Sévice public !
Je lisais H16 et son dernier texte m'a fait sourire. Le fait que les gens se suicident à la Poste semblait étonnant tant ce service public possède une image ringarde et totalement surannée. On imagine aisément un endroit où il fait bon vivre et dans lequel année après année, l'avancement programmé poussera le fonctionnaire vers une retraite heureuse. Je ne doute pas qu'il en soit ainsi dans les bureaux, même si certains doivent un peu avoir peur à l'idée de rentrer en concurrence avec des adversaires aux dents longues et aux griffes aiguisées.
Toutefois, il n'en est pas de même pour tout le monde. J'ai en effet eu par le passé, trois guichetiers dans ma clientèle. Et le moins que l'on puisse dire est que leur vie n'était pas aussi simple qu'il y parait. Le contact avec le public réservé bien des surprises et les spécificités de la Poste rentrent alors en ligne de compte. Parfois, certains types de souffrance ne trouvent pas leur explication dans une opposition public/privé mais bien dans des contraintes inhérentes aux fonctions que l'on assume.
Le guichetier est au front. Quoiqu'il ait pu se passer avant lui, perte d'un colis, tarifs jugés trop onéreux, service médiocre, lettre recommandée annonciatrice de mauvaise nouvelle, c'est lui que l'on jugera coupable parce que c'est à lui, et seulement à lui que l'on s'adresse. On me rétorquera que cette situation pourrait aussi concerner une caissière de n'importe quel hypermarché.
Toutefois, alors qu'il est possible à un hypermarché de virer un client qui aura le choix d'aller chez le concurrent, c'est impossible pour la poste. De plus, sa mission de service public et le fait qu'elle soit aussi l'établissement bancaire pour les "clients" que toutes les autres banques ont refusé fausse aussi la comparaison que l'on pourrait faire avec le privé. Expliquer à un client que la Poste n'accepte pas les découverts bancaires et se faire traiter d'enculé n'est pas toujours facile à vivre.
De fait, mes trois petits guichetiers avaient sévèrement morflé. Coups, insultes à répétition, etc., avaient gravement miné leur moral. Leur situation était peu ou prou ce que doivent connaître les chauffeurs de bus, que les opérateurs soient publics ou privés, sur certaines lignes. Aucun des trois n'était syndiqué et ce que j'ai pu en observer m'a donné à penser qu'ils étaient courtois, gentils, aimables et certainement pas des caricatures de fonctionnaires telles qu'on les imagine quand on se moque d'eux.
J'avais aussi noté que les trois avaient le souci de bien faire leur métier et d'offrir au public les prestations qui lui était dues. Hélas, pris dans l'étau entre un receveur qui se moquait généralement de leur souffrance et les comportements parfois pathologiques d'une clientèle souvent difficile, c'était eux qui encaissaient la pression. Ainsi du fait de sa mission de service public, la Poste est contrainte de recevoir une clientèle parfois très difficile, dont ne voudrait aucune société privée. L'un d'eux était d'ailleurs au bord du suicide et a fini par quitter cette noble entreprise pour tenter sa chance dans le privé.
Je ne suis pas sur que la Poste y soit pour quelque chose. Je me souviens juste pour en avoir été le témoin quotidien, que ce soit à la Poste ou dans le RER, que fut un temps où les comportements pathologiques auraient été systématiquement sanctionnés. Hélas la déliquescence qui frappe notre pays n'est pas seulement financière mais aussi morale. Elle est peut être même essentiellement morale.
Qu'il s'agisse de ces petits postiers que j'ai reçus naguère ou de votre serviteur qui matin et soir est obligé de se farcir la musique qu'un connard (ou une connasse) écoute sur son lecteur MP3 (parfosi sans casque parce qu'on s'en tape des autres), vivre en société est devenu une épreuve. Les règles de bases ne sont plus partagées et l'excuse perpétuelle est devenue la règle tendant à transformer le pathologique en norme. Ceci étant dit, on ne voit pas pourquoi ces comportement seraient plus à blâmer que ceux d'un ministre qui profite abusivement du patrimoine public. "Si l'or rouille, que deviendra le plomb ?" écrivait déjà le poète Chaucer au XIVème siècle.
Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles j'aime bien aller aux USA : les gens y font la queue sans s'énerver, sans tenter de resquiller ou de piquer des colères. Au début, en bon français, on trouve cela débile, on les considère comme des crétins d'anglo-saxons et finalement on s'y habitue et on se dit que le civisme est reposant.
Souvenons-nous juste que la psychopathologie du travail a prouvé que travailler contre ses valeurs est une grande souffrance. Ainsi, occuper un poste dans lequel on se trouve pris en sandwiche entre un public qui vous méprise et est persuadé qu'il a tous les droits, et une hiérarchie qui n'en a pas grand chose à faire de la réalité et ne vous soutiendra jamais, est une vraie souffrance. Pour peu que l'on soit encore jeune et désireux d'exercer son métier dignement et avec une vraie conscience professionnelle n'est plus possible. Dès lors ne reste que le choix de s'en foutre ce qui n'est pas toujours aisé pour certains.
Parce que pour certains cas, s'en foutre, attendre que cela se passe, n'offrir qu'un service médiocre et s'en contenter, c'est justement travailler contre ses valeurs. Henri Piéron appelait cela la fatigue due au travail empêché. C'est à dire que ce n'est pas tant la tâche que l'on effectue qui fatigue, mais celle que l'on voudrait bien faire mais que l'organisation du travail prescrite empêche qui nuit au travailleur.
Alors oui, on pourrait dire que si le travail est aussi pénible, on a toujours le loisir d'en partir pour en chercher un autre. Mais il en va du travail comme du couple, on finit par se faire à tout en se répétant qu'il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre comme dit le proverbe. On peut aussi s'accommoder de mauvaises situations parce que c'est une zone de confort et qu'on se dit que cela va s'arranger ou que ce n'est pas mieux ailleurs. La sécurité n'est pas l'apanage de l'espèce humaine mais semble être recherchée par toutes les espèces vivantes.
On rationalise à outrance pour conjurer le stress qui monte en se disant que la garantie de l'emploi est une aubaine dans une économie sinistrée et on reste en place et on sacrifie toute sa vie à la sacro-sainte stabilité. Et puis comme l'expliquait Sénèque à Lucilius , on sait "qu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte".
Toutefois, il n'en est pas de même pour tout le monde. J'ai en effet eu par le passé, trois guichetiers dans ma clientèle. Et le moins que l'on puisse dire est que leur vie n'était pas aussi simple qu'il y parait. Le contact avec le public réservé bien des surprises et les spécificités de la Poste rentrent alors en ligne de compte. Parfois, certains types de souffrance ne trouvent pas leur explication dans une opposition public/privé mais bien dans des contraintes inhérentes aux fonctions que l'on assume.
Le guichetier est au front. Quoiqu'il ait pu se passer avant lui, perte d'un colis, tarifs jugés trop onéreux, service médiocre, lettre recommandée annonciatrice de mauvaise nouvelle, c'est lui que l'on jugera coupable parce que c'est à lui, et seulement à lui que l'on s'adresse. On me rétorquera que cette situation pourrait aussi concerner une caissière de n'importe quel hypermarché.
Toutefois, alors qu'il est possible à un hypermarché de virer un client qui aura le choix d'aller chez le concurrent, c'est impossible pour la poste. De plus, sa mission de service public et le fait qu'elle soit aussi l'établissement bancaire pour les "clients" que toutes les autres banques ont refusé fausse aussi la comparaison que l'on pourrait faire avec le privé. Expliquer à un client que la Poste n'accepte pas les découverts bancaires et se faire traiter d'enculé n'est pas toujours facile à vivre.
De fait, mes trois petits guichetiers avaient sévèrement morflé. Coups, insultes à répétition, etc., avaient gravement miné leur moral. Leur situation était peu ou prou ce que doivent connaître les chauffeurs de bus, que les opérateurs soient publics ou privés, sur certaines lignes. Aucun des trois n'était syndiqué et ce que j'ai pu en observer m'a donné à penser qu'ils étaient courtois, gentils, aimables et certainement pas des caricatures de fonctionnaires telles qu'on les imagine quand on se moque d'eux.
J'avais aussi noté que les trois avaient le souci de bien faire leur métier et d'offrir au public les prestations qui lui était dues. Hélas, pris dans l'étau entre un receveur qui se moquait généralement de leur souffrance et les comportements parfois pathologiques d'une clientèle souvent difficile, c'était eux qui encaissaient la pression. Ainsi du fait de sa mission de service public, la Poste est contrainte de recevoir une clientèle parfois très difficile, dont ne voudrait aucune société privée. L'un d'eux était d'ailleurs au bord du suicide et a fini par quitter cette noble entreprise pour tenter sa chance dans le privé.
Je ne suis pas sur que la Poste y soit pour quelque chose. Je me souviens juste pour en avoir été le témoin quotidien, que ce soit à la Poste ou dans le RER, que fut un temps où les comportements pathologiques auraient été systématiquement sanctionnés. Hélas la déliquescence qui frappe notre pays n'est pas seulement financière mais aussi morale. Elle est peut être même essentiellement morale.
Qu'il s'agisse de ces petits postiers que j'ai reçus naguère ou de votre serviteur qui matin et soir est obligé de se farcir la musique qu'un connard (ou une connasse) écoute sur son lecteur MP3 (parfosi sans casque parce qu'on s'en tape des autres), vivre en société est devenu une épreuve. Les règles de bases ne sont plus partagées et l'excuse perpétuelle est devenue la règle tendant à transformer le pathologique en norme. Ceci étant dit, on ne voit pas pourquoi ces comportement seraient plus à blâmer que ceux d'un ministre qui profite abusivement du patrimoine public. "Si l'or rouille, que deviendra le plomb ?" écrivait déjà le poète Chaucer au XIVème siècle.
Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles j'aime bien aller aux USA : les gens y font la queue sans s'énerver, sans tenter de resquiller ou de piquer des colères. Au début, en bon français, on trouve cela débile, on les considère comme des crétins d'anglo-saxons et finalement on s'y habitue et on se dit que le civisme est reposant.
Souvenons-nous juste que la psychopathologie du travail a prouvé que travailler contre ses valeurs est une grande souffrance. Ainsi, occuper un poste dans lequel on se trouve pris en sandwiche entre un public qui vous méprise et est persuadé qu'il a tous les droits, et une hiérarchie qui n'en a pas grand chose à faire de la réalité et ne vous soutiendra jamais, est une vraie souffrance. Pour peu que l'on soit encore jeune et désireux d'exercer son métier dignement et avec une vraie conscience professionnelle n'est plus possible. Dès lors ne reste que le choix de s'en foutre ce qui n'est pas toujours aisé pour certains.
Parce que pour certains cas, s'en foutre, attendre que cela se passe, n'offrir qu'un service médiocre et s'en contenter, c'est justement travailler contre ses valeurs. Henri Piéron appelait cela la fatigue due au travail empêché. C'est à dire que ce n'est pas tant la tâche que l'on effectue qui fatigue, mais celle que l'on voudrait bien faire mais que l'organisation du travail prescrite empêche qui nuit au travailleur.
Alors oui, on pourrait dire que si le travail est aussi pénible, on a toujours le loisir d'en partir pour en chercher un autre. Mais il en va du travail comme du couple, on finit par se faire à tout en se répétant qu'il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre comme dit le proverbe. On peut aussi s'accommoder de mauvaises situations parce que c'est une zone de confort et qu'on se dit que cela va s'arranger ou que ce n'est pas mieux ailleurs. La sécurité n'est pas l'apanage de l'espèce humaine mais semble être recherchée par toutes les espèces vivantes.
On rationalise à outrance pour conjurer le stress qui monte en se disant que la garantie de l'emploi est une aubaine dans une économie sinistrée et on reste en place et on sacrifie toute sa vie à la sacro-sainte stabilité. Et puis comme l'expliquait Sénèque à Lucilius , on sait "qu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte".
36 Comments:
Hum. "Clientèle difficile". Qu'en termes galants ces choses-là sont dites...
Et comme la "clientèle difficile" est passée avant sans laisser l'endroit dans l'état où elle voudrait le trouver en entrant, la clientèle normale se prend dans la gueule des guichetiers hargneux et vindicatifs.
Il faudrait faire des entreprises spéciales pour "clientèle difficile". Avec barreaux aux fenêtres, employés munis de knouts, guichetiers recrutés parmi la mafia albanaise...
Comme ça, la clientèle normale pourrait se fader des guichetiers normaux.
Marchenoir, je connais trop votre côté réac-bougon pour m'alarmer de vos propos. Non la clientèle difficile n'existe pas à la Poste ... vous avez raison :)
Gnééé ? Attention, Philippe, vous virez freudien, là. Genre : "Hum... je vois... qu'en pensez-vous ?..." Le genre de truc qui peut vouloir dire a) oui, b) non, c) entre les deux, d) rien à foutre, e) quand est-ce qu'on mange ?
Rien compris à votre réponse. Je suppose que je vais devoir consulter...
Robert, certains clients sont réputés difficiles. Dois je vous faire un dessin ?
De plus en plus freudien...
-- Il y a une clientèle difficile...
-- En effet, certains clients sont pas commodes...
-- Pas du tout, je vous dis qu'il y a des clients difficiles...
Robert, plus vous vous faites bête, plus vous y réussissez :) Existe-t-il quelqu'un de plus incapable de comprendre les nuances que vous ?
Mon incapacité à comprendre les nuances n'a d'égale que votre inaptitude à les expliquer, mon cher Philippe.
Philippe, des guichetiers chinois règleraient l'affaire.
Robert, si on explique une nuance, ce n'est plus vraiment une nuance ? Répondez-moi, pour être ainsi d'un bloc, seriez vous né sous le signe du taureau ? Il y a du Gabin en vous. Vous me rappelez furieusement un mien ami que je ne vois plus guère, un certain Laurent.
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Et ce type m'a l'air particulièrement aigri. Hélas, ni la psychologie, ni le débat, ni les préoccupations prétendument sociétales ne pourront positiver ce qu'ont déjà détruit le poids des ans et la petitesse de l'âme.
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Et je parlais de cette insipide et désertique marche...
Boudeuse, tout le monde n'a pas votre fabuleux élan vital. Regardez moi, je serai encore un psy de troisième zone alors que vous fêterez votre premier million d'euros ! Mais bon, j'espère que vous m'offrirez tout de même un verre de mousseux tiède pour fêter ça :)
Ombre, ne critiquez pas Marchenoir, il a sa fonction.
OK, but il n'est ni américan ni chinois !
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Ombre, songez que Marchenoir c'est notre Gabin ici !
Boudeuse, vous ne buvez que du chocolat pffff
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No, je ne suis pas french. Rien à foutre de votre Gabin. Pendez-le et la blogosphère vous en offrira deux.
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... c'est l'hybris qui me prend toute entière ...
Je ne sais pas ce que vous fumez vous, mais c'est de la bonne.
Pourquoi y a-t-il un commentaire supprimé ?
J'exige d'en connaître le contenu.
Que son auteur fasse preuve de cran.
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GCM croyait détenir la preuve ultime pour pendre la marche. je crains que vous ayez eu "l'outrecuidance" de ne pas être la bonne personne.
Boudeuse, vous avez, de plus, oublié de supprimer de vos longs messages, le surplus des "je" vains, et de clarifier en "diagnostiquée" et la nature et les compétences de votre"diagnostiqueur". Inutile de vous dire, vous qui aimez défier les dieux et prendre de grands airs, combien tout ceci est de mauvais gout.
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Pardonnez-moi boudeuse, je veux bien vous croire, mais n'y arrive pas. Peut-être est-ce le fait d'écrire aussi tardivement qui ne vous réussit pas. Parce que quand bien même P.P serait la meilleure créature mâle intergalactique(je ne demande qu'à y croire aussi)et vous la plus sainte et la plus belle des femmes, il n'empêche que je trouve tout aussi vain tout ce long charabia justificateur concernant le psy, notamment que ça n'a rien à voir, et n'y vois par conséquent aucune utilité, non plus. A moins que ça ne soit les pieds de Philippe que vous fumez voire Philippe lui-même ! !
Euh non pas le catch c'est pas ma taille, et puis y a mieux comme disciplines techniquement. Welcome, et bonne chance à vous aussi !
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C'est d'ailleurs pour cela, en plus de tout le fatras idéologique que recèle derrière elle toute science dite humaine, que pour nombre de sceptiques, pour des raisons bien différentes, la psychologie est considérée comme une "science" suspecte, au vu de toute cette "fascination" qu'est en mesure d'exercer un beau psy sauveur des malheureux (je caricature un peu, mais c'est volontaire)sur des patient(e)s,(bien sur des patientes notamment)fragiles psychologiquement. Et là je ne parle pas de Philippe qui, à travers ses textes, me parait être quelqu'un de bien honnête professionnellement. Par ailleurs, je peux comprendre qu'un blog soit une entreprise égotique et que P.P, de part son expérience professionnelle et sa charmante personne, puisse constituer un excellent piège à femelles... Enfin pourquoi pas, du moment que tout cela reste dans un cadre très innocent, et que Madame Philippe n'y trouve non plus rien à redire. Ceci dit, tout cela nous éloigne davantage du sujet initial.
Ne m'en voulez pas Boudeuse, je vous taquinais un peu. Vous êtes juste sortie avec vos histoires d'hybris et de chocolat au mauvais moment après la prose de cette marche souvent faite d'allusions racistes et anti-islamiques nauséabondes... Boudeuse, nous arabes manipulons également le sabre ;)
@Philippe-psy : Était-ce michant Mr Philippe, rassurez-moi svp ?!
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@Ombre et Boudeuse : Vous êtes particulièrement pénibles toutes les deux. Je ne sais même pas ce qui vous oppose à l'origine ! Expliquez moi ?
Well, promis Boudeuse, je tâcherai de la recouvrir en entier, et viendrais volontiers visiter votre nouveau blog :)
@ Philippe-psy : Hé M'sieur M'sieur, moi je vous conterais la première partie de cette genèse, en échange d'un article sur.. sur... Heu, laissez-moi réfléchir un peu... Sur la Chine, sur la Chine, M'sieur Philippe ! Ou sur la zlabia sinon !
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