30 janvier, 2007

Intermède musical ! Misty by Erroll Garner !

Dans l'article précédent, je vous parlais du film "Play Misty for me" dans lequel une auditrice demande chaque soir à Clint Eastwood, de lui passer Misty. Donc, voici ce célèbre thème d'Erroll Garner, interprété par Ella Fitzgerald. Puisque la musique adoucit les moeurs, ne nous en privons pas !


L'érotomanie !

Dans la série « Méfions-nous des témoignages prétendument vrais », voici les délires non schizophréniques. Plantons le décor, et pour commencer une petite histoire !

Voici environ un an, un de mes amis guitaristes était en tournée avec son groupe plutôt célèbre. Revenu quelques jours, il passe déjeuner en ma compagnie. Nous papotons de tout et rien et il me parle de la tournée. C’est un type extrêmement gentil qui n’a pas du tout la grosse tête mais plutôt le cœur sur la main. De fil en aiguille, il me raconte que les fans sont en général fidèles, et qu’il a même constaté qu’il y avait une femme, d’après lui âgée d’environ 35/40 ans qui était venu à douze reprises les voir jouer, n’hésitant pas à faire des milliers de kilomètres rien que pour les entendre.

Comme il est adorable, il m’explique que la prochaine fois, il donnera des instructions au service d’ordre afin de la faire inviter à l’after, après le concert, afin qu’elle puisse papoter avec les membres du groupe, en buvant quelques coupes de champagne. Comme c’est un grand sensible, il poursuit en m’expliquant que, "la pauvre", elle le mérite bien et qu’elle doit être bien seule pour les suivre ainsi de ville en ville. Il la trouve même touchante cet idiot. Il me la décrit comme étant presque extatique, connaissant toutes les paroles de toutes leurs chansons et toujours au premier rang, coincée contre la scène. Là, je lui expose méthodiquement mon point de vue.

Je lui dis que compte tenu de son âge, cette femme semble avoir une vie étrange pour pouvoir les suivre ainsi de ville en ville. De plus, je lui demande si il trouve le comportement de cette femme cohérent et normal ? S’il estime, malgré son indéniable talent, qu’il est normal et non pathologique, de se taper des milliers de bornes simplement pour les voir jouer alors qu’il existe des DVD et des CD ? S’il ne trouve pas que c’est un comportement qu’on peut éventuellement admettre d’un fan adolescent, et encore, mais que c’est tout de même étonnant à l’âge de cette femme ?

Je lui fais ensuite part du risque qui existe, d’avoir à faire à ce que l’on appelle une érotomane. L’érotomanie appartient à ce que l’on nomme les délires passionnels, eux-mêmes faisant partie des délires chroniques non schizophréniques.

Les délires passionnels regroupent l'érotomanie, les délires de jalousie et les délires de revendication. Ils ont été regroupés et qualifiés de passionnels du fait de la nature des thèmes qui les inspirent. Ces états ont en commun d'être des états délirants chroniques débutant généralement brusquement par une interprétation ou par une intuition délirante. Ils peuvent secondairement s'enrichir de nombreuses interprétations délirantes et comportent en général une forte participation affective pouvant être à l'origine de passages à l'acte. Ils se développent plus volontiers chez des patients, âgés en général de plus de trente-cinq ans, présentant un trouble de personnalité de type paranoïaque, dont les principaux traits sont représentés par l'hypertrophie du moi, la fausseté du jugement, la méfiance excessive, la psychorigidité et l'orgueil. Des traits hystériques peuvent coexister.

Les délires passionnels ont une construction dite « en secteur » car ils ne s'étendent pas à l'ensemble de la vie psychique, affective ou relationnelle du sujet, les idées délirantes restant circonscrites sur l’objet et la thématique quasi unique du délire incriminé.

L'érotomanie c’est lorsque la personne érotomane a l'illusion délirante d'être aimé par un individu. La description clinique définitive de ce trouble a été réalisée en 1921 par Clérambault. C’est pourquoi on nomme aussi l’érotomanie « syndrome de Clérambault ».

Le délire érotomaniaque touche plus fréquemment les femmes et l’objet de l’érotomanie tient souvent une position sociale élevée et enviée (prêtres, médecins, etc.). Ce trouble débute par un postulat fondamental, formé par une intuition délirante, au cours duquel l’objet de l’érotomanie déclarerait son amour. Pas besoin de mots ou de gestes spécifiques voire ambyvalents puisque tout va être interprété dans le sens de son délire par l’érotomane. Ainsi, un regard à priori banal, une poignée de main classique, pourront donner à penser à l‘érotomane que l’objet de son amour lui a adressé un signe d'encouragement. L’érotomane interprètera tous les signes, mêmes banaux, émis par l’objet de son amour pour alimenter son délire.

L’évolution de l’érotomanie se fait en trois stades successifs : espoir, dépit, rancune. Au cours de ces deux derniers stades, des actes auto et surtout hétéroagressifs sont à craindre. Il n’est donc pas à exclure que l’érotomane, comprenant qu’elle ne pourra pas obtenir les faveurs de celui qu’elle aime, passe à l’acte en l’agressant de toutes les manières possibles mais toujours avec acharnement, plaintes pénales abusives, calomnies, destruction de ses biens, mais aussi parfois agression physique pouvant conduire au meurtre !

J’ai expliqué cela calmement à mon ami guitariste et je crois qu’il a compris car il n'a pas invité cette femme à l'after. Si vous souhaitez appréhender plus spécifiquement ce trouble extraordinaire, alors il y a deux films excellents à voir :

Le premier intitulé Play Misty for me, a été réalisé par Clint Eastwood. Ce film expose le cas de David Garver (Eastwood), l’animateur d’une station de radio spécialisée dans le jazz qui reçoit chaque soir l’appel d’une étrange admiratrice, Evelyn Draper (Jessica Walter), lui demandant de passer Misty, un thème d'Errol Garner. Cette obsession les mènera à une relation ambiguë que David n’a aucunement l’intention de prolonger. Mais Evelyn commencera à empiéter sur la vie de ce dernier en se manifestant sous la forme de crises de jalousie et de sautes d’humeur des plus inquiétantes. Le film finit extrêmement mal.

Le second film s’intitule A la folie pas du tout, et a été réalisé par Laetitia Colombani. Angélique (Audrey Tautou), une jeune fille à priori insouciante, partage sa vie entre ses études aux Beaux-Arts et son travail de serveuse dans un bar. Un jour, elle tombe follement amoureuse de Loïc (Samuel Le Bihan), un cardiologue dont l'épouse attend un enfant, et tente l'impossible pour séparer le couple. Le film est extrêmement bien réalisé et vaut tous les cours de cliniques. La manière originale dont il est traité le rend étonnant.

Regardez absolument ces deux films. Ce genre de délires n’est pas aussi rare qu’on l’imagine et ceux qui en sont victimes sont relativement bien socialisés. Ne vous attendez pas à des personnes éructant, la bave aux lèvres. Il s’agit justement de personnes qui ne sont pas schizophrène et offrent donc peu de symptomatologie. Or, Internet, par l’anonymat qu’il offre, est extrêmement propice aux mises en scène de ce type de délire. La maîtresse flouée, la patiente abusée, l’amoureuse éconduite, autant de thèmes récurrents sur les forums psys de l’Internet. La prochaine fois que vous lirez ce genre de témoignages vécus, posez-vous cette question :

« Ce qui est écrit est-il réel ou est-ce un délire ? »

Avant de prendre pour argent comptant tout ce que vous voyez, lisez ou regardez, demandez vous toujours si c’est réel et ne tombez pas dans le panneau de la compassion.

29 janvier, 2007

Du sérieux, du carré, du solide en préparation !


Alors, voilà, je me suis bien énervé mais j'ai bien rigolé ! Ca fait du bien de croiser le fer et de pourfendre le crétin gourmé, empesé, bien-pensant et modéré. Toutefois, dans les prochains sujets seront abordés des trucs vachement plus sérieux que les errements liberticides de l'Etat français et de ses sbires.

Alors en préparation, un article sur les types de dépression. Ben oui, on parle aujourd'hui d'états dépressifs mais comment les distinguer ? Je vous ferai un petit topo super simple. Et puis, j'en rédigerai un autre sur les liens possibles entre stress et dépression ! Et toc, du sérieux !

Ah et bien sur avant cela, il y aura aussi le point sur les témoignages de patients floués ! Comme je vous l'expliquais précédemment, même s'il existe bien sûr d'authentiques victimes de pratiques abusives émanant de psys malhonnêtes, il existe aussi de sacrés mythos et menteurs pathologiques. J'avais déjà abordé la question des témoignages bidons dans cet article : "Je suis un lecteur de Elle et je me marre !". Le plus drôle est que le site SOS-THERAPIRE, ose citer cet article sur l'une de ses pages, sans aucun recul, comme si ce qu'il révélait était nécessairement vrai. La dernière fois, qu'on ma cité Elle comme source de renseignements, c'était une patiente ex-mannequin qui m'expliquait qu'elle ne voulait pas prendre de Prozac parce qu'elle avait lu dans ce magazine que c'était dangereux !

Alors, dans le cadre de notre étude sur les gros menteurs pathologiques qui enverraient les psys à la guillotine, si elle existait encore, nous verrons successivement :

1- Les hystériques ;
2- Les délirants non schizophréniques et notamment les érotomanes ;
3- Les syndromes de Munchausen simples ;

Si après cela, vous prenez pour argent comptant, tout ce que vous lisez, voyez ou entendez, c'est que vous devez vous faire greffer un cerveau !

Un peu d'humour !

Avant la relance économique, le chômage, le logement, la dette, etc., une priorité de l'Etat !

Les bienfaits de la réglementation pour notre bien à tous !


En allant sur le site d'une jardinerie, j'ai vu qu'il y avait une nouvelle loi interdisant la commercialisation de produits naturels traditionnels tels que le purin d’ortie du jardinier ! Rappelons que pour la fabrication du purin d'ortie il faut faire macérer dans 10 litres d'eau (eau de pluie préfèrable) 1,5 kg de feuilles d'orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées à graines). Au bout d'une quinzaine de jours, filtrez la macération. Ensuite, selon sa dilution, vous pourrez vous en servir pour arroser, soit comme activateur de compost, pour lutter contre les maladies cryptogamiques, mais aussi pour activer la croisance des plantes. Vous voyez, on est dans une activité super dangereuse !

C'était sans compter sur la Nouvelle Loi d’Orientation Agricole dont les articles L.253-1.-I. et L.253-7 stipulent que " sont interdites la mise sur le marché, l’utilisation et la détention de produits phytopharmaceutiques s’ils ne bénéficient pas d’une autorisation de mise sur le marché. "

Bien entendu, ne doutons pas que cette loi ait été pondue pour notre bien à tous ! En cherchant bien, on pourra même vous dégoter quelques experts rémunérés, vous expliquant doctement, comme s'ils parlaient à des débiles, que vous ne comprenez pas, mais que c'est vraiment pour votre bien. Et n'allez pas imaginer que des labos fabriquant des pesticides sont derrière tout cela ! Ne devenez pas paranoïaques ! Les lobbies n'existent pas !

Ce genre de textes débiles ne cessant d'être votés, dans une fureur législatives rarement atteinte, je ne puis que rester sur mes positions libertariennes en étant contre ces réglementations abusives entraînant encore et toujours une réduction de nos libertés publiques. Et puis, réglementer le purin d'orties, était bien sûr une priorité ! Lisez, cela semble bénin, mais vous serez édifiés :

Purin d'ortie hors la loi !

N'oublions pas que l'écologie est au coeur de tous les programmes politiques, puisque la plupart des candidats ont signé le pacte du petit Nicolas !

Vivons heureux, vivons naïvement !

Réglementons ! C'est pour notre bien !

C'est pour votre bien ! 50km/h, ce n'est pas 51 km/h !

Dans l'article précédent, j'égatigne quelque peu (gentiment) un confrère qui veut à tout prix que l'Etat réglemente et s'immisce dans notre professiion, alors que celle-ci s'organisait parfaitement jusque là. Comme je le rappelle sans cesse, il y a suffisamment de lois, voitre trop, aussi contentons-nous de les appliquer sans qu'on ait besoin d'en créer de nouvelles.

Je n'ai rien d'un crétin immature vaguement anar et je sais que certaines lois sont nécessaires. D'ailleurs je suis unancien juriste. Toutefois, je me méfie toujours du législateur. En effet, les lois sont surtout valables pour le citoyen lambda car pour lui, c'est la "tolérance zéro", toujours pour son bien, c'est évident. Mais pour les responsables, la tolérance semble illimitée et l'impunité systématique.

Par exemple, les mesures concernant la sécurité routière ne s'appliquent pas à tous. Si nos chers ministres devaient subir eux-mêmes les contraintes qu'ils nous imposent, ils ne les auraient évidemment pas décidées. Pour eux, il est hors de question de se traîner à 90 km/h et d'allonger leur temps de transport de 50% comme les citoyens ordinaires.

Ainsi, en Novembre 2003, le magazine Auto Plus a utilisé une jumelle-radar pour prendre Nicolas Sarkozy en flagrant délit de "grand excès de vitesse", à 103 Km/h sur une portion de route limitée à 70 km/h, alors que le ministre se rendait à l'inauguration d'un radar automatique. Au retour, Nicolas Sarkozy a été à nouveau flashé à 99 km/h sur la même route limitée à 70 km/h. Pour le citoyen ordinaire, un dépassement de plus de 30 km/h entraîne au minimum la suspension du permis et une amende de 760 euros.

Quelques jours plus tard, les gendarmes ont intercepté une voiture du ministère de l'Intérieur qui roulait à 209 km/h sur l'autoroute, au lieu des 130 km/h réglementaires. Les occupants de la voiture étaient 3 policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) qui retournaient vers Paris après être partis de Nantes, où ils avaient participé avec leur ministre aux "Assises des libertés locales".

Ceci appelle deux remarques de ma part :

- D'une part qu'il existe dans le nord de l'Europe, des monarchies, oui carrément des monarchies, où même le monarque subira les aléas des embouteillages, sans pour autant qu'on lui dégage la route à coups de sirène ou de coups de latte dans les portières, comme le font parfois les motards d'escorte. C'est le cas aux Pays-bas. où la Reine Béatrix roule au pas comme les autres dans les embouteillages. En suède, une ministre de la communciation a même démissionné au motif qu'elle n'avait pas payé sa redevance télévison.

- D'autre part, que c'est un superbe coup, une vraie manipulation de maître, que nous a sorti notre bienaimé président de la République lorsqu'il a parlé de France d'en haut et de France d'en bas. Je ne pense pas que la France soit coupée horizontalement mais plutôt verticalement. Il y a les justiciables et les autres. Se faire épingler dans les affaires crapoteuses des HLM de Paris et parler de droit opposable au logement, il faut le faire ! Faut vrament être un enfant de Don Quichotte pour le croire, d'ailleurs lui-même prenant des moulins à vent pour des ennemis, je ne m'étonne pas que ses fils prennent des promesses pour des actes !

Pour ces raisons, les lois ça suffit ! Je me méfie toujours des excès de vertu lorsqu'ils viennent de voyous. Il me semble qu'il ya toujours un coup fourré derrière. Mais si vous rêvez encore de lois et de pénalisation des rapports humains, alors lisez attentivement les motifs ayant conduits un policier à verbaliser un conducteur.


"Conducteur d'un véhicule en mouvement ne se tenant pas constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent, par l'utilisation à la main droite d'une viennoiserie. Art. R412-6-1CR".

Réponse à un confrère !


Suite, à mon article « Salauds de psychothérapeutes », un confrère a bien voulu m'écrire un commentaire. Je le remercie d'abord vivement, même si je vais l'allumer, car les commentaires sont plutôt rares. A ce titre, faire un blog, ressemble à une activité associative, ce sont toujours les mêmes qui bossent et les mêmes qui en profitent ! Mais trêve de digressions, penchons-nous sur ce commentaire qu'il m'écrit et que je recopie intégralement ci-dessous :

« Psychologue, je ne suis pas du tout de votre avis, cher collègue. Réglementer n'est pas judiciariser. En l'occurence, il ne s'agirait pas permettre aux psychologues et psychiatres d'être thérapeutes sans autre formation ... mais pour l'instant toute personne peut se proclamer psychothérapeute sans autre formalité ! Et c'est un problème absolument préoccupant !! Et si l'honnêteté n'est lié à aucun diplôme d'état, le suivi d'une formation sérieuses permet d'éviter que les individus les moins conséquents et les moins scrupuleux s'autoproclament thérapeutes ( ce n'est pas parceque la ceinture n'évite pas la mort à tout les coups qu'il faut l'abolir et qu'elle ne sert à rien !!)- faîtes un tour sur les pages jaunes ou les certains annuaires électroniques, c'est simplement révoltant !! (thérapies magnétiques, etc..) Il y a bien besoin d'une réglementation. » De même, si certains thérapeutes sans diplôme d'état s'en tirent bien, tant mieux. Une clause dîte "du grand-père" est prévue pour eux (art52 du projet de loi). Mais pour continuer sur la métaphore routière, ce n'est pas parceque certains ont appris à bien conduire sans permis qu'il faut laisser ma grand-mère rouler sans permis sur l'autoroute ... ! »

***

Alors que répondre à cet aimable confrère qui fait de la pub pour sa boutique, ce dont je ne peux pas lui faire le reproche ! Analysons, paragraphe, par paragraphe et terminons dans un éblouissant plaidoyer pour la liberté !


Cher confrère,

Tout d’abord merci pour ce commentaire. D’une part, parce que c’est sympathique qu’un blog permette un échange entre les lecteurs et son rédacteur, d’autre part parce que vous avez le courage de venir vous heurter à mon intelligence phénoménale, mon érudition extraordinaire et mon ego boursouflé. Que vous répondre ? Que vous avez tort bien sur mais encore faut-il vous le démontrer, ce que je vais faire. Ma question est : comprendrez-vous mes arguments ?

D’une part, dès le départ, vous avez tort et grandement tort et vous commencez fort. Réglementer c’est effectivement judiciariser. Dès lorsqu’une loi existe, celui qui ne la respectera pas pourra être déféré devant les tribunaux. Chaque fois que, s’avançant masqué derrière l’objectif de vouloir votre bien, les pouvoirs publics pondent une loi, vous risquez la sanction. Alors aujourd’hui, grand bien vous fasse, vous n’êtes pas visé, mais peut-être un projet prochain une loi vous visera, vous, directement et vous aurez beau jeu de geindre. C’est cela la judiciarisation, le fait de réglementer les rapports entre personnes privées par une loi écrite, en lieu et place d’une entente basée sur un consentement libre. L’Etat oppresseur, presque exclusivement représenté par des individus qui sont coupés de la réalité du citoyen lambda, a horreur du vide. On comprend d’ailleurs, nos chers élus, qui, incapables de régler des situations réelles et préoccupantes, inventent de toutes pièces de faux problèmes, leur permettant de justifier leurs places et leurs émoluments.

En quoi se proclamer psychothérapeute est-il préoccupant ? Après tout, il suffit d’informer le grand public sur les différences évidentes existant entres psychiatres-psychothérapeutes, psychologues-psychothérapeutes et simples psychothérapeutes. Ensuite, si nanti de ces informations déjà accessibles, l’individu souhaite consulter un simple psychothérapeute, c’est son droit. A moins que vous puissiez affirmer qu’un simple psychothérapeute sera moins efficace qu’un psychologue ? Pourquoi pas, mais dans ce cas, j’exigerai des faits et pour le moins des statistiques de votre part. Par exemple : un individu n’ayant qu’une maîtrise de psychologie clinique peut se proclamer psychothérapeute et alors ? Sera-t-il moins bon qu’un psychologue qui n’a en plus qu’un DESS ? Un individu qui serait docteur en philosophie pourrait faire de même et donc ? Vous estimez-vous en tant que psychologue, suffisamment formé et érudit, pour balayer le savoir philosophique d’un docteur en philosophie ? A moins que vous n’ayez jamais saisi que le but de la philosophie était justement d’appréhender les relations entre l’homme et son environnement, que la philosophie, dans l’époque antique, quand elle vit le jour, était une psychothérapie à part entière. Lisez, cultivez-vous un peu, cela vous évitera de dire de grosses bêtises.

Si pour vous, être bon thérapeute, réside dans le fait de pouvoir diagnostiquer à coup sûr, alors vous n’avez rien compris à ce qu’est la thérapie. La thérapie, ce n’est pas enfermer dans une boîte : ça, c’est le rôle du médecin. D’ailleurs, il est totalement défendu à un psychologue de diagnostiquer et même de traiter un patient car c’est un privilège strictement réservé aux médecins, et le Code de la santé publique est très clair. Si vous le faites, c’est qu’il existe une tolérance permettant aux psychologues et aux psychanalystes de le faire. Donc, vous seriez d’accord pour bénéficier vous-même d’une grande tolérance mais pas d’accord pour l’accorder à d’autres ? Vous êtes étrange. Imaginez que je dise que compte-tenu de la faiblesse de la formation des psychologues, ceux-ci seront dorénavant tenus d’être considérés une simple profession paramédicale et soumis à l’autorité d’un médecin ? Je vous imagine brailler et rappeler vos prérogatives !

D’ailleurs dès ce premier paragraphe, vous vous emmêlez les neurones. Puisque vous en avez après ceux qui s’autoproclament psychothérapeute, mais dans le même temps, vous admettez qu’il ne suffit pas d’être psychiatre ou psychologue pour être psychothérapeute. D’ailleurs vous semblez être contre. Alors pourquoi soutenir une mauvaise loi qui de facto, interdit l’entrée aux non psychologues ou aux non médecins, tout en admettant qu’il ne suffit pas d’avoir suivi ces formations pour être psychothétapeute ? Seriez-vous finalement en train de plaider pour votre boutique, voyant d’un œil concupiscent arriver les patients de vos confères simples psychothérapeutes qui seront privés d’exercice ?

Dans le second paragraphe, vous admettez que l’honnêteté n’est pas liée à un diplôme. Là, vous sommes d’accord. Mais juste après, vous dites le contraire en affirmant qu’une formation sérieuse permettrait d’éviter « que les moins scrupuleux et conséquents s’autoproclament psychothérapeutes ». Alors soit le diplôme d’état est la panacée garantissant l’honnêteté, soit cela ne l’est pas, soyez clair ! Encore une fois, votre joli diplôme ne vous permet que de diagnostiquer grâce à la mansuétude de l’Ordre des médecins, mais rien d’autre. Qu’on replace le médecin dans son rôle et puis voilà car c’est à lui de poser un diagnostic pas à nous. Il m’est souvent arrivé, face à des symptômes étranges d’envoyer des patients chez leur médecin, car j’exige un diagnostic différentiel ! Notre pauvre savoir est bien parcellaire et hyper spécialisé, vous l’admettrez, et ne nous donne aucune prérogative. Nous ne sommes pas médecins !

De plus, c’est amusant que vous parliez sans cesse de diplôme d’Etat ? Compte tenu de votre formation mais surtout de votre pugnacité à parler de thérapies, je vous trouve assez peu libres. Alors pour vous, sans Papa Etat ou sans Maman République, vous voilà paumé ? Et c’est vous qui osez parler d’un si grave problème ? Quant au problème de ceinture de sécurité, une fois encore, vous voilà garde-chiourme de l’Etat ! Achetez vous une jolie casquette, un rottweiler, et faîtes la police. Moi, la ceinture je m’en fous. Je la mets, non pas parce que l’Etat me dit de la mettre, mais parce que je trouve que c’est utile. Je ne roule pas bourré parce que l’Etat me l’interdit mais parce que je suis un grand garçon et que je connais les dangers de l’alcool au volant. Mais plus jeune, j’ai déjà roulé bourré parce que j’étais un peu con ou trop confiant et présomptueux, comme le sont les jeunes. Si vous pensez qu’une loi empêchera les jeunes d’être jeunes, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil jusqu’au trou du cul. Mais vous semblez encore une fois, via cet exemple, en appeler à l’Etat tout puissant ! Cher confrère, le regretté auteur Philippe Muray, aurait distingué chez vous une envie de pénal ! Parlez en à votre psychanalyste favori, il peut sans doute quelque chose pour vous.

De plus votre exemple de thérapie magnétique, en tant qu’escroquerie, appelle deux remarques. D’une part, en quoi cela vous gêne-t-il qu’un individu lambda aille faire une thérapie magnétique ? Est-ce parce que vous n’y croyez pas ? Rassurez-vous moi non plus et donc ? Allez-vous suivre chaque citoyen pour être sur qu’il aille vers des thérapies ayant fait leurs preuves et dûment validées par l’académie de médecine ? Alors qu’en sera-t-il de l’acupuncture ou encore de l’homéopathie qui ne sont toujours pas reconnues par ladite académie ? Vous allez les faire interdire ? A mon sens, lorsqu’ on fait des thérapies magnétiques, que l’on se soigne par des cristaux, ou que sais-je encore, on est généralement dans la petite hystérie. Rien de très grave dans les faits, pourvu que ces personnes consultent les médecins dans le cas de pathologies graves réelles (et encore, c'est leur vie). Pensez-vous, que si vous interdisez ces charlataneries, ces personnes iraient vous consulter vous pour autant ? Non, aucune chance. Les consommateurs de ce genre de thérapies bizarres ont toujours un profil particulier et en général une aversion pour ce qui est officiel et vous avez trop soif de reconnaissance étatique pour leur plaire. Et donc ? Etre un peu baba-cool serait-il un danger pour la société ? En plus, je suis persuadé que vous trouverez des tas de consommateurs de ces « thérapies alternatives » pour vous affirmer que cela leur fait du bien ! Vous aurez beau leur dire, que c'est un effet placebo, elles n'en démordront pas !

Je ne sais pas si vous êtes vous-même psychothérapeute mais j'en doute. Ou alors dans un truc d'Etat où vous n'avez pas à vous soucier des patients. Pour ma part, j’ai dans ma clientèle, plusieurs personnes qui me consultent et consultent en même temps, qui un astrologue, qui une voyante, qui un auriculothérapeute, etc. Ces personnes savent que je ne crois pas à ces pratiques là, mais ce n’est pas pour autant qu’il m’appartient de leur interdire quoi que ce soit : mes patients sont adultes. Qui plus est, il existe un arsenal législatif déjà existant et ces charlatans peuvent être condamnés soit pour exercice illégal de la médecine voire trafic de stupéfiants, s’ils prescrivent des produits, soit pour escroquerie dans les autres cas. Pas besoin d’une nouvelle loi. De plus, du fait de cette loi idiote, au lieu de s’appeler psychothérapeutes, ils s’appelleront dorénavant thérapeutes, et le tour sera joué et ils continueront à prospérer. Alors qu’allez-vous faire par la suite ? Réglementez le titre de thérapeute ? Soit, et ensuite ? Méfiez vous, un adage politique dit que « tout pur trouve plus pur qui l’épure ».

Encore une fois, vous me parlez de réglementation. Et moi je vous affirme haut et fort qu’elle ne servira à rien, que des lois existent pour les abus manifestes et que les procureurs peuvent eux-mêmes se saisir de certaines affaires, en dehors même de toute plainte. Vous persistez dans votre envie de pénal ! Quand on voit le scandale des psychologues experts dans la sinistre affaire d’Outreau, il me semble que notre profession devrait battre sa coulpe et se méfier d'une prétendue excellence de la réglementation. Je suis pour des gens responsables, encourant éventuellement des sanctions en cas de manquements graves à leur responsabilité, pas pour une société d’assistés, à qui l’Etat dira à chaque moment quoi faire et quand le faire.

Dans votre troisième paragraphe, vous dites que, « tant mieux si certains thérapeutes sans diplômes s’en tirent bien ». Quel mépris de votre part. Cela signifie quoi, « bien s’en tirer » pour vous ? Moi, je ne connais qu’une chose, c’est l’efficacité. Quant à vous, qui êtes vous pour juger aussi durement des personnes qui sont vos confrères même s’ils ne sont pas psychologues ? Est-ce votre maigre DESS de Psychologie clinique qui vous arroge le droit d’être aussi arrogant et vindicatif ? Pourtant, les études de psychologie dont vous vous vantez, et qui vous permettraient de vous arroger de droit le titre de psychothérapeutes, ne sont pas très élitistes. On murmure que ce ne sont pas les meilleurs qui font psycho...

Savez-vous que parmi les thérapeutes sans diplômes, comme vous dites, figurent des docteurs en lettres, des normaliens, des docteurs en philosophie, des docteurs en science de l’éducation, etc. voire des agrégés ? Pensez-vous tous ces gens débiles au point de ne jamais avoir ouvert un manuel de psychopathologie ? Les imaginez-vous tous à ce point irresponsables pour ne pas avoir travaillé sur eux-mêmes ? Pour ne pas prendre au sérieux la mission qui est la leur lorsqu’ils reçoivent des patients ? A ce titre, je connais bon nombre de confrères psychiatres hospitaliers qui considèrent cette loi comme totalement stupide et qui envoient eux-mêmes des patients à de simples psychothérapeutes en qui ils ont toute confiance.

Savez-vous que j’ai eu dans ma clientèle plusieurs confrères et que leur titre de psychologue ne les a jamais qualifiés pour vivre plus heureux que d’autres personnes ou pour mieux penser. Que lorsque je vois que certains consultent alors qu'ils pratiquent en même temps, cela me fait peur ! Je me souviens particulièrement d’une psychologue trentenaire, que j’ai reçue brièvement. Alcoolique, toxicomane, totalement amorale, c’était une vraie border-line à la limite de la sociopathe. Elle exerçait à l‘époque dans un grand hôpital et elle exerce aujourd’hui en plus comme psychanalyste libérale. Alors comment pourrez vous la sanctionner elle ? Elle a pourtant un diplôme d’Etat ! Ne soyez pas naïf !

Enfin, pour conclure, vous me proposez encore une navrante métaphore en comparant l’accès à la profession de psychothérapeute au permis de conduire. D’ailleurs vous me reparlez de votre grand-mère, vous devriez travailler sur ce sujet. Là encore, votre réflexion appelle deux remarques. D’une part, je suis étonné qu’il vous faille un permis et donc une permission venant d’une autorité de tutelle. Encore et toujours ce besoin de l’Etat. Avez-vous donc vécu dans un environnement si coercitif qu’il vous faille encore aujourd’hui une autorisation pour accomplir les actes de votre vie ? En ce cas, comme on dit en thérapie cognitive, il s’agit d’une stratégie qui a survécu à son utilité. Si vous êtes psychologue, j’en déduis que vous êtes majeur auquel cas, vous êtes un grand garçon et vous pouvez faire tout un tas de chose sous votre entière responsabilité : nul besoin de l’Etat ! Il vopus suffit de savoir que vos actes engagent vos resposnabilités professionnelles, civiles et pénales. Pas besoin de parapluie administratif quand on est adulte.

D’autre part, au-delà de votre envie persistante de pénal et de judiciarisation des rapports humains, ce que vous évoquez fait froid dans le dos. En exigeant un permis et une permission pour faire des thérapies, ne s'agit-il pas là en effet non seulement d'enfermer les psychothérapies comme « outils thérapeutiques » dans le seul champ médical (psychiatrique) mais encore, de les réserver, de les médicaliser et de les contrôler? De plus, la psychothérapie générale, jusque là exercée en toute indépendance et responsabilité, soit par des thérapeutes qui après un travail personnel et une longue formation, au cours d’études ou bien dans le cadre d'écoles pour certains (séminaires, colloques, contrôles) , qui ne s’autorisent que d'eux-mêmes dans l'exercice de leur art, soit par des psychologues cliniciens dûment formés à l'exercice de cette discipline ni médicale, ni même paramédicale, pour la plupart bien au-delà de leur formation universitaire initiale, risque du fait d'une loi mal rédigée et trop floue (rédigée par des non juristes, cela se sent), d'être annexée aussi dans des pratiques psychiatriques avec lesquelles, elle n’a rien à voir !

Enfin, vous admettrez que, si parler, peindre, écrire, constituent aussi des « outils thérapeutiques » parfois utilisés en psychiatrie dans le traitement des troubles mentaux, ces activités sont encore, Dieu merci, libres en France aujourd'hui ! Mais, courent-elles aussi le risque, comme la psychothérapie en général, et les différents traitements par la parole de la subjectivité d’un individu, de se voir confisquées et totalement captées par une médicalisation, puis enfin, standardisées et normalisées par les autorités de la politique sanitaire médicale et étatique ? Par une sorte d'OPA complètement dictatoriale, même si c'est pour notre bien disent-ils, les psychothérapies seront-elles dès lors incluses réglementairement dans un quelconque code, puis vassalisées sous forme de « prescriptions » après diagnostic psychiatrique obligatoire? Pour qu'un éventuel « malade », à ne considérer désormais socialement et juridiquement que comme tel, n'aille surtout pas s'échapper pour peindre ou parler ailleurs, que sur un « marché médicalisé contrôlé » et désormais réservé, et surtout choisi et décidé à sa place par l'Etat tout-puissant ? Notre métier est-il de rendre nos patients autonomes ou de les faire dépendre d'une autre instance ?

N'y aurait-il pas là comme un rêve orwellien, inacceptable dans un pays libre, de mise sous tutelle des citoyens et d'excès de normalisation dans la manière dont sont prises en compte leurs souffrances face aux aléas de la vie, par une pensée unique vaguement techno-psychiatrique mais surtout effroyable ? Dès lors, sera-t-on encore libres d’adresser sa souffrance unique à un psychothérapeute de son choix, d’aller parler de son mal-être à qui bon nous semble simplement parce qu’on l’a choisi ? Ou alors faudra-t-il, avant de consulter un thérapeute, une prescription médicale résultant d'une évaluation psychiatrique préalable, après que, considérés comme « malade », nous ayons été totalement intégrés à des grilles symptomatiques et nosographiques et vaguement scientistes, nous interdisant définitivement d’être le sujet de notre propre histoire ? Faire une thérapie, ce n'est pas aller chez un kiné ! Cela fait peur ce que vous désirez pour nous ! Mais cher confrère, vous avez le droit d’être un défenseur de l’ex URSS.


La plupart des psychothérapies ne seront jamais des actes médicaux. Si tel était le cas, il faudrait admettre qu’une thérapie a pour but de ramener l’individu à un état antérieur, comme la santé que l’on connaît avant la maladie. La souffrance psychique dûe aux difficultés de la vie, ne sera jamais une maladie, du moins jamais une maladie comme une autre. Les antidépresseurs aident certes en diminuant les symptômes, mais ne permettent pas de mieux vivre. Ce serait donc faire fi de l’expérience et de la maturation acquises par les individus lorsqu’ils sont confrontés aux durs aléas de la vie (deuils, ruptures, chômage, etc.). Une psychothérapie, cher confrère, a pour unique objectif de conduire à un état nouveau de meilleure réalisation subjective de soi-même, mais elle n'a aucun autre résultat, et elle n'a d’effet réellement thérapeutique que « de surcroît » seulement, comme disait ce bon vieux Lacan, avec qui je suis d’accord pour une fois.


Pascal a écrit dans ses pensées : « L'homme n'est ni ange ni bête, et le mal est que qui veut faire l'ange fait la bête ». C’est exactement ce qui vous arrive. Par souci louable de protéger autrui, de ne surtout pas admettre que vivre, c’est prendre des risques, et même le risque de se faire escroquer, par volonté de minimiser ces aléas de la vie, vous rêvez de mettre la parole sous tutelle. Ma pensée est diamétralement opposée à la votre. Je regrette que des individus se fassent escroquer par des charlatans. En ce cas, qu’ils portent plainte et ne demandent pas une surprotection de la part de l’Etat qui réduira la liberté des autres. L’information est libre et tout un chacun peut demander conseil à son médecin avant de consulter. Que les imbéciles assument leur bêtise sans nuire aux individus responsables. Diffusons l’information, aiguisons le sens critique de nos futurs patients mais laissons-les libres de choisir et même de se tromper. Cela s’appelle renoncer à la toute-puissance.

Vous même, n’avez vous jamais retiré de grandes leçons d’une mauvaise expérience ? Imaginez dans quel état vous seriez si vous n’aviez connu que des succès. On ne se connaît bien que dans la ruine finalement.

Dans tous les cas, merci pour votre commentaire.

Vive la liberté.

Cordialement

Philippe


Citation du jour :

«L'enfer est pavé de bonnes intentions.»

Samuel Johnson, écrivain, érudit, penseur sceptique anglais, 1709-1784

27 janvier, 2007

Intermède musical ! Encore un !


Les Beach Boys est une formation majeure de l’Amérique des années 1960, seul capable de rivaliser avec la vague anglaise emmenée par les Beatles. La musique des Beach Boys, inséparables du génie de leur leader Brian Wilson, n’a cessé de s’étoffer au fil de ces années : le style léger de la surf music des débuts a laissé la place à partir de 1965-1966 à une pop music d’envergure dont le sommet est l’album Pet Sounds.

La compétition avec les Beatles joue ici un rôle important car Brian s'est mis en tête de surpasser le groupe anglais. Dès la fin de 1965, il entreprend de réaliser son œuvre majeure, Pet Sounds. Le projet est ambitieux et afin de satisfaire Capitol Records qui veut un album pour Noël, les Beach Boys sortent finalement un autre album à la fin de l’année.

Brian Wilson a donc le temps nécessaire pour polir son bijou. Car Pet Sounds se distingue fondamentalement des albums antérieurs du groupe. Les thèmes classiques du surf et des voitures ont disparu. Certes, les filles sont toujours là, pourtant la frivolité n’est plus de mise. Le compositeur choisit plutôt de dépeindre les mille couleurs des sentiments par des paroles ciselées et poétiques. Quant aux musiques, elles atteignent une complexité jamais connue dans des chansons, qui surprend encore au regard des moyens techniques limités des studios de l’époque. L’album ose s'éloigner du format chanson - passage obligé des musiques populaires - en risquant plusieurs titres instrumentaux. Ecoutez le titre "Caroline no", c'est assez étonnant !

A la fin de l’année 1966, les Beach Boys sortent une chanson dont l’enregistrement avait commencé pendant les sessions de Pet Sounds : Good Vibrations connaît un succès fulgurant dans le climat psychédélique ambiant. Il se classe n°1 aux États-Unis et dans la plupart des pays du monde. En France, il reste près de deux mois à la première place des ventes. Le titre, un des hymnes du mouvement hippie naissant, est n°1 mondial de l’année.

Pour son malheur, dans les années suivantes, Brian Wilson tombera dans la dépression (trois ans au lit) puis dans les griffes d'un médecin-artiste raté, le docteur Eugene Landy (Eh oui, c'est un médecin !), qui tentera de lui voler une partie de sa fortune, le manipulera, et en fera un pantin pour sortir ses propres albums.

Encore une fois, nous avons à faire à des problèmes de drogue, de pathologie mentale, de manipulation, de croyances bizarres liées au mouvement hippie et un tout un tas de trucs qui déclencherait actuellement l'ire de nos politiciens vertueux et de leurs nervis. Autant dire, qu'on est bien loin de l'image policée que l'on s'estime en droit d'attendre. Mais quelle créativité !



Comme le disait si bien Orson Welles dans le film "Le troisième homme", et je cite de mémoire : "L'italie, c'est deux mille ans de pagaille et de meurtres mais ça a donné Vinci, Michel-ange, etc. La Suisse, c'est mille ans de calme et pour quel résultat ? Le coucou !". Effectivement, parfois les chemins de traverse ont du bon, tout le monde ne peut pas marcher droit. On peut bien sur aimer la Suisse !

Intermède musical !

Allez hop, pour se détendre un peu, je vous propose un intermède musical. J'en avais un peu marre de parler des psys et des patients. Aujourd'hui, les Beatles, groupe mythique fantastique, à côté duquel les Rolling Stones, ne sont que des pitres pathétiques et totalement dérisoires et très laids !

Il y a tellement de tubes exceptionnels, que j'ai eu du mal à choisir. Puisque je parlais dans les articles précédents, de sectes et de manipulation mentale, souvenons-nous que les membres de ce groupe suivirent les enseignements gourou Maharishi Mahesh et George Harrison s'est même converti à l'hindouisme. Charles Manson, gourou meurtrier et psychipathe, assassin entre autres de Sharon Tate, expliqua aussi que leur chanson Helter Skelter était pour lui une source d'inspiration.

Ils n'ont donc pas été très vigilants et c'est pas bien du tout ! Mais bon, ce genre de trucs est souvent l'apanage des artistes véritables. On ne peut être créatif comme le fut John Lennon et être en même temps ultra rationnel et carré, cela se saurait ! Et puis il y avait l'époque, Berkeley et la contestation, le Viet-Nam et le pacifisme et tous ces trucs un peu surannés qui font aujourd'hui le charme de cette étrange époque.

Je vous proposes Something issu de l'album Abbey Road, en pleine époque psychédélique !


Méfiez-vous des histoires vécues !

Dans cet article à venir, je vais expliquer que si bien sur, il faut choisir son psy pour éviter de tomber entre les vilaines pattes d'un charlot, ilne faut pas pour autant prendre tous les délires qu'on vous racontera sur de prétendus abus pour la réalité ! Y'a des psys malhonnêtes, mais y'a aussi de sacrés givrés chez les patients, notamment ceux atteints de délires non schizophréniques !

Si par exemple, je vous raconte l'histoire suivante :

"La première fois que j'ai vu un psy, c'était une femme canon, tout de suite, elle a flashé sur mon corps musculeux de jeune éphèbe. Ma ressemblance frappante avec Brad Pitt l'a immédiatement séduite, et elle m'a poursuivi de ses assiduités parce qu'elle voulait coucher avec moi. Je ne savais pas comment m'en débarasser car le transfert était trop fort. Elle venait hurler sous mes fenêtres et gratter à ma porte nuit et jour".

Ben faut pas me croire ! Je mens ! Dans les faits je suis mieux que Brad Pitt et en plus j'ai un métier sérieux !

Soyez autant vigilants sur le choix des psys que sur la véracité des histoires que vous entendrez ou que vous lirez sur Internet ! Vous avez un cerveau, servez-vous en et cessez d'être crédules !

Je vous expliquerai quelles pathologies spécifiques peuvent amener des individus pourtant passablement insérés dans la vie, à mentir de manière pathologique. Mais c'est une autre histoire !

Quelques règles de bon sens !


Bon, dans l'article précédent, je critique Psyvigilance en leur reprochant, bien que leur démarche soit fondée, d'être carrément trop alarmistes ! C'est vrai qu'il y des moutons noirs dans la profession mais rassurez-vous, on peut leur échapper sans pour autant devenir paranoïaque et se méfier de tout le monde et demander la protection de l'Etat ! Dans tous les cas, s'il y a des psys qui sont de vrais arnaqueurs, n'oublions pas que certains patients qui racontent leurs déboires, sont aussi de vrais grands naïfs et de gros crédules qui m'étonneront toujours ! Et si la loi peut toujours et encore créer des mesures pour protéger les faibles, elle ne pourra jamais endiguer la connerie à moins de coller tout le monde sous tutelle !

Alors quid des conseils pour que vous trouviez la perle rare qui vous ôtera vos petites névroses, avec autant de dextérité que votre dentiste vous vide votre abcès dentaire (beuurk) ! Ce sont des conseils de bon sens ! Comme je le rappelais dans l’article précédent, soyez vigilants et cessez d'être cons !

1- Demandez conseil à votre médecin, qui le cas échéant vous adressera à un psy qu’il connaît et auquel il fait confiance ;

2- Eventuellement demandez conseil à un ami qui a suivi une psychothérapie qui semble réussie. J’insiste sur le terme « réussie ». Si votre ami(e) est sombre et ne cesse de ressasser des concepts fumeux de psychanalyse en analysant tout ce que vosu faites et dites, évitez son psy ;

3- Eventuellement demandez à un organisme professionnel ;

4- Chez le psy, faites confiance à votre intuition et s’il ne vous plait pas, parce que lui ou son cabinet est sale par exemple, ou que sa gueule ne vous revient pas, ne reprenez pas rendez-vous. Une thérapie est un rapport entre deux personnes. Restez un sujet libre : il y suffisamment de psys pour que vous trouviez celui qui vous convient ;

5- Demandez-lui sa formation et observez la manière dont il répond. S’il bredouille ou le prend mal, genre fierté outragée, cassez-vous !

6- Les honoraires doivent être clairement affichés, on n’est pas au souk mais dans une profession réglementée comme toutes les autres. Si vous ne le sentez pas clair avec le fric, barrez-vous !

7- Observez son cabinet, et détectez ce qu’il pourrait y avoir de dérangeant tendant à indiquer qu’il n’est pas « clair » tels que des objets de décoration, un manière de se vêtir étrange, des bijoux curieux, etc. Par exemple, s’il a le crâne rasé, est vêtu d’un sari orange, que son cabinet sent l’encens ou qu’il a le regard inquiétant de Dominique Web, cassez-vous !

8- Méfiez-vous des discours abscons, des psys qui jargonnent trop. Si le psy vous parle de conscience cosmique, d’ouverture des shakras et de voyage astral, ou d’autres conneries de ce genre, cassez-vous !

9- Si votre psy vous propose de vous inscrire à des activités délirantes extérieures au cabinet, du genre stage en Amérique latine avec un shaman, ou expédition dans un ashram tibétain, ou accueil dans un grand château en province dans lequel vous pratiquerez une thérapie par la nudité avec plein d’autres gens, barrez-vous !

10- Enfin, s’il vous invite à dîner, vous mate avec un air grivois en bavant, vous tripote, vous dit que votre minijupe vous va super bien, c’est louche, cassez-vous aussi !

Ne soyez pas crédules et surtout ne croyez jamais quelqu’un qui dit qu’il va vous changer ! On ne change pas les gens, on les aide à s’ajuster au monde, rien de plus !

De même, ne croyez jamais un psy qui vous vante une méthode miracle ! Aller mieux exige toujours un effort du patient !

Enfin, si au bout de dix séances, vous ne constatez aucun progrès, parlez en à votre psy, car vous allez en thérapie pour obtenir des résultats par pour faire de la branlette intellectuelle et engraisser votre psy pour rien.

Nantis de ces bons conseils, normalement, vous ne devriez pas tomber dans les griffes d’un charlatan, d’un escroc ou d’un gourou !

Bonne chance ! Et si malgré cela vous tombez sur un escroc, ou charlatan, ou gourou, ou carrément les trois en même temps, alors faites-vous mettre sous tutelle ou bien greffer un cerveau ! Moi, je ne peux rien pour vous ! Ou alors, consultez un psy dans un service hospitalier, cela ne sera pas forcément le meilleur pour autant, mais il ya peu de chance pour que vous tombiez sur un gourou !


Exercice pratique :

L'homme figurant sur la photo ci-dessous, serait-il un psy de confiance ?
Répondez par OUI ou NON !


A- Si vous avez reconnu Raël et que vous répondez NON, bravo, vous avez assimilé mes conseils !

B- Si vous le trouviez sympa et que vous aimiez son costard blanc, son médaillon, sa garde rapprochée de jeunes vierges et que vous ayez répondu OUI, alors vous êtes nul et vous n'avez rien compris à mes conseils ! Relisez les !

Salauds de psychothérapeutes !



J’ai trouvé un superbe site que j’ai lu de long en large. Il s’agit du site Psychothérapie Vigilance. Déjà, l’appellation est excellente ! Comme j'ai une imagination débordante, je me représente déjà une milice de blaireaux déguisés en chasseurs du dimanche et armés de nerfs de bœufs pour patrouiller sous les fenêtres de nos cabinets prêts à traquer tout déviant. J’entends déjà les aboiements de leurs berges allemands et je commence à avoir peur !

La page de garde vaut son pesant d’or puisque l’on annonce carrément :


«Psychothérapie Vigilance est au service des demandeurs de soin psychique
et des victimes de psychothérapies déviantes ou abusives.»

Pourquoi pas, les gens sont libres mais d’où leur vient leur mission et surtout en quoi sont-ils aptes à évaluer quoique ce soit ? Ainsi, si on se sent victime d’un psy, ce qui peut arriver, plus besoin d’aller voir la police, puisque Psy Vigilance, est là et veille sur vous. Et après, que font-ils ? Ben, j’imagine qu’ils conseillent de faire ce que j’expliquais dans l’article précédent. A savoir que si vous vous estimez victime d’un psy, ce qui peut arriver, il faut aller déposer plainte et puis voilà. Les textes existent et les avocats sont là pour cela !

Je vous laisse le soin de lire la page d’introduction de ce site. Finalement, il me semble que l’auteur, ayant connu, lui-même ou un de ses proches, de graves déboires en suivant une thérapie effectuée par un charlatan, ait voulu partager son expérience en proposant à ses lecteurs de ne pas tomber dans le même piège.

Allez soyons sérieux et analysons le message. Si l'intention de l'auteur de ce site est louable, la méthode employée est plus que discutable. En effet, l’auteur en appelle encore et toujours à l’Etat comme si la caution étatique était une garantie d’honnêteté. Tout au plus, cette caution est une garantie d’un niveau de formation mais rien d‘autre. Et encore, existe-t-il de nombreuses formations privées garantissant aussi un excellent niveau. De toute manière, même un psychiatre ou un psychologue, sera obligé une fois son diplôme en poche de suivre une formation privée s’il veut devenir spécialisé dans un type de thérapie car la faculté n’y prépare pas !

Enfin, il semble que son cheval de bataille soit la lutte contre les sectes et il accuse certains psychothérapeutes autoproclamés ou pseudo-thérapeutes d’être des chevaux de Troie, embrigadant des gens faibles dans leurs girons. Ce combat contre les sectes est louable sans l’être car il y a un risque énorme de judiciarisation de la pensée et des croyances.

N’oublions pas que voici deux mille ans, des chrétiens furent jetés aux lions, et que voici environ soixante ans, les juifs furent persécutés, au motif que leurs croyances ne convenaient pas aux pouvoirs en place (pouvoirs pourtant réguliers). Si l’on ne peut que combattre les groupuscules criminels manipulant les individus fragiles, reste encore et toujours à définir ce qu’est une secte ! Sinon, c’est remettre au législateur la capacité de définir ce en quoi l’on peut croire ou non ! Et c’est un grave danger, cela s’appelle la dictature ! Pour ma part, je pense que la psychanalyse fonctionne un peu comme une secte et n’a pratiquement aucun intérêt thérapeutique. Pourtant il ne me viendra jamais à l’idée d’exiger une loi l’interdisant ! Les gens sont libres et je n’ai aucune envie de les mettre sous tutelle ! J'ai aimé Jung, je trouve qu'il ya quelques bonnes trouvailles et j'évite de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Enfin, l’auteur semble penser que la dérive sectaire serait le fait de psychothérapeutes autoproclamés qu’il appelle pseudo-thérapeutes. Déjà attention aux termes employés car Lacan ne disait-il pas qu’un psychanalyste ne s’autorise que de lui-même. De plus, quelle que soit sa formation, se lancer dans la psychothérapie ne dépend jamais uniquement de sa formation mais aussi de la confiance que l’on a en soi. On finit donc toujours par s’autoproclamer capable. Un individu qui se sent capable uniquement du fait de la caution que lui donne l'Etat serait un pauvre type dénué de conscience, une sorte de gros immature dangereux. un jour lisez La mort est mon métier, et vous verrez ce que donne un type qui pense que ce qu'il fait est bien simplement parce que cela s'inscrit dans un cadre légal ! La légalité ne suffit jamais, il faut une conscience pour choisir !

La thérapie est une activité en marge de la médecine mais n’est pas de la médecine, et s’apparente plus souvent à une démarche philosophique dans laquelle un individu tente de donner du sens aux expériences qu’il vit. Et s’en remettre toujours à l’Etat revient à dire que ce serait à lui, de décréter par exemple, qui est philosophe, de qui ne l’est pas. Quelle que soit les motivations, trop réglementer cette activité reviendrait aussi à reconnaître que les difficultés de vie, divorce, deuils, mauvaise orientation, chagrins d’amour, sont en fait des maladies que l’on peut circonscrire et traiter de la même manière ! De plus, comme le fait fort justement remarquer l’auteur, tous les gens connaissant des difficultés de vie n’ont pas forcément besoin d’un psy. Ce qui est problème pour untel ne l'est pas pour autrui alors que dans la médecine, un virus aura en général la même nocivité ! Non, la psychothérapie n'est définitivement pas de la médecine !

Voyons maintenant ce qu’est une secte.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES - anciennement : MILS Mission Interministérielle pour la Lutte contre les Sectes) est un organisme de l'État Français ayant comme mission d'observer et d'analyser le phénomène des mouvements à caractère sectaire. Le rapport de 1999 de la MILS donnait la définition suivante du mot « secte » :

« Association de structure totalitaire, déclarant ou non des objectifs religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'Homme et à l'équilibre social ».

Pour sa part, la Commission des droits de l'Homme proposait fin 1993 cette définition :

« Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droites des personnes ou du fonctionnement de l'État de droit ; comportement sectaire : refus des lois, en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants ».

On le voit la notion de secte est totalement obscure car bon nombre de partis politiques, hier pourchassés, aujourd’hui au pouvoir, auraient pu être qualifiés de mouvements sectaires. Ce fut sans doute le cas de toute religion naissante. Que faire ? Accepter, à l’instar des syndicats représentatifs, que tout ce qui n’est, ni catholique, ni protestant, ni juif, ni musulman relèverait du mouvement sectaire ? La définition est à creuser sous peine de dérives liberticides. Par exemple, notre conception des sectes heurte les américains habitués à la plus totale liberté religieuse. Allez à Los Angeles, et vous verrez que les sectes, qui sont appelées « Eglise de je ne sais quoi », pullulent. Elles sont cependant encadrées par des lois et ne peuvent se permettre n’importe quoi, souvenez-vous des Davidiens de Waco. Il faut certes canaliser les délires, sans pour autant tous les interdire !

Enfin, pour être qualifiée de secte, il faudrait que coexistent les critères de dangerosité suivants :
D'une part

  • • La déstabilisation mentale

  • • Le caractère exorbitant des exigences financières

  • • La rupture avec l'environnement d'origine

  • • L'existence d'atteintes à l'intégrité physique

  • • L'embrigadement des enfants, le discours antisocial, les troubles à l'ordre public

  • • L'importance des démêlés judiciaires

  • • L'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels

  • • Les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics


  • D'autre part

  • • La menace d'atteinte à l'ordre public

  • • Des conditions de vie déstabilisantes

  • • Les atteintes à des personnes en état de faiblesse et d'ignorance

  • • La sujétion mentale conduisant à des actes ou à des abstentions préjudiciables

  • • Le refus des autres et l'isolement dans un groupe

  • • La violation des principes fondateurs de la République

  • • Le non-respect des conventions internationales ratifiées par la France


Tous ces critères sont proprement délirants ! Car si on les applique stricto sensu, alors on peut qualifier les religions classiques mais aussi bon nombre d’organisations politiques et syndicales ou la franc-maçonnerie de sectes ! Par exemple, pour un laïque pur et dur, rentrer prier dans une église sera un acte totalement aberrant relevant de la psychiatrie et le prêtre sera un gourou. Pourtant l’Eglise n’est pas une secte. Durant la seconde guerre mondiale, un mouvement de résistance aurait pu être qualifé de secte au regard de ces critères.

Si tout est secte, rien n’est secte ! Nous ne sommes plus dans le droit mais dans le fait du prince, dans ce que l’on nomme une clause purement potestative, et ce n’est plus du droit. Une clause potestative est une clause faisant dépendre l’existence d’un droit de la seule volonté de l’une des parties à l’acte. Par exemple, si je vous achète une voiture et que je vous dis que je vous la paierai quand je veux ou si je veux, alors c’est une clause purement potestative. La définition de la secte prend ce même chemin puisque c’est le législateur, qui via des groupes non élus (c’est important), s’arroge le droit de désigner tel ou tel groupement du vocable de secte.

Pour ma part, je pense que seul le second critère est valable lorsqu’il est associé à un groupement enseignant une croyance. En effet, dès lors qu’un groupement exige de vous des contreparties financières exorbitantes, il y a de grandes chances que vous ayez à faire à une secte. Les religions classiques, n’exigent jamais rien de tel. Et vous pourrez par exemple vous convertir à l’Islam ou au Catholicisme, en suivant un enseignement gratuit. Méfiez-vous où il y a demande excessive d’argent il y a souvent escroquerie.

Alors ma conclusion est que ce site fort bien réalisé, et très riche, part d'une excellente intention mais me semble toutefois très excessivement alarmiste et simpliste dans sa démarche en instaurant un climat paranoïaque. Je pense que l'on peut parvenir à mettre les gens en garde sans pour autant sombrer dans le sensationnalisme ! De plus, certaines affirmations et amalgames, sont à la limite de la diffamation, tendant à discréditer des praticiens honnêtes au simple motif qu'ils ne seraient pas diplômés d'Etat. Je rappelle que la diffamation est l'allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne à laquelle le fait est imputé (article 29 de la loi du 29 juillet 1881 - en France). Il n'est pas nécessaire que le propos soit calomnieux (donc faux) pour tomber sous le coup de la loi. Une intention, fut-elle louable, ne permet pas d'écrire n'importe quoi ! Je connais des psychothérapeutes remarquables, diplômés en philosophie, qui font un travail admirable !

1- Je ne crois pas du tout à la nécessite de réglementer mais bien au contraire, comme je l’affirmais dans l’article précédent, de simplement utiliser l’arsenal législatif existant qui est bien suffisant. Toute loi est liberticide est contraignante pour les gens honnêtes.

2- Je ne crois pas que l’honnêteté soit liée à une formation fut-elle validée par l’Etat ! Par exemple, le grand Maître de l’Ordre du Temple Solaire, Luc Jouret, était médecin !

3- Je ne crois pas que les sectes soient un danger prééminent chez les psys, quels qu’ils soient. C’est l’arbre qui cache la forêt. Et en étant un peu malin, on peut facilement déjouer ce genre de psys sectaires ;

Alors oui, il y a effectivement parfois un risque de dérive sectaire de la part de certains confrères mais surtout un risque d’escroquerie, en dépensant du fric chez un charlatan sans voir de modifications de son état. Ces dérives peuvent être facilement évités sans pour autant exiger une nouvelle loi liberticide nuisant à des professionniels au-dessu de tout soupçons, pourvu que les patients soient normalement vigilants. Dans un prochain article, je proposerai quelques pistes.

Chers patients, si vous étiez aussi sérieux dans votre démarche thérapeutique, que vous l’êtes quand vous achetez un objet de consommation, les escrocs en seraient pour leurs frais !

Madame, soyez aussi sérieuse dans votre recherche de psy que vous l'êtes lorsque vous faites les soldes, prête à dénicher les bonnes affaires sans vous tromper !

Monsieur, soyez aussi malin en dénichant le psy qui vous conviendra, que vous l'êtes lorsque vous achetez votre bagnole, un ordinateur ou de la Hi-Fi, et que vous êtes prêts à dévorer des magazines pour être un acheteur averti !

Ne soyez pas crédules !

J. Edgar Hoover, fondateur du FBI et type pas très sympa mais très très très vigilant !

Haro sur les psys !


Voici quelques temps que les psys sont sous les feux de l’actualité. D’ou cela vient-il, je n’en sais rien. Toujours est-il que l’on nous suspecte manifestement de dangereuses pratiques.

Manifestement, le monde psy semble infesté de gourous sectaires, d’obsédés sexuels et d’incompétents, tant et si bien, qu’à l’initiative du député Accoyer, une loi stupide a même été votée visant à réglementer le titre de psychothérapeute, qui serait dès lors réservé aux seuls psychologues et psychiatres, qui sont des professions réglementées par l’Etat. Or, de l’Etat point de salut, et tous ceux qui ont pu faire des formations privées, dont certaines sont pourtant excellentes, n’auront peut-être plus le droit au titre de psychothérapeute. Seuls les psychanalystes ont échappé à cette loi en ayant le droit de s’organiser eux-mêmes. La loi est donc singulièrement injuste et idiote puisqu’elle n’autorisera pas un simple psychothérapeute ni médecin et ni psychologue à traiter un individu, mais autorisera un simple psychanalyste, lui même ni médecin, ni psychologue, à le faire, alors que la psychanalyse est elle-même une forme de psychothérapie. Nous ne sommes plus dans a règle de droit mais dans le n’importe quoi. De plus, à moins de travailler avec des ayatollahs de la santé mentale, chaque psy sait que les frontières entre formations sont moins marquées qu’il n’y paraît. Certains psychiatres ont même expliqué au ministère de la santé que cette loi était stupide et qu’eux-mêmes adressaient des patients à des psychothérapeutes non psychologues en qui ils avaient toute confiance.


Les études de psychiatrie et de psychologie sont, certes des études garantissant un excellent niveau en psychopathologie mais ne comportent pas de modules pratiques de psychothérapie. Dès lors, imaginer que ces seuls diplômes garantissent un bon niveau en pratique psychothérapeutique est illusoire. La psychothérapie est un métier bien particulier nécessitant certains outils et une pratique particulière ; D’autre part, sachant qu’il existe plus de deux cents types de thérapies recensées, on imagine mal comment l’Etat pourrait préparer à chacune d’elles. De plus, tout psychologue ou psychiatre dûment formé, peut, pour des raisons personnelles, se sentir attiré par tel ou tel type de pratique thérapeutique qui ne serait pas celles offertes par les universités. Enfin, à moins d’être crédule voire totalement débile, aucun texte de cette sorte ne peut rien garantir au patient. Des psychiatres ou des psychologues peuvent commettre des abus. S’il suffisait que les professions soient réglementées pour faire naître l’honnêteté, cela se saurait.


A l’initiative de cette loi, il y a toujours bien entendu, le souhait de protéger le public de pratiques dangereuses de professionnels mal formés. De toute manière, souvenez-vous, que chaque fois l’état restreint votre liberté, le motif allégué est toujours la nécessité de vous protéger. A l’heure actuelle, le décret d’application de cette loi, n’a toujours pas été publié. Et en tant qu’ancien juriste, je ne vois pas comment il pourrait être rédigé et surtout appliqué. Mais l’état nous a habitué depuis quelques temps à une foule de lois bidons inapplicables, oubliant le bel adage de Montesquieu qui disait : « Les meilleures lois ne sont pas les plus justes, mais celles qui durent ». Comme toujours en France, depuis quelques années, l’hystérie législative est à l’œuvre, et on préfère créer une nouvelle loi plutôt que d’en appliquer d’anciennes existantes.

Le Code pénal recèle pourtant d’excellents articles destinés à protéger les individus de toutes pratiques abusives. Qu’il s’agisse d’atteintes à la personnes (abus sexuels, abus de faiblesse, etc.) ou encore d’atteintes aux biens (vols, escroqueries, etc.), des lois existent et peuvent être appliqués et je n’imagine pas que les psys sont des individus si particuliers qu’ils nécessitent un arsenal législatif sur mesure. Si un individu veut se plaindre de son psy, c’est simple ! Qu’il dépose plainte au commissariat le plus proche ou avec constitution de partie civile auprès du Doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance dont il dépend. Auquel cas, le psy incriminé, quelque soit sa formation, sera auditionné par la police et éventuellement poursuivi par un procureur auquel cas un juge d’instruction sera éventuellement désigné pour instruire l’affaire.. Suivant l’instruction, soit il n’y aura un non lieu, lorsque l’infraction n’est pas constituée, soit un renvoi devant le tribunal correctionnel, en cas de délit, ou en Cour d’assises, en cas de crime. Si le psy est médecin, ce sera au Conseil de l’Ordre des médecins de statuer en première instance.

Au-delà de tout cela, souvenons-nous qu’en droit français, seul un médecin est habilité à porter un diagnostic et à procéder à un traitement, quelque qu’il soit. Dès lors, que l’on soit psychologue et psychothérapeute, ou seulement psychothérapeute ou psychanalyste, le traitement n’est possible que par une tolérance de l’Etat et ne remet pas en cause le rôle du médecin dans la santé publique : aux patients de prendre des renseignemetns auprès de leur médecin traitant avant d'aller d'eux-mêmes consulter le premier charlatant venu.

Le législateur, n’avait donc pas attendu le docteur Accoyer, ORL de formation ce qui n'en fait pas un juriste quelle que soit ses prodigieuses capacités, pour prévoir ce genre de choses. Alors pour qui roule Monsieur Accoyer, et d’où vient cet acharnement contre une profession qui globalement s’auto-organise plutôt bien ? Certains confrères imaginent que les laboratoires pharmaceutiques auraient organisé un énorme lobbying afin de réserver la pratique thérapeutique aux seules professions de santé, afin de pouvoir fourguer des psychotropes plus facilement. D’autres confrères, ayant établi un profil psychologique de ce député, arguent du fait qu’il aurait des tendances paranoïaques sévères avec un délire persistant l’amenant à considérer les psys comme des individus potentiellement dangereux. Le bon député Accoyer serait, selon certains confrères une sorte de Edgar J. Hoover, rêvant d’un contrôle total. Bien sûr, on admet que certaines personnes, connaissant leurs travers pathologiques mais désireuses de ne pas être démasquées, ont une peur panique de notre profession. Pour ma part, je me garderai bien d’adhérer à l’une ou l’autre de ces théories, je ne fais que me poser des questions !


Ce que je regrette, c’est qu’il existe encore une nouvelle loi liberticide. Le droit français prévoit pour ceux qui n’ont pas leurs facultés, trois régimes de protection. Il s’agit du plus strict au plus souple :

  • Le régime de représentation : La tutelle dans laquelle, le tuteur ou son représentant légal est donc seul habilité à effectuer pour le majeur protégé tous les actes, et ce sous le contrôle du Juge des Tutelles ou du Conseil de famille.

  • Le régime d’assistance : La curatelle qui est une mesure permettant de conserver à la personne sa capacité d’effectuer les actes de la vie courante (entre autres de gérer ses ressources). Elle institue une véritable collaboration entre la personne protégée et le curateur.

  • La sauvegarde de justice : Il s’agit d’un système de protection immédiat, soit dans l’attente de la disparition des altérations des facultés mentales ou corporelles, soit dans l’attente d’un jugement de mise sous tutelle ou curatelle (le plus courant). Il s’agit d’une protection rapide et provisoire qui n’affecte pas les capacités juridiques de la personne.

Enfin, pour toutes les personnes ne rentrant dans aucune de ces cases, l’Etat qui veut votre bien, vous permet d’invoquer l’Article fourre-tout 223-15-2 du Code pénal, réglementant l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse, qui stipule :

« Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente et connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables […] »
Comme on le voit, femmes enceintes, handicapés, ou déficients mentaux, l’Etat mélange tout, confond toutes les situations mais protège tout le monde dans une fureur de christianisme social dévoyé, bien décidé à faire votre bien ! Voilà, maintenant, tout le monde eput geidnre et invoquer la protection de l'Etat pour n'importe quel motif ! Même si cet article n’est plus du droit mais du n’importe quoi, qui amènera bien des affaires en Cour de cassation, au moins nous permet-il de constater que le projet de loi du sieur Accoyer n’était pas nécessaire !

Dormez tranquilles bonnes gens, l’Etat veille sur vous ! Et il veille tellement bien sur vous, que dorénavant il vous enjoindra de consulter untel ou untel mais certainement plus le psy que vous aviez choisi en toute connaissance de cause, voire sur les conseils de votre médecin. L’Etat sait ce qui est mieux pour vous. L’Etat pense pour vous.

23 janvier, 2007

J'ai vu le plus mauvais film français de tous les temps !


Dans un artcile intitulé "Moi et le cinéma", je vous avais déjà révélé mes piètres goûts cinématographiques. Dans les faits, je n'aime pas le cinéma. Enfin, ce n'est pas tout à fait juste, j'aime sans aimer réellement.

Regarder un film, peut être un passe-temps mais rien de plus. Je ne crierai jamais au génie en voyant un film. Je le trouverai sans doute bien fait mais guère plus car il me manquera toujours quelque chose par rapport à la littérature. Pour moi, le cinéma reste une sous-littérature pour ceux qui n'ont pas suffisamment d'imagination pour faire leurs films dans leur tête lorsqu'ils lisent. En bref, c'est un truc pour les indigents de l'imaginaire à qui il faut mâcher le travail voire destiné à ceux qui n'aiment pas lire !

En plus, le cinéma c'est chiant, on ne peut pas mettre sur "pause" pour aller pisser, ni fumer (FUMER TUE), ni retourner en arrière quand on n'a pas suivi parce qu'on pensait à autre chose, etc. A la limite, le cinéma, c'est bien quand on est tout jeune ado et qu'on ne sait pas où aller avec une copine pour faire de l'exploration mammaire, en ayant une excuse, après bof ! En plus, c'est super cher le cinéma et moi, je ne suis pas un riche psychanalyste qui a les moyens de s'offrir tout le cycle de Bergman en V.O. !

D'ailleurs, comme j'ai beaucoup d'imagination, quand je lis, je me dis souvent : "tiens, cela ferait un super film", film que bien sur je n'irai pas voir parce que, j'aurais peur que cela soit moins bien que dans ma tête.

Et puis, j'ai des goûts étranges puisque je n'aime que les comédies, les polars, quand ils sont vraiment bien faits (pas des trucs nuls de tueurs en série qui ne tiennent pas debout), et les films de guerre ; je m'endors devant le reste. J'ai aussi un goût inavouable pour les nanars.

Pour les incultes, le terme "nanar" est employé par les cinéphiles pour désigner des films particulièrement mauvais qu'on se pique d'aller voir pour s'en moquer, au contraire du navet qui est lui sans aucun intérêt (comme les films de BHL par exemple). Selon le Petit Robert, le terme "nanar" date du XIXème siècle et s'orthographiait alors "nanard". Il ne dériverait pas de "navet" mais d'un mot d'argot oublié : "panard", qui signifie "vieil homme". Un nanar est donc à l'origine une croûte, une oeuvre médiocre, et surtout risible. Dans le jargon des brocanteurs et bouquinistes, un nanar désigne à l'origine un objet invendable (la Vierge en coquillages que vous avez ramenée de Bretagne). La dimension "drôle car mauvais" s'est ensuite progressivement greffée à ce terme, qui prend donc de plus en plus le sens du nanar cinématographique mais peut aussi désigner un livre amusant à lire car fort mal écrit (les livres de BHL par exemple).

De temps en temps, je me passe un nanar pour me détendre. Ce genre de films se trouve dans les bacs de solde pour des prix dérisoires, en général dans les hypermarchés ! Plus la jaquette est colorée et racoleuse, avec des titres délirants, moins le budget est important, plus de chances vous aurez d'avoir à faire à un vrai nanar ! Pour m'aider dans ces choix délicats, je consulte bien entendu le site Nanarland.com, le seul spécialiste de ce domaine pointu qu'est la nanardise ! Le nanar étant un genre cinématographique très défini bien que peu étudié en faculté, il possède ses perles et ses acteurs fétiches ! Le risque est grand de confondre un navet et un nanar et de s'ennuyer !


Je cherchais depuis longtemps, "Le lac des morts vivants", qui a la réputation d'être le plus mauvais film français jamais réalisé, et je l'ai trouvé. Alors je vous le résume brièvement :

Dans un petit village français, alors que la fin de la guerre est proche, des résistants attaquent une patrouille allemande (scène de guerre dantesques !)et jettent les corps dans le lac jouxtant leur village. Pas de chance, ce lac fut le lieu de rites sataniques au Moyen-Âge et il est maudit. C'est ainsi que dix ans après la guerre, ces soldats allemands devenus morts-vivants (Brrr, attention aux maquillages !) se réveillent pour aller dévorer des baigneuses. Peu après, les zombies envahissent le village...

Indigence des moyens, scénario incroyablement erratique, jeu extraordinairement mauvais des acteurs, invraisemblances étonnantes, erreurs chronologiques incessantes, tout concourt à faire de ce film la pire chose que l'on puisse voir ou presque. Mais quand on est bon public, on rit beaucoup !

Attention, cours, sinon tu vas te faire manger !


Fiche Technique :

  • Titres alternatifs : Zombie Lake

  • Réalisateur : J.A. Lazer (Jean Rollin de son vrai nom)

  • Producteur : Marius Lesoeur EUROCINE

  • Année : 1980

  • Pays : France

  • Genre : Horreur (Zombies qui font pas peur)

  • Durée : 1h23

  • Acteurs principaux : Howard Vernon, Pierre-Marie Escourrou, Antonio Mayans, Jean Rollin

  • Extraits : ici !

Pour la chronique complète du film réalisé par des cinéphiles spécialisés, allez sur Nanarland.com, en cliquant directement ici ! Brrr, attention, âmes sensibles s'abstenir !

Bon, vous noterez que cet article n'a aucun lien direct avec le sujet de ce blog. En fait si, mais voilà c'est dur à comprendre. Alors voilà, ce week-end, j'ai fait la fête pour mon anniversaire, et j'ai toujours du mal à récupérer (A consommer avec modération !). J'ai plein de projets d'articles géniaux mais je n'avais pas tous mes neurones disponibles pour les rédiger correctement. Et comme j'avais tout de même envie d'écrire, je vous livre cette maigre fiche cinématographique. Qui sait ? Cela créera peut-être des vocations pour la connaissance et la préservation du patrimoine Nanar français. Et puis, les gens mal intentionnés qui s'imaginaient que j'avais un égo boursouflé, constateront qu'ils se sont lourdement trompés ! Je suis un mec comme tout le monde, voire même largement plus con que la moyenne, quand ils 'agit de choisir un DVD !

Un acteur jouant le zombie, grimé à merveille, brrr on a peur !

Dernière minute ! Le film de BHL, "Le jour et la nuit", vient de passer de navet à nanar ! Lire la chronique ici !

22 janvier, 2007

Message sans intérêt voire totalement bête !


Plus de 7000 visiteurs !

20 janvier, 2007

Psychanalyse mon amie !


Allez juste pour la route un petit peu de lecture pour les courageux d'entre vous ! Je vous propose donc de consulter cet article, paru sur Charlatans.free.fr, un site fort bien construit et très amusant. Les articles y sont variés et fort bien rédigés. Je les mettrai en lien.

A ce propos, je me suis aussi tapé le site SOS-THERAPIRE, leur entreprise pourtant sympathique, me semble menée de manière peu rigoureuse. En droit, mettre en garde les futurs patients contre les dérives observées chez certains psys, c'est parfait. J'admets moi-même que je connais des confrères chez qui je n'enverrai jamais personne. Dans les faits, dénoncer sans mesure ni démarche rigoureuse, à ce qu'il me semble, revient à faire de la surgénéralisation, du sensasionnalisme et de la désinformation pour se retrouver à la limite de la diffamation mais en plein ridicule.

La surgénéralisation, c'est lorsque vous dites que toutes les femmes sont des salopes parce qu'une vous a malheureusement quitté. C'est un jugement émotionnel fort compréhensible mais cela n'a pas de valeur scientifique. Vous êtes libre de le penser mais cela ne vaudra que pour vous.

Le sensationnalisme désigne le goût du public pour le sensationnel ou l'exploitation de ce penchant par les médias. Vous pourrez décrire un type possédant trois paires de couilles mais dans les faits, l'immense et écrasante majorité des hommes n'en possédera toujours qu'une (paire pas couille bien sur).

Enfin, informer, c'est faire oeuvre d'une mission fort difficile. Tout journaliste en herbe sait qu'il lui faut toujours vérifier ses sources où il risque de se retrouver, soit manipulé, soit ridiculisé, soit coupable de diffamation.

Accepter pour vrai n'importe quel témoignage me semble témoigner d'une rare inconséquence et d'une totale méconnaissance de la psychopathologie mais aussi du journalisme. Mythomanes, érotomanes, ou de manière générale, délirants non schizophréniques, ne sont pas rares. Les flics eux-mêmes sont habitués à voir ce genre de personnes s'immiscer dans leurs enquêtes et s'auto-accuser de tout avec de vrais accents de sincérité. Et ce n'est pas parce qu'ils vous décriront des choses qui parait-il leur serait arrivées avec force détails, qu'il faut les croire ! Si par exemple, en allant aux urinoirs, vous voyez écrit "champagne", n'en buvez pas pour autant ! De la même manière il ya mille et une façons de collecter de l'information que sur les murs des chiottes, car celles-ci sont rarement de bonne qualité.


Si leurs buts semblent louables, je trouve leurs prises de positions singulièrement légères en l'absence de preuves. Alors SOS-THERAPIRE ou SOS-THERAPITRES ? Je consacrerai à ce type de démarches un futur article. Car souvenez-vous que si la profession peut héberger des moutons noirs, du côté des patients, il n'y a pas que des anges non plus !