que les hyper-sensibles que je recevais ne l'étaient pas devenus suite à des événements de vie mais qu'ils étaient nés ainsi. Ces personnes sont le jouet d'une forme d'hyperstimulation ne les laissant jamais en paix, et ce pour le meilleur (créativité, imagination, intuition redoutable) que pour le pire (anxiété, manque de confiance, etc.). Pour en savoir plus, vous pouvez aussi vous reporter si vous êtes un anglophone érudit au site de la psychologue Elaine Aron et c'est ici. Enfin, pour tous ceux que le terme hypersensible ferait "tilter, vous pouvez aussi vous amuser à faire ce test et c'est là sur le seul site français qui ait parlé de ce sujet. Malheureusement à côté de vrais hypersensibles répondant à la définition donnée par Elaine Aron, figurent aussi tout un tas de petites hystéros pénibles persuadées qu'être chiantes est la même chose et se perdant dans de classiques plaintes hystériques bien connues de nos services. C'est d'ailleurs la limite clinique opérante de ce diagnostique qui ne permet pas de différencier avec sérieux et sans aucun doute le véritable hypersensible de l'hystérique pénible.
J'ai lu tout cela avec sérieux et je me suis procuré l'ouvrage de ma consœur. Si j'ai apprécié ce qu'elle en disait et lui reconnais un certain talent, dont celui d'avoir posé la première pierre, je reste aussi persuadé que j'aurais traité ce sujet de manière différente et sans doute plus pertinente et fine. Elaine Aron, dont je reconnais les mérites, a donc aussi la chance d'avoir un confrère sur le vieux continent qui est une feignasse avérée.
Un hypersensible n'écrira jamais sur l'hypersensibilité ! Mon Dieu que je suis fragile ! je regrette simplement qu'un grand clinicien comme Quentin Debray ne se soit pas attelé au sujet car quand elle est bien faite, la belle clinique française, héritière des Charcot et consorts, met toujours une branlée mémorable à la clinique pragmatique et grossière américaine !
Je rajoute qu'il va sans dire que j'obtiens des succès stupéfiants avec ces hypersensibles.
Puisse mon épouse ne jamais lire mon blog sinon elle m'arrachera la tête. Elle viendra me voir armé d'un fusil pour me dire que si j'avais travaillé au lieu d'écrire mes articles minables, elle pourrait aujourd'hui se pavaner couverte de fourrures et de bijoux au volant d'une Jaguar en ne travaillant plus et en méprisant nos voisins riches. Au lieu de quoi, la pauvrette est obligée d'aller plaider chaque matin dès potron minet en évitant lorsqu'elle ouvre la grille de regarder ma RJ49 afin de ne pas se dire qu'elle a épousé un minable doublé d'un crétin immature sujet aux lubies grotesques.
Mais entrons dans le vif du sujet : qu'avais-je découvert de si précieux ? Et bien, lorsque quotidiennement confronté à mes patients, j'avais noté que certains d'entre eux se signalaient par des traits de caractères communs, les situant bien loin de toute pathologie alors qu'ils souffraient réellement.
J'avais noté chez chacun d'eux une grande intelligence. Mais point celle du bourrin qui réussirait ses classes préparatoires avec succès pour entrer dans une grande école. Non, une forme d'intelligence beaucoup difficile à décrire donnant une forme de connaissance ontologique et quasi instantanée, permettant de dire que l'on sait de manière certaine sans pour autant parvenir à expliquer comment on a pu accéder à cette connaissance de manière aussi immédiate. En même temps, on peut noter une très grande sensibilité transformant ces personnes en éponges psychiques pour le meilleur et pour le pire, le tout s'accompagnant souvent d'une sorte de fond anxio-dépressif évoluant à bas bruit de manière intermittente. Leur plainte est diffuse et s'ils admettent connaitre certaines souffrances, ils se jugent en même temps très faibles alors que la plupart du temps leur réussite professionnelle et leur insertion sociale sont bonnes.
Ce sont souvent des personnes avec qui je m'entends bien, dotées d'un grand humour, comprenant vite les choses et surtout les nuances extrêmes du discours sans que l'on ait besoin de préciser à outrance. Elles n'ont aucun trait hystérique bien que certains médecins, devant l'impossibilité de les traiter, aient voulu les classer dans cette commode catégorie fourre-tout où l'on place tout et n'importe quoi. Abonnés aux antidépresseurs, leurs maux ne les classent pourtant pas dans la catégorie des dépressifs pas plus que dans celle des troubles bipolaires. Ballotés d'une entité à l'autre, ils sont une énigme. Leur souffrance est réelle, ayant sans doute une origine plus biologique que psychologique. Et si je me laissais aller à des références littéraires au risque de devenir carrément lyrique, tout dans leur vie les assimile au célèbre Albatros de Charles Baudelaire.
J'aurais ainsi pu continuer sur des pages et des pages, notant toutes les impressions qui se dégageaient en moi à leur contact. Ce faisant, j'aurais eu des centaines voire des milliers de notes qu'il m'aurait juste fallu organiser pour en faire un livre, lequel se serait venu dans cinquante pays du monde faisant de moi un homme aisé. Et ensuite, à moi les voitures de luxe, le transat réservé à la Voile rouge et la bouteille aux Caves du Roy et peut-être même que Franck Ribéry aurait compté parmi mes amis ! J'aurais connu la gloire des plateaux de télévision et peut-être même une chronique dans une émission. Je serais devenu fat et verbeux mais je m'en fous parce que j'aurais été riche !
Las mes rêves fiévreux de gloire facile se sont envolés, voici quelques semaines tandis que le Parisien est déjà pris par un consommateur, je suis obligé de me rabattre sur le Figaro, ex-célèbre journal réactionnaire devenu par la magie des forces du progrès une feuille de choux insipide. Tandis que je lis mollement le pauvre journal, je tombe sur cet article là. Le titre me semble un peu crétin mais le texte me rappelle furieusement mes cogitations à propos de certains patients. En moins d'une minute, j'ai lu et digéré le texte et il me tarde d'aller fureter sur internet, pour lire ce qu'en dit la fameuse Elaine Aron, citée dans ledit article. J'ai déjà compris qu'elle et moi avons saisi la même chose, sauf que la grosse feignasse que je suis n'a rien produit tandis qu'elle a écrit un livre et même un site et peut-être même des produits dérivés (t-shirts, pins, casquettes, porte-clefs, lotion après shampoing, etc.) destinés aux hyper-sensibles.
Si ce que rapporte l'article du Figaro n'a rien de transcendant, en revanche, le fait d'attribuer ces caractéristiques à une raison neurobiologique est déjà plus malin car j'ai toujours intuité que les hyper-sensibles que je recevais ne l'étaient pas devenus suite à des événements de vie mais qu'ils étaient nés ainsi. Ces personnes sont le jouet d'une forme d'hyperstimulation ne les laissant jamais en paix, et ce pour le meilleur (créativité, imagination, intuition redoutable) que pour le pire (anxiété, manque de confiance, etc.). Pour en savoir plus, vous pouvez aussi vous reporter si vous êtes un anglophone érudit au site de la psychologue Elaine Aron et c'est ici. Enfin, pour tous ceux que le terme hypersensible ferait "tilter, vous pouvez aussi vous amuser à faire ce test et c'est là sur le seul site français qui ait parlé de ce sujet. Malheureusement à côté de vrais hypersensibles répondant à la définition donnée par Elaine Aron, figurent aussi tout un tas de petites hystéros pénibles persuadées qu'être chiantes est la même chose et se perdant dans de classiques plaintes hystériques bien connues de nos services. C'est d'ailleurs la limite clinique opérante de ce diagnostique qui ne permet pas de différencier avec sérieux et sans aucun doute le véritable hypersensible de l'hystérique pénible.
J'ai lu tout cela avec sérieux et je me suis procuré l'ouvrage de ma consœur. Si j'ai apprécié ce qu'elle en disait et lui reconnais un certain talent, dont celui d'avoir posé la première pierre, je reste aussi persuadé que j'aurais traité ce sujet de manière différente et sans doute plus pertinente et fine. Elaine Aron, dont je reconnais les mérites, a donc aussi la chance d'avoir un confrère sur le vieux continent qui est une feignasse avérée.
Un hypersensible n'écrira jamais sur l'hypersensibilité ! Mon Dieu que je suis fragile ! je regrette simplement qu'un grand clinicien comme Quentin Debray ne se soit pas attelé au sujet car quand elle est bien faite, la belle clinique française, héritière des Charcot et consorts, met toujours une branlée mémorable à la clinique pragmatique et grossière américaine !
Je rajoute qu'il va sans dire que j'obtiens des succès stupéfiants avec ces hypersensibles.
20 Comments:
en mm temps, qui mieux qu'un hypersensible peut comprendre un autre hypersensible ?
"et peut-être même que Franck Ribéry aurait compté parmi mes amis !"
Alors ça, ce serait vraiment la gloire ;-)
Toujours un plaisir de lire votre prose. J'ai cependant une question technique à vous poser (pure curiosité intellectuelle): qu'est ce que la psychophrénie? Merci d'avance.
Haaa, pauvre de vous !...
Maintenant que vous avez dit "avoir des succès stupéfiants avec les hypersensibles"... je vais être obligée de vous harceler sauvagement pour un RV ! ;-)
Stupéfiants? Vous voulez dire que vous leur donnez des drogues pour alléger leur souffrance? Parce que moi personnellement, (j'ai découvert il y a un an le livre d'Élaine Aron et depuis je me sens beaucoup plus rassrée sur ma santé mentale) je ne recherche pas ce genre de soulagement là. Je préfère avoir de bons "outils psychologiques" pour me rassurer et me raisonner dès que j'en ai besoin. Je suis suivie en Thérapie Psychocorporelle Intégrée à Montréal et les résultats sont très intéressants ...sur ma petite personne s'entend...
Pour en revenir à vous...Je dirais qu'il n'est pas trop tard pour écrire votre version de l'hypersensibilité. Même si j'ai été captivée par le livre d'Aron, il a ses limites et il reste encore tellement de choses que j'aimerais qu'on m'explique là-dessus.
Stop à la procrastination!
Au plaisir de vous lire
L.
Je suis épouse et maman d'hypersensibles et suis ravie d'avoir découvert le livre d'Elaine Aron, qui m'a permis de mieux comprendre. En le lisant, mon mari a été étonné que quelqu'un reconnaisse autant ses souffrances. Ma fille de 9 ans, en pleine "crise" vient de commencer à le lire et cela lui fait le même effet. Tous les deux me disent être rassuré de ne pas être le seul à être "comme ça". Donc même si le livre de Mme Aron manque selon vous de finesse et de pertinence, il peut être d'un grand aide aux "gens qui ont peur d'avoir peur" (titre assez mal traduit à mon sens). J'ai d'ailleurs commandé son livre concernant les enfants hypersensible, malheureusement disponible qu'en anglais, qui j'espère me sera d'un secours dans l'éducation d'une fille hypersensible que j'ai parfois du mal à comprendre...
Bonjour, cet article m'a interpellé. Moi, qui me suis dis que j'étais une personne différente des autres, complétement en décalage. Je me retrouve dans tout ce qui a était dit. J'ai beaucoup souffert durant ma vie de cette "anomalie" et encore maintenant. Je ne suis jamais tombé sur quelqu'un ayant cela. Et je ne comprenais pas pourquoi j'avais cela. Je vais certainement acheté ce livre. Peut être m'apportera-t-il certaine réponse.
je trouve que la description ici faite correspond beaucoup plus au profil de surdoués (dont l'hypersensibilité est l'un des traits caractéristiques)
Bonjour,
Editrice pour une grande maison indépendante, je cherche actuellement un auteur susceptible d'écrire sur les thèmes de l'hypersensibilité et/ou du surdon.
J'apprécie assez le ton de votre blog et je serais ravie de vous rencontrer pour discuter d'éventuels projets d'écriture.
Bien cordialement,
@Stéphanie : Contactez moi sur pa6712@yahoo.fr et je vous réponds dès que possible. Merci
Tiens, ça m'étonne de tomber là-dessus, j'avoue que j'avais peu entendu parler de l'hypersensibilité avant. Ca me fait plaisir qu'on commence à en parler, même si je ne suis pas tout à fait hypersensible (enlevez le hyper et vous aurez un trait de mon caractère).
Voilà voilà, c'était juste pour signaler que je suis contente d'avoir lu cet article, en plus c'est plutôt sympa à lire, je ne connaissait pas ce blog avant.
MERCI, ce matin je découvre votre article plein de sensibilité et d'humour, merci car je ne m trouve plus anormale ! Jai tout entendu, parano, folle, hypersuceptible, dépressive, je me suis touhours sentie en dehors ....là j'apprends à me connaître comme hypersensible, je sais que c'est inée, merci et je travaille avec ce merveilleux outil, faire du bien aux autres par mon empathie, par mes réalisations artistiques, par ma bonté naturelle, me faire davantage confiance grâce à mon intuition et savoir que je suis en parfaite sécirité dans ce monde, savoir dire non sans soufrir milles tourments (blesser) ect...Si ceux qui nous traient de malades saviaent combien est jouissive la vie aussi,(le sexe génial...) sa beauté, l'humour, le plaisir d'aimer sincèrement et profondément et c'est vrai aussi, les sensations sont tellement riches que l'on a besoin de plus de repos....ect...écrivez votre livre cela m'aiderait....déjà une personne c'est bien et en faire une éloge ! Je suis soulagée, j'e crois que je commence à reprendre confiance en moi et à aimer ma différence ! Merci
Catherine hihihihi je vous aime déjà ! l'hypersensible est affectueux et attentionné et adore le luxe (je pense à votre épouse...il peut s'offrir plein de belles choses, expos, voyages, nourriture de qualité, tout de qualité...faire plaisir dansla qualité ,car il est attentif à ce qui est beau et doux !)
Diagnostiquée par vos soins j'ai englouti ce bouquin en tant que prescription mais l'ai trouvé très largement gnangnan et trop peu informatif (par rapport au nombre de pages).
Conclusion : il n'est pas encore trop tard pour sympathiser avec le couple Ribéry. Si la flemme vous freine, pourquoi ne pas partager tout simplement votre travail et votre future fortune avec un collaborateur/nègre ?
Bien à vous !
Une caractéristique de surdoué ... mais 15% à 20% de la population c'est beaucoup trop ^^
C'est une caractéristique de surdoué, et votre description y fait furieusement (grrr grr) penser.
2% ou moins de surdoué mais 15 à 20% d'hyper sensible :
je serai curieux de voir ce qui différenci un hyper sensible neuro standard d'un hyper sensible surdouée
Yo le psy j’espère que ça va bien,
ton article ma bien fait marré. Tu te pose les bonnes question et dans le fond tu vois dans le bouquain d'Elaine une certaine vérité qui demeure cependant incomplète et maladroite. Se qui provoque une legere aigreur en toi. En fait la faille c'est quelle ne voit pas le coté rock n roll de la situation. Peut être est elle trop maternelle. Nous sommes capables juste par observation de comprendre et donc d'assimiler se qui se passe dans le cigare d'autrui, se qui confére un formidable pouvoir de manipulation que l'on ne peut malheuresement pas utiliser a mauvais escient car faire du mal revient dans se cas a se faire du mal. Le plus amusant dans le fond c'est que n'importe qui en est capable si on lui montre le truc.
Je te conseille de regarder le film "Temple Grandin" en considérant le personnage principal comme une forme exacerbée de l'hypersensible décrite par Elaine. Si tu a des questions : ferdinandwaldodemara@gmail.com
tchoubiz! «Dessert : une pêche si on est seul, un péché si on est deux. »
Et que conseillez-vous aux hypersensibles pour gérer leurs émotions ?
j'ai l'impression que ce type hypersensible est une blague, que c'est une mode et tout le monde se reconnait à un moment donné de sa vie comme étant hypersensible.
rien qu'à lire les forum tout le monde dis "j'en suis".
alors fumisterie ou pas?
Bonjour, en cherchant des articles sur les hypersensibles, ( tribu dont je fais partie depuis toujours mais j'ai compris depuis peu que je ne suis pas seule comme cela!!) je suis tombée sur ce blog! Très intéressant ! et si vous écrivez vraiment un livre avec des pistes pour vivre en paix avec cette particularité, je pense que vous aurez des clients. Pour info, un livre+ récent est sorti : Hypersensibles trop sensibles pour être heureux? de Saverio Tomasella. A la différence d'Aron il ne dit pas que nous sommes "des êtres supérieurs" chose qui me gênait, vu les difficultés que l'on rencontre au quotidien quand on est hypersensible, mais des Humains qui se méconnaissent et il donne des exemples de patients qu'il a aidé et leur évolution pendant leur psychothérapie. Et merci pour votre humour :)
INSENSIBLE ET HEUREUX
Moi, je suis un grand insensible.
D’une froideur qui tue les fleurs.
Cette indifférence générale pour tout ce qui m’entoure n’est pas une carapace chez moi, pas un artifice masquant quelque souffrance intime, non. L’insensibilité c’est vraiment mon état naturel.
Je n’ai d’ailleurs jamais souffert dans ma vie. J’ai même eu une enfance extrêmement heureuse. J’apprécie particulièrement les endroits glauques. Le béton, la friche industrielle, les quartiers sales, les taudis, les garages rouillés, les chemins déprimants, c’est mon élément.
Cela dit je n’habite pas dans un squat mais dans un confortable et délicieux appartement. Par chance, depuis mon coquet refuge j’ai une vue donnant sur des toits mal famés abritant une véritable faune.
Des chats malades partagent mon existence. Je ne les fais pas soigner, je veux les voir mourir jour après jour. Je supporte particulièrement bien la douleur : celle des autres. Cela me rend tout à fait heureux de voir des gens tristes.
En outre je m'accommode parfaitement de la médiocrité, de la bassesse, de l’imperfection. Autant chez moi que chez les autres. Je e suis pas du tout sentimental. Mon coeur n’est pas en or, il est fait d’un cuir rare, sec, rigide et glacé battant avec une grande régularité dans sa cage de métal.
Aucune blessure ne perturbe cette horloge d’acier qui me tient en vie. Je suis une merveilleuse machine réglée au millimètre, bien huilée, imperturbable.
Les gens sensibles ne peuvent pas comprendre cela.
Ni surdoué ni sous-doué dans quelque domaine que ce soit, je me situe franchement dans la moyenne pour tous les aspects de la vie et j’aime ça ! Je n’ai pas d’amis, je déteste cela. Mon meilleur compagnon de vie, c‘est moi-même. Et je m’aime beaucoup.
Quant aux femmes, je les aime beaucoup aussi. Surtout quand elles débarrassent mon plancher (le sol de ma demeure est en ciment en fait : j’aime trop l’ambiance que dégage cette matière dure). Opportuniste, profiteur, jouisseur, je ne suis pas du tout ce qu’on appelle un être entier.
Les compromis, ça me connaît ! Je fais des concessions dès que cela m’arrange. Peu de personnes apprécient mon tempérament plein de tiédeur, mon pragmatisme, ma quête de bien-être. C’est dommage car on peut faire facilement affaire avec moi... J’ai un sens prononcé du commerce. J’aime l’argent.
Et s’il est vrai que sur le plan affectif je n’ai rien à donner, il est tout aussi vrai qu’en ce domaine je ne veux rien recevoir des autres. Je ne suis pas un homme de coeur mais un homme de calcul. Ma personnalité est simple, carrée, franche, nette, sans aucune ambigüité. Il n’y a nulle révolte en moi, pas d’idéal, je suis très satisfait de mon sort. Ma sérénité face au monde est même pointée du doigt par des imbéciles hystériques qui me taxent de monstre. Je me sens riche de mon indépendance, fort par ces choix individualistes que les autres prennent pour des faiblesses, libre avec ce coeur qui ne bat que pour moi-même.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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