29 juin, 2010

Poker et Nutella !


Hier en consultant les actualités sur Yahoo, j'ai vu que l'Europe se penchait sérieusement sur le cas de Nutella dont la pâte à tartiner ferait grossir parce qu'il y aurait trop de sucre et trop d'huile de palme. Putain, si ils n'avaient pas été là, j'aurais continué à me vider quotidiennement un pot de trois kilos et je n'aurais pas compris pourquoi je grossissais.

Alors, il parait que sur les pots figurera la mention "attention ce produit favorise l'obésité". Si on croyait la démarche sincère de ces abrutis, il y aurait de quoi se taper la tête contre les murs. Mais, comme je suis moins con que la moyenne, je me dis qu'il y a du lobbying derrière tout cela et que la réussite planétaire de Ferrero avec son Nutella doit en faire chier plus d'un, et que peut-être qu'un concurrent aurait pu mettre la main au porte monnaie pour graisser la pâte d'un con quelconque siégeant à l'Europe. Le corruption est la maladie endémique de l'élu et chaque fois qu'ils veulent notre bien, le parano que je suis devenu se demande à qui profite le crime.

D'ailleurs dans le magazine Capital de ce mois-ci, un article traite des mesures de protection abusives lancées par nos élus au nom du principe sacré de précaution. Qu'il s'agisse ds ascenseurs ou de la plomberie qui devra être remise aux normes, le magazine souligne que l'addition sera salée sans que l'on sache vraiment pourquoi tout cela est exigé puisque les ascenseurs comme les conduites en plomb ne tuent pas. Mais comme l'on disait sous la troisième république, l'élu étant avant tout un avocat sans cause ou un médecin sans clientèle, il faut bien qu'il s'occupe et concocte des lois idiotes.

Justement voici peu le Parisien parlait de l'engouement des français pour le poker en disant qu'il y aurait plus d'un million de joueurs réguliers. Nous parlions de cela avec un ami qui me demandait mon avis sur le sujet, si tant est que j'aie des avis sur tout et surtout que mes avis aient quelque autorité.

J'ai émis l'hypothèse que le poker étant une addiction, ne représenterait donc qu'un énième avatar de la dépendance de nos compatriotes pour les drogues de toutes sortes. Puisque nous sommes champions de la consommation d'anxiolytiques et d'antidépresseurs, pourquoi ne pas l'être également au poker ?

Mon ami semblait être d'accord avec moi. Alors, poursuivant mon analyse expresse, j'imaginais qu'à une table de poker, le joueur pouvait imaginer un monde doté de risques qu'il pourrait maitriser au moyen d'un apprentissage. Ainsi, lassé de sa triste et morne vie en république socialiste de France, il se pourrait que le joueur de poker reporte sur le tapis vert le sel qui manque à sa vie. A ce sujet, attention le sel provoque de la rétention d'eau et favorise l'hypertension artérielle.

Même si j'ai émis ces idées un peu à l'arrache, je ne crois pas être loin de la réalité en proposant cette analyse. Le succès des sites de poker en ligne me semble édifiant d'un point de vue sociétal. Lassé de sa vie quotidienne, le quidam moyen tente sa chance ailleurs.

Il n'en fallait pas plus à l'état pour réglementer tout cela. Il faut dire qu'avec près de cinq milliards de CA, le poker en ligne était une manne trop importante pour que l'état l'ignore. Dès lors, les sites sur lesquels les aficionados allaient se faire des sueurs froides ont disparu. Ne restent que deux sites finalement autorisés sur les onze ayant déposé un dossier d'agrément.

De même que les antidépresseurs et les anxiolytiques ne sont fournis que sur ordonnance d'un docteur D'ETAT en médecine, le poker ne sera autorisé que sur des sites ayant reçu l'imprimatur de l'ETAT. Psychotropes et poker : même combat.

Et comme l'état-nounou ne veut surtout pas que les citoyens aillent mal, sur ces sites autorisés figure une bannière expliquant que le jeux peut être une dépendance et proposant un numéro où appeler en cas de problèmes.

Le Nutella fait grossir et les jeux d'argent peuvent être une dépendance. Qui l'eut cru sans la bienveillance de l'état ?


27 juin, 2010

Où je vais au SDF !


Hier soir, j'étais invité au Stade de France. C'est bien l'endroit où je n'aurais jamais foutu les pieds de moi-même. D'une part, n'étant pas sportif, il n'y avait aucune chance pour que je débourse le moindre centime pour aller voir des abrutis courir après un ballon. Enfin, n'étant fan de personne, je ne me vois pas non plus payer pour acheter des billets pour voir aller voir un quelconque groupe. Et ce d'autant plus, que pour être bien placé dans ce genre d'endroit, soit ça vous coûte un œil, soit vous êtes obligé de vous pointer douze heures en avance pour faire la queue et avoir la chance d'apercevoir vos idoles en un peu plus gros qu'une tête d'épingle en faisant le pied de grue sur la "pelouse". Et encore dans le meilleur des cas puisque j'en connais qui plante la "quechua" la veille au soir pour être sûrs d'avoir une bonne place.

Déjà il a fallu y aller en RER parce que les abrutis qui ont conçu le grand stade n'ont pas prévu suffisamment de places de parking. Alors, me voici un samedi soir dans le RER B, comme la populace. Évidemment, on y crève de chaud et c'est très éprouvant. Enfin vingt minutes de RER ne m'auront pas tué. Et puis comme ces putains de rames n'ont pas changé depuis plus de vingt ans, je suis content parce que j'ai justement l'impression d'avoir toujours vingt piges.

Une fois sorti, c'est une sorte de no man's land qui s'offre à moi. Les abords du stade sont assez laids et si l'on avait prévu de se restaurer, ça aurait été debout en mangeant un kebab en écoutant gueuler un CD d'Indochine. De plus, j'avais rarement vu un endroit aussi sale. Il faut dire que pour un endroit qui peut accueillir 80 000 personnes, on n'a prévu que quelques poubelles que personne ne s'est donné la peine de vider au fur et à mesure. Ce qui fait, que l'on a navigué entre les immondices pour rejoindre la porte T où nous étions attendus. L'idée de mettre des containers ou encore de vider les poubelles au fur et à mesure qu'elles se remplissent n'est venu à l'idée de personne.

Une fois au pied du stade j'ai été étonné par son état. Cette daube n'a que douze ans mais il est plus joli vu d'avion. Sinon vu de près, ça rouille, le béton est un peu lépreux et l'ensemble fait carrément sale.

L'accueil des VIP est aussi assez merdique. Après avoir récupéré les places à mon nom, il a fallu se taper une fouille au corps comme un criminel qui réintègrerait sa cellule après un parloir. C'est carrément naze mais je m'y suis plié. Où que l'on aille, dans un aéroport ou un stade, la procédure reste la même.

Bon, même installé comme un prince à la tribune présidentielle, je n'ai rien vu du tout. Les musiciens étaient tout petits et s'il n'y avait pas eu les écrans géants pour nous les montrer de temps à autre, ça aurait pu aussi bien être des doublures. C'est la rançon du gigantisme. Sincèrement, à moins d'être un gros gros fan névrosé ne vivant qu'à travers ses idoles, autant acheter le DVD et le mater le cul dans son canapé avec un bon home cinéma. Les réalisateurs feront toujours mieux que la réalité.

Sinon après le concert, il y avait l'after comme on dit aujourd'hui et même qu'on m'avait refilé un joli bracelet qui me permettait d'accéder à tout. C'était très sympa mais en revanche le salon de réception était vraiment vilain comme tout. C'est gris et blanc avec du moche carrelage par terre, dans le genre dalles de 40x40 pas chères en solde chez Leroy-Merlin à neuf euros le mètre carré. Et en plus c'est tout bas de plafond et triste à pleurer. Et évidemment pas un endroit pour poser un cul et papoter. On reste debout son verre à la main et on ne fume pas.

Appeler cela "salon lounge" relève de l'escroquerie. Merde, ils auraient pu faire un effort tout de même. J'avais l'impression de me retrouver dans la salle des pas perdus de la gare TGV de Massy-Palaiseau en moins haut de plafond. La déco a du être confiée à un architecte bulgare dépressif.

En plus, la clim' tournait au ralenti et on crevait littéralement de chaud. Mais bien sur défense de sortir avec un verre pour se rafraichir dehors. Et comme l'architecte qui a conçu cette daube n'a pas prévu un balcon sympa, il faut vider son verre et se taper des des aller-retours entre la salle et le parvis en montrant à chaque fois notre petit bracelet parce que manifestement les mecs qui font l'entrée ont une mémoire de poisson rouge et que vous pourriez passer mille fois devant eux sans qu'ils ne se souviennent de vous. Peut-être que j'aurais du glisser un billet de vingt au mec pour qu'il se souvienne de moi. Je ne savais pas que j'avais une tronche aussi passe-partout.

Enfin, j'ai pu papoter avec plein de monde même que mon pote bassiste O. m'a présenté un acteur porno et que c'était la première fois que je taillais le bout de gras avec un acteur porno. Enfin, j'ai pris sa carte pour le Gringeot des fois qu'il veuille se recycler ou avoir des prix sur les DVD. Et puis, après avoir bu deux coupettes de champagne, il a fallu repartir. Si vous n'avez pas réservé de place de parking un an avant ou que vous avez laissé passer le dernier RER qui repart à 0h43 (ouah c'est super tard), il ne vous reste qu'à tenter de choper un taxi.

Et là, la galère commence. Parce que si en pleine semaine, les numéros de compagnies de taxi vous répondent, il n'en est pas de même un samedi soir. Personne ne vous répond, ce qui fait que vous pouvez aller mourir comme un rat. Et si on peut imaginer qu'à NYC, au sortir du Madison Square Garden, il y aurait un millier de taxis et de limousines faisant la queue pour charger les gens, là on est en France : alors, pas de station de taxis à l'horizon ! Vous avez beau avoir des invitations VIP, vous pouvez crever la gueule ouverte. Pour rentrer, vous vous démerdez. Le côté VIP ne vous donne accès qu'au salon tout laid dont je parlais plus haut, après vous êtes de nouveau de la valetaille, le Stade de France vous envoie vous faire foutre. Mais bon, je parle pour moi, je pense que si vous êtes un élu véreux ou un mec qui bouffe au râtelier de la FFF vous devez être mieux traité.

Alors, on sort et on se retrouve sur une grande dalle. On descend un escalier du genre coupe-gorge et on se retrouve dans un no man's land où des tas de voitures roulent. On avance à l'aveuglette. On demande à un taxi croisé par hasard qui a déjà des clients où l'on peut trouver un collège à lui. Il nous a désigné un endroit loin là-bas où on voyait quelques arbres. On y est allé mais il n'y avait pas de taxis. Alors on s'est retrouvé le long d'une autre route où on a couru après les très rares taxis qui passaient. Vingt minutes après, on en chopait enfin un.

Au final c'était une soirée plutôt sympa. Bien sur comme tout cela se passait en France, on a pu tester l'organisation à la française. Putain, l'invit' VIP vous donne le droit de vous trainer la bite comme un clodo dans un RER surchauffé, d'être fouillé comme un criminel à l'entrée, de mourir de chaud dans un "salon-lounge" tout juste bon à servir de centre de rétention (et encore les militants humanitaires gueuleraient à juste titre) puis de courir comme un connard le long du périph' pour tenter de choper un taxi qui passe là par hasard.

Ce pays est foutu.

25 juin, 2010

Prenez ça dans votre face les Bleus !

Tu peux ricaner grosse brêle, heureusement que je n'ai pas fait foot sinon je serais au Bayern et pas toi !

Je ne venais plsu sur mon blog et là, toc je fais mon grand retour. L'air de rien, j'enquille deux trois articles faciles en adoptant mon style inimitable. Et hop, tout de suite 549 connections dans la journée ! Et encor emieux, demain mon service de stats m'en prévoit plus de 1000 !

Putain je me dis que si j'avais été footeux, j'aurais collé 10 - 0 à n'importe quelle équipe adversaire. Le Maradonna il aurait eu beau faire le con au bord du terrain, son équipe pourrie se prenait 10 - 0 dans la face. Ils ont du pot que je sois né avec un cerveau sinon, tchac je faisais sport études section foot et je les maravais tous ces toquards !

Accessoirement, merci à vous d'être passés me lire. bon, je me dis qu'il faudra que je refasse un article de psy !

24 juin, 2010

Diner mondain ! Où je joue à Gordon Ramsay !


Putain demain on va diner chez les T. Ils sont gentils les T. même si je connais mieux madame que monsieur vu que je l'ai connue quand j'avais vingt ans. Lui en revanche c'est un ingénieur issu d'une grande école et il est un peu froid. Le genre de type dont vous vous dites que s'il vient chez vous, c'est qu'il vous apprécie (et je suppose qu'il nous aime bien) mais dont vous vous dites aussi que peut-être que dans vingt ans il vous sortira qu'il vous a toujours haï. avant de vous coller un tir groupé de 357 magnum dans la tête. Madame T. est d'un abord plus facile ans la mesure où elle doit être incapable de cacher ses sentiments au delà de dix secondes.

Leurs invitations sont toujours rigolotes parce que madame T. est assez étonnante. Quand on est chez les T. on perd tout de suite vingt à trente ans d'âge mental. C'est sympa, on a quinze ans et on rigole comme des ânes.

En plus, grâce au Wifi, on se met des daubes sur Youtube. Soit des trucs des années 80, dans le genre Eurythmics ou Soft Cell et comme on boit bien, on peut chanter sur Sweet dreams ou Tainted love ! Comme madame T. ne veut pas vieillir elle continue à acheter des CD de chanteurs actuels et elle nous engueule parce qu'on écoute nos vieux trucs. Normal, elle a l'impression d'être vieille quand elle se rend compte qu'elle écoutait ces morceaux elle aussi.

Alors pour l'emmerder, on remonte dans le temps et on met des trucs de quand on étaient petits. Et hop, on va de Joe Dassin à Michel Sardou en passant par Gérard Lenormand et même Johnny Halliday. Et ça c'est top parce qu'on se rend compte que si on vieillit, on garde intacte notre mémoire. Ce qui fait qu'on se souvient de toutes les paroles. La dernière fois on a meêm improvisé un karaoke. On était tous en train de beugler face à Youtube. C'est marrant parce que s'il y a bien un truc où je n'irai jamais c'est bien à un karaoke parce que je trouve que c'est un truc de gros cons. Mais je me connais, il y a des tas de trucs que je trouve "de gros cons" et que j'ai fini par aimer.

Mais bon, tout cela on s'en fout. On rigole bien chez les T. La dernière fois, comme madame T a des amis qu'elle n'aime pas et qu'elle a la langue bien pendue, elle a commencé à en dire du mal. Et comme elle était passablement ivre, elle continuait. Et moi l'air de rien, j'ai taxé son portable et j'ai composé le numéro des amis dont elle se moquait. Alors elle a continué à dire que ses amis étaient tout nazes, que c'était que des gros pingres, que lui était alcoolo, etc. Jusqu'à ce qu'elle entende "allo, allo" parce que c'était justement son ami qui avait tout entendu qui lui parlait au portable. On a bien rigolé.

Donc, tout irait pour le mieux chez les T. parce qu'on rigole bien, si il n'y avait pas la cuisine de madame T. Putain, elle a beau dire qu'elle fait des efforts, je n'y crois pas. La connaissant, je sais qu'elle fait les boutiques et qu'elle ne rentre qu'une heure avant pour préparer la bouffe et ça s'en ressent. Chez les T. quand madame se colle aux fourneaux, on bouffe mal. D'ailleurs, et je ne leurs ai jamais dit, je passez souvent chez Mc Do pour me faire un ou deux Big Macs avant d'aller chez les T. Parce qu'il n'y a rien de pire que de boire le ventre vide.

Je crois que le pire ce sont ses désserts. Une fois, elle nous a fait une mousse à la fraise. Putain, elle a posé devant nous des coupes remplies d'eau sale. En fait, moi je voyais une sorte d'eau rosâtre dans laquelle nageoteaient deux fraises livides. Deux fraises imbibées d'eau sale en suspension dans un précipité rose sale me regardaient comme deux yeux de noyés à travers le verre de la coupe, surmontée d'une dose de crème chantilly en bombe. Bon, quand vous avez ça dans votre assiette et que vous êtes aussi bien éduqué que moi, vous fermez votre gueule et vous mangez en disant que c'est super bon. Mais comme je connais Madame T depuis très longtemps, j'ai du lui demander ce que c'était que cette merde. Parce qu'il faut aussi savoir être direct dans la vie. Et c'est là que j'ai su que c'était une mousse de fraise (sic).

Demain, ça risque d'être pareil et j'angoisse un peu. Comme elle se sent coupable de cuisiner aussi mal, la pauvrette nous aura encore concocté une recette qu'elle aura encore ratée. Moi, je viendrais bien avec un sundae de chez Mc do mais ça risque d'être mal pris.

Alors discrètement, je tente de jouer à Gordon Ramsay le mec de l'émission Cauchemar en cuisine. Lui aussi, comme il en marre d'être confronté à de mauvais cuisiniers qui ratent toutes les recettes alambiquées qu'ils entreprennent, il leur propose des trucs simples à faire. Parce qu'il faut toujours connaitre et accepter ses limites. Alors, au moyen de mon blog car je sais que madame T. est une de mes lectrices occasionnelles, voici la recette que je propose en déssert.

Ingrédients :
Un Savane de Brossard (vérifier la date de péremption)
Un bac de glace au chocolat (à mettre au congélateur)
Une brique de sauce anglaise (à mettre au frais)

Recette :
Ouvrir le Savane de Brossard et le couper en tranches d'environ un centimètre d'épaisseur. Sur une assiette à dessert propre, disposer au centre la tranche de Savane. Puis, ouvrir le bac de glace au chocolat et disposer une boule sur la tranche de gâteau. Enfin, nappez l'assiette de crème anglaise et servir à chaque convive.

Voilà, je pense que là elle ne devrait pas se tromper. Putain, je suis le seul psy qui pousse assez loin la conscience professionnelle jusqu'à permettre à une amie de ne pas se payer la honte en servant à ses amis un dessert encore raté.

Et vous aurez noté que je fais tout cela gratuitement !

Coaching !

Image pourrie glanée sur le web quand vous tapez "coaching" sur Google. Vous noterez les deux blaireaux corporate (diplômés d'ESC voire Sciences-Po ECo-Fi) avec derrière le tableau tout nul de reporting pour faire "comme si c'était vrai".

Comme je suis un excellent psy, je suis aussi un excellent coach puisque les deux professions sont connexes. Il m'arrive souvent de voir des gens dans mon cabinet dont les problèmes sont en fait liés à des problèmes d'emploi. Dans ce cas, mon, DEA d'organisation appliquée fait merveille.

Aujourd'hui, c'était la grève des fonctionnaires. Un certain nombre gueulait dans la rue. Dans le même temps, on ne peut pas dire que la situation française soit merveilleuse d'un point de vue économique. D'ailleurs la situation n'est pas merveilleuse à tous les points de vue. Moi qui vient de vous parler d'expos et de DVD, même de ce point de vue là, c'est pas terrible.

Bon si j'étais Président de la République (notez les majuscules prouvant mon infini respect), il me semble que je m'activerai pour faire quelque chose, pour les faire bouger, ou au moins pour faire semblant si je sentais qu'il n'y a pas grand chose à faire d'autre.

Et que fait notre Président (notez la majuscule) ? Que dalle, il préfère recevoir cette grosse tâche de Thierry Henry. C'est ce qui s'appelle avoir le sens des priorités. Après commetn voulez-vous être aimé et respecté ? Et chacun le sait, quand il n'y a plus de reconnaissance, totu fout le camp et la dépression s'installe ! Et chez les hommes c'est souvent terrible parce que ça s'accompagne de tas de trucs moches du genre alcoolisme !

Alors, au cas où, je précise à notre Président que je fais de belles séances de coaching et que l'on pourrait creuser l'organisation de son agenda et la gestion des priorités comme première piste de travail.

Voilà, on ne dira plus que je ne cherche pas à faire du bizness avec mon blog. Là, j'attaque fort !

Ouéééé !


A peine avais je fini de rédiger mon article que je comptais déjà six connectés sur mon blog. Ha-ha, bande de chenapans, à peine jeté ma prose en pâture que vous voilà tout frétillants venus me lire. On dirait mes poules naines quand je leur balance du maïs. Ne voyez dans cette comparaison, aucune insulte puisque j'adore mes poules naines. Ce sont des Bantams de Pékin, des petits trucs assez mignons et dépourvus de vertèbres coccygiennes ce qui fait que les rectrices leurs retombent dessus comme le feraient celles du casoar d'un Saint-Cyrien.

Sinon, un de mes ex-amis a ouvert un blog dont voici le lien. Je dis ex-ami alors que nous ne nous sommes pas fâchés. Un jour, sans savoir pourquoi, nous avons cessé de nous voir. En revanche ce qui est bien, c'est qu'il m'envoie des patients. Alors tant qu'il soutient mon business, que l'on se voie ou non, qu'il sache que je l'assure de mon indéfectible amitié.

Que vous dire de plus ? Que je me tape de la coupe du monde de football ? Mais ça vous le saviez déjà même si je pense qu'un pays sain aurait eu des potences prêtes à accueillir nos joueurs et leur sélectionneur sur le tarmac de l'aéroport du Bourget.

Sinon, j'ai vu une super série. Que je vous raconte. Mon épouse me dit un jour qu'elle a vu un épisode d'un truc intitulé Damages et que ça déchirait. En fait, elle a du me dire que c'était vraiment bien. De passage à la FNAC, je vois qu'ils proposent un coffret de DVD gratos pour deux achetés. Aussitôt dit, aussitôt fait, je me présente à la caisse avec les saisons 1 et 2 de Damages plus un autre truc appelé Mafiosa, parce que comme ça se passait en Corse, je me suis dit que cela lui plairait aussi.

A la finale, on s'est tapé les 13 épisodes de Damages en deux soirs tellement c'était bien foutu. En revanche, je me suis endormi comme un verrat à la moitié de Mafiosa, tellement c'était naze et pour tout vous dire ... français. Si j'avais été corse, je crois que j'aurais lancé un contrat sur la tête du réalisateur de cette bouse. C'était caricatural et merdique. On a beau eu me dire que c'était bien parce que c'était passé sur C+, c'était pas bien du tout. Putain, parfois on comprends le téléchargement. Pour me consoler, je me dis que ce coffret était celui que j'ai eu gratos.

Et pur conclure, parce que j'ai l'impression de vous écrire uen carte postale de vacances, je suis en train de rédiger un truc vachement sérieux sur la dépression. Parce que même si je n'en ai pas l'air, je me souviens que mon blog n'est pas destiné à vous faire part de mes gouts en matière d'expos ou de DVD.

Je me cultive !


J'adore lorsque mes patients jouent les parisiens. Généralement, ils me disent qu'ils vont à des "expos". Impossible d'être parisien manifestement sans courir les "expos". C'est sans doute ce qu'on a du leur dire quand ils ont quitté leur campagne : "Si vous voulez faire parisien, dites que vous allez à des expos". Ce conseil doit même figurer dans tous les guides vendus aux croquants qui débarquent dans la capitale.

Moi, je n'aime pas les expos. Ma culture encyclopédique, je l'ai acquise le cul sur un canapé, le café et les clopes à portées de main, en lisant. Et j'ai eu raison. D'une part je déteste bouger et enfin, je déteste encore plus voir du monde dans une expo. Parce que globalement, les gens qui fréquentent les "expos" ne connaissent rien et découvrent tout le jour où ils y vont. Ce sont donc de gros béotiens avec lesquels je ne saurais frayer !

Profitant du jour de grève des feignasses de la fonction publique, j'ai moi aussi fermé mon cabinet. Cela n'aurait servi à rien d'attendre des patients coincés dans les transports en commun. Je suis donc allé, en compagnie de mon épouse, à l'expo "Crimes et châtiments" qui se tenait au musée d'Orsay.

Comme nous avions des billets coupe-fils, nous n'avons pas fait la queue. Mais nous avons regardé durant une minute les gens qui faisaient la queue en plein soleil parce que ce sont des imbéciles. C'était la première fois que je foutais les pieds au musée d'Orsay. C'est gentil ce qu'ils ont fait de cette gare toute pourrie. Mais bon, l'ensemble doit plus à l'achitecte qui a bâti la gare d'Orsay qu'à celui qui a pondu le musée. La restauration est sympa et proprette mais pas de quoi s'en relever la nuit. Voilà pour le lieu.

L'accueil au musée est exécrable mais je ne m'en étonne pas parce que je suis en France et que dire bonjour arracherait sans doute la gueule à tout employé de musée. On vous prend le billet d'une main molle sans vous regarder et au pire, l'employé continue à papoter avec son collègue comme si vous n'existiez pas. C'est le service à la française, et cela doit faire partie de l'exception culturelle ou d'un truc quelconque que le monde entier nous envie.

L'expo en elle-même était une bonne idée. Et on m'en avait dit du bien, ce qui a fait que j'ai consenti à bouger mon gros cul pour aller la voir. Toutefois, critique comme je suis, et surtout averti de la médiocrité de ce qui se fait chez nous, je m'attendais à de la daube. Au pire, je ne risquais qu'une chose : c'est d'être agréablement surpris.

C'était effectivement de la daube. L'expo hésite toujours entre le grand classique très chiant de l'expo de peinture avec des croutes accrochées aux murs et un petit côté sensationnaliste en présentant des pièces telles que la guillotine ou encore des moulages de têtes de condamnés à mort. Mais l'ensemble est si confus qu'il en ressort un brouet merdique et sans grand intérêt. Si j'y avais été seul, je crois que j'aurais fait le truc au pas de courses en me reprochant de m'être fait escroquer de près de dix euros pour le billet d'entrée. En bref, le résultat est un gros travail de tâcheron érudit qui manque singulièrement de génie. En mon for intérieur, je me suis dit que s'ils m'avaient confié le truc, moi j'aurais fait mieux.

Pourtant, le sujet était bon et le fil conducteur ne manquait pas d'intelligence en présentant l'image du crime à travers les siècles. On sentait que des petits gars de l'École du Louvre avaient bossé sur le sujet. Mais au final, si ça aurait fait un bon mémoire de troisième année dans ladite école, ça reste très mince pour une expo dans un musée national. il aura fallu tout le réseau de Robert Badinter (qui doit être pour quelque chose là-dedans mais je ne sais plus pour quoi) pour arriver à faire croire que ce truc médiocre soit un chef d'œuvre. Si l'on rajoute la crédulité d'un public idiot à qui l'on peut vendre n'importe quoi (songez que Joséphine ange gardien cartonne à l'audimat), je ne m'étonne pas que cette expo eut été un succès.

Ensuite, j'ai lâché pas mal de blé à la boutique du musée parce que mon épouse voulait des tas de trucs et que c'était son anniversaire. On a fait la queue comme des cons parce que bien sur, il n'y avait qu'une caisse ouverte. Par contre la caissière était aimable et souriante sans doute parce qu'elle doit être là en CDD.

Puis, enfin sortis de ce musée, nous sommes aller manger et boire au Solférino, où nous nous sommes faits escroquer parce que dans le septième arrondissement les prix ne sont pas donnés. J'ai vu passer des tas de messieurs vêtus de beaux costumes dispendieux qui jouaient les importants en riant fort entre eux. Et je songeais que c'était normal puisque nous étions à deux pas de l'Assemblée nationale, où justement ce genre de vieux beaux oisifs abondent. C'était très drôle de les observer : on aurait cru un sketch des Inconnus.

J'ai aussi vu des tas de militaires passer alors qu'à mon sens, pas une seule guerre n'avait lieux dans les environs. Mais c'était aussi normal parce que le ministère des armées était juste en face. J'ai ainsi vu passer deux mecs qui devaient avoir mon âge. L'un était un colonel de l'armée de l'air qui avait du paumer son avion vu qu'il est passé deux ou trois fois. Mais la dernière fois, il était accompagné d'une belle blonde alors j'en ai déduit que ce n'était pas son avion qu'il cherchait. L'autre était un capitaine de vaisseau qui rigolait fort avec un pote en civil. Mais bon, comme la Seine est à deux pas, je ne me suis pas étonné de voir un marin dans le quartier. C'était chouette de voir ces deux héros de guerre à côté de moi.

Je me suis dit que j'étais vraiment un con. Que j'aurais du soit faire député pour moi aussi rire avec des copains en étant tous habillés avec de beaux costumes (parce que ça je sais bien le faire), soit m'engager dans l'armée parce que j'aurais pu me balader boulevard Saint-Germain et glander à une terrasse de café en plein après-midi avec un chouette uniforme tout en étant bien loin de la guerre( ça aussi je sais bien le faire).

Bref si l'expo n'était vraiment pas géniale, même que je vous engage à ne pas y aller (de toute manière, elle ferme ses portes dimanche), j'ai quand même été content de voir où passaient mes impôts.

Je suis d'ailleurs bien content de savoir que je contribue à rendre tous ces messieurs aussi heureux de vivre. Après tout, l'essentiel de ma profession, c'est tout de même de rendre les gens heureux.

23 juin, 2010

Mon retour !


Les bleus s'en vont couverts de honte et je reviens. Et pourtant, j'ai failli ne pas revenir. Mon blog ne me manquait pas, je n'avais pas envie d'écrire. Je venais chaque jour, commençais un article que je ne finissais pas, avant de l'enregistrer simplement en brouillon.

Pourtant, je ne manquais pas d'idées. Qu'il s'agisse de l'actualité toujours riche en rebondissements ou de ma pratique quotidienne, je ne manque jamais d'inspiration pour rédiger mes articles. Non, sans pouvoir l'expliquer, je crois que l'envie n'y était pas. J'avais beaucoup de travail, je rentrais tard et je n'avais pas envie de rédiger quoique ce soir.

Peut-être que la finalité du blog est aussi intervenue ? Être lu et apprécié, c'est très sympathique mais tout cela pour quoi finalement ? Premièrement, cela ne me rapporte pas une thune. Après tout, tant pis, je ne suis pas vénal. Mais au-delà de l'argent, pourquoi venir passer des heures ici afin d'y écrire mes articles ? Je crois que je l'ai toujours fait parce que cela m'amusait et me détendait. Et je pense que ces dernières semaines, j'avais trouvé d'autres sources de détente.

Et puis peut-être que je traversais aussi un petit moment de blues. Il faut dire que le jeune Thomas m'abreuve de mails chaque jour. C'est ainsi qu'il me balade des Irons Moutains jusque sur les bords du Lac Michigan avant de m'embarquer pour les fastes de New-York pour ensuite me planter sur une terrasse de Chicago. Et moi, je reste comme un con dans ce pays pourri et gangrené par une abjecte classe politique qui a décidé de changer tout ce qu'elle touche en merde jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Pendant que le petit Thomas m'écrivait Times Square, Gold Coast, Michigan Lake, moi je voyais Sarkozy, Woerth, Aubry, Domenech, etc. A l'enchantement du petit Thomas, ne répondait que la morne vision que j'avais d'un pays qui s'effondre : crise morale, suivie d'une crise économique, avant de plonger vers quoi ?

Mon quotidien, c'est de voir la racaille politique ou celle des rues s'en tirer chaque fois tandis qu'à moi, on m'ôtera quatre points si je roule sans ceinture de sécurité. Globalement aujourd'hui, je sais que je prends moins de risques en me tapant une pute mineure ou en palpant du blé dans une vente de sous-marins au Pakistan qu'en dépassant de cinq km/h la limitation de vitesse. Police partout, justice nulle part comme hurlait les gauchistes ! J'ai alors le choix entre mette une MG42 en batterie et allumer tout ce qui bouge pour faire passer ma rage ou alors me retirer un moment du monde. Continuer à travailler sans vraiment exister : les capricornes savent fort bien le faire. On se concentre, on rabat les antennes et on se pétrifie et tout passe.

Je crois que moi qui ai tant voulu la perte des Bleus pour que leur victoire ne soit pas récupérée par le système politique, je ne pensais pas que leur naufrage serait si complet. Un peu plus, et j'irais de ma petite larme. Voir ces pauvres cons, repartir ainsi humiliés, quoi de pire ? Je n'arrivais même pas à leur en vouloir. Alors je crois qu'avoir vu la France sombrer de manière aussi honteuse m'a ragaillardi. Après cela, on n'a plus rien à redouter parce qu'après avoir touché le fond, il ne reste qu'à remonter. Peut-on vraiment en vouloir aux pauvres soldats restés sur les pages de Dunkerque en 1940 sans s'être jamais battus ou presque ?

Alors finalement, je suis revenu et il se pourrait fort bien que ces jours prochains, mon rythme de publication reprenne son cours.

13 juin, 2010

Drôles de gens !

Chauffe Marcel !!!

Hier soir, il y avait le match France - Uruguay dont je n'avais rien à foutre. J'aurais du normalement sortir avec mon père au restaurant mais au dernier moment, j'ai songé qu'il préférerait regarder ce match. Je l'ai appelé pour lui demander et il m'a avoué qu'il préférerait que l'on sorte effectivement dimanche.

Je ne le reconnais. Plus il vieillit, plus il rajeunit et le voici qui regarde tous les matches. Rugby et foot sont devenus sa passion. Parfois, je passe le voir et il est assis en train de regarder des abrutis se rouler dans la boue avec un ballon ovale et il prend du plaisir à les regarder. Et quand d'autres abrutis courent après un ballon rond, il regarde aussi ! C'est dingue. Un jour prochain, je le trouverai en train de boire des bières avec mes potes devant un matche.

Heureusement que cela l'a pris sur le tard et que nous ne sommes pas américains. Sinon, il m'aurait forcé à faire du basket, du foot américain, du hockey sur glace, du base-ball ou encore tout sport à la con qu'on pratique là-bas. Il aurait assisté à mes matches et aurait discuté avec le coach de mes progrès. J'aurais eu des potes sportifs un peu cons avec des grandes dents et des t-shirts bariolés aux couleurs de leurs équipes favorites.

Et avec ma chance, je serais sorti avec une pom-pom girl, typique de la belle petite américaine, belle à damner un saint, s'habillant limite pute, mais pratiquant l'abstinence jusqu'au mariage. Je l'aurais dévorée des yeux sans pouvoir la toucher en faisant "ceinture" jusqu'à la nuit de noce.

Toujours est-il qu'hier soir j'étais en terrasse de mon petit rade favori en compagnie de quelques amis. Dans la salle des gens hurlaient à chaque action de l'équipe de France ou d'Uruguay tandis que nous tisions gentiment en devisant intelligemment. Gentlemen égarés parmi la plèbe, nous arrivions même à faire totalement abstraction du match. J'ai d'ailleurs appris le résultat sur France Info en redescendant chez moi dans ma voiture.

Nous nous interrogions sur l'engouement des gens pour ce sport et plus encore sur celui des femmes que l'on a embrigadées depuis la coupe du monde de 1998. Or qu'y-a-t-il de plus vulgaire qu'une femme qui vous parle de foot ? L'explication devait se trouver dans la psychologie sociale. Et cela nous faisait froid dans le dos de voir que si ces crétins pouvaient être assez idiots pour suivre avec tant de ferveur et d'ardeur belliqueuse les exploits d'une bande de milliardaires tapant dans un ballon, il seraient tout aussi capables de prendre des fusils pourvu qu'un élu leur demande malhonnêtement. C'est à dire en invoquant un prétexte fallacieux prétextant que la démocratie est en péril.

Ce serait reparti comme en 14 ! En bref, ébahis mais pas tant que cela, nous prenions conscience, de la bêtise de nos contemporains. Ce sur quoi Jeff, avec qui je partage pas mal d'idées communes bien qu'ils puisse aussi m'agacer, et moi avons décrété que nous avions bien raison de penser que seul le progrès technologique était réel tandis que la progrès spirituel et moral était une connerie qui n'existait pas, une fable pour gentils gauchistes.

Comme disait ce brave Balzac (avec qui je partage le goût des plats caloriques) dans Les illusions perdues : "Quant à Rousseau, il n’a fait qu’habiller des raisonnements et des systèmes. Julie et Claire sont des entéléchies, elles n’ont ni chair ni os". L'entéléchie n'est évidemment pas à prendre au sens philosophique originel mais bien de manière péjorative comme une chose abstraite seulement apte à passionner les sociologues et autres intellos verbeux et vains mais n'ayant aucune réalité dans le monde physique.

Et oui, chacun des footeux d'hier soir pris individuellement pourrait me sortir de belles idées sur le monde et la manière d'éduquer ses gosses, mais aurait été à deux doigts de tuer pour un but ! Il n'a pas plus de réalité qu'une statue et comme dirait ce bon vieil Aristote : la statue est en puissance contenue dans la pierre ou l'airain mais c'est le sculpteur qui l'actualise. Et hier soir le sculpteur c'était les mecs de la FIFA.

J'en était donc là de me réflexions et me suis dit que les gens étaient parfois drôles et que je devais l'être sans doute moi-même. Je me demandais en quoi j'étais drôle car il est certain que de mon point de vue, je ne suis pas drôle du tout mais plutôt satisfait de moi-même. A part mes lubies déroutantes, je n'ai rien de drôle !

Ce qui est drôle aussi c'est qu'aux USA, des sports comme le football américain ou le base-ball drainent des familles entières sans violence. Et ça aussi je trouve cela drôle. Même si au niveau hystérie débile, ils nous battent haut la main.

08 juin, 2010

Où Philippe le psy parle de livre et de tour de tête !

Cet homme ne se rend pas à un bal costumé, c'est Rivarol et c'est ainsi que l'on s'habillait à son époque !

Ce matin, une de mes patientes se plaint violemment de son patron. Afin de lui faire prendre du recul, je sors une feuille de papier et modélise sa situation en un clin d'œil. Mélangeant habilement en de subtils dosages mes connaissances en clinique du travail et psychologie sociale, je lui dresse un état des lieux que je mâtine tout juste de quelques gouttes de fonction psychologique du travail.

La belle (parce qu'elle est jolie) voyant sa situation ainsi décortiquée, dépecée et mise en équation aussi simplement que si l'on posait une bête identité remarquable du niveau de classe de quatrième, en est toute ragaillardie. D'elle-même elle saisit que ce qui lui apparaissait complexe ne l'était que du fait de l'embrouillamini terrible du à l'impact émotionnel de la situation. Non, son patron n'est pas un gros con sadique, non elle n'est pas une pauvre chose fragile : tout s'éclaire enfin.

Elle me demande alors si elle peut récupérer la feuille sur laquelle j'ai griffonné le schéma. Je lui dis que cette feuille est à elle sans qu'il soit nécessaire de rajouter ne fut-ce qu'un euro de plus à la consultation car comme chacun le sait chez Philippe le Psy : tout est compris, les prix sont nets et sans surprises !

Puis, flattant mon énorme égo sans le savoir, car j'ai su depuis le temps habilement dissimuler mon orgueil terrible derrière une bonhommie factice qui ne laisse pas transparaitre mon goût immodéré pour la flatterie, elle me dit que mon exposé est brillant. J'encaisse le compliment d'une manière affable et même si je sens ma tête grossir et comprimer les parois de mon crâne, celui-ci tient bon et n'explose pas.

Je dois avouer à mes lecteurs que j'ai une très grosse tête ce qui m'a toujours handicapé pour trouver un casque de moto idoine, lesquels sont faits pour le crétin moyen doté d'une boîte crânienne de volume médiocre. Mon épouse possède aussi un très grosse tête ce qui lui interdit de trouver des chapeaux à sa taille, tant et si bien qu'elle se rend aux cérémonies tête nue (avant on disait en cheveux) comme une fille du commun tandis que d'autres femmes sont coiffées de mignons petits bibis. J'aurais pu lui prêter un casque de moto mais elle a toujours refusé de se rendre à une cérémonie casquée. Entre ses chapeaux et mes casques, croyez-moi on en chie et je tenais à vous faire part de cette souffrance que nous taisons habituellement. En revanche, Laurence qui participe à ce blog a une petite tête ce qui est normal car elle est elle-même toute petite. Eut-elle été affublée d'une tête aussi grosse que la mienne qu'on eut dit un bilboquet ce qui n'aurait pas été gracieux. Mais ayant parlé de nos tours de tête, revenons à ma patiente !

Elle regarde ce schéma puis d'elle-même y applique ce que vit une de ses amies et constate que mon modèle tient toujours le coup. Et là, puisque je parle de coup, elle me porte le coup de grace en me disant : "vous savez Philippe, ce truc est excellent, vous devriez le publier et en faire un livre". C'en est trop, ce coup ci ce sont mes chevilles qui risquent de faire exploser les jolies chaussures Kenzo montantes que je porte ce matin. Mais le cuir tient aussi bon que mon crâne et je garde le contrôle.

Si la belle savait que j'ai eu plus de cent fois eu envie de publier des livres sur des sujets divers et que je n'ai jamais pris la peine d'en écrire aucun. Bien sur, je possède que ce soit sur des carnets ou dans un recoin d'un disque dur, des tas de plans ou chapitres à peine échafaudés, de notes complexes ou d'idées farfelues, mais rien n'est jamais sorti de mes élucubrations qui puisse être publié. Parfois je m'en veux, tandis que d'autres fois devenu sage je m'accepte tel que je suis !

Et puis dans un sursaut d'orgueil terrible, je me dis que pensant à moi, quelque bel esprit prononcera les mots que le Vicomte de Chateaubriand eut à propos de Rivarol :

"On ne l'avait point nommé ; je fus frappé du langage d'un homme qui pérorait et se faisait écouter avec quelque droit comme un oracle. L'esprit de Rivarol nuisait à son talent, sa parole à sa plume"

Mémoire d'outre-tombe, Partie 1, Livre 9, chapitre 8

Confit en dévotion !



Deux fois de suite, je suis allé à la messe parce qu'il y avait des communions. Il faut dire que de nombreux parents, ayant deviné ma grande sagesse et perçu combien je serais un excellent guide spirituel pour leurs enfants, m'ont demandé d'être parrain. Ce que j'ai accepté de bonne grâce car il ne m'appartient pas de priver un petit être de la fabuleuse sagesse dont je suis dépositaire.

Comme mai est le mois des communions et que mes filleuls grandissent autant que je vieillis, "j'étais de communion" comme l'on dit trivialement. C'est ainsi, que votre serviteur, confit en dévotion, entra par deux fois dans la demeure de Dieu afin d'y entendre la messe.

La première cérémonie eut lieu dans la chapelle du collège catholique où l'une de mes filleules va à l'école. A première vue, rien ne signalait cette chapelle d'un quelconque autre bâtiment et moi je l'avais même prise pour un théâtre ! J'avais eu raison, parce que cette chapelle fait aussi office de théâtre et de salle de cinéma. On a donc bien raison de dire que Dieu est partout.

Vu l'aménagement des lieux, tout de béton vêtu, on aurait même du rajouter deux ou trois ponts pour en faire aussi un garage. L'endroit étant vaste, on aurait pu y entretenir pas mal de voitures, entre deux pièces, films ou messes ! Sur la scène tout au fond, une croix assez moche pas très visible avertissait que l'on n'était finalement pas dans un garage.

La cérémonie fut assez médiocre. Le prêtre, un être falot mais sympathique nous expliqua dans son prêche ce qu'était la sainte trinité. Pour ce faire, il nous parla des femmes et des hommes et du fait que si l'on était toujours sûr que la mère était la mère, on n'était jamais vraiment sur de qui était le père. Il en vint ensuite, afin d'agrémenter son discours très confus d'un exemple, par nous parler de la célèbre trilogie de Pagnol. Et si j'ai bien tout retenu, Dieu serait un peu César, Fanny serait le saint-esprit tandis que le fils aurait été Césariot, le fils que Fanny a eu avec Marius mais qu'elle a élevé avec César ! Vous suivez ? Ensuite, le prêche parle de solidarité et d'Haïti ce qui est rigolo puisqu'à travers les fenêtres on aperçoit les Alpes et que ça ne fait pas penser aux Caraïbes.

Je vois le brave prêtre s'embrouiller dans tout cela sans bien savoir comment s'en sortir de sa trilogie marseillaise et je rigole intérieurement, ce qui n'est pas très charitable. Devant l'assistance médusée, le prêtre se tait et ce sont deux guitaristes qui se mettent à jouer tandis qu'une femme chante. C'est très pop et je remarque qu'un des guitaristes a une douze cordes et je me dis qu'il est balèze vu que moi j'ai du mal avec les quatre cordes de ma basse.

Ensuite des tits nenfants tout de blanc vêtus viennent annoner des textes auxquels ils ne croient pas face au micro et les parents prennent es photos tandis que l'assemblée applaudit. Moi, je m'ennuie un peu mais je fais semblant d'être passionné parce qui se passe. Juste avant la fin, la dame qui chante qui doit aussi posséder des fonctions d'intendance dans le collège, prévient les parents qu'il faut impérativement rendre les aubes dès lundi huit heures du matin en les remettant dans le cornet.

J'apprends ainsi qu'en Haute-Savoie, un sac plastique se dit un cornet. Elle remercie ensuite les deux guitaristes. Celui assis à sa droite s'appelant Georges, elle nous demande de remercier Georges mais comme elle ne se souvient plus du prénom de celui qui est assis à sa gauche, elle nous dit fort simplement de remercier aussi le guitariste de gauche. Effectivement avec sa barbe et ses lunettes, ce mec qui joue de la douze cordes pourrait bien être un mec de gauche.

Durant toute la cérémonie à défaut du souffle de Dieu, j'ai senti celui du ridicule achevé planer. Comme j'étais coincé sur mon banc en plein milieux et que le chapelle-théâtre-cinéma était bourrée à craquer, j'ai été obligé de rester. Par contre, je dois admettre que l'on n'a pas eu trop chaud même si j'avais peur de transpirer comme un cochon avec mon costume et ma cravate. Je me suis même trouvé un peu con vu que certaines personnes étaient venues en survêtement. En revanche, certaines femmes étaient carrément habillées comme de grosses traînées, et je pense qu'avec leur robe raz la touffe, elles ont encore eu moins chaud que moi !

Quinze jours après, on remet cela et là j'ai eu chaud. Cette fois-ci, c'est une très belle église gothique qui accueille la cérémonie et je me dis naïvement que la cérémonie sera un peu plus conforme aux canons de l'Église.

Que dalle ! Le prêtre est cette fois ci un peu vermoulu et en plus on crève de chaud. Là aussi les gens applaudissent comme si l'on était au spectacle mais le prêtre dans un accès de lucidité explique qu'il est interdit de faire des photos durant la cérémonie. Celle-ci se poursuit et il me semble que comme dans Le lac de Lamartine, le temps a suspendu son vol. J'ai le droit à un prêchi-prêcha lourdingue et emberlificoté qui m'endort. Je pardonne évidemment le brave prêtre parce que peut-être qu'à son âge moi aussi je ne serai plus très frais non plus.

Mais cette fois-ci, prétextant ma très bonne éducation afin de laisser ma place assise à une dame, je suis debout tout au fond près de la porte. Et ça c'est très rusé. Ce qui fait que je peux aller de temps à autre me fumer ma petite clope. C'est très très mal. Mais m'ennuyant de plus en plus, et ayant mal aux pieds à force de piétiner debout au fond de l'église, une idée diabolique me vient. C'est ainsi, que discrétos, je me casse par la porte pour aller me boire un café assis tranquillement à la terrasse du petit rade accueillant ! A peine assis, je me hâte d'envoyer un SMS "suis au rade en face" à mon pote Olive qui est resté coincé dans l'église.

C'est ainsi que je passe une bonne vingtaine de minutes à faire joujou avec mon iphone et en regardant les gens passer sans culpabiliser une minute parce que je me dis que Dieu en sa Grande Sagesse ne m'en voudra pas de m'être échappé d'un truc aussi gonflant. Conscient que le temps passe lui aussi, je finis par payer le café, me lève et reviens vers l'église au moment où les premières personnes commencent à sortir. Parce que si je peux assumer le fait de m'être barré comme un voleur de la cérémonie, je me souviens tout de même qu'en tant que parrain j'ai aussi des devoir liés à ma charge !

Bon, malgré toute ma bonne volonté et mon éducation religieuse façonnée dans l'une des toutes meilleures écoles catholiques de France, je n'ai pas beaucoup senti Dieu dans ces deux messes. Si l'élévation du profane vers le sacré ne fut pas attesté, en revanche j'ai assisté à l'inverse. En effet, dans les deux lieux de cultes, on retrouvait placardés à l'extérieur des affiches vantant les mérites de la solidarité. Peut-être qu'ils devraient carrément organiser les cérémonies dans les sections du PS du coin ? A force de doctrine sociale, les cérémonies catholiques deviennent aussi chiante qu'un discours de Mélenchon.

Je me souviens qu'un duc authentique très porté sur le beau sexe et dont je fus l'adjoint voici près de vingt ans lors que j'occupais des fonctions professionnelles dans son entreprise me disait : "Voyez-vous mon cher Philippe, si je suis très croyant je n'ai jamais été calotin et les curés m'emmerdent le plus souvent".

Aujourd'hui, alors que Dieu l'a rappelé auprès de lui et qu'Il lui a sans doute pardonné ses fredaines parce qu'après tout on est humain et faillible, je lui dis : "Comme je vous comprends mon bon Philippe, comme je vous comprends !". Oui, il portait le même prénom que moi !

Aujourd'hui aux informations télévisées que j'ai regardées par inadvertance, j'ai appris qu'avait eu lieu une Padre Cup, au cours de laquelle 72 prêtres vêtus de noir s'étaient affrontés au volant de kartings. sur le circuit Beltoise de Trappes. Cet événement dixit l'évêque qui en parlait était sensé "dépoussiérer et décomplexer" l'image de l'Église.

Si l'un de ces guignols venait à me lire, je ne saurais trop lui suggérer de commencer par organiser des cérémonies dignes de ce nom avant d'entreprendre de concurrencer Jenson Button, parce que si lui s'est bien éclaté en karting, moi qu'est-ce que je m'emmerde dans les églises !

06 juin, 2010

Statistiques et culture Hualapai !




Je n'ai rien de particulier à écrire. Alors je publie mes statistiques comme mon confrère Lomic. Et puisque c'est dimanche, je fais tout comme lui et je me fends aussi d'une citation :

"Les ailes de l'aigle ne valent que s'il a un regard perçant"

C'est un proverbe Hualapai trop méconnu. Bon, je vous avouerai ne pas connaitre grand chose de la culture Hualapai. Ce que je connais d'eux, je l'ai acquis au bout de trois heures de routes sur des pistes du Nevada ou peut-être bien de l'Arizona vu que sur les pistes les panneaux sont rares. Par contre le Hummer c'était super chouette ! J'aurais adoré avoir un Hummer ici pour faire des matches contre les Vélibs.

Alors, je me suis fait racketter à l'entrée de la réserve je crois bien. Oui, on doit payer un truc je crois mais je n'en suis plus sûr. Ce dont je suis sûr en revanche, c'est d'avoir raqué cher pour me faire peur en marchant sur un pont en verre posé à l'aplomb du Grand Canyon. Toutefois je précise que cet ouvrage d'art n'était pas du aux hualapai. Parce que si le folklore Hualapai est sans doute super sympa, je leur fais moins confiance en termes de construction de pont en verre.

Après avoir dominé victorieusement une diarrhée émotionnelle tentant d'épargner la blancheur de mon slip tout en combattant héroïquement mon vertige sur ce pont en verre, j'ai vu un gars en train de faire le con dehors. En fait, en m'approchant, j'ai vu que c'était un sorcier ou du moins un mec se faisant passer pour un sorcier Hualapai, qui dansait en ayant revêtu un costume traditionnel comme dans les westerns. Comme je venais de me faire niquer de soixante dollars pour accéder à leur pont en verre tout neuf, je ne lui ai pas filé une thune à lui ! Faut pas me prendre pour un con ! Autour de lui, y'avait des gens qui le regardaient bouche-bée comme si c'était le meilleur truc qu'ils aient vu de leur putain de vie. Putain, il leur en faut pas beaucoup aux touristes ! Je trouve ça aussi con que si un Hualapai venait mater un de nos employés de bureau en trouvant ça génial et en lui balançant une pièce d'un euro. Chacun son folklore !

Moi je paye que si il y a un vrai travail. La thune c'est trop dur à gagner ! Sinon, j'abandonne immédiatement mon job et je me mets aussi à danser comme un con sur la place du bled où je vis en ayant revêtu un costume traditionnel. Bon par chez nous, on n'a pas trop de costume traditionnel mais si c'est pour faire de la thune facile, vous allez voir qu'en moins de deux, je me fais styliste ! Un pagne, une plume dans le cul et vous me verrez danser en invoquant Toutatis et toutes les divinités franciliennes. Mais trêve de danse et poursuivons sur le folklore Hualapai.

Ensuite, comme on est pris en otage dans la réserve on a du bouffer obligatoirement dans une sorte de self assez immonde. Là, un Hualapai amorphe comme s'il était drogué au peyotl m'a collé une plâtrée d'un truc noir inconnu dans un plateau en plastique. Ce goret a réussi à tâcher mon beau polo rouge. Ensuite, il a collé un épis de maïs cuit à l'eau tout rikiki et zou, direction une table en bois où j'ai bouffé en tentant de ne pas me faire piquer ma becquetance par les corbeaux qui hantaient les lieux. Les corbeaux là-bas, ils ont la taille des aigles de chez nous mais bon, je ne suis pas du genre à me laisser piquer ma bouffe par le premier corvidé venu. J'ai donc mangé salement d'une main en agitant l'autre main pour faire fuir ces oiseaux de malheur, achevant de tâcher mon beau polo rouge avec le truc noir que m'avais servi l'autre drogué.

En revanche le Coca était très bon et l'endroit magnifique parce qu'entouré de ce putain de Colorado. Faut pas être négatif tout de même. Je me souviens que c'était interdit de fumer mais j'ai quand même fumé parce que vu que y'avait que des cailloux et deux arbres morts, et que je ne risquais pas de mettre le feu à grand chose. Et puis vu le dynamisme des Hualapai que j'avais croisés jusqu'à présent, je ne les imaginais pas trop me courir après. Un Hualapai qui s'énerve, d'après ce que j'ai pu observer c'est aussi improbable qu'un élu français honnête ou un hôpital de l'APHP duquel vous ressortiriez sans maladie nosocomiale.

Alors oui j'ai côtoyé des hualapai mais j'avoue ne pas bien avoir réussi à percer leur folklore. D'une je ne suis pas ethnologue, et de deux le Hualapai n'est pas très causant (ni très bon cuisiner). Alors de temps en temps, ne vous étonnez pas si je vous sors des proverbes Hualapai totalement inventés. Je fais ce que je peux avec le matos ethno que j'ai pu glaner ça et là, me contentant d'imaginer un peu les trucs qu'ils peuvent dire. Il parait que chez les Hualapai, depuis que je suis passé, on dit :

"Quand tu vois un gros con français fumer alors que c'est interdit, salis lui son polo Lacoste pour l'emmerder"

Bref, trêve de culture Hualapai, vous n'êtes pas chez un ethnologue. Revenons à mes statistiques de boutiquier. Alors, en mai 2008, je faisais 10458 connections, en mai 2009, j'en faisais 10 809, soit une légère augmentation. Mais en mai 2010, je fais, tenez vous bien, roulements de tambour : 14 122 connections ! Je pense que ces chiffres dantesques et himalayesques vont en faire baver quelques uns non ? Et notamment tous les gros laborieux qui s'escriment à faire sérieusement des article tout pourris que personne ne lit ce qui est tout de même le summum de la grosse loose !

En revanche, je constate que sur la page d'accueil de LHC, réseau qui m'a fait l'honneur de m'accueillir, on me donne aucune statistiques concernant mon blog puisqu'il fait être classé dans les blogs politiques et que moi je suis classé dans "santé généralités". Je me demande d'ailleurs ce que je fous dans cette catégorie là !

Je signale en outre à mes amis de LHC que je regrette d'avoir raté leur diner auquel j'aurais bien voulu participer. Mais si personne ne me le dit, je ne le saurai jamais. J'ai toujours été une sombre merde pour tout ce qui est administratif. La dernière fois c'était pourtant sympa, on avait fini en buvant de la bière en terrasse.

Par contre ce qui me fait rigoler c'est que le réseau LHC vient d'accueillir un ex-pote à moi qui m'en veut à mort depuis que je me suis foutu de la gueule de son lip dub sur mon blog. C'est ce qui me fait dire que le monde est vraiment tout petit. Cela me permettra tout comme ce bon Lomig d'Expression libre de placer une vraie citation du dimanche sous forme de proverbe :

Seules les montagnes ne se rencontrent pas !

Euh, je voulais juste vous demander : si vous pensez que j'aurais un certain succès en rédigeant des guides de voyage, merci de m'encourager, ça me ferait plaisir.

05 juin, 2010

Nouvelle lubie !


Comme vous le savez, je susi sujet aux lubies. Je ne tente même plus de les "soigner" me contentant de les vivre, du moins pourvu qu'elles ne mettent ni mon équilibre financier ou mental en danger. J'ai la grande chance d'avoir des lubies assez simples ne remettant pas en cause mon équilibre. Ainsi, je n'ai pas encore rêvé de devenir danseur classique ou d'ouvrir une pizzeria en Australie. Récemment, ces lubies m'ont juste valu une belle RJ49 et une collection de guitares basses électriques, ce qui n'est pas si terrible.

Ma dernière lubie m'a été inspirée par une de mes patientes que j'apprécie beaucoup. Allemande et très écolo, cette dernière a suivi voici des années une formation en apiculture. Nous en avions parlé ensemble. Je dois d'ailleurs préciser que j'ai été surpris de la maîtrise qu'elle avait de ses dossiers. Si j'ai toujours envie de baffer n'importe quel trou du cul d'écolo urbain qu'on rencontre à la pelle par chez nous - les pires étant les jeunes cons ayant tout juste cessé de téter leur mère et qui se dressent déjà sur leurs ergots de petits coqs pour vous morigéner en tentant de vous interdire tout ce que vous avez toujours fait -, j'ai été séduit par le professionnalisme de ma patiente.

Elle gère tout à l'allemande. On n'est plus dans l'émotion mais dans le factuel. Avec elle, la mort des abeilles, ce n'est plus un truc pour écolo tout mou et ultra sensible qui voudrait nous faire verser une larme sur ces saloperies d'insectes, c'est du réel, preuves à l'appui et calcul de risques effectués. Je n'ai pas Mammère, l'homme qui monte à vélo seulement en face d'un photographe, ou Bové, l'agriculteur bidon, en face de moi mais quelqu'un de sérieux et d'efficace qui ne remet pas le progrès en cause mais juste certains excès. Et finalement on s'entend très bien. De toute manière, je suis le seul mec de droite qu'on pense toujours de gauche. C'est ma malédiction, c'est pour cela que je suis devenu libéral, pour échapper à ce classement qui osait m'ignorer.

Alors il a fallu que je me jette sur Amazone pour acheter des livres d'apiculture. Autant vous dire qu'aujourd'hui, la biologie de l'insecte n'a plus de secrets pour moi. Et que des mots comme hémolymphe ou Warré font partie de mon vocabulaire usuel. Tant et si bien, que je peux aujourd'hui, après avoir amassé une somme de connaissances inutiles discuter avec cette patiente du frelon asiatique ou de la loque américaine comme un vrai pro !

Il me fallait évidemment entrainer un acolyte dans ma lubie parce que c'est toujours plus sympa de faire des trucs inutiles à deux que tout seul. Fort heureusement, un ami médecin et amateur de solex, à qui j'ai parlé de ce sujet s'est emballé et m'a avoué qu'il avait envie d'avoir des ruches depuis un certain temps. Je ne le crois pas plus amateur de miel que je ne le suis (je ne mange jamais de miel), mais la simple idée d'assouvir une lubie semble lui plaire.

Et ce qui est parfait, c'est qu'aussi peu manuel l'un que l'autre (euh en fait il semble l'être plus que moi), nous avons décidé de construire nos propres ruches. Il possède une belle machine à bois et je sens que nous allons nous amuser à nous faire mal avec ces outils tranchants. Dans tous les cas, en tant que puristes, il ne nous ai même pas venus à l'idée d'acheter des ruches du commerce ! Pouah, beurk, de la ruche de série, du produit standard, du prêt-à-porter, plutôt mourir ! D'ailleurs on trouve plein de plans sympa sur le net et nul doute que nos deux cerveaux arriveront à concevoir des habitats parfaits pour nos petites amies. Que tous les apiculteurs tremblent, je débarque dans le milieux et ça va faire mal !

Reste à trouver où les mettre même si nos jardin respectifs semblent répondre aux exigences légales. Le problème ce sont les voisins. Si ma basse ne fait pas trop de bruit et ma RJ49 ne fait qu'enfumer les rues, les abeilles piquent. Et les gens ont peur des abeilles. Un petit souci qu'il va falloir résoudre. Mon nouveau copain de lubie, me disait qu'on pourrait faire cela à l'arrache, discrétos, mais je lui ai dit que si un mouflet du voisinage venait à calancher parce qu'il se trouve que le pauvret était allergique au venin d'abeilles, on viendrait forcément nous emmerder. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai renoncé à mon élevage clandestin de pitt-bulls. Parce que si sur le papier c'était une super affaire, en réalité tout un tas de lois scélérates seraient venues nuire à mon esprit d'entreprise. Qu'un chien morde et on serait venu me chercher querelle ! Putain, on peut rien faire ici !

Bon, on a la connaissance livresque et pour cela nous sommes champions ! On a des plans et des beaux outils pour réaliser des tas de ruches superbes. Ne reste plus qu'à savoir où les mettre et accessoirement peut-être à effectuer un stage chez un apiculteur mais si cela nous fait un peu chier parce que dans les livres ça semble facile alors on ne voit pas pourquoi on irait sacrifier un week-end entier avec des bobos pour voir un mec faire des trucs qui sont expliqué sur Youtube. Moi depuis que j'ai vu Fernand œuvrer sur Youtube, je pense que j'en sais déjà pas mal. Si vous ne savez pas qui est Fernand, vous n'avez qu'à regarder cela.

En fait, ne me reste qu'à savoir où coller les ruches. Mon épouse serait plutôt contre parce qu'elle a peur des abeilles. Pff, je n'ai jamais vu aussi peu de conscience écologique. Les abeilles meurent par milliers et elle s'en fout que son mari veuille leur faire un petit havre de paix. Mais on va trouver une solution.

L'an prochain je vous reparlerai de mes abeilles, soit parce que je fêterai ma première piqure en ayant été récolter mon miel soit parce que j'aurais "cinq ruches neuves à céder pour pas cher, jamais utilisées".

Qu'il ne soit plus jamais dit que je n'ai pas de conscience écologique. J'ai beau adorer les énormes pick-ups avec de gros V8, je ne me soucie pas moins de l'avenir de mes nouvelles amies butineuses en grand danger de disparition.

Je rajoute aussi que la disparition des ours blancs m'attriste alors que je me tape des baleines. Une baleine c'est vilain et moche et c'est assez con pour vivre dans la flotte alors que c'est un mammifère. Est-ce que je vis dans l'eau moi ? Par contre l'ours blanc, c'est très beau et sympa. J'aurais bien élevé des ours blancs mais ce n'est pas facile. Remarquez avec mon nouveau copain de lubie, on pourrait plancher sur le sujet et faire une sorte de ruche à ours blanc.

Sévice public !


Je lisais H16 et son dernier texte m'a fait sourire. Le fait que les gens se suicident à la Poste semblait étonnant tant ce service public possède une image ringarde et totalement surannée. On imagine aisément un endroit où il fait bon vivre et dans lequel année après année, l'avancement programmé poussera le fonctionnaire vers une retraite heureuse. Je ne doute pas qu'il en soit ainsi dans les bureaux, même si certains doivent un peu avoir peur à l'idée de rentrer en concurrence avec des adversaires aux dents longues et aux griffes aiguisées.

Toutefois, il n'en est pas de même pour tout le monde. J'ai en effet eu par le passé, trois guichetiers dans ma clientèle. Et le moins que l'on puisse dire est que leur vie n'était pas aussi simple qu'il y parait. Le contact avec le public réservé bien des surprises et les spécificités de la Poste rentrent alors en ligne de compte. Parfois, certains types de souffrance ne trouvent pas leur explication dans une opposition public/privé mais bien dans des contraintes inhérentes aux fonctions que l'on assume.

Le guichetier est au front. Quoiqu'il ait pu se passer avant lui, perte d'un colis, tarifs jugés trop onéreux, service médiocre, lettre recommandée annonciatrice de mauvaise nouvelle, c'est lui que l'on jugera coupable parce que c'est à lui, et seulement à lui que l'on s'adresse. On me rétorquera que cette situation pourrait aussi concerner une caissière de n'importe quel hypermarché.

Toutefois, alors qu'il est possible à un hypermarché de virer un client qui aura le choix d'aller chez le concurrent, c'est impossible pour la poste. De plus, sa mission de service public et le fait qu'elle soit aussi l'établissement bancaire pour les "clients" que toutes les autres banques ont refusé fausse aussi la comparaison que l'on pourrait faire avec le privé. Expliquer à un client que la Poste n'accepte pas les découverts bancaires et se faire traiter d'enculé n'est pas toujours facile à vivre.

De fait, mes trois petits guichetiers avaient sévèrement morflé. Coups, insultes à répétition, etc., avaient gravement miné leur moral. Leur situation était peu ou prou ce que doivent connaître les chauffeurs de bus, que les opérateurs soient publics ou privés, sur certaines lignes. Aucun des trois n'était syndiqué et ce que j'ai pu en observer m'a donné à penser qu'ils étaient courtois, gentils, aimables et certainement pas des caricatures de fonctionnaires telles qu'on les imagine quand on se moque d'eux.

J'avais aussi noté que les trois avaient le souci de bien faire leur métier et d'offrir au public les prestations qui lui était dues. Hélas, pris dans l'étau entre un receveur qui se moquait généralement de leur souffrance et les comportements parfois pathologiques d'une clientèle souvent difficile, c'était eux qui encaissaient la pression. Ainsi du fait de sa mission de service public, la Poste est contrainte de recevoir une clientèle parfois très difficile, dont ne voudrait aucune société privée. L'un d'eux était d'ailleurs au bord du suicide et a fini par quitter cette noble entreprise pour tenter sa chance dans le privé.

Je ne suis pas sur que la Poste y soit pour quelque chose. Je me souviens juste pour en avoir été le témoin quotidien, que ce soit à la Poste ou dans le RER, que fut un temps où les comportements pathologiques auraient été systématiquement sanctionnés. Hélas la déliquescence qui frappe notre pays n'est pas seulement financière mais aussi morale. Elle est peut être même essentiellement morale.

Qu'il s'agisse de ces petits postiers que j'ai reçus naguère ou de votre serviteur qui matin et soir est obligé de se farcir la musique qu'un connard (ou une connasse) écoute sur son lecteur MP3 (parfosi sans casque parce qu'on s'en tape des autres), vivre en société est devenu une épreuve. Les règles de bases ne sont plus partagées et l'excuse perpétuelle est devenue la règle tendant à transformer le pathologique en norme. Ceci étant dit, on ne voit pas pourquoi ces comportement seraient plus à blâmer que ceux d'un ministre qui profite abusivement du patrimoine public. "Si l'or rouille, que deviendra le plomb ?" écrivait déjà le poète Chaucer au XIVème siècle.

Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles j'aime bien aller aux USA : les gens y font la queue sans s'énerver, sans tenter de resquiller ou de piquer des colères. Au début, en bon français, on trouve cela débile, on les considère comme des crétins d'anglo-saxons et finalement on s'y habitue et on se dit que le civisme est reposant.

Souvenons-nous juste que la psychopathologie du travail a prouvé que travailler contre ses valeurs est une grande souffrance. Ainsi, occuper un poste dans lequel on se trouve pris en sandwiche entre un public qui vous méprise et est persuadé qu'il a tous les droits, et une hiérarchie qui n'en a pas grand chose à faire de la réalité et ne vous soutiendra jamais, est une vraie souffrance. Pour peu que l'on soit encore jeune et désireux d'exercer son métier dignement et avec une vraie conscience professionnelle n'est plus possible. Dès lors ne reste que le choix de s'en foutre ce qui n'est pas toujours aisé pour certains.

Parce que pour certains cas, s'en foutre, attendre que cela se passe, n'offrir qu'un service médiocre et s'en contenter, c'est justement travailler contre ses valeurs. Henri Piéron appelait cela la fatigue due au travail empêché. C'est à dire que ce n'est pas tant la tâche que l'on effectue qui fatigue, mais celle que l'on voudrait bien faire mais que l'organisation du travail prescrite empêche qui nuit au travailleur.

Alors oui, on pourrait dire que si le travail est aussi pénible, on a toujours le loisir d'en partir pour en chercher un autre. Mais il en va du travail comme du couple, on finit par se faire à tout en se répétant qu'il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre comme dit le proverbe. On peut aussi s'accommoder de mauvaises situations parce que c'est une zone de confort et qu'on se dit que cela va s'arranger ou que ce n'est pas mieux ailleurs. La sécurité n'est pas l'apanage de l'espèce humaine mais semble être recherchée par toutes les espèces vivantes.

On rationalise à outrance pour conjurer le stress qui monte en se disant que la garantie de l'emploi est une aubaine dans une économie sinistrée et on reste en place et on sacrifie toute sa vie à la sacro-sainte stabilité. Et puis comme l'expliquait Sénèque à Lucilius , on sait "qu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte".

04 juin, 2010

J'en étais sur !

Je ne sais pas si c'est ma profession qui m'a transformé ou bien si j'étais doué avant de la pratiquer mais toujours est-il que je suis un super profileur. Putain si le FBI n'était pas si tatillon sur ses recrutements, cela fait longtemps qu'ils m'auraient fait un pont d'or pour que je les rejoigne. On aurait fini par faire une série sur moi.

Le plus rigolo, c'est qu'il m'est plus facile de deviner les gens à distance que quand je les ai en face de moi. Qu'un patient me parle d'untel ou que je lise une nouvelle à propos d'un quelconque quidam et hop, mon cerveau se met en branle (derrière un double rideau cf article précédent) et je devine la personne et ses intentions. Je suis donc une sorte de super autiste inadapté qui ne voit rien quand c'est face à lui mais devine les choses à distance.

J'avais entendu parler de l'initiative d'un obscur élu de Moselle concernant l'anonymat sur internet et notamment celui des blogueurs. Je me disais que pour proposer une loi aussi liberticide et méconnaitre ainsi l'Internet, il fallait être le roi des cons et fâché avec le réel.

Partant de là, j'imaginais notre homme plutôt surdiplômé et issu d'une grande école dont notre pays à le secret. Ces usines magnifiques qui fourguent du Minc, du Juppé et de l'Attali à la chaîne avec les succès que l'on connait. Puis, ayant vu son visage, j''ai songé qu'il était polytechnicien ou énarque.

Large front, petite mâchoire inférieure et épaules étroites désignent généralement le fort en thème, le rat de bibliothèque. Sans sombrer dans le délit de sale gueule, ni faire de la morphopsychologie une science réelle, les individus ayant ce genre de visage trouvent leurs places dans des carrières pas forcément rigolotes : huissier, contrôleur de gestion, juge d'instruction, grand inquisiteur, etc. On a finalement tous la gueule de l'emploi et je ne déroge pas à cette règle.

Ce ne sont pas des tendres : pas trop le genre à verser dans l'affectif. Pourvu qu'on les cantonne dans des tâches d'analyse, ils sont très performants. Mais donnez-leur une once de pouvoir et vous verrez bientôt fleurir des interdictions partout. Les pires d'entre eux se signalant par de graves tendances obsessionnelles-compulsives sont plus amateurs de règle que de vraie morale.

D'ailleurs, en clinique on le sait bien, la personnalité obsessionnelle-compulsive peut tout à fait passer une heure à ranger ses trombones dans son bureau tout en trompant allègrement son épouse avec la première pouffiasse venue. L'obsession du contrôle n'est jamais la preuve d'une quelconque moralité.

J'avais totalement oublié l'initiative idiote de cet individu. Parce que s'il fallait se soucier des délires des élus, on finirait par se suicider avant trente-cinq ans. Puis, parcourant un blog parlant d'une pétition, je me suis souvenu de ce sénateur et je suis allé voir sa fiche.

Bingo ! Lisez le si vous ne me croyez pas. L'homme est un X-Mines qui a de plus un doctorat en droit et un autre en économie. A ce stade, on est en droit de se demander si en plus il ne moud pas le café et s'il ne possède pas une touche pour faire les carottes râpées. Son expérience professionnelle est à l'aune de ses diplômes : cadrée, bordée et accomplie dans le giron de l'état. Tout a été accompli dans le secteur du charbonnage. C'est un homme du dix-neuvième siècle égaré à notre époque. Dès lors, comment s'étonner de sa proposition de loi ?

Dans une interview, cet individu explique même que s'il n'avait pas de secrétaire, il ne se servirait même pas d'internet. De même, deux affaires relatées par le Nouvel-Obs montrent que notre homme n'a pas toujours été ennemi de l'anonymat. On est bien là au centre de l'amoralité souvent décrite chez les obsessionnels compulsifs dont je vous parlais précédemment. On censure par plaisir de censurer, par goût de la norme et non pour le bien public derrière lequel on ne fait que s'abriter. Combien d'inquisiteurs ont ainsi du masquer leur sadisme derrière un faux amour du Christ.

Dans un pays véritablement démocratique, cet homme aurait été privé de ses droits civiques après avoir purgé une peine de prison ferme.

Candaulisme !

Un adepte du candaulisme !

J'avais lu ou entendu quelque part qu'il semblerait qu'Elvis Presley eut pris son pied en se masturbant derrière des doubles rideaux en espionnant sa copine en train de se faire prendre par un autre homme !

J'avais été très déçu et choqué. Non que j'adore particulièrement The King ou que la pratique me choque plus qu'une autre, mais simplement qu'il est né sous le signe de capricorne comme moi. Croyez-moi, qu'on accorde du crédit ou non à l'astrologie, ça la fout mal si on commence à raconter partout que les natifs du capricorne aiment prendre leur pied en se branlant derrière des double-rideaux ! Imaginez que quelqu'un apprenne ma date de naissance et me regarde ensuite avec un air navré ou rigolard ! Dailleurs, je n'ai pas de double-rideaux chez moi ! Et toc !

Lors de soirées, j'ai pourtant connu un type qui avait une tête à pratiquer ce genre de trucs. Il était blond, palot et très gentil tandis que la femelle qui l'accompagnait tout le temps était une sorte d'amazone allemande à n'en pas douter folle de cul. Ce couple était étrange; une sorte d'alliance entre Dugland et Salopa. Je m'en étais ouvert à l'épouse d'un ami en lui demandant si elle aussi ne trouvait pas que ce drôle de type avait une tête à se masturber derrière des doubles rideaux.

Cette amie ayant sans doute bu une ou deux coupettes de trop était allé immédiatement lui demander s'il pratiquait cela. Il avait répondu avec force dénégation que nous étions fous et que jamais il ne ferait cela. Mais je ne l'ai jamais cru. Je persiste à croire que ce type se masturbe derrière des double-rideaux en regardant sa walkyrie se faire prendre par un autre type. En tout cas, il a la tête à ça !

Cette pratique, je l'ai appris voici peu, s'appelle le candaulisme. C'est une pratique sexuelle au cours de laquelle l'homme ressent une excitation en exposant sa compagne ou une image de celle-ci à d'autres hommes. Par extension, on parle aussi de candaulisme lorsque des rapports sexuels ont lieu entre une femme et un ou plusieurs hommes, devant le regard consentant et demandeur du partenaire exclusif de celle-ci. Notons que dans le candaulisme, le partenaire voyeur ne désire pas être humilié mais simplement adopter la pratique de voyeur.

Le candaulisme se pratique donc avec ou sans double-rideaux même si comme je vous le rappelais en préambule de cet article, du côté de Graceland, on le pratiquait plutôt derrière de lourds brocards. Si des idiots étaient venus me lire, je rappelle que Graceland était le nom de la demeure du King, que ce surnom est celui de Elvis Presley et qu'on disait de lui qu'il aimait se masturber derrière des double-rideaux en voyant son épouse se faire pénétrer par un autre homme.

Je rajouterai que connaissant un peu le répertoire d'Elvis Presley, je ne crois pas me souvenir qu'il ait enregistré une chanson faisant l'apologie du candaulisme. Je rajoute aussi que je n'ai pas de renseignements concernant Johnny Halliday mais qu'il ne semble pas que le candaulisme soit l'apanage exclusifs des chanteurs de rock'n'roll.

J'affirme en revanche que Psychothérapeute.blogspot.com est le seul blog qui vous parle de pratiques sexuelles bizarres et de rock'n'roll !

Tout à l'heure ou demain ou encore après-demain, je parlerai d'une autre pratique sexuelle étrange. Non que j'y attache de l'importance mais le sexe fait toujours vendre. Puisque VSD fait toujours des unes sur les meilleures boîtes échangistes de la Côte d'azur ou les plus belles plages nudistes, il n'y a pas de raison que je ne donne pas dans le racolage moi aussi.

Nous blogueurs, devons suivre l'exemple des journalistes professionnels !

03 juin, 2010

Les patients savent vivre !


L'un de mes patients me retient toujours deux heures. Non qu'il ait plus de choses à me dire mais je soupçonne que cela doit flatter son égo de me prendre deux heures alors que la règle est d'une heure. Comme en règle générale, il oublie de venir ou alors qu'il vient trois quarts d'heure en retard pour repartir trois quarts d'heure en avance, c'est un patient pratique puisque je suis payé à ne rien faire ou ne pas trop faire. Bon, la dernière fois, je me suis tout de même fâché tout rouge en lui expliquant que j'en avais marre d'être traité comme un larbin ou du petit personnel. Depuis il vient à l'heure. En revanche, nous avons gardé la même habitude de déjeuner ensemble parce que monsieur aime bien me parler au cours d'un repas.

Aujourd'hui, le rituel n'a pas varié d'un iota. Le patient était là à l'heure pile mais c'est moi qui lui ai mis dix minutes dans la vue. Je l'ai retrouvé à la terrasse d'une brasserie où il grignotait une assiette de charcuterie. On se fait la bise, on prend de nos nouvelles respectives parce que cela fait quelques temps qu'on ne s'était pas vus et je m'assieds. Bien entendu, on se tutoie.

Hélant le garçon, mon patient lui demande "un verre de Mercurey pour le docteur !". On papote et je bois mon verre en mangeant de la charcuterie.

Puis, mon patient me demande ce que je veux manger. Comme je ne suis pas difficile, je lui dis que je mangerai ce qu'il veut. Il me propose un restaurant de poissons assez sympa du quartier, ce que j'accepte. Nous vidons donc nos verres et nous dirigeons vers le restaurant.

Une fois arrivés, nous voyons ce qu'ils nous proposent. Le patron nous recommande les homards qui sont parait-il "très bien". Nous nous laisserons tenter par deux grosses et belles langoustes qui nous semblent plus charnues. Pour les accompagner, une bonne bouteille de Chablis fera l'affaire et elle nous est aussitôt servie. Comme nous aimons être à nos aises, on se fait dresser la table en bordure de terrasse où nous pourrons ainsi fumer.

La séance peut commencer. Et aussi curieux que cela paraisse, nous faisons un excellent boulot malgré le cadre un peu étrange de nos séances. Parce que lui et moi savons que malgré le cadre informel de nos rencontres, nous sommes là pour travailler. De toute manière, il y a des patients réfractaires au cadre trop strict de la thérapie avec lesquels il faut s'adapter. et être créatif pour créer la relation thérapeutique. Tandis qu'à la fin, mon patient s'inquiète du vin que j'ai pu ingérer, je le rassure en lui disant qu'ayant prévus les agapes, j'ai pris un musicien très sympa juste après et non un austère ingénieur.

Peut-être que le fait d'être nourri de langoustes et abreuvé de grands crus de Bourgogne me rend encore plus efficace ? C'est une option que je vais proposer à la totalité de ma clientèle.


Les secrets d'un blog ... à succès !


Je viens de consulter mes statistiques. Pour un mercredi, mes chiffres sont médiocres. J'en déduis donc que mes performances sont directement liées à la quantité de travail que je fournis. Aux bon élèves studieux les bons et graves chiffres de connections, aux autres les statistiques médiocres : il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Je vais donc derechef publier de nouveaux textes afin de conforter des scores plus conformes à mes attentes. Car on a beau dire que l'on écrit pour soi, c'est entièrement faux : nous rêvons tous à défaut d'être publié dans la Pléïade, d'être au moins lus par le plus de quidams possible. De toute manière, trouvant Proust surfait et Céline finalement assez laborieux, je n'aimerais pas que mon nom fut accolé à des deux tâcherons des lettres au sein d'une même collection.

Et puis moi qui vous avais promis de beaux textes sur des sujets passionnants, sachez que je vous ai menti puisque je ne les publierai pas prochainement. En revanche, le cul faisant vendre, et tous les hebdomadaires le savent (eux qui ont ouvert leurs colonnes à Zahia Dehar l'égérie de Frank Ribéry), je m'attellerai à la rédaction d'un sympathique billet dédié à deux perversions sexuelles que je viens de découvrir au fil de mes lectures. Vous comprendrez pourquoi j'ai illustré ce billet d'une photo de double-rideaux qui pourrait apparaitre incongrue.

Si tandis que vous vantiez les mérites de mon blog à l'un de vos amis, il vous a répondu que la psychologie ne l'intéressait pas, vous pourrez d'ores et déjà le rassurer en lui disant que je parle aussi de pratiques sexuelles inattendues. Qui sait, peut-être cela déclenchera-t-il des vocations de lecteurs.

La psychologie est bien l'une des rares disciplines où l'on puisse parler de cul d'une manière ignoble et salace sans passer pour racoleur et vil.

Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage !


Aujourd'hui mon gros égo aurait pu gonfler jusqu'à en devenir boursouflé. Deux patientes m'ont dit que j'étais vraiment le meilleur psy qu'elles aient jamais vu. La dernière, particulièrement convaincue de la séance au cours de laquelle je m'étais montré très en verve, n'hésitant pas à en rajouter une couche de mon inimitable style apologétique, m'a même dit que j'étais exceptionnel et que j'avais changé sa vie. Cela m'a fait très plaisir mais j'ai eu le triomphe modeste.

D'une part parce que ces deux cas n'avaient rien de bien compliqué. Dans les deux histoires, dans la relation thérapeutique bien nouée résidait l'assurance du succès car la problématique n'avait rien de très compliqué de mon point de vue. Enfin, en me gargarisant j'aurais eu peur d'apparaître aussi vain que par exemple ... euh Xavier Bertrand (ne voyez dans ce choix qu'un pur hasard). En effet, si passer du statut de petit assureur de province à celui de ministre peut apparaître comme un exploit inespéré pour notre ami replet dont la principale qualité semble être l'obséquiosité qu'il témoigne au chef de l'état, les succès que j'enregistre ne me semblent que la contrepartie légitime que me valent les honoraires que je perçois.

Bref, bien que les compliments m'aient fait plaisir, je suis resté stoïque parce que je suis payé pour réussir. Ainsi souvenons-nous que les succès légitimes ne rendent pas orgueilleux l'âme noble qui n'y voit que le juste tribut de son travail tandis qu'un poste honorifique peut combler d'aise un élu provincial dénué de tout talent ayant pour tout viatique un militantisme sans faille comme le sucre comble un chien obéissant.

Et puis, ayant en mon jeune temps étudié la mythologie grecque aussi bien que pratiqué les tarots, je sais trop bien à quoi peut conduire l'orgueil. L’hybris est une notion grecque que l'on peut traduire par «démesure». C'est un sentiment violent inspiré par les passions et plus particulièrement, par l'orgueil. L'homme qui commet l’hybris est coupable de vouloir plus que la part qui lui est attribuée par le destin. La démesure signifie désirer plus que ce que le destin nous a fixé pour nous. Le châtiment de l’hybris est la némésis, ce châtiment des dieux qui a pour effet de faire chuter l'individu qui s'en est rendu coupable en le ramenant à la réalité souvent cruelle. Dans les tarots, la lame numéro dix appelée Roue de fortune symbolise bien cet état en montrant que la position haute est toujours difficilement acquise.

Et puis demain (en fait aujourd'hui puisqu'il est 1h31), il se trouve que j'ai rendez-vous avec un patient m'ayant contacté via ce blog. Il se peut donc que ce brave homme abusé par ma verve se sente floué d'avoir cru rencontrer un phénix flamboyant alors qu'il lui aura semblé n'avoir vu qu'un paon ridicule et insignifiant plus prompt à faire la roue sur son blog qu'à le soulager de ses tourments.

"Gagnant un jour mais certainement pas toujours" : tel est le lot de votre auguste serviteur qui remet son titre en jeu face à tout nouveau patient. Parfois, lorsque mon légendaire courage semble me quitter et que je trouve ma vie bien difficile, je me dis que j'aurais du faire droit des assurances. Après une obscure carrière comme courtier dans un gros bourg de province, mon talent inné pour coller les affiches et lécher les fesses du premier satrape venu m'auraient valu une sinécure sous l'or des ministères.

Hélas, tous les astrologues vous le confirmeront, rien n'est plus contraire aux capricornes que la facilité, les succès non mérités et les parcours sans embûches. Ad aspera per astra, telle semble être notre devise.

Aujourd'hui vainqueur loué par deux jolies patientes, demain peut-être vaincu moqué par un nouveau patient, tel est le destin de l'humble gladiateur de la psychothérapie que je suis ! Ainsi, tel l'auguste législateur du Parnasse, je ne saurais trop vous conseiller :

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Boileau L'art poétique (Chant I)