27 décembre, 2012

Controverse stérile !


Parfois plutôt que de fermer ma gueule et d'accepter que d'autres aient d'autres goûts que moi, il faut que je parle à tort et à travers encore et encore. C'est pas de ma faute, c'est mon ascendant bélier qui brisant ma prudence capricornienne, me pousse à prendre le sabre et à frapper. D'ailleurs, j'ai souvent dit que ma devise était "chacun mon avis". Ça veut tout dire.

Non que je n'admette pas qu'on ait d'autres goûts que les miens en fait mais que je sache que nombreux sont ceux qui sont juste dictés par le caractère plutôt que par la raison. Nous le fruit de nos putains de gènes et voilà tout.

Hier par exemple, Laurence se réjouissait du passage de Laurence Equilbey à Nancy. Elle me disait qu'elle était ravie de pouvoir aller entendre une chef d'orchestre qu'elle adorait. Alors moi, plutôt que de me taire et de juste dire que j'étais ravi pour elle, il a fallu que j'ergote et que je crache mon venin.

Non que dans les faits je déteste Laurence Equilbey dont j'aurais tendance à me foutre comme de mon premier slip. En plus, je savais vaguement qu'elle dirigeait Accentus, un choeur nommé Accentus.  Et moi les chœurs, sur ce point, je rejoins ce qu'en pense le Gringeot, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. Mais bon j'avais aussi le vague souvenir d'une interprétation du Canon de Pachelbel que j'avais trouvé aussi précis que chiant. Et sur la base de ce seul souvenir d'il y a trois ans, il a fallu que je dise que ben la Equilbey je l'aimais pas !

Il faut dire que l'idée qu'elle soit chef d'orchestre me faisait un tantinet chier. Peut-être que la période de Noël est propice chez moi à une crise de machisme voire de sexisme. Mais bon, une femme chef d'orchestre, on aura tout vu ! Elles forment déjà le gros des magistrats, des profs, bientôt des médecins, on en voit chez les pompiers, les flics et les gendarmes et voilà qu'elles se pointent dans la direction d'orchestre. En plus, cette chef d'orchestre, mais peut-être faudrait-il écrire cheffe, me saoule profondément en exigeant la parité dans la culture. Quand le militantisme se joint à al direction de choeur, pour moi c'est vraiment trop. Tiens je préfère aider le Gringeot à remonter le moteur de sa Laverda même si j'avoue que je ne suis pas trop manuel. Avec Johnny Halliday en fond sonore, ça peut le faire.

Bon, comme j'avais un peu conscience d'avoir ouvert ma gueule à mauvais escient, il a fallu qu'en une heure je visite le répertoire de cette femme pour me faire une idée précise. Le plus chiant, c'est qu'elle est encensée par la critique. L'état semble aussi l'adorer puisqu'on lui a filé des médailles comme la légion d'honneur et celle des arts et lettres alors que moi, je n'ai rien de tout cela, ma boutonnière ne s'ornant d'aucun hochet que je pourrais montrer. Donc, que vaut mon humble avis à moi ? Rien ! Surtout qu'il est surtout basé sur une abominable mauvaise foi.

Alors j'ai lu à toute vitesse, j'ai écouté rapidement et j'ai sorti un avis qui bien sur devait coller avec ma première saillie à savoir que ben je l'aimais pas trop cette femme. Et donc, il en est ressorti que je la trouvais précise, bosseuse, carrée, exigeante mais me laissant sur ma faim par une absence totale de musicalité. Elle qui vient de créer un orchestre dénommé Insula Orchestra (merci aux contribuables des Hauts-de-Seine-, au motif que l'insula serait la partie du cortex qui gérerait nos émotions et bien, elle n'en fait pas naitre une seule d'émotions chez moi ! J'écoute, je me dis que c'est du beau boulot mais je me dis que Psy (gnagnam style) est finalement plus créatif.

Bon comme je peux être précis moi aussi, rappelons à toutes fins utiles que l'insula est généralement une maison romaine ou une ile en italien et non une partie du cerveau dont le nom est en fait lobus insularis ou cortex insulaire. Pour le reste le joli site dédié à cet orchestre m'a fait bien rigoler puisque j'ai appris que l'orchestre ferait des interventions en milieu empêché. Et là, je me suis demandé ce que c'était qu'un milieu empêché. 

Rassurez-vous, j'ai fait partie de la glorieuse administration durant quelques années et je suis habitué à leurs litotes débilitantes. Mais si je connaissais les milieux ouverts et fermés, les empêchés m'ont laissés cois. C'est en cliquant sur le lien que j'ai appris qu'un milieu empêché c'était par exemple un hôpital ou une maison de retraite. Tenez c'est écrit .

Putain, si j'étais moi aussi obligé d'être dans un milieu empêché parce que je suis malade, faudrait pas m'envoyer Laurence Equilbey ou je gueulerais comme un putois. Envoyez moi Munch dirigeant Berlioz ou un truc aussi bien mais pas ça !!! Je préférais encore me faire péter les tympas avec des MP3.

Bref de toute manière, rien ne me fera changer d'avis, je n'aime pas Laurence Equilbey comme chef d'orchestre et puis voilà. Alors la peste qu'est devenue Laurence m'a immédiatement sorti : c'est sur que ce n'est pas Karajan !

Et hop, on me jette Herbert à la tête comme si je n'étais qu'un gros bourrin tout juste capable d'apprécier les cuivres triomphants et l'ouverture de Tannhäuser mais dont la sensibilité médiocre l'empêcherait de cultiver les joies du baroque. Bon c'est sur que le Herbert né sous le signe du bélier est un peu plus punchy que la poissonne Equilbey et que cela me ressemble plus. Plutôt que de pomper le blé du contribuable le père Herbert gagnait sa vie lui même et se la pétait sur ses voiliers Hélisara. Franchement ça a bien plus de gueule !

Moi les trucs gnangnans coincés et trop précis je peux pas de toute manière. Il me faut de l'épopée, du grandiose sinon je suis tout gêné aux entournures. Au nestukes japonais, je préférais toujours la galerie des glaces. Bref, il faut que ça pète, que ça envoie, que ce soit solaire. Les trucs trop mignards, les machins tout petits et trop délicats, c'est pas pour moi. Sinon j'aurais fait expert-comptable, horloger ou un machin de ce genre comme profession.

Allez je vous quitte, je retourne écouter André Rieu, puisque je suis qu'un gros con qui ne connait rien en musique !

Et puis de toute manière, je n'aime que les compositeurs, les interprètes me gavent. Bref la similarité joue à fond encore une fois un peu comme l'affaire Gégé. Il était sur que vu mon gabarit et mon caractère je pencherais plus vers le père Depardieu que vers Torreton même si ce dernier a un prénom fabuleux !

Et pour la fin, deux interprétations du Canon, ici avec un tout petit orchestre rikiki qui pourrait se passer de chef d'orchestre et ici avec un gros truc symphonique qui pète bien avec plein de violons.  Dans les deux cas, vous aurez le plaisir de voir mes commentaires sous les vidéos.

6 Comments:

Blogger V. said...

mais sans interprète, seul Didier Barbelivien serait parvenu jusqu'à vous!!
;o)

28/12/12 5:21 PM  
Blogger philippe psy said...

Ah oui pourquoi pas ? Ceci dit avec un arrangement ad hoc et des instruments un peu péteux pour flatter les snobs, je parie que je vous fais bouffer du Barbelivien et que vous adorerez !

Pour ma part, je suis un beauf, je reste un inconditionnel du bon vieux II V I !

28/12/12 5:48 PM  
Blogger V. said...

On ne s'est pas compris.
sans interprete même les accords du deuxième degré (et les autres) ne seraient pas parvenus jusqu'à vous.
Bien sûr peut être qu'au piano en compositeur inné vous n'avez besoin d'aucune partition pour faire exister une sonate digne de Bach.

J'ai dis Barbelivien comme j'aurais dis Miles Davis.
:-)

31/12/12 6:47 PM  
Blogger El Gringo said...

"Et moi les chœurs, sur ce point, je rejoins ce qu'en pense le Gringeot, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre."

Ben, ça dépend. En fait, c'est quelque chose que j'apprécie plutôt... Surtout poêlé avec des petits oignons!

;-)

1/1/13 2:42 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Hush, hush, my child, Laurence Equilbey est rigoureuse mais elle n'est pas une bonne musicienne. Elle manque d'expressivité à un degré intolérable. Cela pourrait s'expliquer par la sobriété souvent associée au baroque mais en fait non. Le baroque c'est plein et tragique, aussi. Elle manque d'expressivité intolérablement, et ce sans rapport avec son sexe. Ta critique était donc fondée ! Ô Destin cruel !

Il y a un truc qui me fascinera toujours, c'est que si tu ne crains pas l'intelligence moindre des femmes, alors pourquoi craindre leur concurrence ? Elles s'invalideraient d'elles-mêmes. Tout resterait en place naturellement. A moins que... Oh !!!!!
Ce doit être les concours qui les avantagent. Il n'y a pas d'autre explication.
Si tu veux, on te jouera du Johnny finement arrangé dans mon orchestre. J'ai gagné le concours d'arrangements de musiques de bricolage 2013 avec vachement d'avance et une bourse socialiste d'égalité des chances.

Karajan lui aussi a du remporter une bourse d'égalité des chances par la grand-mère de Najat Belkacem, parce qu'il reste un beau cas de surestimation dans l'histoire musicale. Va plutôt voir du côté d'Abbado ou de Bernstein - ah merde, Abbado était italien enfin espagnol enfin maçon portuguais, et Bernstein...homo. Et juif. Avec un nez énorme et des poils sur les coudes.

Ce commentaire est trop long ? Bien sûr ! C'est du Melle C.

1/1/13 6:59 PM  
Blogger philippe psy said...

Ma chère Christine, tu me connais ! en bon boutiquier, je cherche l'audience. Donc une pique sexiste et hop mes chiffres de connections montent :) Ne cherche pas plus loin.

Moi personnellement, j'aimais bien Munch, mais je suis passéiste.

JE suis ravi que tu partages mon point de vue sur Laurence Equilbey.

Bises et à bientôt.

1/1/13 7:37 PM  

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