Retour du Japon !
Tokyo
Jean Sablon est enfin rentré du Japon jeudi dernier après avoir été bloqué à Shanghai deux jours du fait d'un typhon. Ça lui apprendra à partir si loin autant de temps ! A-t-on idée de voyager ainsi ? Surtout en Novembre. De plus, comme nous le prouvent les récents et tragiques événements, s'il y avait un endroit où s'écrivait en ce moment une page d'histoire contre le terrorisme c'était à Paris et non en extrême-orient.
Il aurait pu dire qu'il avait échappé aux balles, ou failli en réchapper, ou encore qu'il avait aidé des victimes et se forger une réputation de héros. Au pire, il serait resté scotché devant BFM télé puis il aurait été Place de la République faire brûler sa bougie. Il aurait vécu un événement historique ! Au lieu de cela, quand parvenu au terme de sa vie, devenu un vieillard chenu, ses petits-enfants lui demanderont où il était en ce jour funeste du 13 novembre 2015, il ne pourra que répondre : je visitais le temple du Pavillon d'or avec ta mémé. C'est un peu comme avouer que le 11 juillet 1916, lorsque l'offensive de Falkenhayn échoue et que le sort de bataille de Verdun tourne définitivement en faveur des français, on se trouvait à l'arrière en train de classer des papiers.
Atterrissant le jeudi matin, il a déposé ses affaires chez lui avant d'aller déjeuner avec ses parents. Puis, m'ayant envoyé un SMS, il m'a rejoint au café où nous avons nos habitudes pour nos séances de caffing. Je le pressai alors de question pour savoir comment "c'était le Japon" ! Et là, les réponses furent à la hauteur de Jean Sablon.
J'ai donc appris qu'au Japon, il y a plein de japonais qui sont généralement petits et courent tout le temps. Qu'ils sont aimables et polis et très affairés, quelle que soit la tâche qu'on leur confie. Ainsi, même un poinçonneur de ticket semble honoré de la fonction qu'on lui a confiée et poinçonne le ticket avec zèle et exactitude. C'est aussi très propre.
Tokyo est une ville pleine de buildings plus impressionnante que Manhattan parce qu'il y a moins d’espaces verts. Quant à la bouffe, elle est moyenne et composée de nouilles et de riz, accompagnés de poisson qui n'a pas beaucoup de goût. Il y a plein de lumières et même des endroits où l'on peut cloper. En revanche, il y a des quartiers dans lesquels on ne peut pas fumer dans la rue. Jean Sablon m'a dit qu'il fumait quand même. Et qu'au pire, si on lui avait dit quelque chose il aurait joué au con, prétextant ne pas avoir compris l'interdiction. Après la classe du bel Alain Delon, le Japon bénéficie maintenant de la cuistrerie de Jean Sablon le sagouin.
Au bout de trois ou quatre jours, on se sent parait-il oppressé à Tokyo. Alors, quand on en a marre des buildings tokyoïtes, on peut aller à Kyoto qui est une ville historique dans le centre de l'ile, où l'on se rend en Shinkansen, une espèce de TGV. On y visite les temples du Pavillon d'or et du Pavillon d'argent. Ça ressemble un peu au cinéma La pagode, rue de Babylone dans le 7ème arrondissement, sauf que c'est plus loin et qu'il y a des jardins en sable et en galets et pas de cinéma. On y mange aussi des nouilles et du riz avec du poisson. Les japonais y sont aussi petits et très aimables.
Une fois qu'on est là, vu qu'on a casqué pour le Japan Rail Pass, on peut pousser à Osaka qui est une ville industrielle où il n'y a rien à voir et où l'on mange du riz, des nouilles et du poisson aussi et où les gens sont petits et aimables. Après, on peut retourner, toujours par le Shinkansen, à Tokyo et de là, prendre l'avion pour rentrer chez soi. On peut aussi voir d'autres trucs mais comme me l'a avoué Jean Sablon, il est allé au Japon parce qu'il y avait une super promo sur les vols. Alors, il n'avait rien préparé. Jusqu'à présent ce qu'il connaissait du Japon, c'était la capitale et puis Yamaha parce qu'il en a une.
Un peu perplexe face à ce discours monotone qui n'avait pas pris cinq minutes, j'ai demandé à Jean Sablon s'il regrettait d'y être allé et s'il conseillait à quelqu'un d'aller y faire un tour. Et là, toujours aussi prosaïque et dénué d'émotions, tel un yucca, il m'a dit qu'à 480€ Paris-Tokyo AR, il ne regrettait pas d'y être allé parce que c'était une bonne affaire. Il a rajouté que si la promotion continuait, ça restait une bonne affaire. Il m'a dit qu'il en parlerait au Gringeot, qui est du signe du taureau comme lui et tout autant économe.
Pour le reste, il préfère tout de même La Chaise-Dieu d'où sa famille est originaire. En plus, on peut même y prendre un des derniers autorails Picasso en activité. Et, aspect pratique indéniable, c'est accessible par la route, même si l'Auvergne reste mal desservie puisque ne bénéficiant ni d'un TGV, ni d'un accès direct par autoroute !
Bref ce que Jean Sablon retient de son périple extrême-oriental, c'est qu'il est plus facile faire Tokyo-Osaka que Paris-La Chaise Dieu !
La Chaise Dieu
3 Comments:
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Quelle rigolade ! encore merci.
"il en parlerait au Gringeot"
Bof, moi on me paye pour aller aux USA, alors payer pour aller au Japon...
Et puis, comme j'ai pu te le dire la dernière fois qu'on a visité une expo ensemble: Les asiatiques ont le cul plat!
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