La mort !
Alors là, ça jette un titre pareil : la mort. Ça pose tout de suite son bonhomme sous l'angle du mec qui va savamment vous parler de ce que tout le monde redoute : la mort ! Putain, si avec ça je ne fais pas péter les scores, c'est que je suis un gros nul ! Il ne me restera qu'à aller draguer avec ce trou du cul de Mistéry parce que je ne vaudrai pas mieux.
Voici quelques mois, je regardai par hasard une émission sur M6 traitant des expériences de mort approchée. Pour une fois, ce n'était pas des gourous new age complètement allumés qui en parlaient mais des chirurgiens chevronnés. L'un d'eux était neurochirurgien et le second pratiquait la chirurgie cardiaque. Leurs observations étaient assez passionnantes et j'ai adoré lorsque le second a affirmé que le cerveau n'était qu'une interface. Que la conscience précédait l'existence terrestre et lui survivrait.
J'ai trouvé cela intéressant et j'étais d'accord. J'ai toujours pensé cela. Et n'allez pas me demander pourquoi. Ce doit être une sorte d'intuition fulgurante, la même que celle qui m'a fait me dire un jour que sans RJ49 la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. C'est sans doute du au fait que je sois capricorne : c'est un signe de chercheur. D'ailleurs aurait-on l'idée de demander à Newton ou Pasteur, d'où ils tiennent leurs idées ? Non ! En revanche, on raconte qu'Einstein aurait parait-il beaucoup piqué à Poincaré mais il n'était pas capricorne alors je m'en fous.
Revenons à nos moutons. Cette idée de la mort nous oppose GCM et moi. Il collectionne absolument tout ce qui peut paraitre sur les cellules souches. Son ambition est de vivre mille ans voire plus. Et il tente de me convaincre combien ce serait génial d'avoir plusieurs vies. On voit bien la le point de vue du taureau jouisseur face au sombre capricorne.
Moi je trouve qu'avoir plusieurs vies ne servirait à rien parce que c'est toujours la même. D'ailleurs de l'intouchable des faubourgs de Calcutta jusqu'à Bill Gates, la vie n'est pas fondamentalement différente. Je sais qu'en affirmant cela, je vais faire hurler les socialistes, mais je le pense. On rit, on pleure, on aime et redoute à peu près les mêmes choses. Bref comme disait l'Ecclésiaste, qui est le seul gars sensé de l'ancien testament : il n'y a rien de nouveau sous le soleil ! Alors pourrais-je avoir mille vies que je sais que cela serait toujours pareil. J'aurais l'impression d'être comme Phil Connors, le héros du film "Le jour sans fin" dans un perpétuel recommencement.
D'ailleurs il serait vain de chercher Dieu dans le vivant qui n'est que mécanique. Sans doute que les neurosciences pourront nous rendre béats et heureux d'ici quelques dizaines d'années. Nous serons tous plongés dans une joie sans limite et les grandes questions seront reléguées au rayon des vieilles lubies. Je pense que ma profession n'existe que pour pallier les insuffisances des neurosciences. Le prozac nous a ébranlé et les prochaines molécules nous tueront. nous autres pauvres psys Comprendre comment fonctionne un cerveau sera d'ici peu aussi aisé que de réparer un moteur à quatre temps.
La bonne nouvelle est qu'il restera toujours cette putain de conscience. Les neurosciences pourront l'endormir, la tromper en nous plongeant dans un fantasme perpétuel mais jamais l'obérer. La conscience restera toujours la question. Et si nous savons un jour tout expliquer, nous n'apporterons toujours pas de réponse à la fameuse question de Leibniz. Pourrions-nous vivre mille ou dix mille ans, que les mystères de la mort ne seraient toujours pas expliqués.
Pourtant j'aime bien l'idée de ces recherches sur les cellules souches, le fait que la médecine soit enfin intelligente en copiant enfin ce qu'il y a de plus perfectionné chez le vivant : l'autoréparation. J'aime aussi l'idée que la mort restera un mystère et que vivre dix mille ans ne la rendra pas moins incompréhensible. Que la mécanique même toute puissante, ne l'emportera jamais sur le spirituel.
Même si je n'attends pas de la recherche médicale le bonheur sur terre, je trouve sympathique que bientôt on puisse choisir l'heure se sa mort non parce qu'elle est inéluctable mais parce que l'on a tout vécu. Sénèque disait : il faut vivre ce que l'on doit et non ce que l'on peut. Gageons que les cellules souches et les applications qui en découlent si elles voient le jour, rendront le suicide philosophique courant.
C'est la seule avancée vraiment intéressante. Mourir comme Socrate, Sénèque ou Cicéron, c'est avoir eu une belle vie.
Voici quelques mois, je regardai par hasard une émission sur M6 traitant des expériences de mort approchée. Pour une fois, ce n'était pas des gourous new age complètement allumés qui en parlaient mais des chirurgiens chevronnés. L'un d'eux était neurochirurgien et le second pratiquait la chirurgie cardiaque. Leurs observations étaient assez passionnantes et j'ai adoré lorsque le second a affirmé que le cerveau n'était qu'une interface. Que la conscience précédait l'existence terrestre et lui survivrait.
J'ai trouvé cela intéressant et j'étais d'accord. J'ai toujours pensé cela. Et n'allez pas me demander pourquoi. Ce doit être une sorte d'intuition fulgurante, la même que celle qui m'a fait me dire un jour que sans RJ49 la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. C'est sans doute du au fait que je sois capricorne : c'est un signe de chercheur. D'ailleurs aurait-on l'idée de demander à Newton ou Pasteur, d'où ils tiennent leurs idées ? Non ! En revanche, on raconte qu'Einstein aurait parait-il beaucoup piqué à Poincaré mais il n'était pas capricorne alors je m'en fous.
Revenons à nos moutons. Cette idée de la mort nous oppose GCM et moi. Il collectionne absolument tout ce qui peut paraitre sur les cellules souches. Son ambition est de vivre mille ans voire plus. Et il tente de me convaincre combien ce serait génial d'avoir plusieurs vies. On voit bien la le point de vue du taureau jouisseur face au sombre capricorne.
Moi je trouve qu'avoir plusieurs vies ne servirait à rien parce que c'est toujours la même. D'ailleurs de l'intouchable des faubourgs de Calcutta jusqu'à Bill Gates, la vie n'est pas fondamentalement différente. Je sais qu'en affirmant cela, je vais faire hurler les socialistes, mais je le pense. On rit, on pleure, on aime et redoute à peu près les mêmes choses. Bref comme disait l'Ecclésiaste, qui est le seul gars sensé de l'ancien testament : il n'y a rien de nouveau sous le soleil ! Alors pourrais-je avoir mille vies que je sais que cela serait toujours pareil. J'aurais l'impression d'être comme Phil Connors, le héros du film "Le jour sans fin" dans un perpétuel recommencement.
D'ailleurs il serait vain de chercher Dieu dans le vivant qui n'est que mécanique. Sans doute que les neurosciences pourront nous rendre béats et heureux d'ici quelques dizaines d'années. Nous serons tous plongés dans une joie sans limite et les grandes questions seront reléguées au rayon des vieilles lubies. Je pense que ma profession n'existe que pour pallier les insuffisances des neurosciences. Le prozac nous a ébranlé et les prochaines molécules nous tueront. nous autres pauvres psys Comprendre comment fonctionne un cerveau sera d'ici peu aussi aisé que de réparer un moteur à quatre temps.
La bonne nouvelle est qu'il restera toujours cette putain de conscience. Les neurosciences pourront l'endormir, la tromper en nous plongeant dans un fantasme perpétuel mais jamais l'obérer. La conscience restera toujours la question. Et si nous savons un jour tout expliquer, nous n'apporterons toujours pas de réponse à la fameuse question de Leibniz. Pourrions-nous vivre mille ou dix mille ans, que les mystères de la mort ne seraient toujours pas expliqués.
Pourtant j'aime bien l'idée de ces recherches sur les cellules souches, le fait que la médecine soit enfin intelligente en copiant enfin ce qu'il y a de plus perfectionné chez le vivant : l'autoréparation. J'aime aussi l'idée que la mort restera un mystère et que vivre dix mille ans ne la rendra pas moins incompréhensible. Que la mécanique même toute puissante, ne l'emportera jamais sur le spirituel.
Même si je n'attends pas de la recherche médicale le bonheur sur terre, je trouve sympathique que bientôt on puisse choisir l'heure se sa mort non parce qu'elle est inéluctable mais parce que l'on a tout vécu. Sénèque disait : il faut vivre ce que l'on doit et non ce que l'on peut. Gageons que les cellules souches et les applications qui en découlent si elles voient le jour, rendront le suicide philosophique courant.
C'est la seule avancée vraiment intéressante. Mourir comme Socrate, Sénèque ou Cicéron, c'est avoir eu une belle vie.
4 Comments:
Merci pour l'image ;)
La première image qui m'est venue en lisant ce texte, c'est une chambre de sénateurs bi-centenaires. Esperons que les neurosciences saisissent l'ampleur de la tâche.
On me signale d'ailleurs que tout est rentré en odre à France Telecom, selon les chiffres officiels du gouvernement le nombre de suicides est en baisse considérable. Petit bémol tout de même, les "morts philosophiques" continueraient de grimper.
Qu’il y a t’il après la mort ? Il se passe exactement la même chose que lorsque l’on éteint son PC. L’information cesse de circuler, il n’y a plus de perception ni de réaction. La matière animée redevient inanimée. L’édifice que l’on appelle conscience s’évanouie comme un nuage de vapeur.
A moins qu’il y ait des extraterrestres ( ?) qui s’amusent à faire des backup de cerveaux humains, il n’y a rien après la mort. D’une certaine manière le sommeil inconscient (sans rêves, ou du moins sans rêve mémorisé) est une sorte de mort temporaire.
Ceux qui parlent de réincarnation me font bien rire, car si on ne souvient pas de son (ses) ancienne vie, c’est comme si on ne l’avait jamais vécu. Que serait on d’ailleurs sans notre mémoire : des zombies sans conscience et totalement perdu… ou des Alzheimers en phase terminale.
Les humains du futur pourront non seulement maîtriser leur psychisme mais ils pourront accroître leur capacité de compréhension, de mémorisation, d’apprentissage. Réduit à ce qui fait notre essence, l’information (c’est l’information contenu dans notre ADN et dans notre cerveau qui nous distingue d’un tas d’atomes quelconque), ils pourront se dupliquer comme on duplique des programmes sur un ordinateur. Ils ne seront plus lié à un corps défini. Ils pourront aussi faire évoluer leur esprit sans presque aucune limite. A la fin de ce siècle il existera des hommes « divins » aux savoirs et aux pouvoirs immenses qui regarderont les humains que nous sommes comme on regarde des fourmis. Nos préoccupations humaines leur sembleront dérisoire.
Ils seront peut-être divins et tout puissants. Seront-ils heureux et sages ?
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