11 janvier, 2021

Stratégie vaccinale !

 

C'est rigolo ce que l'on vit avec la fameuse stratégie vaccinal parce que ça me rappelle ce que j'avais déjà vécu avec le H1N1 en 2010. Dix ans déjà ! 

C'était à peu près pareil; on nous prévenait qu'on allait tous mourir et un de mes potes médecin généraliste m'avait montré une sorte de plan départemental dans lequel il était sensé être réquisitionné  pour intégrer un machin ou revêtu d'un scaphandre il aurait tenté d'apaiser les souffrances des mourants. N'importe qui connaissant l'état de délabrement de notre pays aurait ri de ces précautions, sachant que passer du plan à la réalisation aurait été impossible. Il aurait forcément manqué un truc ou un autre !

Cette année là, on était partis aux USA avec le Gringeot. C'était en mai et il y avait fêté ses cinquante ans même que je trouvais cela super vieux alors que demain j'en aurais moi-même cinquante-quatre. Je ne lui avis pas dit parce que le Gringeot est super fort et qu'il faisait un peu peur.

On avait passé un super séjour aux States et on n'avait même pas eu peur sauf une fois dans un bus dans lequel une vieille s'était mise à toucher, cracher et éructer. On avait collé nos écharpes devant notre bouche : courageux mais pas téméraires !

De retour en France dans un Boeing moisi de Continental Airlines qui nous ramenait dans notre belle Europe civilisée, on nous avait distribué des papelards où il fallait mettre nos noms, nos numéros de siège et tout un tas d'autres renseignements pourris mais aussi le nom de la personne que l'on devait prévenir au cas ou l'on mourrait du H1N1. 

Comme le Gringeot et moi savions à quoi nous en tenir, on avait rempli ça comme des gorets parce qu'on n'en avait rien à foutre, sachant par avance que ces "précieux documents" finiraient sans doute oubliés sur un coin de bureau puis à la poubelle ! Je me souviens que pour la personne à prévenir en cas d'urgence, le Gringeot avait mis "moi-même", estimant qu'en tant qu'adulte il n'avait plus besoin de sa maman, tandis que j'avais écrit facétieusement Mickey.

Juste à coté de nous, dans la rangée, étaient assise deux ravissantes américaines que le Gringeot avait remarqué parce qu'à l'époque il portait encore beau et qu'il était très "chaud de la bite" (désolé mais je balance). L'une d'elle avait alors demandé au Gringeot de l'aider à remplir sa fiche de renseignements H1N1 et fort courtoisement, on lui avait refilé les nôtres pour qu'elle voie comment il fallait faire. 

En lisant que j'avais mis Mickey, elle avait failli s'étrangler en me disant d'un air ahuri : but it's for french government ! Pour une américaine, un document émanant du gouvernement devait être aussi sacré que la bible alors que pour nous, on en avait rien à branler parce que justement on sait à quoi s'en tenir avec nos "french governements". La blondinette avait du nous prendre pour des gauchistes patentés ! 

Et arriva ce qui devait arriver. Une fois parvenus à Roissy-CDG qui est un laid aéroport très sale, nous avions poireauté devant une porte fermée car elle était en panne. Le temps qu'un mec de l'entretien vienne nous secourir, j'avais noté qu'un clampin portant un badge Roissy-CDG était parmi nous, portant les précieuses fiches de renseignements. 

Mais au moment ou nous étions enfin libéré afin d'aller chercher nos bagages, je m'étais aperçu que ledit clampin, sans doute lassé de porter les trois-cents fiches de renseignements à bout de bras, les avait tout simplement posé par terre où il les avait oubliées. C'était moi, héroïque, qui les avait ramassées en lui disant qu'il oubliait sans doute quelque chose. Sans doute que si je n'avais pas été là, le tas de fiches aurait fini à la poubelle.

De toute manière, je suis sur que quelque soit le circuit d'information qui ait été choisi, ces fiches ont fini égarées, détruites ou oubliées quelque part. Tout ça parce qu'on est en France, un pays où l'on est accablés d'impôts et de taxes diverses en échange de services merdiques dont personne ne voudrait s'ils étaient privés.

Alors nanti de cette expérience, plus de quelques autres, je souhaite bonne chance à la stratégie vaccinale française. Ce sera évidemment merdique et foireux. Et qu'on cesse de dire que c'est de la faute du bon peuple ou des "anti-vaccins" parce qu'un escalier ça se balaye par le haut !