31 mars, 2020

Contamination !


Hier, je m'élevais contre les oiseaux de mauvais augures qui rajoutent du malheur à une crise déjà pénible à vivre. Je ne supporte pas ces faux experts qui se permettent de donner des conseils et des avis alors que le simple bon sens permet de remettre en cause leurs pronostics débiles.

Admettons, et cela semble être le cas vu l'afflux de malades dans les hôpitaux, que ce virus soit très contagieux. Auquel cas, comme je l'expliquais précédemment, le mode de vie dans les grandes métropoles, est un facteur favorisant évidemment la contagion. Métros, cinémas, théâtres, bureaux, restaurants, appartements exigus, sont autant de bouillons de cultures ou proximité et hygiène moyenne ont permis au virus de se développer.

D'ailleurs, même si je ne connais personnellement aucune personne décédée du virus, ne connaissant que quelqu'un qui connait quelqu'un qui aurait perdu un proche, je connais quelques personnes estimant qu'elles ont pu être contaminées. 

Ainsi, certains patients avouent avoir eu dans les semaines passées un accès grippal s'étant soldé fort heureusement par une issue favorable. Certains autres n'ont eu que de légers symptômes dont une curieuse anosmie (perte de l'odorat) qui semblerait faire partie du tableau invoqué dans le cas du coronavirus. Un des clients de mon épouse, restaurateur de profession, lui a aussi raconté que son épouse et ses deux enfants étaient malades en ce moment sans que cela ne semble d'une gravité terrible mais qu'ils restaient sous surveillance afin de prévenir tout emballement.

Je ne connais qu'une femme approchant la cinquantaine ayant eu une forme plus grave ayant nécessité un court passage aux urgences du fait de son terrain asthmatique.

Elle rapporte qu'elle n'a jamais été aussi malade de sa vie et je ne sais quoi en penser. C'est une personne fiable mais il est fort possible que la période singulière que l'on vit tendent à accroitre la gravité perçue des symptômes face à leur gravité réelle. 

Ainsi moi qui vous parle, je n'ai eu qu'une grippe, une saloperie que j'avais attrapé dans un avion dégueulasse de Continental Airlines, cette compagnie américaine dont le slogan est "work hard, flith right" dont le message n'est pas sans rappeler celui des dictatures disparues ! 

Je crois n'avoir jamais été aussi malade de ma vie. Moi, d'habitude en bonne santé, n'allant jamais chez le médecin et me moquant des gens fragiles, j'étais au bout de deux jours une vraie loque. Le médecin que j'avais appelé m'avait alors enjoint de faire une radio des poumons et prescrit des antibiotiques. J'avais été bien incapable de me rendre chez le radiologue et c'est pantelant et tenant peine debout que j'y étais allé, accompagné par mon père. J'étais tellement mal que l'on aurait pu m'annoncer ma fin prochaine que je l'aurais accueillie comme une libération. 

Tout cela pour vous dire que ce qu'a vécu cette femme dont je vous parle n'est peut-être pas tellement différent de ce que j'ai vécu. Peut-être était ce une simple grippe et pas le coronavirus puisque de toute manière elle n'a pas été testée. On en le saura jamais mais elle restera persuadée que c'était évidemment le coronavirus et racontera cela à ses petits-enfants comme mes parents me racontaient la seconde guerre mondiale. 

Moi même à l'époque où le confinement nous est tombé sur le coin de la figure, j'ai eu quelques symptômes. J'avais un léger mal de tête et ainsi qu'un mal de gorge. Fragile comme je suis, je me suis bien gardé de saisir le thermomètres électronique pour savoir si 'j'avais ou non de la fièvre. 

J'aurais eu bien trop peur du résultat, sachant qu'à 37,5°, ma viens st en danger et qu'à 39°, on signe par avance mon certificat de décès tandis qu'un prêtre me donne les derniers sacrements. J'ai donc saoulé mon épouse afin qu'elle pose le dos de sa main contre mon front blême pour savoir si j'avais ou non de la température. Et ce fut sans appel, cédant à mes caprices infantiles et grotesques, cette dernière s'est levé à quelques reprises pour m'asséner un simple : non tu n'as pas de température, ce ne sera pas pour cette fois ! 

Il va sans dire qu'une fragile et timide violette comme moi était la proie favorite de cette avalanche de nouvelles apocalyptiques que passaient les télés en boucle. J'en suis à un point tel qu'il suffisait peut-être qu'on me montre plusieurs lapins atteints de la myxomatose pour que j'angoisse tout seul en me demandant si je ne l'ai pas chopée moi aussi, sachant qu'elle ne se transmet évidemment pas aux humains.

Ceci étant, je ne suis pas non plus Marie Wittman, la célèbre Blanche du bon docteur Charcot, et je ne suis pas hystérique. Je n'ai pas inventé mes légers symptômes. Alors furent-ils réels et ai-je été atteint du coronavirus que ma solide santé aura combattu avec succès ou ces symptômes sont-ils liés au climat anxiogène que j'ai pu ressentir au début de la crise ? Je ne le saurai jamais sauf si nous sommes testés à grande échelle. 

Pour le moment, je préfère croire que je l'ai chopé avec des symptômes mineurs ce qui m'aura permis de développer de puissants anticorps plutôt que de me dire que j'ai fait mon gros fragile et que j'ai encore tout à redouter. Vous noterez au passage l'implacable logique dont je fais preuve à mon encontre. Et si je suis d'accord avec vous pour admettre que mon point de vue est idiot, je le garde tout de même parce qu'il me rassure. J'ai toujours adoré la pensée magique, n'oubliez pas qu'en cas de doute, il me suffit de voir une Honda pour que mon anxiété s'arrête.

L'ai-je eu ou ai-je simplement eu l'impression de l'avoir eu, seul un test des anticorps, une fois qu'il sera disponible, saura le déterminer. En attendant, je préfère croire que je l'ai eu et que j'en ai triomphé.

Il n'y a que la foi qui sauve !

30 mars, 2020

Paranoia !



J'ai intitulé cet article paranoïa pour frapper les esprits bien qu'en vérité, j'aurais du parler de peur ou de précautions excessives. N'étant pas épidémiologiste, et encore moins virologue, je ne connais de tout cela que ce que j'ai pu lire comme articles de vulgarisations au hasard de mes pérégrinations sur le web. Autant vous le dire, mon avis ne vaut rien.

Mais au moins ne ai-je conscience et ne me sens pas légitime pour conseiller les gens. Non dans un sens, ni dans un autre. Car si aujourd'hui, ceux qui parlaient de gripette et incitaient au relâchement ne sont plus vraiment nombreux, ceux qui dramatisent et jouent les Cassandre sont devenus nombreux.

On assiste à tout et n'importe quoi. Entre ceux qui remettent la baguette qu'ils viennent d'acheter au four et d'autres qui arrosent d'une solution à la Javel les paquets Amazon, c'est la foire aux dingues. Il y a aussi ceux qui disposent de vêtements et de chaussures spéciaux pour les sorties. Pourquoi ne pas tenter le scaphandre aussi ? 

J'ai aussi vu passer un schéma savant qui expliquent a vitesse de projection d'un éternuement, comparativement à une simple toux, ledit schéma précisant en outre la taille et le nombre de particules que pourraient contenir lesdits postillons. Rien de nouveau ni de bien intéressant dans cet schéma si ce n'est que, comme tout un chacun pourvu qu'il ait reçu une éducation standard sait, on évite de tousser ou d'éternuer au visage de son interlocuteur. On met sa main devant sa bouche, ou son coude comme on nous y incite ou un mouchoir. Mais, on ne crache pas à la gueule de la personne qui nous fait face. Ou l'on est un gros porc doublé d'un malotru.

Dans le même genre d'histoires extrêmes, les médecins sont à la fête, qu'ils soient consultants sur les chaines d'information continue ou bien sur les réseaux sociaux où personne ne leur demande rien pourtant. Chacun y va alors de ses conseils, le médecin, quelle que soit sa spécialité, étant devenu soudainement, par la magie des événements un grand savant.

Et encore, un généraliste est confronté naturellement aux infections puisque c'est le premier interlocuteur que l'on croise en cas d'attaque bactérienne ou virale. Et il ne passera la main que s'il est confronté à un ennemi que l'arsenal qu'il prescrit habituellement ne suffit plus. Son avis peut-être utile car il connait les épidémies habituelles de grippes ou de gastroentérite ! 

Mais récemment, c'est un radiologue qui nous alertait sur les dangers du coronavirus.  Voyant une photo prise dans une rue de Paris ou des quidams patientaient sagement à plus d'un mètre les un des autres, il a été pris d'une crise de panique terrible arguant du fait que les gens faisaient vraiment n'importe quoi ! Le médecin, celui qui sait contrairement aux imbéciles que nous sommes, nous mettaient en garde n'hésitant pas à publier des scanner de poumons ravagés par la fibrose.

Quand quelqu'un a osé lui dire que certes la photo avait tendance à écraser les perspectives mais que les gens semblaient être à deux mètres les uns des autres plutôt qu'à un mètre, ce radiologique s'st exclamé que face à un tel ennemi la distance nécessaire serait de cinq mètres ! Cinq mètres, rien que ça !?


Comme je ne suis pas virologue, et lui non plus d'ailleurs, j'ai juste usé de bon sens en lui rétorquant que si le virus était aussi agressif et contaminant alors, en Ile de France et dans les autres régions très urbanisées, nous l'avions forcément tous contracté. En effet, entre les transports en commun, les restaurants et bars, théâtres, les bureaux où s'exercent les activités tertiaires, il est impossible de se maintenir à une distance de cinq mètres les uns des autres. 

Auquel cas le virus nous a tous contaminés lors de nos sorties, et nous avons alors contaminé nos proches chez nous le soir, auquel cas ce méchant virus n'est pas si terrible puisqu'il n'a fait pour le moment "qu'un" peu plus de 3500 morts, le malheur étant justement que la contamination étant manifestement massive, au lieu de s'étaler sur plusieurs mois comme la grippe, les cas graves arrivent en masse face à des services de réanimation saturés.

Chaque année les journaux télévisés nous parlent de la même chose à propos de l'épidémie de gastroentérite dont le virus est lui aussi très actif. J'y ai pour ma part toujours échappé parce que je dois me laver les mains bien plus que la moyenne et notamment en sortant du métro, avant de déjeuner et en sortant des toilettes.

Se prémunir du virus c'est adopter les fameux gestes barrière et ne pas se mettre ou mettre en danger les autres pour quelques temps. Sauvegarder sa santé mentale c'est se prémunir contre les cons qui racontent tout et n'importe quoi !

Quand quelqu'un vous dit quelque chose, utilisez déjà la technique du bouclier en vous posant la question : qui me dit cela ? Est-il spécialiste ou sinon où a-t-il obtenu les renseignements qu'il me donne.

Si se prémunir de la bêtise des gens ne garantit pas l'absence de contamination, elle évite l'angoisse !

29 mars, 2020

Paris macabres !


Tout le monde  est devenu épidémiologiste ! Chacun y va de son pronostic sur la pandémie qui nous frappe. Pourvu qu'on ait fait quelques études et que mieux encore, on est de solides bases en statistiques, on triture les données, on extrapole, on projette, on estime pour doctement fixer le nombre de décès que l'on aura à déplorer lorsque tout cela prendra fin.

L'ami Toju, qui voici bien des années venait commenter sur ce blog, y est allé de ses prévisions, ce qui m'amuse beaucoup vu qu'il est juriste et que ses estimations se basent sur les estimations de ceux qui estiment à partir d'estimations que d'autres ont faites en fonction d'estimations d'autres, et ainsi de suite. 

L'heure étant à la gravité, il st hors de questionne prendre les choses à la légère, chacun y allant de son couplet défaitiste. On ne se contente plus de compter les probables centaines de milliers de morts, on rajoute maintenant les effets dévastateurs d'une crise économique d'une ampleur inégalée. Les plus assidus rajoutent évidemment qu'on pourrait être réinfecté et que ce virus se comporterait comme la malaria ! Rien que cela ! Bref on va presque tous mourir et ceux qui prenaient les choses plus légèrement voici encore quinze jours sont maintenant devenus les plus durs en termes de pronostics comme s'ils voulaient rattraper leur légèreté passée en prédisant maintenant le pire ; il n'y a pas plus zélés que les convertis, c'est bien connu.

Tou est l'un de ceux la. C'est pourtant un type intelligent mais son intelligence a toujours été brouillée par la tentation d'en faire plus et trop comme si le simple bon sens ne lui suffisait pas mais qu'il doive être forcément original. Donc Toju en fait trop, plutôt que de dire des choses sensées, il fait le paon, il souhait m'impressionner. Le but de son discours serait presque de m'expliquer que je suis un brave garçon mais que les choses sont plus compliquées que je ne l'imaginais.

Evidemment Toju se trompe comme il s'est toujours trompé lorsqu'il a tenté de m'affronter sur le terrain des idées. Si c'est un type intelligent et cultivé, sa volonté d'en faire trop et de vouloir "épater" les gens, comme on disait dans les années cinquante, rend souvent sa réflexion caduque. D'ailleurs quand je ne suis pas d'accord avec lui, je ne tente même plus d'argumenter, je le traite de trou du cul et nous passons à autre chose. Ce qui ne nous empêche pas d'avoir un vrai lien amical très sincère. Je suis son gros con et il reste mon trou du cul. L'amitié c'est parfois simple.

Toujours est-il qu'il fait partie du clan des alarmistes modérés, à savoir qu'il pense que c'est très grave sans pour autant que cela soit très très grave ! Bref, il ne sait rien et a du, par conformisme social imbécile, calquer son avis sur celui de ceux qu'il estime proches de lui. Le connaissant par coeur, je me doute qu'il n'a pas voulu adopter l'avis de ceux qui prennent la pandémie à la légère en restant persuadés que l'état se fiche de nous, sans pour autant se ranger à celui de ceux qui tremblent en s'attendant à une hécatombe, pour ne pas passer pour un gros peureux ! 

Comme on ferait des essais chez son tailleur favori, j'imagine que Toju a adopté un avis un peu près du corps sans pour autant être gêné dans ses mouvements. Tou est vraiment un trou du cul ! Ceci dit il reste brillant, cultivé et assez dandy dans sa manière de vivre pour tolérer ses avis débiles. Quand j'aime bien les gens, je les prends tels quels, avec leurs défauts qui m'apparaissent attachants. Tou, sans sa vanité légendaire ne serait plus Toju, cet être solaire, ce lion qui fonctionne un peu comme une boussole à l'envers. 

Je lui ai donc affirmé que nous n'aurions pas à déplorer plus de 20000 décès dus à ce vilain virus. Alors encore une fois, je n'oublie pas lorsque je cite ces chiffres, que ce sont des gens qui meurent, qui aimaient et étaient aimés. N'allez pas me prendre pour un monstre statisticien. Mais bon, je fais comme les chaines d'information continue l'enseignent, je compte aussi. 

Donc disais-je, nous n'aurons pas à déplorer plus de 20000 morts. Ce à quoi Toju, par pur esprit de provocation, simplement pour me contredire et jouer les petits professeurs, et parce que c'est un trou du cul, m'a objecté que ce chiffre serait pour lui la limite basse. Bref, nous sommes d'accord sur le nombre de 20000, maximum pour moi et minimum pour lui. 

J'en serais resté là car je connais si bien l'animal que je ne perds plus mon temps à contrer son orgueil prométhéen ! Son orgueil imbécile l'a déjà perdu tant de fois que n'importe quel être sensé à sa place en aurait tiré une leçon. Mais pas lui ! Non, afin de me contrer encore plus plus, dans un fol espoir de me faire mordre la poussière parce qu'il ne veut toujours pas reconnaitre mon incontestable supériorité, voici que l'ami Toju m'a lancé un pari !

Parier sur le nombre de morts ? Quelle outrecuidance, quel irrespect ! Le même qui une heure avant serait capable de jouer au confesseur de s'adresser à n'importe qui comme s'il était oint du Seigneur, est capable de parier sur le nombre de morts ! Si j'étais son confesseur, je trouverais le péché si grave que je le contraindrais à se rendre à la cathédrale de Chartres à genoux en se flagellant !

Toujours est-il, que mêmes savez que l'orgueil est quelque chose qui m'est inconnu puisque j'ai fait une psychanalyse et que je n'ai plus d'égo, mon côté batailleur reste. Mon ascendant bélier l'ayant emporté sur ma prudence capricornienne et j'ai relevé le gant. 

Toju et moi avons donc parié deux magnums de champagne que celui qui se sera trompé offrira à l'autre sachant qu'ils seront bus chez moi en compagnie d'amis communs choisis par mon épouse. J'annonce d'ores et déjà que j'ai gagné deux magnums de champagne. Encore une fois j'ouvre grand ma grande gueule puisqu'elle est grande justement. Si je perds j'aurai vraiment l'air d'un con. Face à vous peu importe, vous saurez me pardonner j'en suis sur chers lecteurs. Mais face à Toju comment pourrais je supporter ? Enfin comme jusqu'à présent il a toujours eu tort face à moi, je me dis que je ne cours pas grand risque.

Bien entendu, paix aux âmes de tous ces malheureux dont on nous annonce les décès tous les jours. Et il est évident que j'implore le pardon de Dieu qui saura voir en moi un simple crétin un peu batailleur et non quelqu'un de méchant.

J'attends évidemment le commentaire imbécile  et de mauvaise foi, que cette outre gonflée d'orgueil et de vanité qu'est Toju, ne manquera pas de venir écrire ici même.

Mais bon, Toju reste un sacré trou du cul ! Mais je l'aime bien !


28 mars, 2020

Négligence !


Comme j'ai du temps je devrais refaire le bandeau droit de mon blog afin de corriger les liens puisque tous pointent vers des endroits fermés. Je sais que je dois le faire mais je ne le fais pas. Ca aura été le drame de ma vie, procrastiner et remettre au rendement puis finir par me dire que j'aurais du, que je savais ...

De même que je suis un pessimiste-optimiste, je suis un branleur sérieux. Je suis ainsi. C'est ma croix. Je la porte depuis des dizaines d'années.

J'en profiterais aussi pour mettre mon mail, ça m'éviterait de le réécrire sans cesse. A toutes fins utiles, je le remets encore une fois :

pa6712@yahoo.fr

Ces articles furent rédigés en écoutant ma musique d'ascenseur favorite ! J'ai eu l'impression de me trouver à Portofino en 1964. De ma terrasse je voyais au loin un Riva Aquarama filer sur l'azur de la méditerranée tandis que sur la plage des naïades en maillots de bains bronzaient. C'est 111 morceaux incroyables de suavité et de coolitude sur la playlisste "60's lounge/easy listening" sur Youtube !


Angoisse !


Vendredi une patiente qui vit à l'étranger m'envoie un SMS paniquée en me demandant un rendez-vous dans les plus brefs délais. Compte tenu de mon emploi du temps; je lui fixe à 13 heures ce même jour, en n'oubliant pas que confinement ou pas, je suis évidemment toujours en retard. Il ne faut pas perdre ses bonnes habitudes !

Je l'ai enfin par skype et elle m'évoque son angoisse. Elle souffre d'une spondylarthrite ankylosante et le traitement qu'elle reçoit la rendent immunodéprimée. Autant vous dire que c'est une proie de choix pour les microbes et elle le sait. 

C'est une jeune femme intelligente et volontaire avec qui j'ai toujours eu de bons liens. Sa vie n'est pas très gaie mais elle fait contre mauvaise fortune bon coeur et a fini par trouver du sens à ce qu'elle a traversé. Elle a aménagé sa vie entre sa profession et du bénévolat mais surtout, vivant seule, elle a sa chienne qu'elle adore.

Comme elle me l'expliquait, bien avant qu'on parle de confinement, elle a fait très attention. Elle connait ses fragilités et elle ne se met pas en péril. Elle est moins sortie et a fait ses courses au moment où il y avait le moins de monde. Pour le moment elle va aussi bien que cela puisse aller, sachant que les traitement pour sa maladie ont vraiment évolué et que celle ci la laisse à peu près en paix. 

Et puis elle a son chien ou plutôt sa chienne, le seul être vivant qui partage sa vie au quotidien même si elle n'est pas asociale, loin s'en faut. Mais sa chienne, elle l'adore. D'abord parce qu'elle adore son chien et puis que posséder ce gros chien, c'est aussi pour elle une manière de s'affirmer et de dire au monde que malgré sa pathologie elle n'est pas impotente non plus et qu'elle peut prendre en charge un animal. Trois fois par jour, elle sort sa chienne en choisissant l'itinéraire et l'horaire de manière à croiser le moins de monde possible. Elle est prudent et c'est très bien !

Mais il se trouve que dans ce maelström de nouvelles plus ou moins farfelues, quelqu'un lui a dit de faire attention parce qu'en promenant sa chienne cette dernière "pourrait ramener le virus sous ses pattes" ! Et là ça a été le drame. 

Je lui ai dit que c'était évident complètement stupide puisque compte tenu de la surface des coussinets d'un chien en contact avec le sol, il faudrait que sa chienne marche dans des postillons dotés d'une haute charge virale et qu'elle les ramène ensuite chez elle. Ce qui veut dire qu'à chaque pas, au moins l'une de ses pattes se pose exactement où une personne infectée à postillonné ce qui est statistiquement impossible et complètement risible !

On a alors patiemment refait son trajet pour promener sa chienne. Elle sort, allume la minuterie puis appelle l'ascenseur. Enfin parvenue au rez-de-chaussée, elle doit ouvrir deux portes pour se retrouver dehors. En admettant que tous les crevards du coin, ayant une charge virale très élevée  se soient donnés rendez-vous pour souiller boutons et poignées de porte en les léchant pour y laisser leurs miasmes, elle devrait s'en sortir en prenant un minimum de précaution, à savoir appuyer sur les boutons et les poignées de porte avec un chiffon ou un morceau de Sopalin quelconque. 

Après, comme je le lui disais, même avant l'irruption de ce virus, moi qui suis habitué au métro, j'ai toujours pris soin de me laver les mains. J'ai même depuis des années une petite fiole de SHA en poche avec laquelle je me nettoie les mimines à peine sorti de la station de métro. Je déteste sentir mes mains poissées par le métro, c'est mon coté princesse au petit pois.

Je suis parvenu à la rassurer et comme j'aime bien faire bien mon métier, je lui ai demandé quelques minutes avant de prendre conseil auprès d'un ex-patient vétérinaire. Comme il me l'a affirmé, et c'était une évidence, à moins d'avoir un chihuahua que l'on porte perpétuellement dans ses bras et sur la fourrure duquel on éternue sans arrêt alors qu'on est infecté et que l'on refilerait immédiatement à sa grand-mère âgée, il n'y a aucun risque que des pattes de chien amènent le virus.

J'ai donc conclu, et ma patiente était d'accord, que ce qu'elle faisait était très bien, qu'elle prenait toutes les précautions adéquates sauf une : tenir les cons à distance !

Bref, évitez de rouler des pelles à des inconnus, lavez vous les mains mais n'oubliez pas de vous tenir à distance des cons ! 

Et croyez moi la situation est proche aux cons ! 

Utilité !

Mais pour qui il se prend ce psy ? Non mais !


Cette crise a pour mérite de constater que pour faire tourner un pays il existe des gens indispensables et d'autres non. On a évidemment parlé des soignants mais on constate que les routiers et les éboueurs se révèlent plus indispensables que les conseils en stratégie d'Accenture ! Je me posais d'ailleurs la question consistant à me demander ce qui pouvait se passer dans la tête d'un jeune consultant surpayé qui constate qu'en cas de crise, il ne sert à rien et que pire, on lui dit même de se mettre à l'abri pour ne pas gêner les autres ! 

Est ce qu'il a envie de faire comme Jean Gabin durant la seconde guerre mondiale qui s'engagea dans l'armée pour ne pas avoir à souffrir la paix revenue de l'étiquette de gros planqué. C'est vrai qu'après avoir joué Pépé le Moko, courir se planquer à Hollywood relevait de la supercherie. Est-ce qu'un consultant surpayé se dit aujourd'hui que lui qui paradait hier aux terrasses ou en voiture, est aujourd'hui un inutile ? Rêve-t-il d'être "mobilisé" dans quelque service civique pour soulager les employés des grandes surfaces ou les éboueurs rien que pour dire le calme revenu, qu'il a été utile ?

A moins que pris de remord, il ne se fende d'une somme plus importante lorsqu'au moment des étrennes, les éboueurs et les pompiers viendront lui vendre leurs calendriers ? Peut-être daignera-t-il se fendre d'un pourboire auprès du livreur qui lui apportera ses colis Amazon ? Est-ce que les crises comme celle que l'on vit actuellement permettent de guérir la sociopathie ordinaire ? Voilà une bonne question.

Il va sans dire que je m'en prends aux consultants dans leur ensemble mais que j'en connais de très bien. Mais que voulez vous le dégoût et la haine pour être efficaces ne peuvent être que collectifs. 

Je me suis posé la même question à propos des services que j'offrais. Il va sans dire que la première semaine, le nombre de rendez-vous que j'avais s'est effondré. Les gens paraient au plus pressé, à savoir comment s'organiser et comment faire face à une éventuelle pénurie, puisque tout le monde se précipitait dans les supermarchés. Et puis il y avait ceux qui désertaient Paris pour s'établir dans des résidences secondaires et enfin d'autres que le confinement rend moins loquaces puisqu'il devient compliqué de parler de ses problèmes de couple quand le conjoint risque de coller l'oreille à la porte.

Peut-être aurais-je pu continuer à aller à mon cabinet et à recevoir les patients quitte à leur faire des attestations en cas de contrôle. Mais à quoi bon ? Comment m'occuper entre les séances ? Comment meubler mon creux du débit d'après midi maintenant que le cafing m'est interdit puisque les terrasses sont interdites. Je n'aurais même pas eu le loisir d'attendre sur un banc avec un livre puisque c'est interdit alors autant fermer et consulter par Skype, Whatsapp ou FaceTime. 

C'est vrai que je ne fais pas dans l'urgence et que je traite principalement des crises de vie. L'expérience nous enseigne d'ailleurs qu'en période de guerre, on va au plus pressé, on tente de survivre et de manger et on se demande moins si c'était grave que dans notre famille on ne se soit jamais dit "je t'aime".

Pourtant j'ai conservé la moitié de mes rendez-vous. Ils me sont restés fidèles non qu'il y ait eu une urgence pour la plupart d'entre eux mais que nos rendez vous hebdomadiers ou quinzomadaires soient pour eux des repères rassurants. Ils me parlent de leurs soucis habituels, de ceux d'avant le confinement et ils font comme si tout cela n'existait pas. Je joue le jeu. Bien sur que l'on aborde aussi la crise que l'on vit mais on se concentre sur ce qui les motivaient avant le virus, quand le monde était normal et qu'on était insouciant. Je suis un peu une fois par semaine, un Radio-Londres rassurant, un amer dans une mer formée (je refuse de parler de tempête) qui leur montre que la terre est toujours la, pas si loin que cela. 

Quand on se parle c'est comme danser sous les V1 et les V2 à Londres oserais-je dire en étant dune prétention extrême ; on maintient un semblant de normalité, on met le temps en suspens et on pense à l'après. Je leur suis utile et je me sens utile, c'est agréable mais je crois que j'ai souvent insisté sur le fait que les patients apportaient bien plus que des honoraires. 

La semaine suivante j'ai aussi eu beaucoup de nouveaux ou d'anciens patients qui m'ont appelé pour faire face aux crises d'angoisse. J'aime bien les crises d'angoisse. Non que je sois un monstre ou un sadique mais c'est là que l'on doit faire preuve d'adresse. On sent que la personne en face de soi décolle et que "sur âme pour d'affreux naufrages appareille" comme dirait Verlaine, et on doit être rassurant sans être lénifiant. 

L'angoisse est le phénomène le plus irrationnel que je connaisse ; elle prend des éléments de réalité pour broder un roman tragique. Mais cela se traite plutôt bien même à distance. Non, on ne vas pas tous mourir, non on ne sortira pas dans un pays en ruine en proie aux bandes ! 

C'est vraiment bien de se sentir utile dans ces temps troublés. Rassurez vous je reste modeste et je sais que je ne suis pas anesthésiste-réanimateur en train de sauver des vies. Mais si par ma présence, mon calme et mes certitudes inébranlables de pessimiste-optimiste j'ai permis à certains de traverser avec plus de confort cette période j'en suis ravi.

J'aurai apporté à défaut d'une pierre, un petit caillou à l'édifice. 

Merci à nos héros ou la nouvelle enculerie !


Je suis évidemment désolé 'avoir employé le terme "enculerie" dans le titre de cet article mais je n'en avais pas d'autres. Ou du moins pas un qui ne soit aussi fort pour qualifier ce qui se passe avec tous ceux qui en ce moment font encore tourner la France confinée, soignants, éboueurs, personnel des grandes surfaces, chauffeurs-livreurs, routiers, etc.

Un héros, c'est celui qui se distingue par un courage ou des exploits extraordinaires et suscite l'admiration. Alors pourquoi ne pas qualifier d'héroïque, la conduite de ces corps de métier dont j'ai fait la liste non-exhaustive ci-dessus et surtout le personnel soignant qui est en contact direct avec le virus et doté de moyens dérisoires ?

A titre personnel, je ne le ferai pas. Ces gens ne sont pas des héros. Aucun d'eux n'a signé pour l'être. Aucun d'eux, dans une immense majorité, n'a songé un seul jour partir en quête du graal et construire sa légende. Même le personnel soignant dont on vante, et je suppose à juste titre, la vocation, n'a pourtant pas pour mission de se sacrifier. Certes, ce sont des métiers éprouvants où l'on est au contact de la maladie et bien sur de la mort et où l'on a l'habitude de beaucoup travailler. 

En les qualifiant de héros, on en fait des demi-dieux dont les besoins ne seraient pas les nôtres. Confrontés à la nécessité de réaliser des exploits, ces héros des temps modernes sauraient alors se priver des moyens que les "gens normaux" nécessitent.

Etre exceptionnel par essence, se distinguant par des qualités inhabituelles chez les humains, le héros est en fait presque inhumain. On le traite justement de héros parce que l'on sait que nous, êtres définitivement normaux et sans pouvoirs exceptionnels, nous serions bien incapables de faire la même chose. 

C'est là que réside justement "l'enculerie" et vous me pardonnerez encore l'emploi de ce vilain mot. en les traitant de héros, on les soustrait des contingences humaines et terrestres et on leur attribue faussement de super-pouvoirs qui leur permettront de s'en sortir et de mener à bien la quête pour laquelle ils sont nés.

Ces permet à tous les donneurs d'ordre, dans le cas de soignants, ministères de la santé, ARS, directeurs d'hôpitaux, de se dédouaner habilement des obligations auxquelles ils se sont tous soustrait. Des masques, du gel, des respirateurs, des médicaments en nombre suffisant ? A quoi bon puisque des héros s'occupent de juguler la crise. Le héros, et c'est là une de ses caractéristiques, est suffisamment malin et courageux pour faire bonne fortune bon coeur et trouver en lui-même, les ressorts nécessaires pour s'adapter. 

Après tout David a triomphé du terrible Goliath, et le Chevalier Bayard a bien affronté seul mille-cinq cent espagnols sur le pont du Garigliano en 1503 ? Alors pourquoi n'en serait-il pas de même pour nos héros des temps modernes que sont les soignants ? Traitons les de héros, flattons les et ils se comporteront comme tels et ils nous pardonneront bien vite à nous simples décideurs qui les avons envoyé au front d'avoir été aussi minables. Allez les filles et les gars, on compte sur vous, vous êtes les héros, on suit vos exploits quotidiennement ! On vous soutient de loin et on n'hésitera pas tous les soirs à vingt heures à gueuler et à taper sur des casseroles pour vous le prouver.

Quelle dérisoire pantomime pour masquer l'échec d'une politique depuis des dizaines d'années. Quand on ne veut pas écouter ceux qui risquent un jour d'aller se battre pour nous, soignants ou militaires, on est obligés d'eux d'être des héros quand la catastrophe survient . Parce que sans matériel, masques ou gants, armes ou munitions, il en faut de la détermination pour remplir sa mission.

Mais ils ont été sélectionnés pour cela. Qu'il s'agisse de la vocation des soignants ou de le défense de la patrie pour les militaires, les planqués de l'arrière qui organisent les désastres savent bien qu'ils se débrouilleront pour faire au mieux : tout en haut la cupidité et l'arnaque mais en bas le sacrifice de soi et la conscience professionnelle. Les salauds traitent les autres de héros pour mieux masquer l'injustice qu'ils leurs font subir.

Parfois pour m'amuser quand je reçois l'illustre docteur Le truffier, je le salue en lui serrant la main et en serrant son poignet de l'autre et lui adresse un vibrant : merci de tout ce que vous faites pour nous docteur. Et là, sa réaction est épidermique. Comme il me le dit avec un langage peu châtié : si tu savais combien on a tenté de m'enculer avec ses simples paroles. Lui, il a compris, il n'a plus envie d'être un héros.

J'avais lu une fois qu'un certain Sergent Lafrance, un gars de 22ans, engagé dans les Forces Françaises Libres, avait envoyé une lettre à sa mère la veille de la bataille des Ardennes où il devait décéder. Dans cette lettre, il avait écrit : nous sommes 40 000 fous qui nous battons pour 40 millions de salauds. 

Alors vous qui me lisez, soignants ou professionnels qui continuez à faire tourner le pays pendant que Brigitte s'ennuie dans son confinement à l'Elysée, ne tombez pas dans le piège, n'acceptez pas de vous faire traiter de héros !  Il sera vingt heures dans trois minutes et je ne m'associerai pas à cette bande de débiles qui hurleront de manière inepte pour vous soutenir alors qu'ils vous auront oubliés dans trois mois.

Faites le boulot mais n'oubliez pas : vous n'avez jamais signé pour être des héros. 

Confinement !


J'entends tout et n'importe quoi sur le confinement. Est-il utile ou pas ? Mon vieux côté anarchiste de droite aurait tendance a vouloir envoyer se faire foutre cet état qui bride mes libertés publiques. Ceci étant, je sais que je vis aussi au milieu de crétins dont tout un tas de vieux qui n'ont toujours pas saisi le danger que le Coronavirus représentait pour eux. De nombreux patients plus jeunes que moi de dix ans, m'expliquent que leurs parents, qu'aujourd'hui on qualifierait de boomers, ne comprennent pas que l'heure est grave.


Elevés au biberon des sixities et seventies, ils ont eu la vie facile et ont entendu qu'il était interdit d'interdire. Contemporains des grands groupes de rock comme des grandes avancées technologiques, le nucléaire ou la conquête spatiale, ils ont sans doute du monde à croire qu'une chose aussi petite qu'un virus apparenté à celui de la grippe pourrait les anéantir. Ils sont immortels et possèdent la jeunesse éternelle. D'ailleurs regardez les, avant les vieux s'habillaient en vieux mais maintenant ils persistent à croire qu'ils ont vingt ans. Imaginez-vous Mick Jagger en pantalon de velours et charentaises ? Et pourtant pépère a déjà 76 ans ! 

Alors le confinement était inévitable simplement parce que les risques pris par certains auraient encore tendu la situation dans les services d'urgences de nos hôpitaux. Parfois il faut savoir renoncer à sa liberté par vertu civique. Je ne suis pas un farouche républicain ni démocrate mais je sais que je vis en groupe et ma toute-puissance s'arrête. Ca m'emmerde, je prendrais bien ma moto pour aller faire un tour mais je ne le fais pas. Je ne suis pas une racaille sans cervelle ni un de ces vieux boomers égoïstes. J'obtempère.

Comme je garde des contacts sociaux avec mes patients, des amis et sur tweeter bien sur, j'entends que beaucoup de gens se posent la question sur la durée du confinement. J'ai appris qu'il venait d'être étendu jusqu'au 15 avril. C'était entendu, je n'ai pas été surpris. Quinze jours c'était trop court. Pour autant j'entends aussi beaucoup de bêtises. Certains parlant de six semaines au total tandis que les plus pessimistes parlent carrément de trois mois. Le plus drôle c'est qu'ils affirment cela doctement avec moult arguments.

Je ne crois pas que le confinement durera plus d'un mois. D'une part parce que nous parviendrons bientôt au pic de l'épidémie et que cela ne servirait à rien. D'autre part, j'ai la nette impression qu'au-delà des cas dépistés, il y a eu beaucoup de gens ayant été contaminés par le virus. Ce qui semblerait normal en région parisienne compte tenu de l'usage des transports en commun, de l'habitat collectif plus important, du travail tertiaire dans des bureaux parfois exigus mais aussi des sorties plus fréquentes. Beaucoup des gens que je connais relatent avoir eu de la fière et un épisode grippal et chez deux jeunes, les symptômes ont été une anosmie (perte de l'odorat) qui a persisté plusieurs jours. Moi même votre serviteur, j'ai eu un peu mal à la tête et à la gorge durant deux ou trois jours.

Mais au delà de l'épidémie, il y'a d'autres facteurs bien plus importants. Le premier est le facteur est économique. Si l'on accepte de prendre une claque cette année en termes de PIB. Ce sera bien fait, cela forcera le gouvernement à faire des choix et à ne plus claquer notre fric n'importe comment. On peut rêver que les projets d'éoliennes affreuses et inefficaces ne voient pas le jour par exemple. 

Pour autant, e remède ne doit pas être pire que le mal. On ne peut pas foutre une économie en l'air pour sauver des vieillards qui de toute manière mourront dans les mois ou ls années qui viennent. Dans l'ancien temps, qui n'était pas aussi prodigue en confort que le notre, les bouches inutile à nourrir on ne s'acharnait pas à les faire survivre plus que de raison. On était triste quand la mémé qui avait perdu la boule mourait mais on s'en remettait vite. C'était le cycle de la vie.

Dernièrement tandis qu'avec un ami, nous tenions de tels propos, une belle âme s'est offusquée en nous accusant de sacrifier les vieux sur l'autel de l'économie ! Non, mon grand, pas sur l'autel de l'économie mais sur l'autel de la vie. Si on met en péril la jeunesse pour sauvegarder des vieillards, c'est qu'on est fous. D'ailleurs mon ami, lui expliquant les risques qu'une grave crise économique ferait courir à la planète et les centaines de milliers de morts qu'elle entrainerait lui a dit très exactement : jusqu'à combien de vieux tu accepterais que ta femme fasse des passe pour 100g de steak ?

Parce que c'est de cela qu'il s'agit. Un blogueur du nom de FerFAL a relaté ce qui s'est passé en Argentine durant la crise économique de 2001. Le taux de chômage ayant bondi a 23% tandis que celui de pauvreté était de 57%, les gens n'avaient plus argent et plus de quoi manger. Il relate le cas de femmes se prostituant pour un poulet. Vous noterez qu'aujourd'hui, un poulet fermier label rouge vaut moins de 10 euros chez Auchan ; je viens de vérifier.

Gouverner c'est prévoir et la morale d'un état n'est pas celle d'un individu. S'il faut sacrifier un régiment pour sauver une division, ce sera fait. C'est triste, c'est moche mais c'est ainsi. Seules les sociétés extrêmement riches peuvent se permettre d'entretenir une armée d'assistés. 

De toute manière, tôt ou tard, l'argent viendra à manquer. Et si les grandes surfaces sont encore pleines pour quelques mois, ce sont les portefeuilles qui risquent de se vider. J'ai une pensée affectueuse pour un ami propriétaire d'une brasserie, prévenu comme tous ses confrères, quatre heures avant qu'il devrait fermer et condamné à jeter tout le stock qu'il avait prévu pour la semaine en cours. Tout le monde n'est pas fonctionnaire.

Ca c'est pour l'économie, qui n'est évidemment pas ma spécialité. En revanche l'aspect psychologique du confinement est intéressant. Pensez-vous sincèrement que l'on puisse confiner une population entière longtemps ? Tout dépend du consentement que ladite population aura vis à vis du confinement. Pour le moment, la peur entretenu par les médias, les dirigeants et quelques médecins, suffit à garder les gens chez eux. Mais encore pas tout ! On constate que certains sont plus rebelles que d'autres et il n'y pas que les populations des "quartiers" comme l'on dit pudiquement. Bien des parisiens se sont mis soudainement au sport, seul moyen d'avoir une excuse pour sortir sans nécessité réelle (courses, travail, etc.). 

La confiance en le gouvernement étant ce qu'elle est, c'est à dire minime malgré des sondages tentant de prouver le contraire, il est fort à parier qu'au fur et à mesure, des attitudes rebelles se propageront dans la population. Le beau temps aidant, et l'on sait que le soleil apporte l'espérance, il y a fort à parier qu'il n'y ait plus assez de forces de l'ordre pour mater les rebelles.

Ajoutons à cela que s'il existe des confinés comme mon épouse et moi, à l'abri dans une vaste maison dans un jardin arboré, tout le monde n'a pas cette chance. Quid de ceux qui s'entassent avec femme et enfants dans un petit appartement sans même un balcon ? Quid de ceux qui en plus doivent réaliser la prouesse de continuer à télétravailler malgré ces inconvénients ?

Et encore s'agitait de gens "normaux" juste limités à un espace restreint? Quid des couples qui ne s'entendent plus ? Quid de tous ceux qui ont une personne handicapée à charge et notamment un handicapé mental nécessitant une prise en charge particulière ?

De toutes les manières, nul besoin de passer en revue toutes les situations inimaginables, le confinement est une toute. C'est d'ailleurs pour cela que le code pénal l'a prévu comme punition sous la forme de peine de prison. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si d'anciens sous-mariniers ont donné des conseils aux radios ou aux télévisons pour mieux vivre le confinement. Tapez "sous-marinier confinement" dans Google et vous noterez qu'ils ont été interrogé dans le cadre de cette mesure pour l moins inédite en Franc !

La vague tant attendue et redoutée finira par arriver dans les jours qui viennent. Je doute qu'elle soit aussi terrible que ce que l'on nous dit et j'espère avoir raison. Puis, elle sera suivie d'une sorte de plateau avant de redescendre. Le compteur macabre que l'on nous inflige chaque jour sur les chaines d'information continue, cessera de monter pour redescendre. Et comme l'être humain vit avec un biais d'inférence positif, et heureusement pour lui sinon il n'oserait plus rien, les gens verront dans la baisse de ces chiffres l'information capitale selon laquelle on peut sortir, que le danger est passé.

Comment cela se passera-t-il ? Sur autorisation de l'état ou alors de manière complètement libre ? Si c'est cette dernière option, cela fonctionnera comme les gnous traversant la rivière. Certains, plus hardis sortiront, se rebelleront, l'état sera dépassé car s'il est à l'aise face à un individu, il ne peut rien contre une population, et les autres suivront.

Tout cela me donne à penser que ce confinement prorogé de quinze jours, ne durera pas au delà. Il faut avoir les moyens de ses ambitions et le gouvernement, ayant montré des failles terribles dans la gestion de cette crise, n'en a guère.

Je parie que le 15 avril nous serons dehors. Puissè-je ne pas me tromper car si je ne vis pas un enfer, j'ai hâte de retrouver mes terrasses de café favorites. Et je déteste cette odieuse décision consistant à nous faire remplir une attestation ! J'ai l'impression d'être mon propre prisonnier, un chien qui se promènerai avec sa laisse dans la gueule !

Certains courent ou font du vélo, moi souvenez-vous, mon sport favori reste le casing !



27 mars, 2020

Calculs macabres !


Comme on a le compteur quotidien des cas diagnostiqués mais aussi des décès, on constate que la mort, celle que l'on avait oubliée à force de la tenir à distance dans les hôpitaux et les EPHAD, se rappelle à nous. Et chacun de regarder fébrilement, si'l y a eu plus ou moins de morts que la veille, et le cas échéant de se demander si la différence est significative ou non.

Bref, on sait que l'eau monte, on attend qu'elle soit à sa cote maximale pour espérer enfin la décrue. Je n'ai cessé de vous le dire, je suis un pessimiste optimiste alors j'essaie de ne pas me laisser contaminer par l'hystérisation de la communication en tentant de garder mon sang-froid. Et croyez moi ce n'est pas facile. J'ai l'impression d'être en train de regarder un film d'épouvante en étant le seul à ne pas croire que c'est réel, tandis que l'ensemble des spectateurs me reprochent de ne pas "être dans le truc".

C'est terrible, j'ai l'impression qu'un truc cloche. Certes le coronavirus est réel mais en même temps j'ai l'impression qu'on en fait trop. Je ne peux me départir de cette impression. L'épidémie ne sera pas aussi mortelle qu'annoncée. Ce qui est en cause, me semble-t-il, c'est l'avalanche des cas au même moment avec l'incapacité des hôpitaux à faire face bien plus que le nombre de décès qu'il y aura finalement. 

L'époque a changé. Sans doute qu'en 1958, durant l'épisode de la grippe asiatique comme en 1968, avec la grippe de Hong-Kong, on restait plus prosaïque. On savait qu'en cas d'épidémie un peu sévère, les premiers à partir seraient les vieux et les malades. C'était comme ça, "ils ne passeraient pas l"hiver". On tolérait ce genre de choses, sans doute parce qu'à l'époque subissaient encore des générations pour qui le médecin avait longtemps été le rebouteux du coin et pour qui la médecine moderne était un luxe inouï. Aujourd'hui, la médecine est aussi devenue un confort alors on s'alarme qu'un vieillard ayant dépassé 90 ans décède. 

Toujours est-il, et je ne crois pas me tromper, que je pense que le Coronavirus tuera bien moins que prévu. Sans doute précipitera-t-il les choses, au sens ou ceux qui auraient du décéder dans les mois qui viennent décèdent aujourd'hui tandis que d'autres verront leur vie amputée de quelques années qui leur restaient. A ceux-ci s'ajouteront les gens fragiles car immunodéprimés par exemple plus quelques cas incompréhensibles, en l'absence d'une autopsie, de gens jeunes et en bonne santé qui n'auraient pas du mourir.

En écrivant cela, je l'ai déjà dit, j'ai conscience qu'il s'agit de personnes, de gens qui aiment et sont aimés et seront regrettés. Malheureusement l'heure n'est plus à l'évocation des disparus mais au comptage comptable des décès. Et je pense qu'il y aura finalement moins de 30 000 morts au total. C'est beaucoup si on les nomme un par en rappelant leurs noms et leurs vies mais c'est finalement peu au regard de ce que les documents alarmistes annonçaient. 

Quelques jours avant le confinement, j'avais eu ce débat avec un ancien patient qui avançait une thèse britannique pour expliquer que ce serait effroyable et que les morts se compteraient en centaines de milliers. Comme je l'avais dit précédemment, même si je n'avais pas compris grand chose à leurs équations savantes, je crois que leur méthodologie laissait à désirer. J'avais donc botté en touche et expliqué à mon ex-patient que je n'y croyais pas. Ces jours derniers, un épidémiologiste britannique est venu apporter de l'eau à mon moulin en expliquant par A plus B et bien mieux que je ne l'aurais fait qu'effectivement cette étude était totalement farfelue.

De la même manière, cet ex-patient ne cessait de clamer que nous vivrions ce que vivaient les italiens avec une semaines de décalage. Certes, on dénombre des morts tous les jours, mais la catastrophe transalpine ne s'est pas reproduite chez nous. Ce sera intéressant de savoir pourquoi.Est-ce un bête de problème de comptage, soit que les italiens mettent tous les décès sur le compte du vilain virus et nous non, soit que les liens qu'ils entretiennent avec des personnes âgées soient très différents de ce que l'on pratique chez nous.

Aujourd'hui, j'avais un rendez vous WhatsApp avec l'un de mes patients, Toinon (il va être heureux de son surnom) un jeune homme brillant diplômé d'une grande école de commerce et exerçant de hautes responsabilités. Comme tout un chacun, mais bien mieux que je ne l'aurais fait puisqu'il semble avoir de meilleurs souvenirs de statistiques que moi, il a sur son tableur Excel établi une feuille de calcul selon laquelle, il prévoit un pic pour le 3 avril avec pour ce jour là un total de 1100 décès. Si je suis d'accord sur la date compte tenu du confinement et des derniers possibles infectés, je m'inscris en faux sur le nombre. Je pense qu'il sera en deçà de ce qu'annonce Toinon.

Voilà à quoi nous prédispose l'époque que l'on vit, confinés comme nous sommes : nus comptons les morts en espérant que le jour qui vient il y en ait moins qu'aujourd'hui. Comptabilité macabre mais nécessaires, de la même manière que lorsque des inondations de 2018, on regardait la Seine monter le long du Zouave du Pont de l'Alma en espérant qu'elle redescende rapidement.

Pourvu que j'ai raison, c'est tout ce que je demande ! Croisons les doigts et prions.

26 mars, 2020

Lix !


Je bavardais sur skype avec Lix, ce patient polytechnicien et je lui faisais part de mes interrogations sur la manière dont Macron et sa bande de pitres avaient géré la crise du coronavirus. Autant d'erreurs à la suite les unes des autres, absence de fermeture des frontières, de masques, de tests, refus de la chloroquine (jusqu'à aujourd'hui) donnait à penser que soit ils étaient vraiment d'une connerie abyssale, d'une telle connerie que l'on ne pourrait même pas leur confier la gestion d'une épicerie, ou pire, qu'ils sont d'une méchanceté sans nom, n'ayant pas hésité à nous planter exprès pour obéir à de noirs desseins fomentés quelques part par les théoriciens du Nouvel Ordre Mondial (NOM).

Brr, ça fait peur non, de se poser ces questions ? Comme je l'évoquais précédemment je ne suis pas spécifiquement complotiste mais j'ai du mal à penser que des gens tout de même intelligents au vu de leurs diplômes et de leurs capacités professionnelles, aient pu à ce point être minables. N'importe quelle société serait plus exigeante vis à vis d'un chauffeur-livreur !

Lix était d'accord avec moi mais pour lui la lutte du bien contre le mal c'est simplement la lutte des idées sur les faits. D'après lui, et je le suis, ces gens qui nous dirigent, sont bourrés de dogmes et de principes, de grandes idées. A un tel point que même si les faits viennent à contredire leurs idées, peu importe, leurs idées l'emporteront. Leurs idées, c'est ce qu'on leur a enseigné durant leurs études, ce que leurs mentors leur ont inculqué. Mondialisation sans complexe, vivre-ensemble, libre-échange, européanisme forcené et à marche forcée, peu importe que cela ne marche pas, les faits n'existent pas, seules les idées comptent. Et si elles ne fonctionnent pas, c'est qu'on ne les a pas appliquées suffisamment. 

C'est une thèse qui se tient. Imaginer que les idées l'emportent sur les faits, c'est songer à Adolf Hitler dans son bunker tentant de mobiliser des armées qui n'existaient plus pour endiguer un désastre imminent. C'est songer à ces vieux cocos qui malgré la faillite totale de l'URSS vous explique doctement que ce n'était pas le vrai communisme et que celui-ci n'a jamais vraiment été établi ni testé. C'est observer un professeur de gauche s'obstiner à pousser une classe d'âge au bac alors que chacun sait que la réalité, c'est que les gens sont divers et que si certains sont faits pour les études supérieures, d'autres seraient mieux dans le technique, quitte pour un certain nombre à y revenir via des classes de réadaption.

Les idées n'ont jamais fait tenir un pont ou voler un avion, seule l'observation des lois physiques le permet. Parfois, on peut se rêver écrivain de science-fiction mais revenir à la réalité dès qu'on lâche son clavier. Eux non, ils sont dans leur "trip" moderniste. Ils ont rêvé d'un monde, un monde parfait, quitte à distordre la réalité. Le réel revient en force et leur montre que ce qu'ils ont rêvé n'existe pas. 

Si c'est une lutte entre le mal et le bien alors le mal serait simplement le péché d'orgueil. Théophraste expliquait que l'orgueil, c'était le mépris de tout, sauf de soi-même. C'est exactement ce qui se produit. Aujourd'hui, ils assistent tel un enfant qui voit son château de sable patiemment construit ravagé par la marée montante, à la ruine de leurs entreprises. 

Sans doute qu'il n'y a pas besoin d'imaginer quelques rituels magiques étranges pour deviner ce quitte joue depuis quelques semaines. L'orgueil est un péché capital et la meilleure manière de l'entretenir, c'est de cultiver l'entre-soi jusqu'à pratiquer l'aliénation culturelle qui rejette le réel.

Cadence !

Avez vous noté combien je publie vite ? C'est parce que j'ai retrouvé mon iMac. Mon voisin d'en face, qui est médecin et aussi un pote, a un de ses patients qui répare les macs. Je lui ai filé les deux que j'avais en panne. Il m'a dit que l'un d'eux, ça ne valait pas la peine de le réparer vu que la carte mère était endommagée. En revanche il m'a réparé l'autre pour cent euros, autant dire que dalle. Et voilà, j'ai de nouveau un truc qui s'allume à la vitesse de l'éclair. Fini ce PC à la con, qui rame et rame et rame encore. 

J'ai qu'à m'asserir derrière mon bureau, à cliquer sur une touche et cette brave bête s'allume en deux secondes. Quel plaisir. 

25 mars, 2020

Mea culpa !


Ce matin, je discutais avec Lix. Lix, j'ai décidé de le surnommer ainsi parce qu'il a fait polytechnique est un drôle de type. La première fois qu'il m'a vu, il m'a dit qu'il ne connaissait personne de plus intelligent que lui. J'ai eu envie de lui répondre que c'était raté vu que maintenant il avait fait ma connaissance. Mais bon, mon métier consistant à nouer une relation thérapeutique, je n'allais pas commencer à lui en mettre plein la tête dès le départ. En plus Lix est très sympa et sociable.

Je suis naturellement taquin mais j'ai appris à ne plus l'être. Parfois, c'st diversement apprécié et mon plaisir du bon mot m'a parfois valu quelques rancunes alors que, je vous l'assure, je n'avais fait que plaisanter. J'ai ainsi perdu Jean Sablon avec qui je m'entendais pourtant merveilleusement bien. Sans doute en a-t-il eu marre de mes vannes sur son couple que j'estimais bancal. Déjà, est-ce que cela me regarde son couple ? Non ! Au pire, si j'avais eu raison, il m'en aurait parlé. Là, il ne me disait rien et je n'avais pas à intervenir. Même si je pense que sa gonzesse est vraiment spéciale. Quand j'écris "spéciale", je pèse mes mots. C'est pour ne pas fâcher, dès fois qu'il me lise encore. D'ailleurs s'il me lit encore, ça me ferait plaisir qu'il rappelle Jean Sablon ; on s'entendait bien.

Jean Sablon c'était mon coauteur. Quand je prenais ma pause quotidienne entre 14 et 17h ou 15 et 18h, il me rejoignait et ensemble on baissait des scénarios improbables dans lesquels on mettait les gens que l'on connaissaient. C'est dommage que l'on n'ait jamais pris de notes parce qu'on a imaginé des tas de trucs complètement dingues. On était perchés tous les deux et les heures passaient vite. Je regrette vraiment Jean Sablon. 

Et puis, il y a eu le Banquier avec qui je m'entendais bien et là, encore une fois j'ai tout foiré, enfin d'après ce qu'il dit. Il est sans doute un peu susceptible et je suis sans doute un peu trop taquin. Il a une très grosse situation et sans doute que j'ai du froisser son ego en me comportant librement. Une fois encore, c'est dommage, je l'aimais bien le Banquier, on s'entendait plutôt bien. Il a osé dire que j'étais narcissique. Si ça c'est pas de la projection. Comme je le dis toujours, plus jeune, j'ai fait une analyse alors je n'ai plus d'égo, j'ai tout liquidé. A côté de moi, le dalaï-lama est une boule d'orgueil, la moindre fourmi est plus vaniteuse que je ne le suis. S'il me lit et je sais qu'il me lit, que le Banquier sache que je lui présente toutes mes excuses à peu près sincères. Je dis "à peu près" parce que je veux bien faire un pas mais pas me foutre à plat ventre non plus. La bienveillance c'est reconnaitre ses torts mais pas se les attribuer tous. Non mais.


Suis je sorti de mon rôle, lui aie manqué des égards que les prestataires de service doivent aux gens riches qui les paient, c'est fort possible. Je plaide coupable ; je suis parfois assez irrévérencieux. Le fait d'avoir passé l'essentiel de ma vie comme passager clandestin de la société, un pied dans le bizarre et l'autre dans la vraie vie m'aura sans doute faire perdre certains usages. Cela plus le fait que m'étant déclaré anarchiste de droite depuis mes 24 ans, âge auquel je tombais émerveillé sur le Que-sais-je de François Richard, je me suis habitué à vivre comme "roi au royaume de moi-même". 

D'ailleurs maintenant que je pense au Banquier, je me dis que j'aurais bien du mal à me réinsérer dans un emploi du tertiaire. Quand j'entends ma clientèle me parler de leurs N+1, N+2 ou N+3, j'ai mal pour eux même si je sais que c'est la vraie vie et que j'ai bien de la chance d'y avoir échappé. 

Alors sans doute que les années passant, j'ai oublié certains usages. D'ailleurs à quoi me serviraient ils ? Je suis la plupart du temps en contact qu'avec des gens qui me ressemblent peu ou prou. D'ailleurs quand les patients me demandent pourquoi je vais bien, j'ai l'habitude de leur répondre que je fréquente peu de "gens normaux". Bien sur ça m'aide mais parfois ça me dessert, surtout quand je rencontre des gens très hauts placés comme le Banquier. 

Une fois j'ai remis un colonel qui me consultait à sa place. Le gars avait du me prendre pour de la bleusaille. Je lui ai rappelé que d'une part, la fonction primait sur le grade et que dans mon cabinet je restais le commandant de bord et que secondement, j'étais comme les aumôniers, j'avais le garde de celui auquel je m'adressais. Non mais, comme si ses cinq barrettes allaient me faire peur ?! Il n'est plus revenu et je m'en suis foutu ; il était très con. 

Je taquine, je raille, je ne fais pas attention et je blesse sans le vouloir. Quoiqu'à y réfléchir, j'aie trouvé qu'il en faisait un peu trop parce que j'avais été très sympa. La susceptibilité est un vilain défaut. J'étais très susceptible quand j'étais jeune et puis ça m'a quitté le jour ou j'ai compris que c'était le point d'entrée préféré de ceux qui voulaient me déstabiliser. Allez encore une fois, si le Banquier me lit, qu'il sache que je suis vraiment désolé qu'il ait pris les choses de cette manière. Je lui promets que s'il me revoit, je serais mignon comme tout, un vrai nounours tout doux ! Je plussoierai à tout ce qu'il me dit, en ouvrant de grands yeux écarquillés, comme si j'étais un crétin me rassérénant à la fontaine de connaissance ! S'il me lit, il va encore me reprocher d'en faire trop. J'espère que j'aurais pu lui arracher une esquisse de sourire !

Mais bon, il n'est jamais trop tard pour s'améliorer. Je ferai attention à l'avenir. Le plaisir du bon mot m'a trop fait de tort. C'est u cabinet que j'ai pas un endroit où je rode des sketches pour mon prochain spectacle !

***

Cet article fut écrit tandis que j'écoutais de la musique d'ascenseur comme bien souvent ! J'adore la musique d'ascenseur, j'ai l'impression de me trouver dans la réception d'un grand hôtel dans les années soixante.


24 mars, 2020

Et si il y avait autre chose ? Un peu de complotisme !


Certes Macron et ses sbires sont sans doute les pires que la France ait eu à connaitre et il va sans dire que je n'ai que du mépris pour eux. Parfois quand je pense à mon père, je me dis qu'il est mieux là ou il est et qu'il n'aura pas connu ça ! Il a toujours eu la baraka !

Mais aussi mauvais soient ils et incapables de gérer correctement le pays, ils ne sont pas idiots. Ou du moins pas totalement idiots. Aussi, et je ne ne suis pas le seul à m'étonner de la somme de bévues qui ont accompagné la crise que l'on vit. On ne ferme pas les frontières, on minimise à l'excès, on balance nos masques à la Chine, pays s'il en est capable de les fabriquer par milliards par lui-même, on continue à accueillir des gens venus de contrées infectées avec de simples affichettes, on refuse les tests, on confine la population au risque de générer une crise économique plus grave que le virus en lui-même, et à la fin on oppose à Raoult qui propose une solution pas chère et prometteuse, une quasi-fin de non recevoir en proposant son traitement le cas échéant à des malades pour lesquels il ne sert plus à rien.

Vous avouerez qu'à ce stade de connerie, le hasard n'est plus de mise. Soit ils sont d'une bêtise encore pire que ce que l'on imaginait soit ils sont d'une méchanceté insoupçonnée. Comme je ne les crois pas si bêtes, je les crois méchants. 

Je n'ai rien contre les complots et je ne suis pourtant pas complotiste mais là je m'interroge. Si le mot complot existe c'est qu'il sert à qualifier un projet secret destiné à nuire. Pour autant je n'en vois pas partout. je suis sain d'esprit et pas paranoïaque. 

Mais là je m'interroge. C'est trop gros pour être vrai. Alors que se passerait-il ? Une opération d'ingénierie sociale pour savoir si l'on peut museler la masser ? Une peur orchestrée afin de mener à bien un projet du type ID2020 ? J'avoue que je n'en sais rien.

Je n'ai rien d'un mystique. Je serais bien plus séculier que contemplatif et ma manière d'aborder Dieu, c'est d'admettre qu'à un moment ma pensée s'arrête. En matière de croyances, j'ai fait mienne celle de Sherlock Holmes qui disait : quand on a éliminé l'impossible, la réponse aussi improbable qu'elle soit, est ce qui reste. Pour moi, Dieu c'est l'impossible, pas du prêchi-prêcha, même si j'adore les églises. Vous voyez que j'ai une relation à Lui, assez improbable. Dieu existe parce que je sens ma réflexion qui capitule sur certains sujets, si ce n'est pas de l'orgueil ça y ressemble, même si au fond c'est juste ma manière de voir les choses.

Un soir, alors que j'avais comme tout le monde visualisé le décompte des morts et assisté aux récits catastrophiques disant qu'on allait tous ou presque mourir, j'ai éteint la télévision. J'étais saoul de leurs récits anxiogènes. Allez savoir pourquoi, j'ai allumé mes enceintes Sonos, ce truc génial géré par wifi et piloté par mon iPad ! Et là, alors que j'ai mes playlists habituelles avec tout plein de trucs géniaux et sirupeux j'ai eu envie d'autre chose. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai écouté l'Ave Maria de Gounod ! Ca m'a fait du bien.


Je suis allé plus loin, j'ai téléchargé la partition et je suis allé le jouer sur mon fidèle Pleyel 3 bis, le piano des connaisseurs, même que j'aurais mieux fait de prendre un Yamaha parce que pour faire correctement sonner le 3bis faut un sacré niveau ! Mais que voulez vous il était si beau, tellement magnifique et tellement conforme à mon orgueil de crétin ! toujours est-il que moi qui ne joue habituellement que de la variété et du jazz, j'ai joué l'Ave Maria et j'ai trouvé cela étrange. Oui, moi j'ai été pris d'une crise quasi-mystique à moins que ce ne soit qu'une petite bouffée d'angoisse, suite aux messages incessants enregistrés sur tweeter et sur les chaines d'info en continu, à laquelle j'ai décidé inconsciemment de donner une issue mystique. C'st bien connu, quand rien ne va plus, on sort les statues et on fait des processions ; ça ne mange pas de pain !

Et comme je suis comme vous confiné comme un crevard et que je n'ai pas grand chose à foutre, je suis allé sur un serveur Discord auquel je suis abonné et où figurent la plus belle bande d'allumés que je connaisse. J'en connais certains depuis dix ans, d'autres moins. J'ai toujours apprécié les gens un peu hors normes pourvu qu'ils soient sincères dans leur démarches. Je suis naturellement porté à la réflexion mais je n'ai rien contre les intuitions fulgurantes.

Ces allumés sont tout le contraire de ce que je suis mais j'aime bien leur manière de percevoir le monde. Ils ont des antennes que je n'ai pas. Certains sont intelligents, d'autres moins mais tous sont braves et bienveillants et ils savent écouter les signes sans trop réfléchir ce qui est mon vice. Parfois je pense trop même si je le reproche souvent à mes patients !

Ils étaient tous là, dont une voyante, une femme qui dit percevoir les messages d'êtres de lumière, (des anges ?) un numérologue, un spécialiste de la gémathie, etc., que des experts dans des domaines ésotériques que la psychiatrie officielle aurait tôt fait de classer parmi les cas pathologiques bien qu'à mon sens ils ne le soient pas.

Ils m'aiment bien parce que je suis bienveillant avec eux, je ne les juge pas, je prends ce qu'ils m'offrent. Je suis un peu le mec normal qui débarque sans m'offusquer de leurs pratiques ni de leurs pensées. Et quand je suis las de trop penser, j'aime les écouter me proposer un monde merveilleux et inaccessible où tout est signes et secrets cachés, énigmes à décrypter. Les voiles d'iris se lèvent et j'abandonne toute rationalité. Certains fument de l'herbe moi je fréquente des gens un peu bizarres.

Je leur ai donc fait part de mes réflexions et surtout de ma curieuse manière d'avoir voulu écouter l'Ave Maria. Rien de ce que je leur ai dit ne les a étonnés. Il faut dire qu'il en faut beaucoup pour les étonner ! 

Ils m'ont dir qu'à ma manière, je percevais les choses comme eux le perçoivent et que c'était un combat entre le mal, capable de tout et le bien et rien d'autre. Et puis ils m'ont dit tout un tas de choses que j'ai noté fébrilement sur un carnet et qu'il m'est impossible de révéler. Ils m'ont parlé de l'âge d'or qui venait et du fait que nous quittions l'ère du verseau, bref, que des trucs un peu étranges mais ça m'a bien plu, ça m'a reposé. Ils m'ont assuré qu'en ces temps troublé le mieux était de prier la Vierge Marie. Je l'ai fait aussi fou cela semble-t-il.


Pensez à l'enchainement des événement depuis que l'on nous a parlé du Coronavirus et tirez en vos propres conclusions. Ma religion est faite. Souvenez vous que quand Macron fut élu, je n'avais rien senti alors que je tentais de le profiler comme je l'avais fait précédemment de Sarkozy et Hollande. Pour Macron rien, si ce n'est que j'avais l'impression d'avoir à faire à Damien l'enfant du film La malédiction

Alors chères lectrices, chers lecteurs, mes soeurs et mes frères, prions ! (en latin parce que c'est plus chic !). Il est évident que j'écris cela étant sain de corps et d'esprit. Peut-être est-ce le confinement et cette période hors norme qui m'amène ) penser ainsi, mais je ne le crois pas. Nous vivons des temps eschatologiques.

23 mars, 2020

La revanche des promouvants !


Voici un mois ou deux mois environ, une conne, médecin de son étant, mais médecin médiocre, la conne à diplôme quoi, avait estimé que j'étais quelqu'un de violent parce que j'avais peut-être été un peu véhément dans mes propos. Certes peut-être que j'ai pu dire qu'il fallait pendre Macron, son gouvernement et tous les députés LREM. Certes mes propos étaient peut-être un peu exagérés bien que je nourrisse à l'encontre de LREM une haine féroce. Un jeune brillant qui se rêvait président de la république, à l'époque ou il ne me trouvait pas encore sentencieux (cf. article précédent) me demandait ce que je demanderais comme portefeuille. Je lui avais répondu que je me verrais bien président du comité d'épuration et que les choses seraient rondement menées. 

Ministre quelle drôle d'idée ? Qu'est ce que ce doit être chiant comme métier ! Et puis ma nature m'incline plutôt à exercer mon pouvoir dans l'ombre plutôt qu'en pleine lumière. Je n'ai aucunement envie de faire le tour des popotes escorté d'un préfet et d'un général galonnés comme des arbres de Noël. Non, moi mon modèle c'est Hoover, un bon vieux capricorne qui aura survécu à tous les présidents, puisqu'il en aura servi huit à moins qu'il ne se soit servi d'eux! Sauf que moi je ne porte pas de robe en secret comme on en a accusé Hoover après sa mort.

Mais revenons à nos moutons. J'ai été accusé à tort d'être un type violent alors que je suis très gentil même si je suis emporté. Mais ceux qui me connaissent n'y font pas attention. C'est de la thermodynamique, il faut que ça sorte ! J'aboie beaucoup mais je ne mors jamais. Pour la seule et bonne raison, que j'ai peur de la violence que je recèle. Parce que si je me laissais aller, elle serait terrible. Alors je la contiens. Je gueule parfois, et encore c'est rare ou je m'en vais. Ca m'évite de tuer. 

Sans doute que j'avais été un peu excessif avec cette brave femme. Sans doute aussi, qu'encartée LREM elle-même elle avait suspecté chez moi une envie de la faire pendre avec les autres LREM, ce qui n'est pas faux. Qu'est ce qu'il faut être con pour prendre une carte LREM ou naïf ! Je me souviens le jour ou elle m'avait dit qu'elle ne s'intéressait pas à la politique mais que Macron avait été une révélation pour elle. Mais quelle conne ! Mon Dieu quelle grosse conne ! On lui sort le pantin, la marionnette et elle applaudit comme une gamine au Guignol des Champs-Elysées comme moi quand j'étais tout petit et que ma mère m'y emmenait ! Heureusement qu'on est dans une médecine de protocole ou les idiots de son genre seront bientôt remplacés par une IA parce que je ne lui confierais même pas un rhume à soigner. 

Bref, je suis un promouvant, un mec qui s'affirme et est centré sur les gens ! Je suis gentil, bienveillant, toujours prêt à aider autrui, mais j'ai une grande gueule et je n'aime pas qu'on me commande. Je suis aujourd'hui, dans cette société technocratique, le malaimé, celui que l'on blâme parce que l'excès est forcément synonyme d'inefficacité. Et pourtant je ne suis pas excessif, jamais à vrai dire ou plutôt toujours à bon escient. Je ne m'énerve et ne sors de mes gonds que j'ai un con en face de moi et encore je parle des sales cons. J'aime bien les braves cons, ça me permet de me reposer, et on peut partager des tas de trucs avec es braves cons. 

Mais les sales cons je les exècre ! Je les vomis. Je les trouve trop policés, trop propres sur eux, trop gestionnaires, trop consensuels. D'ailleurs dans les films, ces gens là sont toujours des salauds. Vous ne verrez jamais l'un d'eux sauver l'humanité. Ils ne savent sauver que leur cul !

Cette période de crise aura révélé un type dont j'avais déjà entendu parler par un de mes patients chercheurs : Didier Raoult ! Enfin, un chercheur coiffé comme un dessous de bras, ouvrant grand sa gueule et envoyant chier les huiles du gouvernement. Que ça fait du bien. Alors la Chloroquine bien ou pas ? Je n'en sais rien, je n'ai aucune avis autorisé sur le sujet. Je fais juste confiance au mec parce que justement il n'a rien d'un escroc. Il mouille sa chemise, il s'oppose  à la nomenclatura. Il les envoie chier, il fait ce qu'il veut. Il chie sur Macron et se torche avec et c'est génial. Putain j'exulte. Ce mec est ma revanche !

Et ce look improbable ! A coté de lui j'ai l'air d'une gravure de mode avec ma dent cassée que je dois faire refaire depuis trois mois mais que je remets toujours à plus tard parce que j'aime pas aller chez le dentiste, même que j'ose plus sourire pour ne pas passer pour un clodo ! Et son cv ? Vous l'avez vu son CV ! Ancien mauvais élève, ce mec a passé un bac littéraire en candidat libre après avoir bossé deux ans sur un cargo ! Moi j'étais avant-dernier en terminale, je n'en branlais pas une ce qui ne m'a pas empêché d'obtenir mon bac du premier coup avec des années d'avance alors que de gros laborieux  qui me toisaient avaient échoué comme des merdes.


Et j'adore ceux qui disent qu'une étude sur 24 patients ce n'est rien et qu'il faut attendre. Attendre quoi ? Que les gens crèvent ? Et eux, s'ils étaient crevards, que feraient ils ? Refuseraient ils le traitement  du gars Didier en faisant la moue et en exprimant dans le râle de leurs poumons ravagés : "non pas de chloroquine, les études ne sont pas fiables". Bien sur qu'ils en boufferaient et plutôt deux fois qu'une ! 

D'ailleurs mon patient chercheur est du même genre. C'est une diva qui ne vise rien d'autre que le Nobel et en plus j'y crois. J'ai misé 10 millions d'euros virtuel sur ses recherches. Et chaque fois qu'il fait des manipulations et qu'il attend fébrilement les résultats me faisant part de ses angoisses dans mon cabinet, je lui réponds toujours que ça marchera. Et quand il me demande pourquoi j'en suis si sur, je lui réponds que lui son job, c'est la chimie, et que moi c'est les gens et que je sais reconnaitre un cheval de course quand j'en vois un. C'est tout. Et pour le moment je ne me suis pas planté, toutes ses expériences ont marché. Il ne s'est pas trompé et moi non plus. Lorsqu'il rigole en arguant du fait que n'ai pas misé du vrai argent sur ses recherches, je lui réponds que pour mon orgueil c'est pareil, parce que je ne suis pas joueur, que je n'aime pas perdre, ni avoir tort. 

Et puis comme je vous le disais voici quelques temps, j'ai 'habitude de poser des équations avec des valeurs quantitatives. Et il se trouve que mon patient chercheur m'a affirmé que Raoult possédait un buste de lui même ! Et j'ai trouvé cela génial et ce d'autant plus que j'ai déjà trouvé un sculpteur pour faire le mien en empereur romain que je poserai sur ma cheminée entre ceux de Sénèque et Cicéron que j'adore !

Putain on est combien depuis la mort de la troisième république à avoir envie de se faire faire un buste de soi-même ? Alors la, je valide triplement. Un mec qui possède son propre buste ne peut-être qu'un mélange entre un orgueil monstrueux et une immense capacité à rire de lui. Bref, ce mec a l'étoffe des grands. 

Didier, je te soutiens ! Tiens bon ! Les promouvants, les malaimés de ce siècle technocratique sont derrière toi ! C'est nous qui gagnons les guerres quand ces enculés de contrôlants rangent leurs calculettes. Puissent les mânes de Patton, autre grand promouvant veiller sur tes succès !

Pardonnez moi la vulgarité de mes propos et mon emportement, je suis promouvant !