04 novembre, 2010

Moi et le sport !


J'ai discuté cet après-midi avec une amie qui s'est mise récemment au sport. J'ai été étonné de mes réactions. Je lui parlais comme si ce qu'elle avait entrepris était la chose la plus curieuse voire la plus  honteuse qui puisse exister. A mes yeux, elle devenait une sportive, le truc le plus monstrueux et le moins sexy qui puisse exister, la quintessence de la médiocrité. Je me suis presque emballé au risque d'être désagréable (et j'ai du l'être et lui en demande pardon) tout cela parce qu'elle pratique un sport. Je me suis fait peur ! Et puisque j'écris anonymement ici et que je puis vous confier mes plus honteuses pensées, je crois que je ne supporte pas le sport ni les sportifs. ( A l'heure du mangibougisme dites vous que je prends des risques en disant cela, je pourrais être collé d'office en cure de rééducation par le sport affublé d'un maillot avec la tête de Xavier Bertrand.)

Au mieux, je ne comprends pas ce qui peut plaire dans le sport et au pire, dans mes jours les plus funestes, quand Saturne mon vieux maître planétaire distille son venin, je trouve que le sport est carrément un truc abominable auquel ne peuvent s'intéresser que les pires crétins. Et on me rétorquerait que l'on connait des gens brillants qui font du sport que je m'en foutrais et que je répondrais que cela ne veut rien dire. 

Je demanderais d'ailleurs des précisions parce que je suis sur que ce ne sont pas des gens brillants mais tout au plus des gens intelligentes et bardés de diplômes. On ne peut être brillant et sportif, c'est impossible et je suis qu'un jour la neurobiologie en apportera une preuve éclatante. Isaac Newton et Louis Pasteur ne se sont pas illustrés dans le sport d'ailleurs et comme moi, ils étaient capricorne. Nous sommes donc faits pour la recherche et non pour taper dans des ballons ou aller nous rouler sur des tapis dans des gymnases. Nous avons notre dignité. Bon, les mauvaises langues diront que Cassius Clay et Michael Schumacher étaient aussi capricornes. Certes mais à ce stade, ce sont des artistes plus que de vrais sportifs. Et puis la boxe est surnommée le "noble art" tandis que la formule 1 est une discipline ultra technique.

Et pourtant, puisque j'en suis à me confier, j'ai tenté de faire du sport. Je l'ai fait pour m'intégrer, pour être comme tout le monde, pour cesser d'être une sorte d'ovni au milieu de mes amis moins doués que moi. Je devais avoir huit ou neuf ans lorsque j'ai décidé d'aller jouer au foot avec mes copains de l'époque. Ma mère m'avait offert une paire de chaussures, je m'en souviens encore, des Patrick noires avec des bandes vertes et de jolis crampons. Je ne sais même pas si la marque existe encore !

Je me suis retrouvé sur le terrain comme un gland, il n'y a pas d'autres mots. J'ai couru dans un sens puis dans l'autre. J'ai très vite chopé l'algorithme simpliste qui gouverne ce sport crétin. Alors j'ai tenté d'être chef. En fait, je me serais bien vu sur le bord du terrain en train d'engueuler mes copains en leur prodiguant des conseils, vous savez le mec en costume qu'on voit dans tous les matches qui se fait plein de thunes en ne mouillant pas le maillot. Et au bout d'une heure, comme l'enjeu consistant à faire pénétrer un ballon dans une cage de but ne m'apparaissait pas très malin et ni très amusant, j'ai renoncé et je suis rentré lire chez moi. J'en ai déduit que j'étais trop intelligent pour ce sport. A ce propos, si quelqu'un est intéressé, j'offre mes chaussures de foot qui sont comme neuves puisque je ne les ai portées qu'une fois.

Plus tard au collège, j'ai fait du judo, comme ça par hasard pour faire un peu comme les autres. Et puis mes parents ne cessaient de me dire que j'étais un ingrat de ne pas profiter de ces merveilleux équipements sportifs qu'ils contribuaient à entretenir via les frais d'inscription. Je n'ai jamais été très assidu mais j'y suis resté un peu.

Encore plus tard, à l'époque du lycée, sans doute culpabilisés par nos parents qui ne nous voyaient que fumer et sortir, mon pote Olive, son frère et moi, nous sommes inscrits au Ju-Jitsu dans la commune où je vis. C'était un peu nul mais mieux que le judo.  Disons que je me disais que cela pouvait être utile. J'ai du rester un an de plus que les deux frères mais encore une fois, je ne suis pas devenu adepte du sport. Le prof était un vieux barbon qui se prenait pour un japonais. Le seul truc distrayant, c'est qu'au cours il y avait une vraie tête à claques, le vrai mec sérieux, celui qui en veut, qui est là pour progresser, ce que l'on nomme le "péchu" à l'armée, alors nous ne nous sommes pas privés pour lui en coller des coups. D'ailleurs grâce au Jiujitsu j'ai réussi à casser le pouce d'un type. Vous voyez le sport a failli faire de moi un type violent et instable et si j'avais persisté je serais peut-être en centrale condamné à perpète !

Voici dix ans j'ai pris un abonnement pour aller nager parce que j'aime bien l'eau. Et j'ai fait des longueurs. Je faisais deux kilomètres, je m'y astreignais et Dieu que je m'ennuyais. Nager dans un sens puis dans l'autre en ne cessant jamais de réfléchir et en me disant "putain plus que huit longueurs et je me casse". D'ailleurs je sortais de là tellement déprimer que j'allais diner juste après consommant plus de calories que je n'en avais dépensé.

Et là, s'est arrêté pour moi toute véllétité de faire du sport. Il faut dire que j'avais beaucoup muri et que personne n'est plus jamais parvenu à me culpabiliser parce que je ne me dépensais pas physiquement. Je trouvais que le sport était une activité stupide et dangereuse et j'ai mis mes actes en conformité avec mes pensées. Aujourd'hui, je suis fier de dire que le dernier qui m'a vu faire du sport a une longue barbe blanche. De toute manière pour faire du sport, il faut avoir un vieux fond "contrôlant" ce qui n'est pas mon cas. J'aurais d'ailleurs fait un aussi piètre militaire qu'un mauvais sportif. D'ailleurs vous aurez noté que tous les régimes militaire et dictatoriaux exaltent le sport dans la réalisation de l'homme nouveau. Putain, jamais je ne marcherai au pas ou si je veux seulement ! Ne pas faire de sport m'aura donc préservé de la prison mais aussi de l'extrémisme.

Je peux donc continuer à fumer mes clopes en buvant du café tranquillement. Et si le cancer du poumon me guette sans doute, je sais au moins qu'à mon âge je n'ai jamais eu à déplorer ni fractures, ni entorses ni pathologies d'aucune sorte due au sport. Je vous pose la question et elle est de taille : mieux vaut-il vivre seulement soixante ans en pleine forme ou quinze de plus avec les articulations en ruine ? Vous avouerez que la portée philosophique de cette question est de taille !

Pourtant, comme je suis aussi un garçon responsable, je sais qu'une activité physique minimale a du bon. Alors je marche tout de même. Et puis, comme j'aime bien les trucs utiles, je trouve qu'aussi stupide que ce soit, fendre du bois, tondre ma pelouse et ramasser les feuilles sont des activités qui sont à la fois sportives  et utiles. Et moi, je déteste ce qui est inutile comme le sport.

Une fois encore les gens mal intentionnés pourraient me dire que je suis intolérant que j'ai le droit de trouver le sport débile comme les sportifs pourraient considérer que tenir un blog est totalement stérile. Et on me dirait "chacun trouve son plaisir où il le veut". C'est vrai et j'y ai déjà pensé. Sauf qu'à chacun de ces petits articles que je vous ponds, il faut vous imaginer que c'est mon imagination que je mets en branle et que zou, d'une traite j'écris toutes des lignes. 

Et ça c'est quelque chose qu'un sportif ne peut comprendre puisqu'il a besoin de règles écrites sans jamais rien créer. Voilà, c'est donc un combat entre d'un côté les gens moyens (les sportifs) et de l'autre les créatifs et autres artistes (moi). D'ailleurs, les sportifs ont toujours besoin de nous puisque je sache sans Myron, le discobole aurait été perdu dans les poubelles de l'histoire.

Mais comme en plus d'être un garçon sérieux, je suis aussi un psy consciencieux, je ne pourrais vous laisser imaginer que je prône ma vie sédentaire comme modèle. Je vous encourage donc à faire du sport. Il est d'ailleurs prouvé que la pratique hebdomadaire d'un sport à raison de trois fois seulement une demie-heure est aussi efficace que la prise d'antidépresseur du type ISRS. J'aurais pu vous fournir l'étude qui l'a démontré mais j'ai la flemme de rechercher les références aussi vous laisserai-je trouver tout seuls.

Ainsi, si vous aimez cela faites du sport et dites vous que nul n'est parfait et acceptez enfin de ne pas être créatif comme j'accepte de ne pas être sportif malgré les encouragements de l'état. Si vous êtes déprimé ou anxieux, faites aussi un peu de sport  même si vous n'aimez pas cela car cela vous permettra d'évacuer vos tensions en les canalisant, c'est très bénéfique. De la même manière si du fait de vos conditions d'existence, le sport a été votre seul exutoire et le seul moyen de  vous réaliser, je le comprends aussi parce que l'on se construit parfois comme on peut même si ce n'est pas une raison pour ne pas faire travailler votre tête.

Et si vous êtes comme moi, ni déprimé ni sportif, remerciez Dieu de vous avoir donné sante mentale, intelligence et créativité en vous offrant ainsi une dispense permanente de sport !

"On dit ils sont cons les sportifs, c'est vrai, mais c'est vite dit, parce que le temps qu'ils passent à courir,
ils le passent pas à se demander pourquoi ils courent. Alors après on s'étonne qu'ils soient aussi cons à l'arrivée qu'au départ."
Coluche "J'ai pas dit ça ..."

21 Comments:

Blogger Orage said...

Pourquoi perdre son temps à ramasser des feuilles puisqu'elles s'auto-détruisent?

4/11/10 5:14 AM  
Blogger philippe psy said...

@Orage : euh rassurez-vous, je ne les ramasse pas beaucoup non plus ...

4/11/10 10:59 AM  
Blogger El Gringo said...

Et rien sur Winston CHURCHILL? Etonnant...

4/11/10 1:10 PM  
Blogger Laurence said...

Eh Gringeot, je crois qu'il va te falloir arrêter le sport en chambre sinon Phil ne te causera plus !!

4/11/10 2:01 PM  
Blogger Laurence said...

Phil, si tu veux j'ai monté une société d'inhumation de feuilles mortes, ça me bouleversait de les voir gisant partout sans sépulture...

4/11/10 2:02 PM  
Blogger Blondie said...

Le sport ça permet de rentrer dans un slim quand on a un certain âge, non? C'est pas utile, ça?

4/11/10 3:14 PM  
Blogger Bill Django said...

Philippe il est comme moi !
"ON AIME L'EFFORT, MAIS ON LE PRATIQUE PAS" Bernie Bonvoisin

4/11/10 5:14 PM  
Blogger Lousk said...

La marque existe encore !

4/11/10 7:29 PM  
Blogger LE JEUNE J said...

J'aime bien le sport car, justement, c'est un des rares moments au cours duquel je pose le cerveau et j'oublie mes tracas quotidiens :)

5/11/10 3:58 PM  
Blogger Julien said...

Une des singularités rarement mentionnées de l'espèce humaine est son niveau abyssalement bas en sport...Les cancres du règne animal! lol

Pourtant, nous faisons partie de la nature au même titre que les animaux, et les prouesses de la poignée d'individus qui, chaque siècle depuis maintenant 5000 ans, réalisent leur potentiel à ce niveau, attestent de ce que nous n'avons en fait rien à envier aux autres espèces dans ce domaine...



Les raisons de cet état de fait sont à mon avis les suivantes :



-exceller réellement en sport (et pas être juste moins mauvais que les autres, il y a un monde de différence) exige d'avoir un degré de maturité/concentration que seuls quelques % des individus peuvent se targuer de posséder.

Je sais bien que les professionnels de la psychologie proposent généralement un découpage de la population en 3 tiers pour les psychotiques, les états-limites et les névrosés, mais j'ai toujours trouvé cela suspect, car pour moi, il n'y a pas plus de 3-10% des gens qui sont réellement concentrés.



-Ce petit nombre d'individus, réellement apte à se réaliser physiquement, ne s'y consacre pas, et ce pour 3 raisons :



1) Ils ont une vie bien remplie, justement car leur niveau de concentration va de pair avec :

*un niveau d'adaptation sociale très élevée, avec capacité à tirer parti au mieux de leurs relations avec les autres (tout le monde est gérable pour eux, et la plupart des relations sont enrichissantes) : ils passent donc un temps substantiel avec leurs amis, leur famille et leur conjoint, temps qui n'est pas consacrable au sport (OK avec le conjoint ça compte comme du sport, accordé! lol)

*un travail qui les intéresse (en général), travail dans l'exercice duquel leurs compétences sont reconnues par les autres, et qu'ils peuvent exercer de façon économiquement fructueuse : ils passent donc souvent beaucoup de temps au travail, le rapport investissement global / bénéfice global étant pour eux très favorable.

*la capacité, dans les loisirs, à s'épanouir au travers d'activités intellectuelles (lecture), voire carrément créatives (écriture, dessin) : ça aussi ça prend du temps, temps qu'ils rechigneraient à reporter sur le sport, même pour ceux qui aiment ça.



2) Ils ont l'habitude d'être bons dans ce qu'ils font, naturellement, juste en laissant libre cours à leur nature, et enivsagent souvent la vie comme le champs dans lequel leur activité intérieure se traduit et porte ses fruits, plutôt que de voir la réalité comme un obstacle auquel on est obligé de se confronter pour pouvoir satisfaire ses divers besoins, souvent dans la douleur et en forçant et se forçant de diverses manières.

Aussi, "parachutés" dans le sport, ils ne trouvent pas leurs marques, se sentent diminués à devoir jouer des coudes pour réaliser quelquechose, et, surtout, n'y trouvant pas un champs d'expression de leur activité intérieure, ils se demandent "à quoi bon?". Car les compensations narcissiques/identitaires (beaucoup de "sportifs" passent leur tenue de sport comme ils enfilaient jadis leur panoplie de Zorro) ont peu d'attrait pour des gens à l'individualité bien établie, qui trouvent déjà ailleurs des récompenses à ces niveaux-là, et pour ce qu'ils sont réellement!

(suite plus bas)

5/11/10 10:51 PM  
Blogger Julien said...

(suite de au-dessus)

Les seuls domaines sportifs ou apparentés dans lesquels on voit quelques-uns de ces individus talentueux sont les sports où l'effort physique n'est pas au premier plan, tels que pétanque, billard, conduite automobile, certains jeux en ligne, échecs, ...

En effet, le mur de briques invisible qui empêche les gens qui ont de l'imagination de mettre leurs qualités à profit au sport est la gestion de l'effort, le maintien d'une activité intérieure soutenue étant incompatible avec l'essoufflement.



3) Ils ignorent, à la fois, qu'ils sont ceux qui ont de vraies capacités en sport, et que les moyens de réaliser leur potentiel existent. Ceci tient à des raisons historiques : jusqu'à maintenant, seuls les chinois ont une tradition d'arriver au top au sport, et les moyens de réaliser celà ont joui de peu de publicité :

*A une période de plusieurs siècles où les "lettrés" et les "sportifs" se partageaient les hautes fonctions, a succédé une période où la branche des lettrés a cherché et réussi à supplanter l'autre (ne me demandez pas les dates exactes, mes souvenirs d'histoire chinoise ancienne sont un peu poussièreux, désolé!), laquelle a poursuivi son existence dans le secret, avec tous les aléas que celà comporte pour la transmission.

*Forts de leur mauvais exemple, ceux qui s'étaient réalisés et avaient ultérieurement assassiné le bienfaiteur qui leur avait enseigné, ont très souvent refusé d'enseigner eux-même.

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@ V et Philippe : je pense que j'ai trouvé les coordonnées de Philippe! Je dois juste aller zoner dans tel secteur des bords de Seine, et si je vois une RJ49 rutilante garée, c'est que j'avais bon! ;-) Effectivement, "adresse mail de capricorne", il fallait pas chercher midi à quatorze heures, mais on se refait pas, moi j'examine tous les possibles...

5/11/10 10:53 PM  
Blogger V. said...

@Julien : pour résumer votre post, je dirais : premièrement le plein emploi, deuxièmement le plein emploi, troisièmement le plein emploi.
Et j'ai donc compris grace à votre intervention, que les grands sportifs du règne animal sont donc les animaux.
J'attends d'en voir un sauter à la perche...

Quant aux coordonnées de Philippe,
j'avais pas compris que vous vouliez lui chourer sa RJ49... ! Je pensais que vous cherchiez le thérapeute.

6/11/10 2:13 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Jeune J a raison, le sport est apaisant pour sa saine crétinerie. C'est comme la vaisselle ou le mifumi. Ne pas penser ça détend. Confessions Intimes est un peu votre sport, Philippe.

6/11/10 2:26 PM  
Anonymous Anonyme said...

C'est ch... le sport, moi j'en fais plus !

7/11/10 10:52 AM  
Blogger V. said...

Tout dépend de ce qu'on appelle le sport...
Si c'est le gymnase club évidemment...
Ou boire des bières devant un écran plat en agitant un drapeau...

Moi j'aime le Marathon.
L'âpreté du dépassement de soi dans son plus total dépouillement.
ça m'évoque le Zen.

10/11/10 5:05 PM  
Blogger Julien said...

@ V. :

1) lol !

2) le plein emploi... mais si c'était la raison, les sportifs professionnels seraient un peu meilleurs que ça, ils ont le temps de s'entraîner non? Je crois que vous ne vous êtes pas représenté le type de niveau dont je parle V ! Ou alors si, mais vous avez pas pu résister à l'envie de me charrier quand même! :-)

Moi ce niveau j'en ai eu une fraction pendant des années, et pour avancer (attention je ne parle pas d'avancer le plus vite possible), je pouvais me contenter d'une heure par jour si le reste de mon emploi du temps m'y contraignait vraiment. Mais c'est vrai qu'avec 10 heures par jour, on avance mieux et plus vite : 2 heures de trucs durs, 8 heures de trucs plus faciles...

3) He bien moi je l'ai vu "en vrai", notre Philippe national!

Effectivement il est très fort et je peux bien l'imaginer obtenir des succès avec les patients ; en particulier, il doit beaucoup apporter à la plupart au niveau narcissique, et comme on sait, ça fournit un cadre propice à la réalisation des divers ajustements que l'on vise à la psychothérapie. Il a d'autres points forts, mais j'arrête là, sinon y en a qui vont dire qu'il m'a payé pour écrire ça!



4) Voler sa RJ49 : c'est une bonne idée, et après j'y mettrais des heures de tuning pour qu'elle monte à 130 km/h (et un aileron, parce qu'à mon avis sinon au-delà de 70 elle décolle).
Enfin c'est sûrement pas facile de mettre la main dessus : un bijou pareil, il doit la garder dans un parking souterrain digne d'un abri anti-atomique avec plusieurs caméras pointées dessus 24/24h et des rondes de maîtres-chiens etc...

18/11/10 7:25 PM  
Blogger philippe psy said...

@Julien, avec les pneus surgonflés et le Gringeot à côté de moi, on a atteint les 30km:h !

19/11/10 2:03 AM  
Blogger Unknown said...

(Désolé pour le post succint d'avant, je testais mon compte Gmail)

Je m'inscris en faux, donc ... Ne pas reconnaître une certaine créativité au sport est, à mon humble avis, un jugement hâtif et lapidaire.

Prenons un match de foot, ce sport de voyous pratiqué par des voyous, quintessence ultime de la beauferie totale, degrès zéro de l'intelligence humaine ... Ce sport que j'adore ... oui, et je n'en ai même pas honte ... Et vive le PSG, ce qui est encore pire ...

Bref! Jouer au football, n'est-ce pas créer?

Ah, je vois les sourcils qui se lèvent. Mais déposons là nos préjugés et réfléchissons-y un peu.

Quelles différences y-at-il entre un ballet de Maurice Béjart et un France Brésil de 2006 avec Zidane en petit rat de l'opéra? En quoi une roulette est-elle moins digne d'intérêt créatif qu'un entrechat? Un petit pont ne vaut-il pas un porté?

Je dirais même que l'acte de jouer au football est plus créatif que celui de danser un ballet.
Le joueur doit sans cesse s'adapter à la situation, se créer (pour le coup) une situation propice à déclencher une passe, un tir en fonction de différents impératifs que ce que je nommerai le jeu (en tant que situation de jeu, hein genre Materrazzi ici, les cages à 25 mètres côté droit, et Henry qui fait l'appel sur la gauche par exemple) a placé sur sa route.
Alors que le danseur, sans aucun jugement sur ses capacités intrinsèque de danseur bien évidemment, ne fait que suivre un plan établi par le chorégraphe, répété, digéré, recraché, sans autre forme de création finalement.

Bon, la danse c'est du sport me répondra-t-on ...

Mais la musique alors? Le musicien ne suit-il pas une partition qui le cantonne "de facto" à une non-création? Tout talentueux qu'il soit, Glenn Gould n'a pas créé les variations Goldberg ... Il les interprète aec brio certes, mais cela ne reste que de l'interprétation.

Je prends cet exemple de Zidane en 2006 qui a sans doute réalisé là son match le plus plein. Un match qui, je le conçois, n'arrive pas tous les jours ... Mais que dire de tout ces petits gestes magnifique qui égayent extrêmement souvent les matchs , les panenka, madjer, et autre petites balles piquées réalisées avec un accessoire ardu à maîtriser mine de rien, avec l'opposition adverse qui fera tout pour que ne vous réalisiez pas ce que vous souhaitez.

Certes, en défense, il est plus compliqué de parler de création ... On tend plus vers une destruction (des tibias de l'adversaire parfois, mais c'est un autre débat) des vélléités offensives de l'équipe adverse. Mais un beau tackle glissé ou un retourné catastrophe pour éviter le but, cela reste un beau geste, digne, je pense, d'une arabesque.

Je ne connais pas assez d'autres sports mais je pense que ce même raisonnement peut s'appliquer à ce que j'appellerai les sports-jeux (tennis, rugby, hand-ball ... ). L'athlétisme par exemple est beaucoup moins sujet à la création, les règles y étant particulièrement strict et le règlement parfois rigoriste ... Même si elle y existe, remember Fosbury ...

Et bravo pour ce blog que je découvre à peine mais qui me fais parfois bien rire (ah Riverdance!)

19/11/10 11:35 AM  
Blogger V. said...

@ Jack :
Je pense que les footballeurs suivent un plan pré établi et s'adaptent le moment venu.
Concernant la danse, (je suis plus à l'aise pour fournir qq infos), le danseur suit la chorégraphie imposée mais il ajoute, quantité de nuances qui tiennent à ses capacités physiques et son sens artistique.

Je n'y connais rien en football, mais ça me semble quand mm assez répétitif niveau combinaisons de mouvements.
La musique ou la danse sont des langages très complexes et complexifiables à loisir

Allez l'OM ! ;o)

19/11/10 12:13 PM  
Blogger V. said...

@ Julien :
1/ le plein emploi n'était qu'une façon de dire que votre long développement avec des petits 1 et des grands II, semblait être plusieurs fois de suite la mm chose sans pour autant qu'il me soit possible d'en prélever intellectuellement quoi que se soit. Mais ça n'engage que moi. :o)
Je n'ai d'ailleurs rien compris encore une fois à votre 2) du post précédent !!

Ainsi vous avez rencontré Philippe ? (ah, je croyais que vous vouliez lui barboter sa RJ49) ;o) :o)
Ainsi donc en plus de ses points forts, il en a d'autres ?
mazette...

:o)

19/11/10 12:20 PM  
Blogger Élie said...

Quand on marche en forêt ou sur des terrains escarpés (pas sur du bitume, hein ! ) le pied doit constamment s'adapter au terrain, faute de quoi on se prend une racine ou une pierre et on se ramasse. Adaptation constante qui n'a sûrement rien à voir avec de la créativité, mais qui oblige à être entièrement à ce qu'on fait au moment où on le fait, ce qui évite au cerveau de se mettre à mouliner dans le vide quand on est du genre anxieux. Je suppose que la marche déconnecte le cortex et nous fait revenir à une situation d'adaptation somme toute primaire. Sans compter que le grand air et la verdure ont aussi un effet apaisant.

28/6/18 1:43 PM  

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