17 juin, 2013

Si vous voulez savoir pourquoi nous avons péri ...


Bon, comme je publie en antidatant mes messages, c'est facile à dire mais, je vous assure que dès que j'ai eu connaissance du CV du sieur Méric, le jeune gars qui a été tué dans une rixe, je savais tout de lui.

Sciences-po suivi d'un parcours chez les antifas, la jeune victime sentait le fils de profs de fac voire de journalistes à plein nez. Car comme me le disait fort jsutement un de mes patients diplômé de Centrale (Paris) et pourtant issu d'une cité pourrie, autant en maths-physique, on est bon ou pas, et on peut bosser, autant pour Sciences-Po Paris, Normale-Sup ou ce genre de trucs, si on n'a pas baigné depuis tout petit dans les livres, c'est mort.

Et puis, il n'y a que dans les milieux intellos et totalement vains qu'on est fier que son môme s'enrôle dans ce genre de luttes stupides. Chez les "gens normaux", les parents responsables dissuadent leurs enfants d'aller se battre et les encourage à avoir des loisirs plus sains. Quant aux prolos dont l'horizon se borne à obtenir des moyens de subsistances, on n'a pas trop le temps de faire ce genre de conneries, les mômes vont au turbin ou non mais ils ont assez le sens des réalités pour ne pas perdre leur temps de cette manière. C'est amusant mais moi qui aime profiler, sans le connaitre, j'étais persuadé que le jeuen Méric avait grandi dans un environnement avec à portée de main, le Monde et Télérama.

Bon sur le gamin, j'aurais pu me lâcher et dire plein de trucs méchants et vilains voire même peut-être très rigolos. Mais ce ne serait pas correct, je ne vais pas jouer le militant et devenir aussi con que les antifas qui applaudissent chaque fois qu'un de leurs ennemis meurt. Je dois être un brin naïf ou idiot mais, je ne me réjouis pas de la mort d'un gamin de dix-huit ans d'une manière aussi bête. 

Même si manifestement, c'est lui qui a attaqué le premier et que l'autre n'a fait que se défendre, le môme Méric méritait sans doute une bonne rouste, genre gifle maousse ou pain dans la tronche, mais sans doute pas de mourir. C'est la faute à pas de chance. Faut dire que quand on fait cinquante kilos tout mouillé et qu'on se relève d'une leucémie, comme l'a révélé la presse, si on se passionne pour la politique, on devient théoricien du parti, on chausse ses besicles et on écrit un manifeste à la con, mais on évite d'aller à la baston. 

Et encore je dis qu'avec Esteban, le petit Méric avait une chance de s'en sortir mais je n'ose imaginer ce qui se serait passé si c'était le Gringeot qui lui avait envoyé une droite. Sans doute que le gamin serait mort asphyxié en orbite autour de la terre. A l'heure qu'il est, il serait satellisé, coincé entre les débris d'engins spatiaux. Enfin, il y avait peu de risques, vu que le Gringeot n'est pas très engagé politiquement. Lui tant qu'il a une bonne baise et ses bécanes, tout va bien et je ne pense pas que la crevette Méric aurait été de taille à piquer une de ses Harley.

Je ne m’appesantirais pas non plus sur l'immonde instrumentalisation de la mort de ce gosse par le pouvoir en place, toujours ravi de trouver un bouc émissaire fasciste ou crypto-nazi pour nous refaire le coup du "retour de la bête immonde dont le ventre est encore fécond" ou pour tenter de nous faire entendre les fameux "bruits de bottes" dont on a tous peur. Je laisse toutes ces analyses aux blogs politiques ou parodiques qui ont déjà fait d'excellents papiers sur le sujet.

Ce qui me fascine moi, c'est la légèreté avec laquelle les gauchistes de tous poils prennent la chose, sous des couverts d'indignation outrée. Il fallait les voir hurler, commémorer, en appeler à la justice, à la police, à la vengeance, sans jamais, une seule fois se remettre en cause. Sans jamais une fois, ne serait-ce que l'espace d'un instant, se dire que si le gamin était mort c'était en grande partie de leur faute d'adultes, du fait que depuis des années, à coups de mensonges, d'arnaques de toutes sortes, de manipulations grossières, de minables combines politiques, ils entretiennent une fiction dans laquelle, on serait perpétuellement menacé par des forces obscures rêvant de faire planer l'aigle allemand sur la bonne vieille terre de France contre lesquelles il faut se mobiliser. Méric, comme n'importe quel gamin idéaliste n'a fait que trouver sa place dans cette sinistres pièce de théâtre écrite par ces manipulateurs et il en est mort.

De fait, Méric n'est pas un héros moderne, ce n'est pas Guy Moquet ou Honoré d'Estienne d'Orves, ce n'est pas un résistant, mais juste un pauvre gamin qui aurait du avoir l’avenir devant lui, mais qu'on a jeté dans les affres d'un pseudo-combat destiné à sauvegarder les avantages que tirent des gens comme messieurs Besancenot et Mélenchon, l'un profitant du statut de postier et l'autre de celui de sénateur, vautrés chacun dans leurs sinécures, ne prenant aucun risque mais les faisant courir à d'autres, tandis qu'ils retirent les marrons du feu. Je les imagine presque, apprenant la nouvelle du décès, le sourire aux lèvres en se disant, que ça y est, ils le tenaient leur martyre ! 

Pensez donc, un gamin malade et bon élève de tout juste dix-huit ans, tué d'un coup de poing donné par une petite frappe apparentée à l'extrême droite. La réalité dépassait la fiction, jamais ils n'auraient osé imaginer pareille aubaine : la mort d'un môme fauché en pleine jeunesse, victime des nervis d'un groupuscule fasciste. Ca y est c'était le retour des années trente, le front populaire contre les Croix de feu, l'histoire avait enfin un sens.  Bien sur, il semblerait qu'une vidéo de la RATP ait depuis démenti tout cet échaffaudage politico-médiatique : Clément Méric n'est pas aussi innocent qu'il en avait l'air et manifestement le petit ange chéri des gauchistes a les ailes sales.

Ce qui me désole dans ce qui n'est pas une affaire politique mais un simple fait divers, une rixe entre bandes rivales, c'est de ne pas avoir entendu de paroles adultes mais juste celles de salauds partisans, dont notre ministre de l'intérieur, qui ne pleurent la victime que par souci électoraliste. Aucune parole d'apaisement n'est sortie de la bouche de nos autorités qui se sont contentées de sonner l'hallali contre leurs ennemis fantasmés. S'ils avaient pu, ils auraient armé les antifas pour leur permettre d'en découdre avec leurs ennemis. On chercherait en vain une attitude digne dans cette hystérie médiatique et partisane. On ne fait qu'entonner le chant des partisans, en appelant à la vengance, sans se demander, une fois, rien qu'une fois, si ces combats d'arrière-garde valent la peine de mourir pour eux.

Lorsque la première mondiale survint, Rudyard Kipling n'était plus en âge de s'enrôler. Il fit tout pour que son fils, John, pourtant réformé pour cause de grave myopie, la fasse. L'instrumentalisant de manière odieuse, il eut l'impression qu'en l'envoyant à la boucherie, ce serait pour lui une manière d'y participer. Les échanges de courriers entre lui et son fils, nous montre le vieil homme vivant cet événement extraordinaire au travers des yeux de son fils. John Kipling, mauvais officier, périt en 1915 avec toute sa section lors de la bataille de Loos. On ne retrouva pas les corps, hachés par les obus, et on ne peut qu'ériger une stèle sur le lieu présumé du bombardement pour leur rendre hommage. Après la guerre, Kipling comprenant sa funeste erreur, fit graver une plaque sur laquelle figurent les vers suivant :
 
"If any question why we died/ Tell them, because our fathers lied"
(Si vous voulez savoir pourquoi nous avons péri / Dites vous que nos père nous ont menti)

N'est pas Kipling qui veut ! Force est de constater que nos va-t-en guerres sont moins avares du sang des autres que de leur confort. Aucun regrets, aucune parole digne d'un homme d'état, décidément ces socialistes et leurs affidés sont des minables. Mourir à dix-huit ans c'est assez triste mais pour de pareils salauds, c'est encore plus monstrueux.

1 Comments:

Blogger El Gringo said...

"une fiction dans laquelle, on serait perpétuellement menacé par des forces obscures"

Ben non, regarde Kristian Vikernes, c'est bien un méchant nazi qu'heureusement qu'ils l'ont attrapé avant que...
Ah, tiens, on me dit qu'il aurait été relâché!

24/7/13 5:35 AM  

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