Puisque j'en parle !
Dans un commentaire récent, je citais le "grand poète" Nino Ferrer. Né le 15 août 1934 à Gênes, ce n'est qu'en 1989, pour célébrer le bicentenaire de la révolution française que le chanteur demande la nationalité française. C'est donc un artiste engagé. Hélas doté sans doute d'une sensibilité hors du commun, il se suicidera d'une balle dans le coeur deux mois après le décès de sa mère. L'artiste prouve que l'on peut être un artiste engagé, avoir une mort de poète romantique tout en aimant beaucoup sa maman.
On ne peut pas dire que Nino Ferrer ait beaucoup compté dans ma vie, ni que je lui doive grand chose. si d'aventure, j'étais invité sur un plateau de télévision et que l'on me demande quelles sont les personnes qui ont contribué à être celui que je suis, je suis persuadé que je ne citerai pas Nino Ferrer spontanément.
En revanche, si l'on m'avait demandé de citer des titres de ce chanteur, j'aurais pu sans aucun problème. Parce qu'entre Gaston y'a le téléphon qui son et Z'avez pas vu Mirza, on ne peut pas dire que l'immense poète ait pu me laisser indifférent. Bien sur, il y a aussi Le sud, jolie balade que l'on doit encore entendre sur Nostalgie mais sans doute pas sur les autres radios car il est prouvé que la génération Y ne s'intéresse à rien de ce qui a précédé sa naissance et préfère se trémousser sur du Lady Gaga ou du Rihanna que d'écouter nos gloires d'antan.
Je me dois cependant d'être sincère avec vous car il se trouve qu'en écrivant ce petit billet, quelques souvenirs sont remontés à ma mémoire. Je me revois encore, petit dans la cuisine, je lis ou je dessine à moins que je ne m'évertue à construire une maquette, tentant lamentablement de lutter contre ma dyspraxie que je n'entrevois pas encore comme définitive.
Sur le réfrigérateur, la radio est en marche, c'est RTL. L'émission Stop ou encore propose d'appeler pour savoir si l'on veut encore un titre d'un chanteur ou si l'on préfère passer à un autre. C'était le temps de Joe Dassin, de Gérard Lenorman et bien sur de Nino Ferrer qui ne s'était pas encore suicidé.
Ah douce nostalgie !
2 Comments:
Si ça peut te rassurer, je suis de la génération Y, et je connais bien les chansons que tu cites (mais je n'ai jamais entendu de Lady Gaga ou Rihanna
ah chouette, un amateur de l'oeuvre de Nino ! Quand j'étais étudiant dans les 90's, mes copains rigolaient du nombre de cd que j'avais de ce chanteur. Déjanté, des paroles d'une naïveté déconcertante, mais toujours une vraie émotion et une instrumentation rock sympa, manifestement boostée par les psychotropes qu'il vantait à l'occasion... je reste fan et il sera bientôt temps que je le fasse découvrir à mes enfants ! (même s'ils ont déjà dansé sur Mirza et le téléfon au spectacle de l'école :-)
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