Bis repetita !
Voici un peu plus d'un an, j'avais commis un article traitant de la mort d'un enfant dans une voiture laissée au soleil. L'an dernier, il s'agissait d'un enfant de quinze mois. Cette année, à une semaine d'intervalle, ce sont deux enfants, l'un de deux ans et demi, l'autre de trois ans, qui sont décédés de cette manière.
Le père du premier est pharmacien, tandis que l'autre est cadre chez Areva. On ne peut donc pas plaider une mauvaise insertion ou de graves troubles psychologiques pour expliquer ces erreurs. Il faut donc s'interroger pour savoir pourquoi ce genre de choses arrivent toujours à des pères, qui par ailleurs, comme en témoignent les éléments d'enquête, aiment leurs enfants.
Ainsi, tandis que les mauvais traitements sur enfants doivent être équitablement répartis entre hommes et femmes, il semblerait que ces oublis dramatiques soient uniquement le fait d'hommes. Peut-on expliquer ces oublis par des différences biologiques entre hommes et femmes, qui feraient de nous, pauvres mâles, des individus monotâches incapables de traiter deux informations à la fois telles que : déposer l'enfant à la crèche et aller au travail ?
C'est à mon sens l'explication la plus simple. Une lectrice, dans un commentaire me dit que cette explication est grotesque et qu'il ne faut pas se référer à la biologie, sous peine de faire du John Gray, auteur prolifique connu pour son célèbre Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus. Selon cette lectrice il faudrait mettre des sociologues sur le coup.
Ce fut fait bien souvent. Quoiqu'en vérité, ce soit un travail de psychologue aussi. Car bien entendu, s'agissant de sexe et plus encore de genre, on se demande toujours si les différences entre hommes et femmes sont culturelles ou biologiques. C'est une question logique que de se demander si on est confiné dans un rôle par déterminisme biologique ou simplement du fait de la culture.
Dans ce débat il est certain que les femmes désirant accéder à l'autonomie (ou celles qui en veulent aux hommes du fait de leur expérience) auront intérêt à combattre le primat du biologique pour expliquer que les rôles furent fixés par la culture et non par la nature. A l'opposé, les hommes, bien que finalement je pense que la plupart d'entre nous s'en moquent, auront intérêt à penser que ces différences sont biologiques ce qui leur épargnera les corvées de vaisselles et de lessives pour lesquelles ils ne s'estimeront pas préparés.
Des tas de recherches ont lieu sur ce sujet. De nombreux auteurs généralement anglo-saxons penchent pour une différence biologique. En revanche, certains auteurs français que j'ai lus rejettent ce concept. On pourra se demander dans un pays à la judiciarisation galopante, si la science lorsqu'elle traite de ces sujets, peut encore être indépendante. Je n'ose imaginer ce que deviendrait les subventions d'un chercheur qui trouverait de manière définitive qu'il existe des différences biologiques fondamentales entre hommes et femmes expliquant l'essentiels nos comportements. Après avoir été accusé d'être membre du Front National, on chercherait s'il ne fait pas partie d'une secte, puis on lui trouverait des accointances avec notre Président et enfin, des manifestations auraient lieu sous ses fenêtres. A la fin, face aux caméras de France 3, un quidam en viendrait même à dire qu'il ne s'étonne pas que ce chercheurs ait affirmé de telles choses puisqu'il l'a vu fumer une cigarette !
Alors certes, tout n'est pas si tranché. On pourrait ainsi dire qu'en matière d'accident domestique, les hommes et les femmes se partagent sans doute la palme de la distraction. Un manche de casserole qui dépasse de la gazinière, un cordon d'un fer à repasser branché, un fusil chargé, un outil tranchant qui traine et c'est l'accident assuré. Mais avouez, que ces accident domestiques, même s'ils ont des conséquences dramatiques, sont loin du fait d'oublier, oui d'oublier, son enfant dans une voiture. Dans un cas, on oublie le danger potentiel d'un objet, dans l'autre cas, c'est carrément l'enfant qui est passé à la trappe.
Pour ma part, mais ce n'est qu'intuitif, je pense très clairement que des différences biologiques existent et peuvent expliquer des comportements parfois différents entre homme et femme. Ces dramatiques oublis d'enfants, pourraient ainsi s'expliquer de cette manière sans qu'il ne soit besoin de psychologiser. On pourrait par exemple imaginer que les hommes sont généralement monotâches et plus axés sur certaines tâches que celles ayant trait aux enfants. On notera d'ailleurs que ces dramatiques oublis interviennent toujours alors que le père travaillait, comme si la garde de l'enfant était venue entraver une routine quotidienne. C'est à mon sens une piste à explorer.
Je pourrais rajouter qu'ayant eu l'occasion d'être face à l'anatomie féminine, j'ai cru discerner chez ces dernières des glandes mammaires largement moins rudimentaires que les notres, dont la fonction semble-t-il est de produire du lait destiné à alimenter le nourrisson. De lointains cours d'anatomie, je me souviens aussi que nos compagnes sont dotées d'un utérus qui je crois est destiné à recevoir l'ovule fécondé et ce, jusqu'à ce que l'enfant en soit expulsé.
Simpliste comme je le suis, j'en déduis donc que biologiquement, il y aurait comme un léger avantage concurrentiel chez nos compagnes pour s'occuper de notre progéniture. De là à imaginer que ces dernières bénéficient d'atouts dont nous sommes dépourvus pour l'élevage des jeunes, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement. Ceci étant dit, j'admets que dans des populations masculines et féminines, il puisse y avoir des individus dont le fonctionnement soit plus proche de celui généralement observé chez le sexe opposé ; entre le blanc et le noir existe le gris et même le gris clair et le gris foncé.
Bien sur, n'étant pas spécialiste de tout ceci, ce ne sont que des intuitions. Mais depuis qu'en 1981 ce cher neurophysiologiste américain Robert W. Sperry a obtenu un prix Nobel de médecine pour ses découvertes sur l'asymétrie hémisphérique, j'ai tendance à croire que mes intuitions sont justes. Ce sont même des fulgurances. On me présume même parfois orgueilleux à cause d'elles.
Rappelons que Sperry découvrit ce que l'on peut résumer très schématiquement de la manière suivante : il existerait deux types de fonctionnement cérébraux : l'un plutôt intuitif et global, l'autre plutôt analytique et séquentiel.
J'appartiens sans conteste au premier groupe. Partant de cela, je me dis que généralement, qu'il s'agisse de laver ou repasser du linge délicat ou de s'occuper d'enfants en bas-âge, il ne faut pas faire confiance aux hommes.
S'agissant d'enfant à emmener à la crèche, testez d'abord votre mari avec un baigneur en celluloïd, le risque est moins grand. Et si décidément, il est trop tête en l'air et s'obstine à oublier le baigneur dans la voiture, exigez qu'il s'achète un cabriolet avant de lui confier vos bambins.
Le père du premier est pharmacien, tandis que l'autre est cadre chez Areva. On ne peut donc pas plaider une mauvaise insertion ou de graves troubles psychologiques pour expliquer ces erreurs. Il faut donc s'interroger pour savoir pourquoi ce genre de choses arrivent toujours à des pères, qui par ailleurs, comme en témoignent les éléments d'enquête, aiment leurs enfants.
Ainsi, tandis que les mauvais traitements sur enfants doivent être équitablement répartis entre hommes et femmes, il semblerait que ces oublis dramatiques soient uniquement le fait d'hommes. Peut-on expliquer ces oublis par des différences biologiques entre hommes et femmes, qui feraient de nous, pauvres mâles, des individus monotâches incapables de traiter deux informations à la fois telles que : déposer l'enfant à la crèche et aller au travail ?
C'est à mon sens l'explication la plus simple. Une lectrice, dans un commentaire me dit que cette explication est grotesque et qu'il ne faut pas se référer à la biologie, sous peine de faire du John Gray, auteur prolifique connu pour son célèbre Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus. Selon cette lectrice il faudrait mettre des sociologues sur le coup.
Ce fut fait bien souvent. Quoiqu'en vérité, ce soit un travail de psychologue aussi. Car bien entendu, s'agissant de sexe et plus encore de genre, on se demande toujours si les différences entre hommes et femmes sont culturelles ou biologiques. C'est une question logique que de se demander si on est confiné dans un rôle par déterminisme biologique ou simplement du fait de la culture.
Dans ce débat il est certain que les femmes désirant accéder à l'autonomie (ou celles qui en veulent aux hommes du fait de leur expérience) auront intérêt à combattre le primat du biologique pour expliquer que les rôles furent fixés par la culture et non par la nature. A l'opposé, les hommes, bien que finalement je pense que la plupart d'entre nous s'en moquent, auront intérêt à penser que ces différences sont biologiques ce qui leur épargnera les corvées de vaisselles et de lessives pour lesquelles ils ne s'estimeront pas préparés.
Des tas de recherches ont lieu sur ce sujet. De nombreux auteurs généralement anglo-saxons penchent pour une différence biologique. En revanche, certains auteurs français que j'ai lus rejettent ce concept. On pourra se demander dans un pays à la judiciarisation galopante, si la science lorsqu'elle traite de ces sujets, peut encore être indépendante. Je n'ose imaginer ce que deviendrait les subventions d'un chercheur qui trouverait de manière définitive qu'il existe des différences biologiques fondamentales entre hommes et femmes expliquant l'essentiels nos comportements. Après avoir été accusé d'être membre du Front National, on chercherait s'il ne fait pas partie d'une secte, puis on lui trouverait des accointances avec notre Président et enfin, des manifestations auraient lieu sous ses fenêtres. A la fin, face aux caméras de France 3, un quidam en viendrait même à dire qu'il ne s'étonne pas que ce chercheurs ait affirmé de telles choses puisqu'il l'a vu fumer une cigarette !
Alors certes, tout n'est pas si tranché. On pourrait ainsi dire qu'en matière d'accident domestique, les hommes et les femmes se partagent sans doute la palme de la distraction. Un manche de casserole qui dépasse de la gazinière, un cordon d'un fer à repasser branché, un fusil chargé, un outil tranchant qui traine et c'est l'accident assuré. Mais avouez, que ces accident domestiques, même s'ils ont des conséquences dramatiques, sont loin du fait d'oublier, oui d'oublier, son enfant dans une voiture. Dans un cas, on oublie le danger potentiel d'un objet, dans l'autre cas, c'est carrément l'enfant qui est passé à la trappe.
Pour ma part, mais ce n'est qu'intuitif, je pense très clairement que des différences biologiques existent et peuvent expliquer des comportements parfois différents entre homme et femme. Ces dramatiques oublis d'enfants, pourraient ainsi s'expliquer de cette manière sans qu'il ne soit besoin de psychologiser. On pourrait par exemple imaginer que les hommes sont généralement monotâches et plus axés sur certaines tâches que celles ayant trait aux enfants. On notera d'ailleurs que ces dramatiques oublis interviennent toujours alors que le père travaillait, comme si la garde de l'enfant était venue entraver une routine quotidienne. C'est à mon sens une piste à explorer.
Je pourrais rajouter qu'ayant eu l'occasion d'être face à l'anatomie féminine, j'ai cru discerner chez ces dernières des glandes mammaires largement moins rudimentaires que les notres, dont la fonction semble-t-il est de produire du lait destiné à alimenter le nourrisson. De lointains cours d'anatomie, je me souviens aussi que nos compagnes sont dotées d'un utérus qui je crois est destiné à recevoir l'ovule fécondé et ce, jusqu'à ce que l'enfant en soit expulsé.
Simpliste comme je le suis, j'en déduis donc que biologiquement, il y aurait comme un léger avantage concurrentiel chez nos compagnes pour s'occuper de notre progéniture. De là à imaginer que ces dernières bénéficient d'atouts dont nous sommes dépourvus pour l'élevage des jeunes, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement. Ceci étant dit, j'admets que dans des populations masculines et féminines, il puisse y avoir des individus dont le fonctionnement soit plus proche de celui généralement observé chez le sexe opposé ; entre le blanc et le noir existe le gris et même le gris clair et le gris foncé.
Bien sur, n'étant pas spécialiste de tout ceci, ce ne sont que des intuitions. Mais depuis qu'en 1981 ce cher neurophysiologiste américain Robert W. Sperry a obtenu un prix Nobel de médecine pour ses découvertes sur l'asymétrie hémisphérique, j'ai tendance à croire que mes intuitions sont justes. Ce sont même des fulgurances. On me présume même parfois orgueilleux à cause d'elles.
Rappelons que Sperry découvrit ce que l'on peut résumer très schématiquement de la manière suivante : il existerait deux types de fonctionnement cérébraux : l'un plutôt intuitif et global, l'autre plutôt analytique et séquentiel.
J'appartiens sans conteste au premier groupe. Partant de cela, je me dis que généralement, qu'il s'agisse de laver ou repasser du linge délicat ou de s'occuper d'enfants en bas-âge, il ne faut pas faire confiance aux hommes.
S'agissant d'enfant à emmener à la crèche, testez d'abord votre mari avec un baigneur en celluloïd, le risque est moins grand. Et si décidément, il est trop tête en l'air et s'obstine à oublier le baigneur dans la voiture, exigez qu'il s'achète un cabriolet avant de lui confier vos bambins.
8 Comments:
Sperry ne fait qu'une exégèse de Platon, qui distingue dans l'episteme entre la dianoia et la noesis.
- la dianoia est la pensée discursive, le raisonnement déductif.
- la noesis est l'intelligence intuitive, que René Guénon nommera l'"intellectualité véritable".
Toju
Un post passionnant, merci ! Je m'intéresse beaucoup aux différences biologiques entre hommes, femmes, et tout ce qu'on trouve entre les deux. Par exemple, ce genre de recherche, je trouve ça fascinant, ça démolit intégralement les prétentions égalitaristes et politiquement correctes qui s'efforcent de faire croire, dans ce pays, que tout le monde naît bisexuel, que les comportements mâle et femelle, ça n'existe pas dans la réalité mais seulement dans la culture, etc.
salut,
je viens de lire ton billet, et celui que tu avais déjà écrit sur le même sujet.
Je peux comprendre toute les explications du monde, mais je refuse que l'on dise simplement "ça peut arriver à tout le monde...".
Non, ça ne peut pas arriver à tout le monde. Il ne s'agit d'une dramatique erreur d'attention de quelques secondes, qui conduit à un accident...il s'agit d'une journée passée en oubliant un enfant dans la voiture.
Je pense que si être capable d'oublier son enfant dans une voiture n'est ni le signe d'une "monstruosité", ni le signe d'un manque d'amour, ou de bêtise, c'est en tout cas le signe d'un grave handicap affectif et relationnel. C'est un avis tranché, mais je ne peux pas penser simplement que "ça peut arriver à tout le monde". c'est un peu facile.
à bientôt !
@Sylvain : bien sur que ce n'est évidemment pas nouveau, simplement c'est scientifique et non plus philosophique, même si cette théorie est encore discutée.
@L : La sociobiologie s'intéresse à ce genre de choses. Rappelons-nous que tout n'est ni noir ni blanc ;)
@Lomig : Cela n'arrive pas à tout le monde. Simplement, ceux à qui el arrive, ne sont pas des monstres et c'est cela qui est important. L'important n'est pas le jugement moral, sans intérêt scientifique, mais de savoir pourquoi certains individus peuvent commettre certaines choses.
salut,
si l'explication hommes / femmes permet de décrire une partie du problème, je pense que l'histoire familiale des pères confrontés à ce drame a son importance. Je n'arrive pas à imaginer qu'ils n'ont pas de graves carences affectives et relationnelles. ça n'en fait pas des monstres, mais je refuse le discours lénifiant consistant à dire que "ça peut arriver à tout le monde".
L'explication "scientifique" ne peut en aucun cas servir d'excuse. La responsabilité parentale est une notion qui a un sens pour moi.
à bientôt
Mon cher Lomig,
Il ne s'agit pas d'excuser mais de trouver des explications ne reposant pas sur un système moral.
Je pense que cela n'arriverait pas à tout le monde, mais dans le ême temps, je crois que ce genre d'histoires concernent des personnes ayant, non pas une histoire affective particulière, mais des gènes particuliers. De plus, rappelons nous qu'il s'agit d'épiphénomènes. Peut-être qu'à d'autres périodes de l'année, moins stressés, ces père n'auraient pas oublié leurs enfants dans la voiture.
La psycho telle que vous la pratiquez, c'est bien mignon, mais cela n'explique rien. C'est daté et peu opérationnel. Je préfère croire au primat de la biologie :)
En matière de criminalité, on s'interroge ainsi depuis longtemps pour savoir si des facteurs prédisposent les gens au passage à l'acte. Alors que les "gauchistes" ne voient dans la violence que les conséquences de la paupérisation.
je ne pratique pas la psychologie, et n'en ai pas la prétention. je dis simplement ce que je pense.
Primat de la biologie : les gênes, comme l'histoire psychologique du patient font partie de la biologie, non ?
A moins qu'il n'y ait un mystérieux "principe" spirituel, hors de la biologie ?
Cher Lomig,
Loin de moi l'idée de vouloir disqualifier vos propos.
Pour ma part, j'observe simplement que deux types au-dessus de tout soupçons oublient leurs enfants un jour donné. Alors, je m'interroge pour en connaitre les raisons.
J'interroge leur emploi du temps, leurs formations, et pourquoi pas le fait que ce soit encore des hommes qui aient commis cela. Placé à la tête d'un certain nombre d'éléments, je cherche une idée directrice qui me permettrait de comprendre ce dramatique oubli sans sombrer dans le "pathos" véhiculé par une branche de la psychologie que je déteste.
Cordialement
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