24 septembre, 2023

Vous ai-je déjà dit ?

                                                                       "Oh les FDP !"

 Vous ai-je déjà dit combien je détestais les élus ? Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je me suis toujours identifié comme anarchiste de droite. Plus jeune, j'avais du mal à me situer. Je savais que je détestais les gauchistes généreux avec les biens d'autrui mais j'avais tout de même trop de cœur pour adhérer au RPR au milieu des droitards bornés et égoïstes.

Et puis un jour, alors que je trainais à la librairie P.U.F , place de la Sorbonne, je me mis à regarder les Que-sais-je et tombais sur celui intitulé : Les anarchistes de droite. Ne cherchez pas la librairie, elle a fermé depuis des années, remplacée par un truc de bouffe sans intérêt. Quant au Que-sais en question, il n'est plus édité. 

Toujours est-il, qu'heureux comme un jeune marcassin dans sa soue, je me repus (du verbe repaître) de cet opuscule qui m'ouvrit de plus, les yeux sur une foule d'auteurs avec qui je me sentais en communion. Tous se caractérisaient pas une plume trempée dans le vitriol, une hyper sensibilité sans mièvrerie et bien sur par le fait que tout ce qu'ils proposaient ne serait jamais possible à moins que l'ensemble de l'humanité n’augmente spontanément de trente points son QI et son score moral aux stades de Kohlberg !

Ce n’était pas demain la veille que cela arriverait mais au moins cela me permit-il de me sentir moins seul et surtout de deviner chez mes coreligionnaires ceux qui peu ou prou avaient les mêmes appétences que moi. Cela m'a aussi donné une structure suffisante en termes de pensée politique pour passer ma vie en tant que passager clandestin sur le grand navire de l'existence (quel lyrisme idiot) sans jamais rien espérer et surtout pas d'améliorations.

Je suis donc resté rebelle à toute autorité, qu'il s'agisse des professeurs, des forces de l'ordre et généralement de tous ceux qui désirent exercer sur moi la moindre pression ou contrainte. Non que je sois incapable de vivre en société mais que bien au contraire je sache où sont les limites sans qu'il ne soit besoin de me les rappeler sans cesse. Je n'ai rien d'un insoumis à la sauce NUPES, surtout pas, je veux juste que l'on me foute la paix en ne me contestant pas ma possibilité d'être roi au royaume de moi-même.

C'est la raison pour laquelle je déteste les élus, comme je l'écrivais au début de cet article. Je n'en peux plus de ces crétins qui pour 95% sont soit des idiots soit des truands, me disent quoi, comment et où faire. C'est aussi la raison pour laquelle j'ai soutenu les Gilets Jaunes. J'ai adoré voir Paris trembler sous les assauts des prolos, aussi vaillants que les poilus de 14. Et puis, il a fallu se rendre à l'évidence, face à l'état t son artillerie, l'infanterie ne peut pas faire grand chose si ce n'est se faire massacrer. Enfin, rattrapée par l'extrême gauche, cette jacquerie authentiquement populaire ne pouvais qu'échouer. Dommage ... Enfin, je me suis vengé en voyant les bleus prendre une branlée à Bastia lors des obsèques de Yvan Colonna.

Mais pourquoi parler des élus me direz-vous ? Simplement parce que je viens de recevoir ma taxe foncière qui vient d'augmenter de 22%. Je considère donc que mon maire, ses adjoints et tous ceux qui ont voté une telle augmentation sont de fieffés fils de pute à qui je souhaite en avance sur les vœux de 2024 tout le mal possible !


20 septembre, 2023

Au fait !

Mon mail est toujours :

pa6712@yahoo.fr

 
Qui c'est ? C'est Tosca, mon cairn-terrier !

 


Burn out !


 Lundi soir en dinant, l'un des convives qui doit avoir une dizaine d'années de moins que moi, nous expliquait que son divorce trouvait son origine dans le bun out qu'il aurait fait voici quelques années. On a beau se marier pour le meilleur et pour le pire, rares sont les couples qui n'échouent pas lorsqu'un événement négatif durable survient. C'est moche mais c'est la vie. On se marie jeune, on croit épouser un surhomme plein de ressources et quinze ans après, on se retrouve avec une loque anxieuse prostrée sur le canapé. Mais qu'est ce que le burnout ?

Le syndrome d’épuisement professionnel, également désigné par l'anglicisme burnout est la combinaison d'une fatigue profonde, d'un désinvestissement de l'activité professionnelle auxquels se rajoutent un sentiment d'échec et d'incompétence dans le travail. Le syndrome d'épuisement professionnel est considéré comme le résultat d'un stress professionnel devenu chronique : incapable de s'adapter aux exigences de son environnement professionnel, l'individu voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner. 

Il y a pourtant des signes qui devraient alerter le salarié qu'il va se casser la figure bientôt mais il n'en a cure parce qu'il s'investit énormément dans le travail et qu'il se sent capable de surmonter la crise qu'il traverse. Au pire, s'il est un peu angoissé, il se remonter le moral le soir en se versant, un, deux ou dix whiskies bien tassés. Chacun sait que la picole est un bon antidépresseur et un anxiolytique fabuleux. Et puis, l'alcoolisme, c'est pour les autres. 

Au pire, il ira voir son généraliste en lui expliquant qu’il a une "petite baisse d'énergie mais rien de grave et surtout pas une dépression!". Si d’aventure le généraliste lui propose un antidépresseur et pourquoi pas, le recours à un thérapeute, surtout pas, parce que ça c’est pour les faibles. Il s'abaisserait éventuellement à prendre un anxiolytique, un petit coup de Xanax, pourquoi pas, pour passer la période.

Hélas, la période de stress ne passe pas ; au contraire elle s’intensifie. Arrivent évidemment les douleurs généralisées, les erreurs dues au manque d’attention, des insomnies, soit d'endormissement dues à l'anxiété, soit des réveils nocturnes dus à la dépression qui fait son nid petit à petit. L'individu devient terriblement irritable quitte à se ce que son entourage en fasse les frais. Les insultes puis les coups tombent et ça se finit d'abord au commissariat puis devant un juge pour divorcer. Et quand ça se finit mal, on se suicide tout simplement parce qu'à un simple problème professionnel, on a bêtement rajouté des multiples problèmes personnels.

 Bien sur, ça n'arrive pas dans n'importe quel milieu professionnel. Les professions les plus à risques sont celles ayant une forte exigence mentale, émotionnelle et affective et dans lesquelles la responsabilité vis à vis d'autrui est importante. C'est souvent le risque dans les métiers de soignants ou dans la police par exemple. Moi qui vous parle, il m'est arrivé de faire des séances fort tardives ; je crois que mon record c'est une séance à deux heures du matin après un échange de SMS. J'avais senti que le patient était enfin réceptif alors je l'ai pris sur Skype et hop, on a fait une séance.

On notera aussi qu'un risque existe chaque fois que l'on exige des objectifs importants sans donner à la personne les moyens de les réaliser. J'ai ainsi eu un brillant ingénieur des Mines qui est allé au tapis parce que l'entreprise qui l'employait exigeait toujours plus de lui. Pour cette entreprise exerçant dans le luxe, l'informatique c'était simple, il s'agissait juste d'appuyer sur deux ou trois touches et c'était bâché. Et mon pauvre patient, en essayant de suivre ce rythme infernal a déclaré forfait. Je m'étais même fâché tout rouge pour l'obliger à arrêter en lui disant que s'il continuait à faire n'importe quoi, qu'il ne le ferait pas en faisant partie de ma clientèle parce que je ne voulais pas être responsable de son suicide. Bah oui, parfois il faut être dur !

Évidemment, certaines personnes sont bien plus à risques que d'autres. Ce sont toutes celles ayant de fortes attentes en termes de performance et de réussite car l'échec ou pire la médiocrité leur est insupportable. Ce sont les personnes liant excessivement leur estime de soi a leurs performances professionnelles et notamment quand elles n'ont aucun autre centre d'intérêt que le travail. 

Pour ma part, j'ai toujours estimé qu'à la base de tout burnout, il y avait une identité sociale flageolante dans laquelle, la personne se construit principalement dans le regard d'autrui qu'il estime seule capable de lui accorder de 'l'importance. u départ, ce seront les diplômés d'état dont il fera grand cas puis par la suite, ses réussites professionnelles qui lui tiendront lieu d'exosquelette. ôtez lui cela et vous aurez un pauvre sujet fragilisé incapable de se tenir debout et de s'apporter de l'estime.

Passée la période durant laquelle il tentera de s'adapter à ce stress en acceptant tout et n'importe quoi comme un nourrisson auquel on aurait pris sa tétine, il s'abattra dans la dépression mettant alors son environnement immédiat en danger voire sa vie elle-même.

Aucun métier, aucune profession ne mérite qu'on meure pour elle. Jouer aux héros et aux surhommes, pourquoi pas mais que le jeu en vaille la peine. Sacrifiez vous pour sauver plus que vous si vous avez décidé d'être un héros mais vous sacrifier pour un poste dans le tertiaire n'en vaut pas la peine. Sincèrement cher lecteur, il faut être un gros débile immature pour mettra sa santé mentale, son couple, sa famille ou sa vie an danger pour un poste de consultant ou de commercial. Quand vous sentez que le vent force que la toile se tend, que vous commencez à prendre trop de gite, ramenez la voilure et au pire, rentrez au port. Car n'oubliez jamais que :

Les cimetières sont remplis de gens indispensables !

NB : je rappelle qu'en cas de problèmes, c'est faire preuve de sagesse que s'adresser en premier lieu à son médecin et e cas échéant à un psy.