Blog pro !
Voici quelques temps, un type a pris rendez avec moi et est venu à mon cabinet. C'était un professionnel du site internet et du référencement. Tout à fait le genre de mec qui ne m'offre aucun intérêt vu que je n'ai rien à lui acheter.
Mais bon, le quidam était accrocheur aussi après qu'il m'eut appelé environ 250 fois, j'ai accepté de le rencontrer, non sans avoir marmonné un truc du genre "hmm mardi, ouh la la, ça sera dur. Jeudi ? Pareil, je suis complet", histoire pour moi de jouer le mec important qu'on ne dérange pas impunément.
Bon, rendez-vous est finalement pris et une sorte de bellâtre débarque dans mon cabinet bien décidé à m'apprendre comment fonctionne le net et les blogs et à m'expliquer tous les bénéfices à tirer d'un service professionnel bien référencé.
Je lui explique alors que je tiens un blog. Il me demande combien de je fais de connections et je lui dis que ça doit osciller entre 300 et 500 lecteurs jours. Le type trouve cela très bien et s'enquiert alors de ce que je peux raconter sur ce blog. Et là, je m'emmêle un peu les crayons parce que le type est un professionnel venu rencontrer un autre professionnel et qu'il est difficile dans ce cas d'expliquer ce que j'écris en espérant être compris.
Je tente tout de même et le type comprend enfin que je passe des heures à écrire des articles sans grand intérêt dans le seul but de me faire plaisir et sans que cela ne me ramène un radis. Il est un peu interloqué et veut en savoir plus. J'avoue que dans la quiétude de mon cabinet, lui et moi en costume cravate, j'ai un peu de mal à lui expliquer les concepts passionnants de croutonnade ou à lui parler des figures récurrentes du blog telles qu'Olive mon pote super riche, El Gringo le tueur ouzbek ou GCM l'échassier neurasthénique. Ce sont des trucs qui se vivent mais qui ont du mal à se raconter sous peine de passer immédiatement pour un con.
Bref le type comprend que je tiens un blog ayant un succès relatif mais que je suis assez crétin pour ne pas gagner un rond avec et cela le dépasse. Dans sa logique de mercanti, dès qu'on se casse le cul à faire un truc, ça doit rapporter de la thune. La notion de plaisir semble être absente de son discours.
Sceptique, je sens qu'il cherche à me juger, me jauger et m'évaluer. Il me branche alors sur mon boulot. Manifestement j'arrive à le convaincre puisqu'il me parle même de problèmes personnels. J'ai le droit à l'histoire de sa famille, au divorce de papa et maman, aux problèmes de jeu pathologique de papa, au conflit avec le frère aîné, tout y passe !
Lui n'a pas oublié d'être con. Tandis que moi j'écris pour pas un rond, lui est en train de se taper une consultation à l'œil. Il revient enfin sur terre pour m'expliquer un peu la logique du bizness sur le net. Il ne m'apprend rien que je ne sache déjà, à savoir que si j'étais plus sérieux, plus corporate, je pourrais non seulement écrire mais en plus gagner des ronds avec ce que j'écris. Il me file un ou deux tuyaux histoire de me remercier de la consult' comme on offrirait une clope ou un pièce à un clodo et prend congé.
Bon c'était sympa et intéressant. En attendant mon prochain rendez-vous je songe que je suis vraiment un naze. Putain si j'étais aussi âpre au gain que ces trous du cul de commerciaux, je pourrais m'offrir une Porsche.
Bon, le problème c'est que je me fous d'avoir une Porsche.
Mais bon, le quidam était accrocheur aussi après qu'il m'eut appelé environ 250 fois, j'ai accepté de le rencontrer, non sans avoir marmonné un truc du genre "hmm mardi, ouh la la, ça sera dur. Jeudi ? Pareil, je suis complet", histoire pour moi de jouer le mec important qu'on ne dérange pas impunément.
Bon, rendez-vous est finalement pris et une sorte de bellâtre débarque dans mon cabinet bien décidé à m'apprendre comment fonctionne le net et les blogs et à m'expliquer tous les bénéfices à tirer d'un service professionnel bien référencé.
Je lui explique alors que je tiens un blog. Il me demande combien de je fais de connections et je lui dis que ça doit osciller entre 300 et 500 lecteurs jours. Le type trouve cela très bien et s'enquiert alors de ce que je peux raconter sur ce blog. Et là, je m'emmêle un peu les crayons parce que le type est un professionnel venu rencontrer un autre professionnel et qu'il est difficile dans ce cas d'expliquer ce que j'écris en espérant être compris.
Je tente tout de même et le type comprend enfin que je passe des heures à écrire des articles sans grand intérêt dans le seul but de me faire plaisir et sans que cela ne me ramène un radis. Il est un peu interloqué et veut en savoir plus. J'avoue que dans la quiétude de mon cabinet, lui et moi en costume cravate, j'ai un peu de mal à lui expliquer les concepts passionnants de croutonnade ou à lui parler des figures récurrentes du blog telles qu'Olive mon pote super riche, El Gringo le tueur ouzbek ou GCM l'échassier neurasthénique. Ce sont des trucs qui se vivent mais qui ont du mal à se raconter sous peine de passer immédiatement pour un con.
Bref le type comprend que je tiens un blog ayant un succès relatif mais que je suis assez crétin pour ne pas gagner un rond avec et cela le dépasse. Dans sa logique de mercanti, dès qu'on se casse le cul à faire un truc, ça doit rapporter de la thune. La notion de plaisir semble être absente de son discours.
Sceptique, je sens qu'il cherche à me juger, me jauger et m'évaluer. Il me branche alors sur mon boulot. Manifestement j'arrive à le convaincre puisqu'il me parle même de problèmes personnels. J'ai le droit à l'histoire de sa famille, au divorce de papa et maman, aux problèmes de jeu pathologique de papa, au conflit avec le frère aîné, tout y passe !
Lui n'a pas oublié d'être con. Tandis que moi j'écris pour pas un rond, lui est en train de se taper une consultation à l'œil. Il revient enfin sur terre pour m'expliquer un peu la logique du bizness sur le net. Il ne m'apprend rien que je ne sache déjà, à savoir que si j'étais plus sérieux, plus corporate, je pourrais non seulement écrire mais en plus gagner des ronds avec ce que j'écris. Il me file un ou deux tuyaux histoire de me remercier de la consult' comme on offrirait une clope ou un pièce à un clodo et prend congé.
Bon c'était sympa et intéressant. En attendant mon prochain rendez-vous je songe que je suis vraiment un naze. Putain si j'étais aussi âpre au gain que ces trous du cul de commerciaux, je pourrais m'offrir une Porsche.
Bon, le problème c'est que je me fous d'avoir une Porsche.
13 Comments:
Une Porsche? Pour quoi faire quand on a une RJ49? (S!)
Ben oui, c'est sur que je ne vois pas ce que je ferais d'une Porsche !
Tout à fait,moi non plus d'ailleurs!
Quel intérêt a-t-on à disposer d'une Porche,lorsque l'on est paré d'un Soi aussi Grand et accompli que celui de Mr Philippe psy,et même à être seulement privilégié par sa très excellente compagnie.
Vous pourriez en faire une compression, exposée dans l'entrée de votre manoir.
On pourrait résoudre ce problème, mais ça risque de vous coûter cher...
Avoir une Porsche en France ça rime à rien, effectivement, comme un 4x4 à Paris. En revanche avoir une Porsche en Allemagne c'est sympa, quelques pointes à 240 et le bruit du moteur qui va avec, sensations garanties.
Je rappelle que ça s'écrit Porsche et pas Porche comme une porcherie ou un porche d'entrée. Le che français est sche en allemand.
En France ou en Allemagne, avoir une Porsche, c'est avoir une Porsche, je vois vraiment pas en quoi ça rime à rien, ou en quoi ça rimerait plus d'en avoir une en Allemagne.
A la limite c'est plus con d'avoir une maison de campagne, un bateau, un delta plane, des skis, ou une perruque.
C'est noté,merci pour ce précieux rappel tal.
Tiens donc,et en avoir une en Allemagne rimerait plus!Gut si vous le dites.
En revanche,Mr Philippe psy resterait tout autant fidèle à lui-même aussi bien ici qu'en Allemagne:)
GCM est borné, c'est une façon de faire son malin...
Ou une Rolex ?
Porsche ou Rolex ?
Une Ferrari balaierait définitivement toutes ces petites contraintes auto-imposées.
@Erick,
Pour les amateurs les plus dingues des voitures allemandes l'idéal serait une Por(s)chelex.
Un miracle de la création devant lequel on larmoierait d'extase.
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