09 juillet, 2007

La sensibilité !

La réalité, n’est que le monde tel qu’on le perçoit lorsque nos cinq sens (ouïe, odorat, vue, toucher et goût) traitent les informations qui nous parviennent de toutes parts.

Sans doute que, même si tout le monde en parle, sans parvenir à vraiment la définir ou la circonscrire psychologiquement, pourrions-nous ajouter à ces cinq sens, la sensibilité. La sensibilité, différente et plus ou moins importante d'un individu à l'autre, est sans doute une fonction mystérieuse qui permet de doter une réalité désincarnée de tonalités différentes plus ou moins agréables en la chargeant d’un sens symbolique lié à l’expérience de chacun.

Pour un dictionnaire, la sensibilité est un nom féminin, correspondant à la faculté de réagir à des excitations, la faculté de sentir, d'éprouver des impressions physiques, morales ou des sentiments, grande justesse d'un instrument de mesure, réaction d'une émulsion à l'action de la lumière., opinion, tendance.

La meilleure définition que j'ai trouvée de la sensibilité, est celle d'un auteur aujourd'hui oublié, né en 1770 et décédé en 1846, Etienne Pivert de Sénancour :

"La sensibilité n'est pas seulement l'émotion tendre ou douloureuse, mais la faculté donnée à l'homme parfaitement organisé de recevoir des impressions profondes de tout ce qui peut agir sur des organes humains. L'homme vraiment sensible n'est pas celui qui s'attendrit, qui pleure, mais l'homme qui reçoit des sensations là où les autres ne trouvent que des perceptions indifférentes. Une émanation, un jet de lumière, un son, nuls pour tout autre que lui, amènent des souvenirs, une roche qui plombe sous les eaux, une branche qui projette son ombre sur le sable désert, lui donnent un sentiment d'asile, de paix, de solitude."

Etienne Pivert de Senancour, Rêveries sur la nature primitive de l’homme, sur ses sensations, sur les moyens de bonheur qu’elles lui indiquent, sur le mode social qui conserverait le plus de ses forces primordiales,, 1799-1801, tome I, p. 58-59