Faire campagne !
Bon, si vous n'avez pas lu cet article, vous ne comprendrez rien à celui-ci ! Comme vous le savez, je suis un mec super gentil, une bonne pâte, un type adorable, en bref celui que tout le monde rêve d'avoir pour ami. D'ailleurs, si je ne l'étais pas, compte tenu de mon immense intelligence et des diplômes dont je suis bardé, j'aurais fait du blé dans un secteur quelconque. Je serais par exemple devenu commercial dans l'informatique et j'aurais roulé en Touareg après avoir roulé mes clients. Putain, rouler en voiture, rouler les clients, elle est excellente celle-là ! En plus vous voyez je suis drôle et carrément pétri d'humour. Bigard attention à toi, la relève arrive !
Par contre, je suis emporté. Pas coléreux, mais emporté et c'est différent. Sincèrement, si j'ai pu quand j'étais jeune et bête me prendre pour un lion, je sais aujourd'hui que je ne suis qu'un gros bovidé placide. Mais bon, pas castré pour autant, je serais le genre buffle. D'ailleurs, je me fous de ne pas être un lion, déjà que je déteste les chats, animal con par excellence, ce n'est pas pour me comparer à un gros chat. Donc j'endure placidement et puis un jour, j'explose et je deviendrais mauvais. Et si en ce moment, il y en a un qui me casse les couilles, excusez cette atroce expression, c'est bien cette sous-merde qui fait fonction de maire dans ma commune, vous me réexcuserez pour cette nouvelle preuve de vulgarité.
Parfois, les mots châtiés ne conviennent pas à l'image que l'on souhaite décrire. L'aurais-je traité de faquin ou de paltoquet, que vous n'auriez pas saisi la colère que j'ai envers ce nain grotesque. Ce type est un con, et je le savais déjà mais comme je suis une bonne pâte, ainsi que je vous l'expliquais plus haut, je m'en foutais car je peux m'accommoder des cons. Mais bon, tant que nos destins ne s'entrecroisaient pas, je m'en foutais. S'il fallait que je m'occupe de tous les cons, je n'aurais pas fini.
Donc, en citoyen lambda, je me levais, j'allais bosser, je m'acquittais consciencieusement de mes impôts, je ne demandais rien à personne, tout en sachant très bien que la haut à la mairie, une bande de jeanfoutres, devaient se servir dans la caisse et boire des coups à ma santé et à celle des autres administrés. Et encore, j'imagine qu'ils se foutaient bien de notre gueule. Après tout, maire c'est pas mal, un scrutin tous les six ans. Alors tous les six ans, on serre des paluches et on joue les gentils les jours de marché, et entre temps on se fout de la gueule de l'électeur.
Car si on sait généralement que l'élu est fainéant et arriviste, n'oublions pas de préciser qu'il est aussi voleur dans le sens où il est moins soucieux des deniers publics que des siens. Bon, pour ne pas apparaître comme étant un poujadiste de base, je précise qu'il doit bien y avoir cinq pour cent d'élus honnêtes ET intelligents et que la réflexion sus-citée, ne valait que pour les quatre-vingt-quinze pour cent restant. Ne nous méprenons pas, je ne veux pas mettre tous les élus dans le même sac, ce serait méchant. Répétons-le, il existe des élus honnêtes, comme il existe des requins blancs pacifiques, ce n'est pas parce que c'est are, qu'il ne faut pas en parler !
Alors comme mon maire me fait chier, comment le faire chier à mon tour me suis-je dit ? bon déjà il y a la voie classique. C'est à dire que je peux utiliser mon épouse. Souvenons-nous de la phrase de Joffre : "L'artillerie prépare le terrain et l'infanterie l'occupe". Il se trouve que le maire craint mon épouse. Suite à une querelle un peu stupide concernant des inondations récurrentes dans notre rue, et alors que je tentais de négocier adroitement afin que des travaux soient enfin faits, il se trouve que n'y arrivant pas, ma chère et tendre lui est rentré dans la gueule avec une violence que vous n'imaginez même pas, en disant des trucs que je ne peux pas répéter. J'ai cru que ce jour là, il allait faire dans sa culotte le pauvre.
Il ne disait plus rien, tentait de garder contenance, mais on sentait que sous son masque de sérénité, ses intestins étaient en train de faire des truc bizarres. Il a eu très peur. Après, je n'ai eu qu'à parler super gentiment et il a été tout de suite d'accord. Ca s'appelle une reddition sans conditions. C'est vrai que moi qui ai de l'honneur, pas comme lui, si on m'avait parlé comme cela, je quittais le pays pour vivre en ermite en Amazonie et y réfléchir à ma triste condition d'élu sans couilles.
D'ailleurs le rencontrant à cette époque, quinze jours après dans un des rades de la commune, il m'avait dit que mon épouse avait témoigné d'une violence peu commune. Ce à quoi je lui avais répondu que c'était ethnique, qu'elle était corse, et que si la Corse était une très belle île, elle était surtout connue pour ses criques, le pâté de merle et ses cagoulés que pour le respect des autorités. Il avait acquiescé. Et puis, je lui avais dit que si ce jour là, il m'avait donné raison, je n'aurais eu besoin de lâcher mon épouse, que je ne me déplaçais jamais sans ma division blindée depuis que je savais que Bismark avait dit que "la force fonde le droit" et que je trouvais qu'il avait plutôt raison.
Mais cette affaire date d'il y a trois ans au moins ! D'ailleurs, on est rarement inondés depuis et quand ça arrive, ce n'est pas grand chose, preuve que parfois il faut savoir donner de la voix. En tout cas, moi j'avais bien ri ce jour là. Peut-être que depuis ce jour là d'ailleurs, il m'en veut et que c'est pour cela qu'il m'emmerde aujourd'hui. Ce nain goîtreux n'a pas du apprécier de se faire humilier ainsi en public et je ne lui en veux pas. Alors me revoici obligé d'aller en première ligne, moi pauvre bovidé placide qui n'aspire qu'à la paix, même que c'est vrai.
Alors comme je disais voici quelques paragraphes, avant que je ne m'égare, je peux utiliser mon épouse. Si elle me lit et que la compare à un canon de 205 à tir rapide, elle ne va pas forcément apprécier mais sincèrement, si je disais d'elle que c'est une violette timide, ça ne collerait pas forcément. Ou alors, faudrait que les violettes soient blindées avec un canon de 120mm et des chenilles, mais euh, c'est pas le cas ! Alors bon, disons que c'est une pièce d'artillerie lourde à tir rapide, je tenterai de m'expliquer pour lui dire que c'est une comparaison super gentille et flatteuse. Je suis sur que je vais démerder pour que ses cousins Ange et Dominique ne débarquent pas !
Donc, j'envoie mon super courrier dans lequel, je lui dis que soit il me donne raison comme le droit l'exige, on se quitte bons amis et on se fait même une bouffe ensemble. Après tout, c'est un élu, il n'a pas d'honneur et est programmé pour retourner sa veste. Soit il ne me donne pas raison, l'enculé (ou le jeanfoutre) et là, je lance un tir de barrage. Mon épouse dégainera les assignations dans tous les sens, à cadence soutenue, pour des trucs qui nous concerne mais aussi pour des trucs plus crapoteux, histoire de le faire chier en cette année électorale. Comme je suis d'un contact facile, c'est même mon métier, les gens me parlent et j'en apprends de drôles ! Alors y'a de quoi monter de jolis trucs.
Bon, normalement, j'aurais gain de cause devant le tribunal administratif et ce naze perdra. Mais sincèrement, cela m'emmerde d'aller jouer le guignol dans un tribunal alors que j'ai raison, putain de merde !!! Ca, je ne le supporte pas ! Alors j'ai pensé à un truc plus vicieux. Ce mec, y'a qu'un truc qui le fasse tenir, c'est son fauteuil de maire. Et tous ses adjoints, vieillards cupides, sont pareils. Et si je faisais tant et si bien que je le menace directement. Du genre : "continue à me faire chier gros con et je vais te mettre une branlée aux élections, qui va te renvoyer à l'anonymat". C'est la voie que j'ai choisi.
Car si la voie judiciaire est la plus classique, en fait j'aurais l'impression d'aller plaider en justice pour un truc qui me revient de droit simplement parce qu'un connard d'élu ne veut pas me donner raison. Je trouve cela injuste. Et comme j'ai gardé une âme d'adolescent, voire de midinette, l'injustice m'irrite au plus haut point ! Cela m'emmerde de crapahuter jusqu'à un tribunal alors que ce gros con étiqueté divers droite, continuera à couper des rubans d'inauguration, à serrer la main des vieux et à faire du lard.
Alors depuis quelques temps, je me suis à fréquenter mon rade favori de manière plus assidue. Et voilà qu'aujourd'hui, après un intense travail de préparation, je me suis un peu découvert en disant, l'air de rien, que je me présenterais bien. Ca a été bien accueilli. J'ai eu deux propositions émanant du patron du rade, ce cher Marcel, et enfin d'un officier de marine en retraite. Voilà ce qu'on me propose :
Marcel me dit qu'il y a une troisième liste en préparation, qui est une liste de droite. Que le mec est gentil mais manque de couilles. Qu'il peut me le présenter et que le connaissant, le mec sera ravi de m'accueillir. Et ce vieux renard me dit qu'en plus, c'est plutôt bien de laisser ce pauvre type aller au feu à la première place, et que je n'aurais qu'à demander une place d'adjoint aux finances ou à l'urbanisme, où c'est que c'est intéressant.
L'autre personne, un officier de marine en retraite, natif du signe du capricorne comme moi, me dit sans ambages qu'il est de gauche. Il rajoute, que vu l'endroit où je vis, qui est un peu le Beverly Hills de la commune, il n'est pas sur que je partage toutes les idées de gauche mais que mes propos libéraux et ma faculté de bien m'entendre avec tout le spectre politique me rendent sympathique. Ensuite, il me flatte et me dit qu'en plus, je suis cultivé, je parle bien, je présente bien et que j'ai un super esprit d'analyse, en gros que des trucs que je savais déjà mais que j'aime bien qu'on me dise.
Alors voilà, je suis face à deux propositions. Enfin, entendons-nous bien, tant que rien n'est signé ou qu'au moins on ne s'est pas tapé dans la pogne comme deux maquignons, je ne suis pas engagé, c'est certain. Parce que je ne suis pas assez idiot pour me contenter de propositions, je veux du concret. Parce que si je veux vraiment faire chier le maire, je dois attaquer et ne pas me contenter de paroles. Ou alors je ne serai qu'un trou du cul avec de la gueule et rien d'autre. Et là, ce serait la honte totale et pour le coup, c'est moi qui devrait m'exiler en Amazonie pour méditer sur ma condition de lopette intersidérale !
Bon, maintenant que faire face à ces deux propositions. Naturellement, je serais enclin à m'acoquiner avec le mec divers droite parce que cela me semble plus naturel. Mais bon, d'une part, depuis que je suis en âge de voter, j'ai conscience de m'être toujours fait niquer par la droite, et puis, s'il s'agit de gagner je ne suis pas sur que ce soit le bon choix. Parce que vous qui êtes mon lectorat intelligent, vous comprenez bien que si j'appartiens à une liste divers droite, je vais m'attaquer à l'électorat traditionnel de droite de l'équipe en place. Donc, si je me démerde bien, je fais une campagne terrible, ne reculant devant aucun coup bas et je fais perdre le maire actuel. Le problème, c'est que nos deux listes perdront et que j'ouvrirai un boulevard à la gauche ! J'ai niqué le maire certes, mais, je risque d'être confronté à un autre mec qui une fois en place, se souviendra que j'étais face à lui. Pas très constructif isn't it ?
Alors, j'ai l'autre option. Je rencontre le rouge local et je me fais mettre sur sa liste, mais en position d'être élu comme adjoint. Pareillement je fais une campagne terrible. J'affaiblis le maire actuel, qui sera aussi attaqué à droite par l'autre liste. Il se prend une gamelle monumentale, perd en même temps que l'autre liste divers droite et, moi et mes nouveaux potes de gauche, on occupe la mairie. Dans ce cas, j'ai un poste d'adjoint intéressant, ce qui me préparera par la suite pour la place de maire, puis de sénateur, enfin de président de la république avant de terminer maitre du monde. Et puis dans ce cas, le maire actuel qui sait que je n'ai jamais été de gauche va se dire que je suis vraiment la dernière des roulures et un vrai bâton merdeux, pour avoir osé m'acoquiner avec ses ennemis de toujours : les socialos !
Par contre, je suis emporté. Pas coléreux, mais emporté et c'est différent. Sincèrement, si j'ai pu quand j'étais jeune et bête me prendre pour un lion, je sais aujourd'hui que je ne suis qu'un gros bovidé placide. Mais bon, pas castré pour autant, je serais le genre buffle. D'ailleurs, je me fous de ne pas être un lion, déjà que je déteste les chats, animal con par excellence, ce n'est pas pour me comparer à un gros chat. Donc j'endure placidement et puis un jour, j'explose et je deviendrais mauvais. Et si en ce moment, il y en a un qui me casse les couilles, excusez cette atroce expression, c'est bien cette sous-merde qui fait fonction de maire dans ma commune, vous me réexcuserez pour cette nouvelle preuve de vulgarité.
Parfois, les mots châtiés ne conviennent pas à l'image que l'on souhaite décrire. L'aurais-je traité de faquin ou de paltoquet, que vous n'auriez pas saisi la colère que j'ai envers ce nain grotesque. Ce type est un con, et je le savais déjà mais comme je suis une bonne pâte, ainsi que je vous l'expliquais plus haut, je m'en foutais car je peux m'accommoder des cons. Mais bon, tant que nos destins ne s'entrecroisaient pas, je m'en foutais. S'il fallait que je m'occupe de tous les cons, je n'aurais pas fini.
Donc, en citoyen lambda, je me levais, j'allais bosser, je m'acquittais consciencieusement de mes impôts, je ne demandais rien à personne, tout en sachant très bien que la haut à la mairie, une bande de jeanfoutres, devaient se servir dans la caisse et boire des coups à ma santé et à celle des autres administrés. Et encore, j'imagine qu'ils se foutaient bien de notre gueule. Après tout, maire c'est pas mal, un scrutin tous les six ans. Alors tous les six ans, on serre des paluches et on joue les gentils les jours de marché, et entre temps on se fout de la gueule de l'électeur.
Car si on sait généralement que l'élu est fainéant et arriviste, n'oublions pas de préciser qu'il est aussi voleur dans le sens où il est moins soucieux des deniers publics que des siens. Bon, pour ne pas apparaître comme étant un poujadiste de base, je précise qu'il doit bien y avoir cinq pour cent d'élus honnêtes ET intelligents et que la réflexion sus-citée, ne valait que pour les quatre-vingt-quinze pour cent restant. Ne nous méprenons pas, je ne veux pas mettre tous les élus dans le même sac, ce serait méchant. Répétons-le, il existe des élus honnêtes, comme il existe des requins blancs pacifiques, ce n'est pas parce que c'est are, qu'il ne faut pas en parler !
Alors comme mon maire me fait chier, comment le faire chier à mon tour me suis-je dit ? bon déjà il y a la voie classique. C'est à dire que je peux utiliser mon épouse. Souvenons-nous de la phrase de Joffre : "L'artillerie prépare le terrain et l'infanterie l'occupe". Il se trouve que le maire craint mon épouse. Suite à une querelle un peu stupide concernant des inondations récurrentes dans notre rue, et alors que je tentais de négocier adroitement afin que des travaux soient enfin faits, il se trouve que n'y arrivant pas, ma chère et tendre lui est rentré dans la gueule avec une violence que vous n'imaginez même pas, en disant des trucs que je ne peux pas répéter. J'ai cru que ce jour là, il allait faire dans sa culotte le pauvre.
Il ne disait plus rien, tentait de garder contenance, mais on sentait que sous son masque de sérénité, ses intestins étaient en train de faire des truc bizarres. Il a eu très peur. Après, je n'ai eu qu'à parler super gentiment et il a été tout de suite d'accord. Ca s'appelle une reddition sans conditions. C'est vrai que moi qui ai de l'honneur, pas comme lui, si on m'avait parlé comme cela, je quittais le pays pour vivre en ermite en Amazonie et y réfléchir à ma triste condition d'élu sans couilles.
D'ailleurs le rencontrant à cette époque, quinze jours après dans un des rades de la commune, il m'avait dit que mon épouse avait témoigné d'une violence peu commune. Ce à quoi je lui avais répondu que c'était ethnique, qu'elle était corse, et que si la Corse était une très belle île, elle était surtout connue pour ses criques, le pâté de merle et ses cagoulés que pour le respect des autorités. Il avait acquiescé. Et puis, je lui avais dit que si ce jour là, il m'avait donné raison, je n'aurais eu besoin de lâcher mon épouse, que je ne me déplaçais jamais sans ma division blindée depuis que je savais que Bismark avait dit que "la force fonde le droit" et que je trouvais qu'il avait plutôt raison.
Mais cette affaire date d'il y a trois ans au moins ! D'ailleurs, on est rarement inondés depuis et quand ça arrive, ce n'est pas grand chose, preuve que parfois il faut savoir donner de la voix. En tout cas, moi j'avais bien ri ce jour là. Peut-être que depuis ce jour là d'ailleurs, il m'en veut et que c'est pour cela qu'il m'emmerde aujourd'hui. Ce nain goîtreux n'a pas du apprécier de se faire humilier ainsi en public et je ne lui en veux pas. Alors me revoici obligé d'aller en première ligne, moi pauvre bovidé placide qui n'aspire qu'à la paix, même que c'est vrai.
Alors comme je disais voici quelques paragraphes, avant que je ne m'égare, je peux utiliser mon épouse. Si elle me lit et que la compare à un canon de 205 à tir rapide, elle ne va pas forcément apprécier mais sincèrement, si je disais d'elle que c'est une violette timide, ça ne collerait pas forcément. Ou alors, faudrait que les violettes soient blindées avec un canon de 120mm et des chenilles, mais euh, c'est pas le cas ! Alors bon, disons que c'est une pièce d'artillerie lourde à tir rapide, je tenterai de m'expliquer pour lui dire que c'est une comparaison super gentille et flatteuse. Je suis sur que je vais démerder pour que ses cousins Ange et Dominique ne débarquent pas !
Donc, j'envoie mon super courrier dans lequel, je lui dis que soit il me donne raison comme le droit l'exige, on se quitte bons amis et on se fait même une bouffe ensemble. Après tout, c'est un élu, il n'a pas d'honneur et est programmé pour retourner sa veste. Soit il ne me donne pas raison, l'enculé (ou le jeanfoutre) et là, je lance un tir de barrage. Mon épouse dégainera les assignations dans tous les sens, à cadence soutenue, pour des trucs qui nous concerne mais aussi pour des trucs plus crapoteux, histoire de le faire chier en cette année électorale. Comme je suis d'un contact facile, c'est même mon métier, les gens me parlent et j'en apprends de drôles ! Alors y'a de quoi monter de jolis trucs.
Bon, normalement, j'aurais gain de cause devant le tribunal administratif et ce naze perdra. Mais sincèrement, cela m'emmerde d'aller jouer le guignol dans un tribunal alors que j'ai raison, putain de merde !!! Ca, je ne le supporte pas ! Alors j'ai pensé à un truc plus vicieux. Ce mec, y'a qu'un truc qui le fasse tenir, c'est son fauteuil de maire. Et tous ses adjoints, vieillards cupides, sont pareils. Et si je faisais tant et si bien que je le menace directement. Du genre : "continue à me faire chier gros con et je vais te mettre une branlée aux élections, qui va te renvoyer à l'anonymat". C'est la voie que j'ai choisi.
Car si la voie judiciaire est la plus classique, en fait j'aurais l'impression d'aller plaider en justice pour un truc qui me revient de droit simplement parce qu'un connard d'élu ne veut pas me donner raison. Je trouve cela injuste. Et comme j'ai gardé une âme d'adolescent, voire de midinette, l'injustice m'irrite au plus haut point ! Cela m'emmerde de crapahuter jusqu'à un tribunal alors que ce gros con étiqueté divers droite, continuera à couper des rubans d'inauguration, à serrer la main des vieux et à faire du lard.
Alors depuis quelques temps, je me suis à fréquenter mon rade favori de manière plus assidue. Et voilà qu'aujourd'hui, après un intense travail de préparation, je me suis un peu découvert en disant, l'air de rien, que je me présenterais bien. Ca a été bien accueilli. J'ai eu deux propositions émanant du patron du rade, ce cher Marcel, et enfin d'un officier de marine en retraite. Voilà ce qu'on me propose :
Marcel me dit qu'il y a une troisième liste en préparation, qui est une liste de droite. Que le mec est gentil mais manque de couilles. Qu'il peut me le présenter et que le connaissant, le mec sera ravi de m'accueillir. Et ce vieux renard me dit qu'en plus, c'est plutôt bien de laisser ce pauvre type aller au feu à la première place, et que je n'aurais qu'à demander une place d'adjoint aux finances ou à l'urbanisme, où c'est que c'est intéressant.
L'autre personne, un officier de marine en retraite, natif du signe du capricorne comme moi, me dit sans ambages qu'il est de gauche. Il rajoute, que vu l'endroit où je vis, qui est un peu le Beverly Hills de la commune, il n'est pas sur que je partage toutes les idées de gauche mais que mes propos libéraux et ma faculté de bien m'entendre avec tout le spectre politique me rendent sympathique. Ensuite, il me flatte et me dit qu'en plus, je suis cultivé, je parle bien, je présente bien et que j'ai un super esprit d'analyse, en gros que des trucs que je savais déjà mais que j'aime bien qu'on me dise.
Alors voilà, je suis face à deux propositions. Enfin, entendons-nous bien, tant que rien n'est signé ou qu'au moins on ne s'est pas tapé dans la pogne comme deux maquignons, je ne suis pas engagé, c'est certain. Parce que je ne suis pas assez idiot pour me contenter de propositions, je veux du concret. Parce que si je veux vraiment faire chier le maire, je dois attaquer et ne pas me contenter de paroles. Ou alors je ne serai qu'un trou du cul avec de la gueule et rien d'autre. Et là, ce serait la honte totale et pour le coup, c'est moi qui devrait m'exiler en Amazonie pour méditer sur ma condition de lopette intersidérale !
Bon, maintenant que faire face à ces deux propositions. Naturellement, je serais enclin à m'acoquiner avec le mec divers droite parce que cela me semble plus naturel. Mais bon, d'une part, depuis que je suis en âge de voter, j'ai conscience de m'être toujours fait niquer par la droite, et puis, s'il s'agit de gagner je ne suis pas sur que ce soit le bon choix. Parce que vous qui êtes mon lectorat intelligent, vous comprenez bien que si j'appartiens à une liste divers droite, je vais m'attaquer à l'électorat traditionnel de droite de l'équipe en place. Donc, si je me démerde bien, je fais une campagne terrible, ne reculant devant aucun coup bas et je fais perdre le maire actuel. Le problème, c'est que nos deux listes perdront et que j'ouvrirai un boulevard à la gauche ! J'ai niqué le maire certes, mais, je risque d'être confronté à un autre mec qui une fois en place, se souviendra que j'étais face à lui. Pas très constructif isn't it ?
Alors, j'ai l'autre option. Je rencontre le rouge local et je me fais mettre sur sa liste, mais en position d'être élu comme adjoint. Pareillement je fais une campagne terrible. J'affaiblis le maire actuel, qui sera aussi attaqué à droite par l'autre liste. Il se prend une gamelle monumentale, perd en même temps que l'autre liste divers droite et, moi et mes nouveaux potes de gauche, on occupe la mairie. Dans ce cas, j'ai un poste d'adjoint intéressant, ce qui me préparera par la suite pour la place de maire, puis de sénateur, enfin de président de la république avant de terminer maitre du monde. Et puis dans ce cas, le maire actuel qui sait que je n'ai jamais été de gauche va se dire que je suis vraiment la dernière des roulures et un vrai bâton merdeux, pour avoir osé m'acoquiner avec ses ennemis de toujours : les socialos !
C'est sur, l'électorat féminin et les motards me sont déjà acquis !
Faudra-t-il que je m'exile ?
Voilà où j'en suis ! Soit, je suis fidèle à mes options de toujours et je vais dans la seconde liste divers droite. Je nique le maire mais me fait niquer par la suite. Alors cette option n'est satisfaisante que dans un cadre strictement personnel et de vous à moi, ça fait petite bite, qui rêve de se venger mais n'a rien de concret à proposer.
Soit, je me souviens de ce que Quintus Tullius Ciceron disant dans son Manuel de campagne électorale, et je me présente pour gagner. Auquel cas, comme un voyou d'énarque moyen, je choisis le camp qui a ses chances et je deviens du jour au lendemain un gaucho militant. A la manière des grands salauds que furent François Mitterand et Jacques Chirac, je décide de jouer ma stratégie à moi, quitte à ce qu'une fois élu, je retrahisse. C'est un peu ça la politique, un sale métier dans lequel on ne peut avoir les mains propres. Je vous avoue que cette solution me plait. De plus, je m'entends bien avec les gens de gauche et je vous avoue que dans nos confins, ils ne sont pas très virulents, c'est plutôt du gauchiste light ; je suis même sur qu'ils vont à la messe. Et puis, j'aime bien être du côté des faibles et des opprimés, ça rejoint mon côté seigneur féodal, je trouve.
C'est vachement tentant, sincèrement ! Déjà exploser ce connard de maire et voir sa tête quand il trouvera mon nom, honorablement connu, sur une liste de rouges ! Putain, déjà qu'il a failli faire dans sa culotte, là en plus il va s'étrangler. Et puis sa clique d'adjoints ! Vous les verriez ceux-là, de belles sales gueules de petits notables putassiers, qui mettent en coupe réglée la ville, en jouant les hobereaux. Ces petites merdes de narcissiques à deux sous que je déteste. Il y en a trois que je déteste encore plus cordialement. Le premier adjoint à qui j'ai mis une branlée un jour dans une réunion publique, je m'en souviens encore les larmes aux yeux, je l'ai ajusté ce bâtard et je lui ai vidé un chargeur dans sa gueule de rat. Ce qui fait qu'aujourd'hui il me salue le premier.
Mais le pire, c'est l'adjoint à l'urbanisme que je vois parfois trainer sa gueule de croque-mort nécrophile dans les rues ! Ah qu'il est laid celui-là, comme les sept péchés capitaux tenez ! Tout à fait le genre de voyou à faire du blé sur les munitions pendant que les mecs se font tuer au front. Je le déteste ! Il doit avoir dans les soixante-dix ans cette crevure, et je me suis déjà pris la gueule avec, parce que je vous rappelle que je déteste l'injustice et en plus qu'un connard d'élu se permette de me prendre de haut alors que je le méprise. Je l'ai même traité d'arrogant et j'ai cru qu'il allait se jeter sur moi. Dans le civil, c'est un avocaillon merdique qui se la pète, tout à fait le genre de connards qu'on a envie d'aligner. Vous voyez, le nul qui met son insigne avec la balance derrière le pare-brise, bien en évidence, pour bien montrer qu'il est au barreau. Je serais flic, je l'alignerais en premier tiens.
Mes premiers conseils, mon épouse et Laurence, m'encouragent à me présenter sur une liste de gauche. Je vous avoue que ça me tente de faire ma roulure, d'apparaitre à droite et de faire un changement d'appui au dernier moment pour aller à gauche. Bon, j'ai encore un tout petit peu de temps pour réfléchir, mais faut que je me décide. Et puis, j'ai deux bons potes, que je pourrais prendre avec moi pour aller draguer l'électorat traditionnel du maire et ramener à moi. C'est vrai que je pourrais être la caution de droite d'une liste de gauche du genre : si Philippe est là dessus, c'est qu'ils ne sont pas si mauvais !
Ce qui est bien, quand on est libéral, c'est que gauche et droite deviennent les faces d'une même pièces, alors on laisse les idiots ergoter et on avance. Et puis, ce qui est encore mieux, c'est d'avoir lu les stoïciens, on ne se laisse plus embarrasser par des atermoiements de pucelle.
Mais sincèrement, moi, je me serais bien passé de ça. Ma vie pépère me suffisait, mais il faut aussi vivre selon ses instincts et parfois mon ascendant bélier commande. Quoiqu'il en soit, peut-être que dans les mois prochains, j'apparaitrais ici avec un collier de barbe et une redingote noire, façon instituteur socialiste de la IIIème république !
Et puis, peut-être que si le jour prochain, mon maire me donne enfin raison, je me dégonflerais. C'est toujours possible. Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours, etc. Je n'ai peut-être que de la gueule et ne suis, à l'instar de mes concitoyens, qu'un pauvre mouton qu'on tond, et qui de temps en temps se met en colère !
Soit, je me souviens de ce que Quintus Tullius Ciceron disant dans son Manuel de campagne électorale, et je me présente pour gagner. Auquel cas, comme un voyou d'énarque moyen, je choisis le camp qui a ses chances et je deviens du jour au lendemain un gaucho militant. A la manière des grands salauds que furent François Mitterand et Jacques Chirac, je décide de jouer ma stratégie à moi, quitte à ce qu'une fois élu, je retrahisse. C'est un peu ça la politique, un sale métier dans lequel on ne peut avoir les mains propres. Je vous avoue que cette solution me plait. De plus, je m'entends bien avec les gens de gauche et je vous avoue que dans nos confins, ils ne sont pas très virulents, c'est plutôt du gauchiste light ; je suis même sur qu'ils vont à la messe. Et puis, j'aime bien être du côté des faibles et des opprimés, ça rejoint mon côté seigneur féodal, je trouve.
C'est vachement tentant, sincèrement ! Déjà exploser ce connard de maire et voir sa tête quand il trouvera mon nom, honorablement connu, sur une liste de rouges ! Putain, déjà qu'il a failli faire dans sa culotte, là en plus il va s'étrangler. Et puis sa clique d'adjoints ! Vous les verriez ceux-là, de belles sales gueules de petits notables putassiers, qui mettent en coupe réglée la ville, en jouant les hobereaux. Ces petites merdes de narcissiques à deux sous que je déteste. Il y en a trois que je déteste encore plus cordialement. Le premier adjoint à qui j'ai mis une branlée un jour dans une réunion publique, je m'en souviens encore les larmes aux yeux, je l'ai ajusté ce bâtard et je lui ai vidé un chargeur dans sa gueule de rat. Ce qui fait qu'aujourd'hui il me salue le premier.
Mais le pire, c'est l'adjoint à l'urbanisme que je vois parfois trainer sa gueule de croque-mort nécrophile dans les rues ! Ah qu'il est laid celui-là, comme les sept péchés capitaux tenez ! Tout à fait le genre de voyou à faire du blé sur les munitions pendant que les mecs se font tuer au front. Je le déteste ! Il doit avoir dans les soixante-dix ans cette crevure, et je me suis déjà pris la gueule avec, parce que je vous rappelle que je déteste l'injustice et en plus qu'un connard d'élu se permette de me prendre de haut alors que je le méprise. Je l'ai même traité d'arrogant et j'ai cru qu'il allait se jeter sur moi. Dans le civil, c'est un avocaillon merdique qui se la pète, tout à fait le genre de connards qu'on a envie d'aligner. Vous voyez, le nul qui met son insigne avec la balance derrière le pare-brise, bien en évidence, pour bien montrer qu'il est au barreau. Je serais flic, je l'alignerais en premier tiens.
Mes premiers conseils, mon épouse et Laurence, m'encouragent à me présenter sur une liste de gauche. Je vous avoue que ça me tente de faire ma roulure, d'apparaitre à droite et de faire un changement d'appui au dernier moment pour aller à gauche. Bon, j'ai encore un tout petit peu de temps pour réfléchir, mais faut que je me décide. Et puis, j'ai deux bons potes, que je pourrais prendre avec moi pour aller draguer l'électorat traditionnel du maire et ramener à moi. C'est vrai que je pourrais être la caution de droite d'une liste de gauche du genre : si Philippe est là dessus, c'est qu'ils ne sont pas si mauvais !
Ce qui est bien, quand on est libéral, c'est que gauche et droite deviennent les faces d'une même pièces, alors on laisse les idiots ergoter et on avance. Et puis, ce qui est encore mieux, c'est d'avoir lu les stoïciens, on ne se laisse plus embarrasser par des atermoiements de pucelle.
Mais sincèrement, moi, je me serais bien passé de ça. Ma vie pépère me suffisait, mais il faut aussi vivre selon ses instincts et parfois mon ascendant bélier commande. Quoiqu'il en soit, peut-être que dans les mois prochains, j'apparaitrais ici avec un collier de barbe et une redingote noire, façon instituteur socialiste de la IIIème république !
Et puis, peut-être que si le jour prochain, mon maire me donne enfin raison, je me dégonflerais. C'est toujours possible. Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours, etc. Je n'ai peut-être que de la gueule et ne suis, à l'instar de mes concitoyens, qu'un pauvre mouton qu'on tond, et qui de temps en temps se met en colère !
Faudra-t-il que je m'exile ?
9 Comments:
Mon bon Philippe,
Deux remarques:
1) vous n'êtes pas vulgaire (comment pourriez-vous l'être d'ailleurs), seulement grossier, c'est une nuance de la taille de mon pénis (moi aussi je suis modeste).
2) Pour votre campagne, il vous faudrait un thème musical fédérateur du genre "Psychotherapeute nous voilà".
il existe une autre voie : vous faire élire en faisant perdre l'autre l'autre et démissionner immédiatement en expliquant que les élections ne sont qu'une farce
Bonjour,
Les élections municipales sont toujours une occasion de faire les pires bassesses possibles...
Cependant ferez vous partie des 5% de requins blanc pacifiques si vous êtes élu ou bien vous situerez-vous dans l'autre catégorie ?
Très sympa cette photo de Laurence en bikeuse ;-)
Pas d'hymne, ne manquerait plus que cela ! J'y penserai quand je ferai un coup d'état pour me faire sacrer empereur !
Quand à vous Paul, sincèrement si je me casse le c.. pour me présenter à ces p...... d'élections, ce n'est pas pour démissionner. Le panache poussé à cette limite devient de la connerie, je n'ai plus vingt ans. Je ferais comme tout le monde, je m'accrocherais à ma place !
Quant à vous stagiaire, que vous répondre ? Je me trouve généralement droit et honnête mais le resterais-je ? Aucune idée!
Super la photo! Un phare rectangulaire, ce n'est pas courant. Ca ne se fait plus depuis les années 80. En plus, il y a ce capotage en tube autour et la position bizarrement placée plus haut que le té de fourche supérieur. On pourrait penser à un trail mais le guidon n'a pas de pontet, alors un scrambler? Mais les scramblers n'ont jamais eu cette forme de phare.
J'ai beau garder le regard fixé sur cette photo, je ne vois pas...
El Gringo, moi j'aurais pensé à un trial façon Montesa années 80, genre 350cm3 avec un gros volant moteur. Mais bon, avec cette fille on ne voit rien ! Laurence, peux tu descendre de la moto ?
Je lui avais pourtant dit: "Laurence, fais comme moi, garde ton casque sur les photos sinon tout le monde va te reconnaître et se jeter sur toi..."
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