30 mars, 2020

Paranoia !



J'ai intitulé cet article paranoïa pour frapper les esprits bien qu'en vérité, j'aurais du parler de peur ou de précautions excessives. N'étant pas épidémiologiste, et encore moins virologue, je ne connais de tout cela que ce que j'ai pu lire comme articles de vulgarisations au hasard de mes pérégrinations sur le web. Autant vous le dire, mon avis ne vaut rien.

Mais au moins ne ai-je conscience et ne me sens pas légitime pour conseiller les gens. Non dans un sens, ni dans un autre. Car si aujourd'hui, ceux qui parlaient de gripette et incitaient au relâchement ne sont plus vraiment nombreux, ceux qui dramatisent et jouent les Cassandre sont devenus nombreux.

On assiste à tout et n'importe quoi. Entre ceux qui remettent la baguette qu'ils viennent d'acheter au four et d'autres qui arrosent d'une solution à la Javel les paquets Amazon, c'est la foire aux dingues. Il y a aussi ceux qui disposent de vêtements et de chaussures spéciaux pour les sorties. Pourquoi ne pas tenter le scaphandre aussi ? 

J'ai aussi vu passer un schéma savant qui expliquent a vitesse de projection d'un éternuement, comparativement à une simple toux, ledit schéma précisant en outre la taille et le nombre de particules que pourraient contenir lesdits postillons. Rien de nouveau ni de bien intéressant dans cet schéma si ce n'est que, comme tout un chacun pourvu qu'il ait reçu une éducation standard sait, on évite de tousser ou d'éternuer au visage de son interlocuteur. On met sa main devant sa bouche, ou son coude comme on nous y incite ou un mouchoir. Mais, on ne crache pas à la gueule de la personne qui nous fait face. Ou l'on est un gros porc doublé d'un malotru.

Dans le même genre d'histoires extrêmes, les médecins sont à la fête, qu'ils soient consultants sur les chaines d'information continue ou bien sur les réseaux sociaux où personne ne leur demande rien pourtant. Chacun y va alors de ses conseils, le médecin, quelle que soit sa spécialité, étant devenu soudainement, par la magie des événements un grand savant.

Et encore, un généraliste est confronté naturellement aux infections puisque c'est le premier interlocuteur que l'on croise en cas d'attaque bactérienne ou virale. Et il ne passera la main que s'il est confronté à un ennemi que l'arsenal qu'il prescrit habituellement ne suffit plus. Son avis peut-être utile car il connait les épidémies habituelles de grippes ou de gastroentérite ! 

Mais récemment, c'est un radiologue qui nous alertait sur les dangers du coronavirus.  Voyant une photo prise dans une rue de Paris ou des quidams patientaient sagement à plus d'un mètre les un des autres, il a été pris d'une crise de panique terrible arguant du fait que les gens faisaient vraiment n'importe quoi ! Le médecin, celui qui sait contrairement aux imbéciles que nous sommes, nous mettaient en garde n'hésitant pas à publier des scanner de poumons ravagés par la fibrose.

Quand quelqu'un a osé lui dire que certes la photo avait tendance à écraser les perspectives mais que les gens semblaient être à deux mètres les uns des autres plutôt qu'à un mètre, ce radiologique s'st exclamé que face à un tel ennemi la distance nécessaire serait de cinq mètres ! Cinq mètres, rien que ça !?


Comme je ne suis pas virologue, et lui non plus d'ailleurs, j'ai juste usé de bon sens en lui rétorquant que si le virus était aussi agressif et contaminant alors, en Ile de France et dans les autres régions très urbanisées, nous l'avions forcément tous contracté. En effet, entre les transports en commun, les restaurants et bars, théâtres, les bureaux où s'exercent les activités tertiaires, il est impossible de se maintenir à une distance de cinq mètres les uns des autres. 

Auquel cas le virus nous a tous contaminés lors de nos sorties, et nous avons alors contaminé nos proches chez nous le soir, auquel cas ce méchant virus n'est pas si terrible puisqu'il n'a fait pour le moment "qu'un" peu plus de 3500 morts, le malheur étant justement que la contamination étant manifestement massive, au lieu de s'étaler sur plusieurs mois comme la grippe, les cas graves arrivent en masse face à des services de réanimation saturés.

Chaque année les journaux télévisés nous parlent de la même chose à propos de l'épidémie de gastroentérite dont le virus est lui aussi très actif. J'y ai pour ma part toujours échappé parce que je dois me laver les mains bien plus que la moyenne et notamment en sortant du métro, avant de déjeuner et en sortant des toilettes.

Se prémunir du virus c'est adopter les fameux gestes barrière et ne pas se mettre ou mettre en danger les autres pour quelques temps. Sauvegarder sa santé mentale c'est se prémunir contre les cons qui racontent tout et n'importe quoi !

Quand quelqu'un vous dit quelque chose, utilisez déjà la technique du bouclier en vous posant la question : qui me dit cela ? Est-il spécialiste ou sinon où a-t-il obtenu les renseignements qu'il me donne.

Si se prémunir de la bêtise des gens ne garantit pas l'absence de contamination, elle évite l'angoisse !

1 Comments:

Blogger cmosorchestra said...

J'aurais tant aimé une vidéo éducative où Henri Virlogeux aurait joué les gestes barrières.

31/3/20 9:42 PM  

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