Cours de diététique ! Le régime GCM !
Jeudi, je décide d'aller déjeuner avec GCM, un pote sportif, un ancien de nationale 3 en basket, autant vous dire, un mec qui aurait pu mettre une branlée à Tony Parker, baiser la petite Longoria à sa place et battre Xavier dans Secret Story. Et comme je suis dans son coin par un hasard totalement fou, je lui dis, et pourquoi qu'on n'irait pas à l'US Métro, le grand club sportif de la Croix de Berny, qui possède un petit restau, pas cher et rigolo et plein de prolos ? Hein dis GCM, si qu'on irait là tous les deux ? Allez GCM, dis oui, dis oui !!! C'est toujours étonnant de chercher à communiquer avec GCM parce que d'une part il est très grand, longiligne et que donc il la bouche loin de vous, et que d'autre part, il n'est pas très expressif, un peu autiste même. Mais c'est un mec intelligent ce qui le sauve. Alors on ne sait jamais s'il est content ou pas. Comme la psychopathologie et moi, on ne fait qu'un, je fréquente GCM car je lis en lui.
(Pour les nouveaux venus, je précise que je le surnomme GCM en raison d'une ressemblance troublante avec le slameur handicapé socialiste dénommé Grand Corps Malade ! Manque plus qu'une béquille, et des cheveux un peu plus longs, et hop, GCM peut devenir sosie officiel de Grand Corps Malade, ce qui est une consécration !)
GCM le taciturne, qui n'a rien à proposer en matière de restaurant, acquièsce. Et tout en me fixant de son regard fiévreux cerné de noir et un peu inquiétant, me dit "oui". On monte dans sa voiture de compétition et on y va. On se gare, on passe par le bar et hop, direction premier étage où on s'installe. Comme le luxe ne nous fait pas peur, et que, comme qui dirait, on est des êtres tout entier voués à la volupté et au plaisir des sens, on dédaigne le misérable menu plébéien à 11€ pour se jeter avidement sur celui à 12,50€, parce qu'il y a de la bavette et que GCM me dit : "tiens c'est bien la bavette", ce qui est une super grande phrase pour lui.
Je sais que tant de munificence peut choquer mes lecteurs. Mais GCM et moi, on est riches alors on vit comme des nababs, on ne se refuse rien du tout. Quand vous, vous comptez chichement vos tickets restaurants que vous file votre employeur, bande d'esclaves que vous êtes, pour aller vous offrir un sandwiche dégueulasse et une canette de Minute-maid chez Pomme de pain, nous qui sommes patrons, on se lâche directement sur un menu haut de gamme, le cul bien calé sur une chaise en skaï ! C'est ça la réussite insolente des électeurs de Nicolas S. ! En plus, donc, comme c'est pas vraiment notre genre de lésiner, on se lâche totalement et on rajoute un pot de vin de pays de l'hérault, présenté joliment dans une carafe en pyrex au col orné de traces de calcaire qui lui fait comme une guirlande ciselée ! C'est vraiment la grande vie et là je vous sens agacés et un peu jaloux tout de même bande de petits êtres pusillanimes et misérables !
Allez hop, "bon appétit" qu'on se dit, enfin que je dis puisque GCM ne parle pas tellement. Et on se rue sur le buffet de hors d'oeuvre qui étale sa théorie de plats tous plus fins les uns que les autres à quelques mètres de nous. Ce ne sont que carottes rapées, choux rouge, céleri rave, oeufs durs, museau vinaigrette et même une belle terrine industrielle, qui se présentent en un cortège multicolore et appétissant à notre vue, offrant à nos papilles des fragrances délicates ! On va donc se servir et là, j'observe.
Pour GCM, ce sera des carottes rapées sans assaisonnement et du céleri rave mais pas beaucoup, ça fait juste un petit tas tout racho dans l'assiette. Pour moi, c'est de tout, que j'empile dans l'assiette allègrement, comme si je n'avais pas mangé depuis un an. Ceci dit comme c'est marqué "à volonté" et que je suis un gaillard volontaire, je le démontre. Et hop on retourne à la table où l'on baffre. Je finis prestement et je lèche l'assiette goulument, tandis que l'échassier mélancolique qui me fait face, mange doucement en mâchant longuement et en me regardant drôlement ; j'ai l'impression de bouffer face à un lévrier neurasthénique à qui on aurait envie d'écraser un prozac dans sa pâtée. Je vais donc me resservir et là, hop une grosse tranche de terrine industrielle fabriquée par des grosses filles en blouses blanches et petits bonnets hygiéniques dans une atmosphère régulée d'une charcuterie industrielle de province. Et hop, deux morceaux de pain plus tard, je finis tandis que GCM termine son dernier morceau de carotte rapée, l'air morne.
Voilà la bavette qui arrive. Quand la serveuse nous a posé la question de l'accompagnement, j'ai répondu "frites", tandis que GCM le long a dit laconiquement "haricots verts". Je le vois manger cela et il me dit qu'il adore les haricots verts. Putain de comique qu'il doit être dans l'intimité lui, allez haricots verts pour tout le monde et... Badoit, que la fête commence, on va mettre la Sonnerie aux morts pour se mettre en bouche !!! Je suis un peu pris de remords parce que je constate que je suis un brin plus euh, ventripotent que GCM.
A deux mètres de là, un sportif en short vient de prendre place. Pour lui, ce sera une assiette de légumes et une carafe d'eau. Je me sens de plus en plus coupable. Ca me rappelle vendredi dernier, quand Laurence est venue de la Gare de l'Est à mon cabinet. Moi grand seigneur, je l'invite à déjeuner dans un petit restau pas mal où on sert de la bonne came. Je prends directement le boudin purée avec une bouteille de Saint Nicolas de Bourgueil, tandis que je la vois grignoter une omelette nature ; c'était fête pour la naine faouine, deux oeufs pour elle toute seule, c'est pas tous les jours qu'elle mange ça là-bas dans sa plaine tragique trouée de cratères d'obus !
La fin se termine comme le début puisque je baffre ma grosse coupe de mousse au chocolat, tandis que GCM se délecte d'une maigre salade de fruits. Par contre, on finit tous les deux avec deux cafés et une clope. Et là, je sens l'étau de la culpabilité qui se déserre en me disant que ce mec a tout de même un vice. A l'autre table, le sportif est parti, car pour lui pas de déssert. Enfin je ne sais pas, peut-être qu'il a bouffé un tiers de morceau de sucre emballé pour faire un peu "fête" tout de même. Ceci, dit quand on redescend, je suis surpris car c'est GCM qui rince et m'invite. Il a du être content qu'il existe quelqu'un capable de l'accompagner déjeuner !
Donc en gros, en matière de diététique c'est assez simple. Les gens minces bouffent peu et des trucs peu caloriques, les autres non. Cessez donc de croire aux régimes miracles et apprenez enfin les bienfaits de la diététique. Pas d'excès, pas de trucs goûtus et vous serez tout maigre vous aussi ! Bn, ceci dit y'a la génétique aussi car si le GCM est maigre, il n'est pas large d'épaule non plus. Y'a pas, son truc c'était basket ou à la limite ping-pong, parce qu'il n'a pas ma carrure d'athlète non plus ! Donc, on n'a pas les mêmes besoins : le héron cendré ne se nourrit pas comme l'ours !
C'était le renseignement du soir ! Ce fut un cours de diététique illustrée pour tous publics. Car là, même si qu'on est vendredi soir, je vais me coucher, car j'ai un pote médecin, un fou du travail qui débarque chez moi à neuf heures du matin ! Je ne voudrais pas l'accueillir la tête dans le cul avec une haleine de chacal. Non, je veux faire bonne impression, propre, rasé de frais, et une branche de céleri à la main comme si j'étais le roi de la diététique ! Je suis déjà passé pour un goinfre face à GCM l'austère, ce n'est pas pour encore refaire mauvaise impression !
(Pour les nouveaux venus, je précise que je le surnomme GCM en raison d'une ressemblance troublante avec le slameur handicapé socialiste dénommé Grand Corps Malade ! Manque plus qu'une béquille, et des cheveux un peu plus longs, et hop, GCM peut devenir sosie officiel de Grand Corps Malade, ce qui est une consécration !)
GCM le taciturne, qui n'a rien à proposer en matière de restaurant, acquièsce. Et tout en me fixant de son regard fiévreux cerné de noir et un peu inquiétant, me dit "oui". On monte dans sa voiture de compétition et on y va. On se gare, on passe par le bar et hop, direction premier étage où on s'installe. Comme le luxe ne nous fait pas peur, et que, comme qui dirait, on est des êtres tout entier voués à la volupté et au plaisir des sens, on dédaigne le misérable menu plébéien à 11€ pour se jeter avidement sur celui à 12,50€, parce qu'il y a de la bavette et que GCM me dit : "tiens c'est bien la bavette", ce qui est une super grande phrase pour lui.
Je sais que tant de munificence peut choquer mes lecteurs. Mais GCM et moi, on est riches alors on vit comme des nababs, on ne se refuse rien du tout. Quand vous, vous comptez chichement vos tickets restaurants que vous file votre employeur, bande d'esclaves que vous êtes, pour aller vous offrir un sandwiche dégueulasse et une canette de Minute-maid chez Pomme de pain, nous qui sommes patrons, on se lâche directement sur un menu haut de gamme, le cul bien calé sur une chaise en skaï ! C'est ça la réussite insolente des électeurs de Nicolas S. ! En plus, donc, comme c'est pas vraiment notre genre de lésiner, on se lâche totalement et on rajoute un pot de vin de pays de l'hérault, présenté joliment dans une carafe en pyrex au col orné de traces de calcaire qui lui fait comme une guirlande ciselée ! C'est vraiment la grande vie et là je vous sens agacés et un peu jaloux tout de même bande de petits êtres pusillanimes et misérables !
Allez hop, "bon appétit" qu'on se dit, enfin que je dis puisque GCM ne parle pas tellement. Et on se rue sur le buffet de hors d'oeuvre qui étale sa théorie de plats tous plus fins les uns que les autres à quelques mètres de nous. Ce ne sont que carottes rapées, choux rouge, céleri rave, oeufs durs, museau vinaigrette et même une belle terrine industrielle, qui se présentent en un cortège multicolore et appétissant à notre vue, offrant à nos papilles des fragrances délicates ! On va donc se servir et là, j'observe.
Pour GCM, ce sera des carottes rapées sans assaisonnement et du céleri rave mais pas beaucoup, ça fait juste un petit tas tout racho dans l'assiette. Pour moi, c'est de tout, que j'empile dans l'assiette allègrement, comme si je n'avais pas mangé depuis un an. Ceci dit comme c'est marqué "à volonté" et que je suis un gaillard volontaire, je le démontre. Et hop on retourne à la table où l'on baffre. Je finis prestement et je lèche l'assiette goulument, tandis que l'échassier mélancolique qui me fait face, mange doucement en mâchant longuement et en me regardant drôlement ; j'ai l'impression de bouffer face à un lévrier neurasthénique à qui on aurait envie d'écraser un prozac dans sa pâtée. Je vais donc me resservir et là, hop une grosse tranche de terrine industrielle fabriquée par des grosses filles en blouses blanches et petits bonnets hygiéniques dans une atmosphère régulée d'une charcuterie industrielle de province. Et hop, deux morceaux de pain plus tard, je finis tandis que GCM termine son dernier morceau de carotte rapée, l'air morne.
Voilà la bavette qui arrive. Quand la serveuse nous a posé la question de l'accompagnement, j'ai répondu "frites", tandis que GCM le long a dit laconiquement "haricots verts". Je le vois manger cela et il me dit qu'il adore les haricots verts. Putain de comique qu'il doit être dans l'intimité lui, allez haricots verts pour tout le monde et... Badoit, que la fête commence, on va mettre la Sonnerie aux morts pour se mettre en bouche !!! Je suis un peu pris de remords parce que je constate que je suis un brin plus euh, ventripotent que GCM.
A deux mètres de là, un sportif en short vient de prendre place. Pour lui, ce sera une assiette de légumes et une carafe d'eau. Je me sens de plus en plus coupable. Ca me rappelle vendredi dernier, quand Laurence est venue de la Gare de l'Est à mon cabinet. Moi grand seigneur, je l'invite à déjeuner dans un petit restau pas mal où on sert de la bonne came. Je prends directement le boudin purée avec une bouteille de Saint Nicolas de Bourgueil, tandis que je la vois grignoter une omelette nature ; c'était fête pour la naine faouine, deux oeufs pour elle toute seule, c'est pas tous les jours qu'elle mange ça là-bas dans sa plaine tragique trouée de cratères d'obus !
La fin se termine comme le début puisque je baffre ma grosse coupe de mousse au chocolat, tandis que GCM se délecte d'une maigre salade de fruits. Par contre, on finit tous les deux avec deux cafés et une clope. Et là, je sens l'étau de la culpabilité qui se déserre en me disant que ce mec a tout de même un vice. A l'autre table, le sportif est parti, car pour lui pas de déssert. Enfin je ne sais pas, peut-être qu'il a bouffé un tiers de morceau de sucre emballé pour faire un peu "fête" tout de même. Ceci, dit quand on redescend, je suis surpris car c'est GCM qui rince et m'invite. Il a du être content qu'il existe quelqu'un capable de l'accompagner déjeuner !
Donc en gros, en matière de diététique c'est assez simple. Les gens minces bouffent peu et des trucs peu caloriques, les autres non. Cessez donc de croire aux régimes miracles et apprenez enfin les bienfaits de la diététique. Pas d'excès, pas de trucs goûtus et vous serez tout maigre vous aussi ! Bn, ceci dit y'a la génétique aussi car si le GCM est maigre, il n'est pas large d'épaule non plus. Y'a pas, son truc c'était basket ou à la limite ping-pong, parce qu'il n'a pas ma carrure d'athlète non plus ! Donc, on n'a pas les mêmes besoins : le héron cendré ne se nourrit pas comme l'ours !
C'était le renseignement du soir ! Ce fut un cours de diététique illustrée pour tous publics. Car là, même si qu'on est vendredi soir, je vais me coucher, car j'ai un pote médecin, un fou du travail qui débarque chez moi à neuf heures du matin ! Je ne voudrais pas l'accueillir la tête dans le cul avec une haleine de chacal. Non, je veux faire bonne impression, propre, rasé de frais, et une branche de céleri à la main comme si j'étais le roi de la diététique ! Je suis déjà passé pour un goinfre face à GCM l'austère, ce n'est pas pour encore refaire mauvaise impression !
5 Comments:
Ah zut, la photo n'est pas prise sous un bon angle : on ne me voit pas en train de m'empiffrer d'omelettes sur le pont de ton yacht !!
D'omelette nature !!! Précise, on va croire que tu es goinfre sinon !
Ah je nostalgise un brin en repensant aux jolies blondes et jolies brunes de Bratislava... Je parle de ces bières servies dans des verres d'un demi-litre (ou un demi vaut réellement un demi !!) et qui titrent 10° le tout accompagné d'un Goulash maison...
Mais bon, je suis encore jeune et l'embonpoint ne me guette pas encore et comme notre fervent diététicien José Bové veille contre la malbouffe symbolisée par une Marque Jaune indigne d'E.P.Jacobs, je ne risque rien...
Donc à moi, les Flammekueche, Baekehof ou autres Quiche, Croutonnades, Tartes aux Mirabelles ou aux Myrtilles, arrosé de Gewurst, Gris de Toul...
Sur ce, bon apétit et bon week-end !!
C'est pas de ma faute : je suis une cure de désintoxication de lardons !!!
Ah la la, arrêtez tous ces excès et mettez vous au régime GCM !
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