30 mai, 2016

Ils ont osé !


Tous mes lecteurs savent que j'aime la première guerre mondiale. en fait, c'est idiot, je ne l'aime pas puisque ce fut une immense boucherie. Disons que je m'y intéresse. Mes grands-parents l'ont faite, mon grand père paternel dans l'artillerie française et mon grand-père maternel dans le train des équipages italiens. Il faut dire que le pauvre ne avait marre de rouler dans les Dolomites avec des phares de black-out en entendant ses copains verser dans les ravins. Alors quand on lui a proposé de venir sur le front français, il s'est dit que ce serait plus cool. Et il est arrivé à Verdun !

Mes deux grand-mères avaient la collection complète et reliée du journal de guerre le Miroir que je lisais avidement quand j'allais les voir étant petit. Je regardais les images, lisais les articles et concluait que ces crétins de boches avaient eu tort de nous piquer l'Alsace et la Lorraine ! Peu de morts ou de blessés dans ces récits de guerre mais des articles militants séparant totalement les bons, nous, des méchants, les fridolins ! On y lisait par exemple que les Uhlans, ces cavaliers armés d'une pique coupaient les mains des petits enfants français. C'est dire s'ils étaient cruels les teutons !

Par la suite, j'ai lu Péguy, un capricorne comme moi, et Alain-Fournier et je les ai appréciés. J'ai gardé un souvenir ému du Grand Meaulnes et de son amour pour Yvonne de Galais, ce doit être mon côté jeune fille ! Et j'ai su que les deux, comment tant d'autres, étaient morts durant la Grande Guerre, Alain-Fournier à l'âge de 27 ans et Charles Péguy à 41 ans, tous les deux en 1914.

Ensuite, j'ai lu des ouvrages plus sérieux sur la guerre et puis j'ai visité les champs de bataille à plusieurs reprises. Et là, j'ai toujours été saisi d'effroi. quiconque ne s'est jamais rendu à Verdun ou aux Eparges, ne comprendra jamais l'ampleur du carnage. Ces villages martyrs, ces terrains bouleversés par les obus, ces champs de croix à l'infini, ces monceaux de crânes que l'on aperçoit dans l'ossuaire de Douaumont sont autant de témoins de l’âpreté des combats.

J'avais donc été très légitimement irrité en apprenant qu'un certain Black M, que je ne connais d'ailleurs pas avant qu'on en parle vu que je suis de la vénération de Claude François et de C Jérôme, allait chanter le jour de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun. J'avais en outre été abasourdi en entendant ce crétin expliquer aux jeunes qu'il fallait venir nombreux parce qu'on allait bien s'amuser. Puis, constatant qu'il ne fallait pas s'en prendre à ce lampiste j'avais voué aux gémonies ces merdes d'élus prêts à tout pour rameuter l'électorat des jeunes, quitte à cracher à la gueule de ces jeunes hommes morts dans cette atroce bataille.

J'ai appris hier et même vu qu'en lieu et place de ce rappeur merdique, la commémoration, ou plutôt la "scénographie" comme on dit maintenant avait prévu que des jeunes allemands et français s'élancent entre les tombes pour courir au son des des Tambours du Bronx.

Après avoir vu cela, cette odieuse manifestation, si l'on m'apprenait que notre bon président a un cancer du trou du cul qui le fait pourrir de l'intérieur et qu'il risque de trépasser dans les pires souffrances, je ne suis pas sur que je serais plein d'empathie pour lui. Comment peut-on avoir l'idée de faire courir entre les tombes d'un cimetières qu'on appelle généralement lieu de repos éternel ?

Je comprends évidemment la lourde symbolique consistant à opposer la keunesse franco-allemande réunifiée s'opposant aux combats fratricides de leurs aînés. Mais merde, dans un cimetière ? Dire que cette bande de cons n'a pas de mots assez forts pour nous vanter leur sacro-sainte putain de république dont ils vantent les pseudo-valeurs avec l'onction d'un vieux prélat et que ça ne sait même pas respecter les morts !

J'aimerais juste lui survivre. Car si ceux qui m'ont vu courir ont aujourd'hui une longue barbe blanche - je déteste le sport - en revanche je puis vous assurer que je jouis d'un transit intestinal parfait. Je me ferais donc un plaisir d'aller chier sur sa tombe. Une belle et bonne selle bien moulée et bien ferme comme disent les médecins quand ils évoquent un bel étron fleurant bon la bonne santé de celui qui l'a fait. Un vrai rêve de gastro-entérologue !

Ce serait ma scénographie à moi ! Mon hommage bien senti à ce guignol ! J'ai le droit d'être moderne voire carrément contemporain à la manière d'un Piero Manzoni quand je rends hommage à Hollande !

Puisque rien ne les choque autant oser !


Bras de fer !


Voici bien des années, tandis que j'abandonnais ma profession de juriste pour me tourner vers la profession qui est maintenant la mienne, j'avais été averti qu'il existait une formation de "gestion de crises". Je m'étais alors renseigné parce que le sujet m'intéressait grandement. Je m'étais toujours demandé, face à des situations d'urgence, comment devaient être prises les décisions.

C'était une formation d'excellent niveau mais le coût prohibitif m'avait empêché de m'y inscrire. A l'époque, j'avais d'autres chats à fouetter. J'aurais pu le cas échéant taxer mon père mais je n'avais de toute manière pas le temps nécessaire à consacrer à cette formation. Parfois je le regrette. Si je suis d'une médiocrité affligeante dans tous les domaines normaux de la vie, heureusement secondé par mon épouse, je suis plutôt bon pour les urgences et les catastrophes. Tandis que je peux paniquer à l'idée de changer de banque ou de fournisseur de téléphone, je sais rester calme dans des situations plus compliquées.

C'est pour cela que le confit actuel opposant la CGT au gouvernement, au sujet de la loi El Khomri, m'amusait. Non que je veuille prendre partie, étant donné que mes inclinations naturelles ne me portent ni vers l'archéo-stalinisme et encore moins vers le socialisme réaliste. Je suis donc les nouvelles, toutes plus affligeantes les unes que les autres, avec l’œil de l'entomologiste observant le combat titanesque entre une mante religieuse et un bousier.

Je me suis donc imaginé conseillant mon ami Manuel Valls. Preuve étant que  je ne suis pas rancunier vu qu'il m'a viré à deux ou trois reprises de Facebook. Grand bien lui fasse puisque de toute manière, je ne mets que très rarement les pieds sur ce réseau social. Mais peu importe, me voici dans le cabinet du premier ministre, tel un diplômé de l'ENA chargé de conseiller le chef du gouvernement quant à la marche à suivre pour régler ce bras de fer avec la CGT alors que les préavis de grève ne cessent de s'amonceler. Raffineries, transports, gestion des déchets, etc., tous les secteurs stratégiques semblent vouloir s’arrêter en même temps obéissant au mot d'ordre de Philippe Martinez, le nouveau responsable de la CGT.

Et donc ? Est-ce si grave ? Je pense que non. Comme l'explique fort bien cet article, les civils se concentrent sur la puissance de feu, les soldats sur la logistique". Et c'est sans doute la clé du problème permettant de sortir de cet affrontement. Voici donc les concurrents en lice :

Ainsi, à ma gauche voici la CGT et sa grande puissance de feu. Comme au bon vieux temps du communisme, ce syndicat en perte de vitesse ne doit sa survie qu'à son maintien dans les secteurs stratégiques, énergie, transports, etc. C'est très malin de leur part puisqu'avec un nombre très réduit de syndiqués, la CGT possède une capacité de nuisance maximale. Chacune des actions entreprises par la CGT résonne comme un coup de tonnerre. Par exemple, comme on vient de le voir, un mot d'ordre et les raffineries s'arrêtent, transformant le plein d'essence en un parcours du combattant.

Bref, nul ne songerait à se moquer de la puissance de feu de la CGT. En revanche, c'est par la logistique qu'elle pèche. Dans la mesure où elle représente essentiellement des personnes à bas salaires, la grève ne peut être maintenue très longtemps sans risques économiques importants pour ces personnes. Ils ont donc des fusils mais peu de cartouches. De plus, c'est par l'utilisation de piquets de grève, interdits par la loi, que ces actions trouvent le succès. Qu'une compagnie de CRS arrive et le piquet saute. C'est aussi simple que cela. 

Ajoutons aux faiblesses de la CGT, le fait qu'elle perde régulièrement des adhérents et ne présentent pas une image très sexy auprès des salariés désireux de se syndiquer. si l'on songe au local syndical CGt, on s'attend presque à y trouver la photo de Maurice Thorez et la ronéotypeuse ! D'ailleurs lorsque la CGT du livre a bloqué la parution des quotidiens, seule L'humanité a paru ! Complètement déconnectée des réalités, la CGT est prise en étau entre des syndicats classiques plus au fait des réalités économiques, comme la CFDT, mais aussi sur sa gauche par d'autres organisations plus enclines à attirer les jeunes comme SUD ou la CNT.

On peut donc légitimement se demander si la loi El Khomri ne serait pas un simple prétexte pour que la CGT puisse rouler des épaules et manifester sa puissance par peur de la perdre. Or comme il est bien connu que des personnes mortes ont manifesté la veille de leur décès une recrudescence d'activité, on peut analyser cette agitation syndicale par la volonté de la vieille centrale de ne pas mourir alors que chacun sait que ses jours sont comptés. D'ailleurs, avec un budget dans lequel les cotisations des adhérents ne représentent même pas cinq pour cent du total, la CGT est-elle encore un syndicat de travailleurs ? Sans doute qu'avant d'être ensevelis par les fosses à bitume, les mammouths de La Brea  ont il barri aussi fort que la CGT hurle aujourd'hui !

Ainsi, si la puissance de feu de la CGT est réelle, elle n'a aucune capacité logistique ni en termes financiers, car une grève coûte cher à maintenir, ni même en termes de soutiens. Car si au début, les opposants à la loi el Khomri ont pu soutenir la stratégie de la CGT, nul doute qu'après des heures à patienter pour faire un plein d'essence, les annulations de vols ou de trains et pire, le naufrage de l'Euro de football, les rats quittent le navire, ulcérés d'être ainsi pris en otages.

A ma droite voici Manuel Valls et son gouvernement de bras-cassés. Avec une cote de popularité de seulement 24%, on ne peut pas dire que notre premier ministre soit le chouchou des sondages. A ce niveau de médiocrité, s'il recule devant la CGT comme en son temps Alain Juppé, il ne lui reste qu'à présenter la démission de son gouvernement et c'en est fini de ses ambitions politiques avant longtemps. Compte-tenu de la personnalité du premier ministre, homme fier et orgueilleux, je ne l'imagine pas céder face à Philippe Martinez. C'est une qualité comme un défaut si l'on se souvient de la fable du Chêne et du roseau

Symbole du fin de règne qui s'apparente à un naufrage, on pourrait douter de la puissance de feu de Manuel Valls que l'on imagine presque acculé dans son palais tandis que les émeutes font rare au dehors. Ce serait oublier qu'il a récemment triomphé de Nuit debout, ce mouvement que d'aucuns voyaient essaimer partout en France puis dans le monde et qui a pris fin, ne laissant subsister que quelques marginaux et autres hurluberlus Place de la République. De la même manière, la présence permanente de casseurs venus en découdre aura eu raison des manifestations qui se sont succédées depuis quelques temps. D'ailleurs les chiffres du nombre de participants à ces manifestations sur toute la France sont plus que médiocres.

Rajoutons qu'en temps que premier ministre, Manuel Valls a le monopole de la violence puisque les forces de l'ordre lui obéissent, l'armée obéissant au Président de la République qui le soutient.Qu'il s'agisse de briser des piquets de grève, voire de réquisitionner du personnel pour les secteurs stratégiques, Manuel Valls peut utiliser des mesures de rétorsion tout à fait légales. Il dispose aussi de moyens financiers quasi-illimités et n'est donc pas soumis au même temps que son adversaire qui doit frapper fort et très vite.

Dans la même mesure, il peut aussi compter sur l'approbation des citoyens qui lassés des conséquences économiques encourues du fait des actions de la CGT pourrait se retourner facilement et faire de Manuel Valls son sauveur. N'oublions pas que l'opinion est changeante. Que des matches de football soient annulés, que des personnes soient mises au chômage du fait de ces grèves et la CGT deviendra rapidement le bourreau de la situation. Gageons aussi que la presse gavées de subventions étatiques saura se mettre du bon côté le moment venu s'il fallait faire un choix entre Valls et Martinez. Pour cela, regardez Apolline de Malherbe sur BFM ou Audrey Pulvar sur Itélé et vous aurez un bon point de repère de la presse mainstream.

En bref, à la table de poker, on a donc la CGT et son brelan qui n'aura l'occasion de ne jouer qu'une fois tandis que le gouvernement peut recaver autant de fois qu'il le souhaite. C'est l'enfant qui pique sa crise face au parent. Je conseillerais donc vivement à Manuel Valls de tenir aussi bon que Miss Thatcher en son temps. Le temps joue pour lui.

Je lui conseillerais aussi à titre de dédommagement et pour faire croire à Philippe Martinez qu'il n'a pas entièrement perdu la face de lui accorder deux ou trois hochets de manière à ce qu'il rejoigne ses troupes le lendemain de sa cuisante défaite en persuadant ses adhérents qu'il a obtenu gain de cause.

La CGT n'en finit pas de mourir. Ceci dit je dis ça, je ne dis rien. Je ne suis conseiller de personne et je m'amuse comme une gamine qui jouerait à la marchande à faire comme si. De plus étant en profession libérale, la loi el Khomri ne me concerne même pas !

Peut-être que dans deux semaines, de vieux cégétistes hirsutes se promèneront dans les rues de Paris avec la tête de Manuel Valls au bout d'une pique ?

Je m'en fous, mes voitures ont le plein d'essence, j'ai des poules et les placards regorgent de provisions. J'ai de quoi tenir un siège. Et si je me débrouille, je peux aller fouiller dans la cave chez mon père et retrouver ma carabine à plombs Diana de quand j'étais petit ! 

Qu'ils y viennent un peu voir !


23 mai, 2016

Bullshits jobs et burn out !


Voici déjà quelques temps que je reçois de plus en plus de personnes victimes d'épuisement professionnel. Rappelons comme le fait fort bien l'introduction de l'article Wikipédia que le syndrome d’épuisement professionnel, également désigné comme burnout, combine une fatigue profonde, un désinvestissement de l'activité professionnelle, et un sentiment d'échec et d'incompétence dans le travail. Le syndrome d'épuisement professionnel est considéré comme le résultat d'un stress professionnel chronique (par exemple, lié à une surcharge de travail) : l'individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner.

Le cycle du stress est maintenant bien connu. Lorsqu'on le stress intervient, c'est à dire lorsque des variables suffisamment importantes de notre environnement changent, on entre dans une réaction d'alarme. Si ce stress se maintient, on rentre en phase de résistance qui nous oblige à trouver une stratégie d'adaptation. Enfin, si malgré tous nos efforts, il ne nous est plus possible de nous adapter, on entre dans une phase d'épuisement entrainant des conséquences telles que le burn-out, cette sensation de se consumer de l'intérieur, ou bien la dépression anxieuse. Le stress est donc un état qui nécessite une transaction  entre l'individu et son environnement. 
 
Faiblesse ou force n'y changeront rien, pas plus que l'intelligence puisqu'il est juste demandé de s'adapter, sachant que l'adaptation nécessite parfois de changer totalement son environnement. Ainsi, le burn out n'est pas une pathologie de personnes faibles mais bien au contraire, celle de personnes très fortement impliquées dans leur activité qui prenne le risque de perdre la guerre plutôt que d'admettre qu'ils sont en train de perdre une bataille.

Si l'on a beaucoup parlé depuis la révolution industrielle de la profonde mutation du travail, peu de gens ont en revanche établi l'étendue des nuisances des divers courant de management ayant fait florès ces dernières années. L'anthropologue américain David Graeber a cependant été le premier à parler ouvertement de bullshit jobs pour dénoncer la bureaucratisation de l'économie et la floraison d'emplois inutiles.

On reconnait ces bullshit jobs au fait que s'ils disparaissaient soudainement, il n'y aurait aucune conséquence négative pour la société. Si une liste de métiers de ce type vient immédiatement en tête, on a peine à croire que le management puisse lui aussi fournir son contingent de bullshit jobs. A priori un manager c'est quelqu'un qui dirige, c'est quelqu'un d'utile.

Pourtant, l'apparition de l’organisation matricielle a pu générer un nouveau profil de manager totalement inutile dont l'activité essentielle semble être d'établir des budgets et de faire du reporting, d'exiger beaucoup de ses subordonnés mais de se reposer sur la direction fonctionnelle, fonctionnant de manière transversale, laquelle encaissera tous les risques.
 
C'est ainsi que les meilleurs se retrouvent dans les directions fonctionnelles ou comme chefs de projets tandis qu'un management parasitaire hiérarchique se développe notamment au niveau du middle management dont l'incompétence n'a d'égale que les exigences dans la mesure ou ils restent axés sur les résultats au mépris des réalités des projets dont ils n'ont qu'une vue parcellaire. Le résultat et l'état d'avancement semblent être leurs seules préoccupations à défaut de savoir vraiment comment on s'y prend dans les faits pour qu'un projet avance.
 
Ces dernières années, tous ceux de mes patients que j'ai ainsi vus exploser en vol ont été  les victimes de ces managers hiérarchiques parasitaires exigeant des résultats au mépris de la réalité du terrain.  
 
Reconnaissons qu'ils ont aussi été victimes de leur propension à vouloir honorer à tout prix leurs engagements comme de bons soldats alors même que ces derniers étaient totalement incompatibles avec une juste appréciation de la réalité. Cadences infernales, ordres et contre-ordres, exigences de disponibilité incompatible avec les tâches à mener à bien, etc., leur quotidien était juste un enfer. 
 
Je les ai tous vus s'approcher dangereusement de leurs limites et entrer en phase de rupture. Je n'ai pas ménagé mes efforts pour les prévenir, pour modéliser avec eux la situation à laquelle ils avaient à faire face afin de leur prouver qu'il était matériellement impossible de réussir. Pas un n'a voulu m'écouter même si tous m'ont cru.
 
Sans doute qu'un cursus de type prépa+grande école sélectionnant nécessairement des individus aptes à faire d'importants efforts les rends paradoxalement inaptes à se rendre compte que parfois l'échec n'est pas du à un manque d'efforts mais simplement au fait que l'objectif était totalement déréaliste. 
 
Tous ont foncé bille en tête, persuadé qu'en travaillant plus, toujours et encore plus, au détriment de leur vie sociale, et en mettant en péril leur équilibre psychique, ils réussiraient comme ils avaient réussi leurs concours.
 
Et ça n'a pas marché parce que plus ils en faisaient, plus on leur en donnait. Ça n'a pas non plus marché parce qu'au dessus d'eux, ces fameux managers incapables exerçant un bullshit job, étaient bien incapables de comprendre ce qui se passait réellement aux échelons en dessous. L'important pour eux, c'était de mettre des croix dans des cases pour signifier qu'une tâche était finie avant d'en recommencer une autre.