Rassemblés devant le centre de conférences Bella Center, qui accueille le sommet dans la périphérie de Copenhague, les militants -en majorité des femmes- se sont laissé raser entièrement la tête, laissant sur le sol enneigé des longues mèches de cheveux.

"Copenhague a brisé mes espoirs", "Je suis sans voix devant vos fausses solutions", disaient les pancartes qu'ils portaient pendant qu'on leur coupait les cheveux.

"Une honte pour le climat", disait une grande banderole déployée par les manifestants, rassemblés en silence sous le regard de badauds et de policiers.

"C'est le seul moyen d'exprimer mon sentiment de profond désespoir", a expliqué Henrike Wegener, une Allemande de 29 ans, au quotidien danois Politiken.

"Nous avons manifesté durant tout le sommet pour convaincre les politiques, que nous avons besoin de vraies solutions, mais cela n'a fait aucune différence. Nous avons envie de hurler. Mais hurler ne sert à rien, donc maintenant nous montrons notre désespoir d'une façon plus personnelle", dit-elle.

Mais c'est carrément grotesque ! Eh oh les gauchistes, qu'avez vous fait de vos explosifs ? Alors c'est fini, plus d'attentats pour glorifier l'avènement d'un monde plus juste et le mieux-vivre ensemble ? Et les chaînes, les menottes, les cadenas pour vous accrocher aux grilles, les auriez-vous oubliés ? Pff, dire que dans n'importe quelle réunion du G8, ça castagne et ça bastonne à tout va et là, rien d'autre que de se raser le crâne pour salir les rues de Copenhague de mèches de cheveux gras ? Putain si c'est le seul truc qu'ils ont trouvé pour s'opposer à l'industriel pollueur, là il va bien rigoler.

Mais si on tente d'analyser cette drôle de manifestation, que pourrait-on en dire ? Si je m'écoutais et que je fasse un peu de symbolique, je dirais qu'en s'attaquant ainsi à la chevelure, ces femmes s'en prennent à leur féminité. Est-ce donc une manière de projeter un conflit qu'elles auraient avec leur père sur les élus et les décideurs, en leur adressant un message symbolique leur expliquant que tant qu'elles ne seront pas entendues, que leur voix ne sera pas prise en compte, elles cesseront d'être de jolies petits filles ?

C'est marrant, on croirait assister au comportement de certaines jeunes femmes anorexiques, pour qui le jeûne drastique est le seul moyen d'exister et de résoudre un conflit intrapsychique. C'est super œdipien tout ça ! Ça me rappelle de très vieilles affaires comme celles des ursulines possédées de Loudain, qui se pensaient manipulées par le père Grandier, ou encore celle des convulsionnaires, ces femmes qui venaient se rouler sur la tombe du Diacre Pâris au cimetière Saint-Médard.

Si j'étais un odieux mufle, du genre misogyne terrible, je dirais que dès qu'on laisse une bande gonzesses ensemble, il faut que ça déconne. Dans les concerts, ça hurle, ça crie, et dans un sommet sur le climat, ça se rase la tête face aux caméras. Décidément l'hystérie n'est pas jamais bien loin. Comme le montrent les traits diagnostiques de la personnalité histrionique décrits dans le DSM IV :