Vieillir !
Hier soir, nous étions de soirée, une vraie avec des grosses enceintes qui crachent des tas de décibels, même si c'était un truc plutôt bon enfant. Un ami proche était invité, aussi lui ai-je proposé de nous y rendre ensemble. Il me dit qu'il est d'accord mais que lui, rentrera tôt car dimanche matin il doit retrouver des gens pour faire du VTT.
Il m'explique qu'il aimerait arriver à la soirée vers vingt-et-une heures et en repartir vers minuit, pour se coucher tôt. Je lui dis que dans ce cas, il ferait peut-être mieux de téléphoner pour dire qu'il ne viendra pas. C'est vrai, Lorenzo qui nous reçoit, organise tout, et lui veut se casser à minuit, c'est léger je trouve. Ca fait genre : "je viens parce que je ne peux pas faire autrement, mais tu m'emmerdes avec ta soirée, j'aurais préféré rester devant la télé pour me coucher tôt et me elever en pleine forme pour l'affaire de ma vie qu'est devenu le VTT".
J'accuse le coup, car quand, comme moi on connait cet ami depuis la maternelle, on se dit qu'il faut être bien proche de la fin pour aller faire du VTT un dimanche matin. C'est vrai que le dimanche matin, on me voit rarement dans les rues. Mais j'imagine que les rues doivent être pleines de gens en VTT. Moi, quand j'émerge enfin et que je peux sortir, c'est plutôt l'après-midi.
J'en croise encore des VTTistes mais généralement ils sont en famille : papa, maman, et les mouflets, tous en VTT à la queue-leu-leu. Je les trouve grotesques enfin peut-être plus angoissants que grotesques. Car j'imagine toujours que ces gens ont eu des rêves, et que ce doit être dur de finir en prenant du plaisir à faire du VTT. Parce que c'est plutôt naze le VTT, je trouve, quand on n'a jamais été sportif.
Ca fait renoncement massif à ses idéaux. L'impression qu'une fois qu'on a des gosses, tout est dit, qu'il ne reste plus qu'à survivre en prenant plaisir à des occupations débiles, parce que la relève est assurée. Le beau mâle et sa jeune femelle, se transforment en sportifs du dimanche, attifés comme l'as de pique, prenant plaisir à pédaler comme des glands, le chef orné d'un casque grotesque.
Alors, on pourrait m'objecter que certains ont toujours été comme cela, et c'est vrai que j'en connais aussi. Quand j'étais ado, on voyait déjà qui finiraient comme cela, à faire du vélo le dimanche. Mais bon, on ne les fréquentait pas, parce que les activités type herbier, n'étaient pas notre truc. Et puis, il y avait les vrais sportifs, ceux qui ont toujours pratiqué. Or, si le sport n'est pas mon truc, je comprends les authentiques sportifs. J'ai connu de ces personnes qui ne se sont jamais éternisées dans les soirées et avec qui je m'entendais bien.
Non, là j'étais confronté à des gens qui la quarantaine venue, se sentent manifestement coupables et cherchent à réparer une vie passée de libations, en adoptant un comportement faussement adulte. Ca sent bon le petit tartuffe qui, après une vie passée à se rouler dans le péché et la fange, se sent coupable et se met à fréquenter des curés et à donner aux oeuvres, au crépuscule de sa vie. Ca pue la fausse contrition, le faux tout-court, le carton-pâte, le décor, la posture bidon et je déteste cela.
Rien de pire que le zèle des convertis de fraîche date qui en plus, se permettent de vous faire la morale, l'alcoolique repenti qui vous juge. Imaginez qu'en juillet, l'un d'eux, alors que nous allions au mariage du siècle, s'est permis de me dire, alors qu'il était ancien fumeur et que vous devions y aller ensemble : "on ne fume pas dans ma voiture, mais il suffira que tu me le demandes et on s'arrêtera sur une aire ou une station d'autoroute pour que tu puisses fumer". La réaction de l'affreux hygiéniste, qui en plus se félicite de dire qu'il a une voiture non-fumeur.
D'ailleurs, quand je repense à cet ami, c'est dur à admettre qu'il puisse prendre plaisir à faire du VTT. C'était le roi de la nuit, toujours à sortir, à nous entraîner dans les endroits branchés de la capitale. Un restau ou une boîte qui ne possédait pas son cheptel de mannequins vedettes, ne pouvait pas compter sur lui. Moi, je n'étais pas pareil, je l'accompagnais parce que j'aime bien sortir, mais l'endroit m'importait peu. Mais sans doute, que tout passe, lasse et casse.
Et puis hier soir, durant cette soirée, j'ai vu qu'effectivement mes amis prenaient de l'âge. Je crois qu'étant né vieux, j'ai toujours eu conscience que l'âge aurait peu de prise sur moi. Quand on est hors des modes, on ne peut pas prendre un coup de vieux c'est une certitude. Peut-être que plus jeune, j'en concevais une forme de souffrance, ne me passionnant que rarement pour les trucs éphémères qui enchantaient mes copains. Je devais même avoir un côté trop mur un peu chiant.
Et puis hier, j'ai réalisé ma chance. J'ai regardé la salle se vider. Au départ, les gens buvaient et discutaient. Ensuite, ils ont mangé, très peu ont dansé. Un déssert a été servi, et à partir de là, les gens ont commencé à s'éclipser. Ils venaient saluer Lorenzo en le remerciant chaleureusement et assez faussement.
C'était très amusant de les voir prendre congé, un peu coupables, se sentant obligés de fournir une explication foireuse, comme s'ils avaient un peu honte de partir à une heure du matin, tout en étant tout de même ravi de rentrer chez eux pour dormir. On sentait que pas un n'était venu de bon coeur, mais simplement obligé, parce que cette soirée représentait une rupture malvenue dans leur petite vie de gros pépères.
Alors, mon ami a sans doute parlé de son VTT le lendemain matin, pour excuser son départ rapide, comme si c'était une obligation terrible. Et puis, il y a eu un autre ami qui lui a invoqué je ne sais plus quoi à propos de ses gosses, mais c'était tout aussi bidon. Un troisième type lui est venu en disant que la soirée était super, mais que mardi, il avait un voyage professionnel à Marseille et qu'il devait être en forme. C'est sur que trois heures de TGV ça exige au moins un dimanche et un lundi entiers pour s'y préparer. Un autre, qui n'avait pas cessé de reluquer les nanas, en jouant les séducteurs, a simplement dit qu'il était fatigué.
Et ainsi de suite, on a fini par se retrouver à moins de quinze, puis de dix, avant de finir à cinq, à rigoler en ouvrant de nombreuses bouteilles rescapées. Et là, on a senti une modification, la soirée prenait enfin forme. C'était un tout petit comité et pourtant c'était sympa. Un état d'esprit nous réunissait enfin. Donc si la soirée fut morne du fait de ces peines-à-jouir qui confondent être sérieux et être chiant, elle s'est bien terminée.
Au fur et à mesure que l'heure avançait, devant l'hémorragie de ses invités, j'ai vu que Lorenzo tirait la gueule. Il ne comprenait pas. Il avait tout organisé et les gens avaient à peine mangé, à peine bu, à peine dansé et partaient tôt. Il était suffisamment en colère pour me dire que ce n'était qu'une bande de connards et qu'il ne les réinviterait pas. Je pense qu'il devait se sentir tel un survivant qui en veut à ceux qui sont morts de le laisser tout seul. Ce sont des choses qui arrivent et qui sont bien connues en psychologie. Rien de plus terrible qu'être le survivant avec des souvenirs qu'on ne pourra plus partager avec personne.
Moi, en connaissant certains, je me demandais effectivement pourquoi il les avaient invités. C'est tout à fait le genre d'individus, qu'on ne ferait pas venir à notre soirée mensuelle dite du "premier vendredi du mois", des chieurs, des torpilleurs de soirées, des cons avec un inertie telle qu'il faut au moins cent personnes pour les noyer dans la masse, contrer leur mauvais esprit et les empêcher de nuire, des être rassis et pénibles, qui semblent revenus de tout.
J'ai calmé Lorenzo et lui ai simplement proposé une explication plus mesurée. Je lui ai simplement dit que face à l'âge, les gens étaient inégaux, que certains vieillissaient plus vite que d'autres. Que nous, par exemple, on avait cette chance de ne pas sentir le temps passer et que ce n'était pas une raison pour en vouloir aux autres parce qu'ils étaient déjà morts sans le savoir.
Cela m'a rappelé les jeunes patients que je reçois, notamment les hommes, qui sont souvent angoissés à l'idée de grandir et de devenir adultes. L'étymologie du mot adulte est incertaine, et vous pourrez en découvrir plusieurs. Celle qui m'a toujours plu, sans que je sache si elle est plus vraie que les autres, est l'étymologie qui ferait dériver le terme adulte du terme latin ad ultimum, signifiant jusqu'à la fin. Et c'est certain que jusqu'à la fin, ça fait un peu pèrpète.
C'est un peu ce que j'observais hier soir. Des types qui durant des années, se sont comportés comme de grands adolescents, et qui d'une manière ou d'une autre sont arrivés à un régime de croisière qu'ils ne vont plus quitter jusqu'à leur mort. Il sont en orbite, ne monteront jamais plus haut ; rien en changera plus pour eux. Ils sont parvenu au stade ultime pour lequel leur génétique les a programmés. Ils ont déjà des horaires adaptés (couchés avant minuit), des activités adaptées (VTT), et vont se contenter d'attendre la mort doucement et gentiment.
Mais, ils ne sont pas malheureux et c'est tant mieux. Leurs sens réduits, ne leur permet de toute manière pas, de comprendre qu'il existe encore des choses fabuleuses à découvrir. Après tout, un chien est-il malheureux parce qu'il ne peut pas lire ? Non. Ils sont un peu pareils. C'est vraiment ce que j'expliquais à Lorenzo en attirant son attention sur certains physiques, notamment sur les petites bedaines disgracieuses de certains qui pointaient sous les vestes de costume, les traits affaissés d'anciens beaux-gosses, les vilaines rides apparues précocement pour d'autres. Je lui disais, que moi qui ne suis certes pas mince, je devais tout aux excès, tandis qu'eux ne devaient cela qu'au laisser-aller, et que c'était différent. Ce n'est pas la même attitude face à la vie.
Je sais maintenant que je suis un survivant.
Chopin : sonate numéro 2 en Si bémol mineur Op.35, marche funèbre !
Il m'explique qu'il aimerait arriver à la soirée vers vingt-et-une heures et en repartir vers minuit, pour se coucher tôt. Je lui dis que dans ce cas, il ferait peut-être mieux de téléphoner pour dire qu'il ne viendra pas. C'est vrai, Lorenzo qui nous reçoit, organise tout, et lui veut se casser à minuit, c'est léger je trouve. Ca fait genre : "je viens parce que je ne peux pas faire autrement, mais tu m'emmerdes avec ta soirée, j'aurais préféré rester devant la télé pour me coucher tôt et me elever en pleine forme pour l'affaire de ma vie qu'est devenu le VTT".
J'accuse le coup, car quand, comme moi on connait cet ami depuis la maternelle, on se dit qu'il faut être bien proche de la fin pour aller faire du VTT un dimanche matin. C'est vrai que le dimanche matin, on me voit rarement dans les rues. Mais j'imagine que les rues doivent être pleines de gens en VTT. Moi, quand j'émerge enfin et que je peux sortir, c'est plutôt l'après-midi.
J'en croise encore des VTTistes mais généralement ils sont en famille : papa, maman, et les mouflets, tous en VTT à la queue-leu-leu. Je les trouve grotesques enfin peut-être plus angoissants que grotesques. Car j'imagine toujours que ces gens ont eu des rêves, et que ce doit être dur de finir en prenant du plaisir à faire du VTT. Parce que c'est plutôt naze le VTT, je trouve, quand on n'a jamais été sportif.
Ca fait renoncement massif à ses idéaux. L'impression qu'une fois qu'on a des gosses, tout est dit, qu'il ne reste plus qu'à survivre en prenant plaisir à des occupations débiles, parce que la relève est assurée. Le beau mâle et sa jeune femelle, se transforment en sportifs du dimanche, attifés comme l'as de pique, prenant plaisir à pédaler comme des glands, le chef orné d'un casque grotesque.
Alors, on pourrait m'objecter que certains ont toujours été comme cela, et c'est vrai que j'en connais aussi. Quand j'étais ado, on voyait déjà qui finiraient comme cela, à faire du vélo le dimanche. Mais bon, on ne les fréquentait pas, parce que les activités type herbier, n'étaient pas notre truc. Et puis, il y avait les vrais sportifs, ceux qui ont toujours pratiqué. Or, si le sport n'est pas mon truc, je comprends les authentiques sportifs. J'ai connu de ces personnes qui ne se sont jamais éternisées dans les soirées et avec qui je m'entendais bien.
Non, là j'étais confronté à des gens qui la quarantaine venue, se sentent manifestement coupables et cherchent à réparer une vie passée de libations, en adoptant un comportement faussement adulte. Ca sent bon le petit tartuffe qui, après une vie passée à se rouler dans le péché et la fange, se sent coupable et se met à fréquenter des curés et à donner aux oeuvres, au crépuscule de sa vie. Ca pue la fausse contrition, le faux tout-court, le carton-pâte, le décor, la posture bidon et je déteste cela.
Rien de pire que le zèle des convertis de fraîche date qui en plus, se permettent de vous faire la morale, l'alcoolique repenti qui vous juge. Imaginez qu'en juillet, l'un d'eux, alors que nous allions au mariage du siècle, s'est permis de me dire, alors qu'il était ancien fumeur et que vous devions y aller ensemble : "on ne fume pas dans ma voiture, mais il suffira que tu me le demandes et on s'arrêtera sur une aire ou une station d'autoroute pour que tu puisses fumer". La réaction de l'affreux hygiéniste, qui en plus se félicite de dire qu'il a une voiture non-fumeur.
D'ailleurs, quand je repense à cet ami, c'est dur à admettre qu'il puisse prendre plaisir à faire du VTT. C'était le roi de la nuit, toujours à sortir, à nous entraîner dans les endroits branchés de la capitale. Un restau ou une boîte qui ne possédait pas son cheptel de mannequins vedettes, ne pouvait pas compter sur lui. Moi, je n'étais pas pareil, je l'accompagnais parce que j'aime bien sortir, mais l'endroit m'importait peu. Mais sans doute, que tout passe, lasse et casse.
Et puis hier soir, durant cette soirée, j'ai vu qu'effectivement mes amis prenaient de l'âge. Je crois qu'étant né vieux, j'ai toujours eu conscience que l'âge aurait peu de prise sur moi. Quand on est hors des modes, on ne peut pas prendre un coup de vieux c'est une certitude. Peut-être que plus jeune, j'en concevais une forme de souffrance, ne me passionnant que rarement pour les trucs éphémères qui enchantaient mes copains. Je devais même avoir un côté trop mur un peu chiant.
Et puis hier, j'ai réalisé ma chance. J'ai regardé la salle se vider. Au départ, les gens buvaient et discutaient. Ensuite, ils ont mangé, très peu ont dansé. Un déssert a été servi, et à partir de là, les gens ont commencé à s'éclipser. Ils venaient saluer Lorenzo en le remerciant chaleureusement et assez faussement.
C'était très amusant de les voir prendre congé, un peu coupables, se sentant obligés de fournir une explication foireuse, comme s'ils avaient un peu honte de partir à une heure du matin, tout en étant tout de même ravi de rentrer chez eux pour dormir. On sentait que pas un n'était venu de bon coeur, mais simplement obligé, parce que cette soirée représentait une rupture malvenue dans leur petite vie de gros pépères.
Alors, mon ami a sans doute parlé de son VTT le lendemain matin, pour excuser son départ rapide, comme si c'était une obligation terrible. Et puis, il y a eu un autre ami qui lui a invoqué je ne sais plus quoi à propos de ses gosses, mais c'était tout aussi bidon. Un troisième type lui est venu en disant que la soirée était super, mais que mardi, il avait un voyage professionnel à Marseille et qu'il devait être en forme. C'est sur que trois heures de TGV ça exige au moins un dimanche et un lundi entiers pour s'y préparer. Un autre, qui n'avait pas cessé de reluquer les nanas, en jouant les séducteurs, a simplement dit qu'il était fatigué.
Et ainsi de suite, on a fini par se retrouver à moins de quinze, puis de dix, avant de finir à cinq, à rigoler en ouvrant de nombreuses bouteilles rescapées. Et là, on a senti une modification, la soirée prenait enfin forme. C'était un tout petit comité et pourtant c'était sympa. Un état d'esprit nous réunissait enfin. Donc si la soirée fut morne du fait de ces peines-à-jouir qui confondent être sérieux et être chiant, elle s'est bien terminée.
Au fur et à mesure que l'heure avançait, devant l'hémorragie de ses invités, j'ai vu que Lorenzo tirait la gueule. Il ne comprenait pas. Il avait tout organisé et les gens avaient à peine mangé, à peine bu, à peine dansé et partaient tôt. Il était suffisamment en colère pour me dire que ce n'était qu'une bande de connards et qu'il ne les réinviterait pas. Je pense qu'il devait se sentir tel un survivant qui en veut à ceux qui sont morts de le laisser tout seul. Ce sont des choses qui arrivent et qui sont bien connues en psychologie. Rien de plus terrible qu'être le survivant avec des souvenirs qu'on ne pourra plus partager avec personne.
Moi, en connaissant certains, je me demandais effectivement pourquoi il les avaient invités. C'est tout à fait le genre d'individus, qu'on ne ferait pas venir à notre soirée mensuelle dite du "premier vendredi du mois", des chieurs, des torpilleurs de soirées, des cons avec un inertie telle qu'il faut au moins cent personnes pour les noyer dans la masse, contrer leur mauvais esprit et les empêcher de nuire, des être rassis et pénibles, qui semblent revenus de tout.
J'ai calmé Lorenzo et lui ai simplement proposé une explication plus mesurée. Je lui ai simplement dit que face à l'âge, les gens étaient inégaux, que certains vieillissaient plus vite que d'autres. Que nous, par exemple, on avait cette chance de ne pas sentir le temps passer et que ce n'était pas une raison pour en vouloir aux autres parce qu'ils étaient déjà morts sans le savoir.
Cela m'a rappelé les jeunes patients que je reçois, notamment les hommes, qui sont souvent angoissés à l'idée de grandir et de devenir adultes. L'étymologie du mot adulte est incertaine, et vous pourrez en découvrir plusieurs. Celle qui m'a toujours plu, sans que je sache si elle est plus vraie que les autres, est l'étymologie qui ferait dériver le terme adulte du terme latin ad ultimum, signifiant jusqu'à la fin. Et c'est certain que jusqu'à la fin, ça fait un peu pèrpète.
C'est un peu ce que j'observais hier soir. Des types qui durant des années, se sont comportés comme de grands adolescents, et qui d'une manière ou d'une autre sont arrivés à un régime de croisière qu'ils ne vont plus quitter jusqu'à leur mort. Il sont en orbite, ne monteront jamais plus haut ; rien en changera plus pour eux. Ils sont parvenu au stade ultime pour lequel leur génétique les a programmés. Ils ont déjà des horaires adaptés (couchés avant minuit), des activités adaptées (VTT), et vont se contenter d'attendre la mort doucement et gentiment.
Mais, ils ne sont pas malheureux et c'est tant mieux. Leurs sens réduits, ne leur permet de toute manière pas, de comprendre qu'il existe encore des choses fabuleuses à découvrir. Après tout, un chien est-il malheureux parce qu'il ne peut pas lire ? Non. Ils sont un peu pareils. C'est vraiment ce que j'expliquais à Lorenzo en attirant son attention sur certains physiques, notamment sur les petites bedaines disgracieuses de certains qui pointaient sous les vestes de costume, les traits affaissés d'anciens beaux-gosses, les vilaines rides apparues précocement pour d'autres. Je lui disais, que moi qui ne suis certes pas mince, je devais tout aux excès, tandis qu'eux ne devaient cela qu'au laisser-aller, et que c'était différent. Ce n'est pas la même attitude face à la vie.
Je sais maintenant que je suis un survivant.
La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination,
une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.[...]
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination,
une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.[...]
Chopin : sonate numéro 2 en Si bémol mineur Op.35, marche funèbre !
15 Comments:
"des grosses enceintes qui crachent des tas de décibels"
Tu cherches encore les ennuis avec mamanpourlavie.com! ;-)
j'ai quand même l'impression qu'il y a d'autres explication que la génétique (je vois vos clins appuyés aux propos de NS en campagne !!!) au vieillissement prématuré des individus.
Il faudrait trouver des exemples "généraux" générationels, je pensais à la disparition des séance de minuit dans les cinémas, ça vient de travereser l'esprit...
Tiens je peut-être écire un truc là dessus, charognard que je suis, gnark, gnark...
Merde, El Gringo, je n'avais pas fait attention ! :)
Moui, Il Sorpasso, il faudrait trouver des exemples généraux. Toutefois, vous vous méprenez, il n'y avait aucune allusion à N.S. ! Vraiment aucune car je ne sais pas ce qu'il a pu dire de tout cela durant sa campagne.
Je fais du VTT et je ne vois pas en quoi ce serait mal !
VTT, ça veut dire Vélo Tout Tordu ??
Non ça veut dire Venez Tester votre Trique ;-)))
Je n'ai aucun commentaire à formuler.
MAIS.
Mais j'ai relu cet article qui m'a bien plu, et je voulais vous en faire part.
En fait, ça m'a attendri cette pensée pour un lecteur du blog.
http://psychotherapeute.blogspot.com/2007/05/philippe-psy-proche-de-ses-lecteurs.html
Toju.
Cela s'adressait à El Gringo que tu ne connais pas encore. Une sorte de Mr Propre monté sur HArley, à voir absolument !
Argh, je viens de doubler mon age en lisant cet article...
Bon sang si je suis praticant de VTT et couché avant minuit, celà voudrait dire que j'ai un mode de vie qui ne fait pas mon age ou bien tout simplement que je soit obligé de me lever tot en adoptant un rhytme voiture boulot dodo en semaine ?
Quant au 30 km de VTT le soir, ils sont là pour eliminer toutes ces bières et autres malbouffes de la cantine mais surtout pour défouler toute cette énergie que je n'ai pas dépensé en restant enfermé dans un laboratoire qui fleure bon l'acide chlorhydrique (que j'ai répendu par mégarde, oups désolé...). Hélas je ne peut resister à l'appel de la forêt et des lieux pittoresques. Découvrir une région et se dépenser en même temps telle est donc l'utilité du VTT pour moi.
Excellent, très drôle. Merci
@ anonyme : "Je fais du VTT et je ne vois pas en quoi ça serait mal".
(Vous m'avez fait autant rire que Monsieur Philippe le psy...)
Meuh non, ce n'est pas mal. Tout dépend. Si vous passez le samedi soir à danser jusqu'à ce que les voisins vous envoient la police, puis vous refaites le monde et les filles avec plein de verres et que vous rentrez à cinq heures du matin (donc le DIMANCHE MATIN, vous notez bien) avec votre VTT, sans casque et en zigzag, complètement bourré, je suis sûre que Philippe le psy n'y trouve rien à redire.
C'est une question d'esprit, voyez ?
Sans ça, on commence par faire du VTT le dimanche matin et on finit en faisant bien attention de manger cinq fruits et légumes par jour. La pente est savonneuse, il a bien raison...
Meuh non, c'est pas mal de manger des fruits et légumes.
Hum hum en gros, mon enfant, le VTT est une manière d'expier vos "fautes" et vous donner bonne conscience...
En pénitence, vous me mangerez vos 5 fruits et légumes par jour et irez vous recueillir chaque soir sur bougermanger.com ;)
Je doute que la croutonnade faouine fasse partie des recommandations de bougermanger.com...
Violenter un Touriste Teuton
Viens Téter ta Totote
Vagissement Très Terrifiant
Vise Ton Trou
Véhicule Terriblement Tendance
Va Te Tondre
Violente Tisane au Tilleul
Vitriole Ta Tronche
Vois Tes Tétons
Vire Tes Taches
Valise Théoriquement Transportable
Vis Tes Tensions
Violence des Tigres Tamouls
Venir Trop Tôt
Vomir Tes Tripes
Villetaneuse Temple des Trotskistes
Vétérinaire Traitant les Tiques
Vache Toute Tachée
Vaincre une Tempête Titanesque
Vouloir Trop Travailler
Voir Ta Tête
Vanter Tes Travers
Vessie Trop Tendue
Vénérer Toju le Troubadour
Toju.
Violer sa Tête de Turc...
Non pardon, j'aurais pas dû.
Vous avez tout à fait raison .
C'est marrant parce que j'ai vu ce phénomène pour des gens à peine marié et de la trentaine : on organise une soirée et tout le monde rentre tranquillement à la maison se coucher ! Enfin pas moi , moi j'enchaîne sur une boîte et la drague, après tout je suis Balance ! ;)
D'un côté la mort est le tabou absolu de la société postmoderne ; de l'autre, la figure du "zombie" très présente dans les films et autre séries est la marque de l'époque : ni vivant , ni mort , entre les deux ...
Enregistrer un commentaire
<< Home