Phil la brocante !
Dimanche matin, il a fallu que je me lève tôt ! J'allais aider une amie médecin qui avait un stand dans une brocante à Paris. Je lui amenais des objets à vendre. Principalement des DVD et des livres. Mais comme je suis un bon garçon, j'ai aussi donné une de mes trois basses ! Enfin, celle que j'aimais le moins, une réplique de Fender toute neuve mais pas super jolie !
Habituellement je déteste les brocantes. Je ne suis jamais allé à une brocante, qu'il s'agisse de vendre des trucs ou d'en acheter. Pour moi, aller à une brocante a toujours été plus moins une sorte d'activité de beauf qui n'a rien d'autre à faire le dimanche que d'aller mater des ordures posées sur un trottoir par des mecs tellement âpres au gain qu'ils tentent même de vendre ce qui aurait du normalement finir à la poubelle ! En bref pour moi, une brocante c'était avant tout des merdes qu'offraient de gros pingres aux regards enfiévrés de clodos.
Bref, je me suis retrouvé comme un gland sur le stand d'une ONG à tenter de faire du fric au profit de gamins que je ne verrai jamais puisque je n'aime pas les voyages en général et particulièrement dans les endroits où vivent les gamins.
Nous étions en territoire bobo, en plein dans un endroit où Delanöe doit faire de gros chiffres alors j'avais décidé de m'amuser. Je n'avais jamais autant vu de types à lunettes carrées, affublés de femmes habillées "ethnique" et de gosses aux prénoms grotesques (Lucien, Byzantine , etc.) ! Mais le plus rigolo c'est que si le bobo fait preuve d'attitudes généreuses en façade, ce petit pingre est là à mégoter pour une merde à trois euros en espérant grappiller un euro. Un peu comme sa chef Ségolène qui nous la joue "généreuse" mais perd aux prudhommes pour ne pas avoir payé ses assistantes.
Je comprendrai ce reflexe avaricieux chez n'importe qui mais pas chez le bobo qui se doit d'être irréprochable. Alors moi, je me suis amusé à jouer sur leur culpabilité. Parce que s'il y a un truc qui marche avec le bobo, c'est bien la culpabilité. Quoiqu'il ait, il semblerait que le bobo sache qu'il n'est qu'un usurpateur qui ne gagne pas honnêtement sa vie et il s'en veut. Il aimerait tellement avoir un vrai métier utile ! Mais non, comme dirait Soral, soit il est dans le culturo-mondain, soit dans le semi-prostitutionnel, et cela le mine.
Rappelons en pillant allègrement Wikipedia, que le sentiment de culpabilité ou culpabilité est une émotion relative au groupe social qui repose sur la conviction d'une responsabilité personnelle dans un événement fâcheux dans lequel on n'est pourtant pas toujours intervenu directement ou au contraire dans lequel on n'aurait pas pu intervenir. La culpabilité n'est pas forcément liée à un événement négatif ou une action négative, elle peut aussi être ressentie dans le cas d'un manquement à une règle établie par une autorité, par une collectivité ou par le propriétaire d'un lieu, d'un territoire. Elle peut être ressentie lorsque l'on est en décalage par rapport aux valeurs de la société dans laquelle on vit.
Conscient de tout cela et du fait que la culpabilité est un moteur important, plantant mon regard sérieux dans celui du bobo, tandis qu'il voulait marchander, j'avais ma réponse toute prête :
"Nous sommes une toute petite ONG monsieur (ou madame). Je comprends que vous souhaitiez négocier et que pour vous discuter les prix soit un jeu. Mais si pour vous un euro ce n'est rien, pour nous c'est important car avec dix euros on peut soigner six enfants ! Donc chaque euro compte !".
Et là, dans sept cas sur dix, le bobo accepte de payer la rage au ventre partagé entre le sentiment de s'être fait prendre à son propre piège et de se faire arnaquer. Quant aux autres, ils reposent l'objet sur le stand sans un regard, la tête basse, se contentant d'appeler leur chiard par son prénom grotesque (Clovis, Prune, ou Ratapoil) pour partir la queue entre les jambes convaincus d'être des salauds ordinaires, un peu comme ces mecs de droite qu'ils conspuent chaque jour.
Pour le reste, comme le monde est tout petit, j'ai croisé mon pote le Roi du Togo et j'ai ensuite appelé Toju et on a fini au café à papoter. Parce que si la brocante c'était sympa, ça ne vaudra jamais l'activité consistant à papoter au rade avec des amis, activité dans laquelle j'excelle !
6 Comments:
Prune et Clovis ne te remercient pas!
J'ai connu un Ratapoil. Bah il était pas beau.
Moi je connais un Ratapoil ben c'est son second prénom !
c'est Olivier-Ratapoil B.
va pas être content...
Les grands esprits se rencontrent toujours...
http://super-shogun.blogspot.fr/2016/03/portrait-de-brocanteur-les-touristes.html
http://super-shogun.blogspot.fr/2016/03/portrait-de-brocanteur-lexposant-aguerri.html
http://super-shogun.blogspot.fr/2016/03/portrait-de-brocanteur-lexposant.html
Lucien, c'est un prénom grotesque ? ! ?
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