12 février, 2009

Un bienfait n'est jamais perdu !

Un proverbe dit qu'un bienfait n'est jamais perdu. Vrai ou faux, en tout cas pour moi, ça reste vrai. Tant et si bien qu'au lieu de glander gentiment devant ma TNT en matant un truc idiot, me voici en train de bosser.

Mais de bosser vraiment parce qu'il faut à tout prix que je montre ce dont je suis capable. Alors à moi la technique et la logorrhée doctorale. Il faut que mes commanditaires en aient pour leur argent. Je suis cher mais qu'est-ce que je dois être bien !

Que je vous explique ! Voici plusieurs années, une patiente médiatique, est venue me voir sur les conseils d'une de ses copines. Après avoir vu plusieurs confrères qu'elle a jugés décevants, elle a échoué chez moi, à bout de forces.

Comme ma prestation de service doit être à la mesure de mon formidable égo - on ne s'intitule pas meilleur psy du monde pour rien - il a fallu que je m'arrache les doigts du cul pour la tirer de sa dépression carabinée ! Et bien sûr, j'y suis arrivé et même plutôt très bien. Mais bon, j'y suis allé de tout mon cœur. Je ne me suis pas contenté de rester le cul sur mon fauteuil à faire "hmm-hmm".

Arrivée suicidaire chez moi, elle en est repartie toute gaie, tant et si bien qu'à la fin, lors des séances on se piquait de grosses crises de rigolade tous les deux ! Avouez qu'être payé pour rigoler, c'est plutôt sympa. Mais ça c'est à la fin, au début les gens ont plutôt tendance à pleurer.

Rendue à la vie civile, ma patiente eut tôt fait de m'oublier. Moi, je m'en foutais, j'avais été payé et je n'avais rien à exiger de plus. Sauf que, je me trompais. La demoiselle songeait encore à moi et au service que je lui avais rendu. Ce n'était pas une ingrate.

Alors voici deux semaines, une grosse boîte de production m'a appelé pour me demander d'être conseiller technique sur une série de téléfilms dans lesquels l'aspect psychologique serait très important.

Trois jours après, votre serviteur calait son postérieur dans un fauteuil de cuir blanc et se voyait projeté un "pilote" et remettre un scénario et un projet de contrat. Histoire de jouer le "beau", je disais que j'allais réfléchir alors que c'était déjà tout réfléchi. Deux jours après "avoir mûrement réfléchi", je donnais mon accord.

Et toc, vendredi dernier je reçois le premier scénario sur lequel je devais bosser. Mon truc, c'est de voir si l'aspect psychologique des personnages est crédible et notamment de superviser les séances qui auront lieu chez un psy dans ce téléfilm.

Bien que je sois un gros branleur, je n'ai pas torché cela dans la précipitation mais fait un boulot très technique et richement documenté. Putain, la prochaine fois que je me pointe chez le producteur, j'espère qu'il m'appellera professeur.

Bon, je me résume : c'est facile, c'est très bien payé, ça peut déboucher sur d'autres trucs, mais ça demande du travail le soir alors qu'on serait si bien à mater la TNT !

On n'a jamais rien sans rien !

Vous avez vu ? Je suis vraiment un tueur, je commence sur un proverbe et je finis sur un proverbe !

3 Comments:

Blogger Stéphanie said...

C'était dans l'horoscope des capricornes : possibles retombées financières...
Comme quoi l'astrologie est vraiment une science exacte ! ;)

12/2/09 10:17 AM  
Blogger Marino said...

Silence ! On tourne !

12/2/09 4:42 PM  
Blogger Unknown said...

Bravo bravo. Sur quelle chaîne peut-on espérer voir le résultat de tes aventures rocambolesques ?

26/2/09 8:53 AM  

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