31 octobre, 2008

Pourquoi Mc Cain va gagner !



Alors là, c'est le genre titre à me rendre ridicule toute la vie, si par hasard Obama venait à gagner. Bon, dans le fond, que ce soit l'un ou l'autre, finalement je m'en fous un peu. Sauf que si Mc Cain gagne, je vais pouvoir ennuyer tous mes petits camarades de gauche qui seront très tristes !

Alors comment ai-je su que Mc Cain allait gagner ? Serais-je un devin ? Suis-je doté de capacités hors du commun qui font de moi un outil plus fiable que les meilleurs et plus couteux sondages ? Oui, un peu bien sûr, puisque depuis le temps, vous connaissez mon côté exceptionnel. Mais sur ce coup là, j'ai simplement fait un pari audacieux.

Alors voilà, la semaine dernière je recevais un percussionniste chilien. Ben, oui ça ne s'invente pas, le mec est chilien et fait des percussions. Lorsqu'il est parti, j'ai eu un sentiment mitigé, comme l'impression qu'il avait repris rendez-vous mais qu'il ne reviendrait pas et qu'en plus il ne décommanderait pas le rendez-vous

Déjà, j'avais du faire la séance à moitié en parlant espagnol parce qu'il ne travait pas grand chose en français. Et quand je parlais français, j'étais obligé de super bien articuler et de parler doucement. Alors, autant vous dire que je n'avais pas été au summum de mes capacités.

Et puis, je ne sais pas, je le trouvais un peu prétentieux, le genre de mec qui se la joue parce qu'il est "musicos". Et ça, je n'aime pas le genre de mec qui se la joue "muy macho" dans mon cabinet. Parce que dans mon cabinet, il n'y a qu'une star : moi. Et j'ai vite fait de le faire comprendre aux petits malins qui s'asseyent en face de moi sur le joli fauteuil bleu que je mets à leur disposition.

Bref, aujourd'hui, quinze heures, je devais revoir mon percussionniste chilien. Je regarde ma pendulette qui affiche l'heure exacte, et je vois qu'il est quinze heures zéro deux. Deux minutes de retard : mes sens sont en alerte. Une petite voix me dit qu'il ne viendra pas, qu'il va me planter. J'en suis persuadé, aussi persuadé qu'un journaliste de Libé ou une actrice débile le serait de la victoire d'Obama.

Et justement, sans vraimet savoir pourquoi, d'un coup d'un seul, je me dis que s'il vient alors Mc Cain sera élu contre toute attente. Délaissant mon gros fauteuil de cuir, je me fais un café, puis pose un cul sur le tapis afin de lire en fumant une clope et j'attends. Tic tac (c'est le bruit de la trotteuse qui marque le temps qui passe, malin non comme procédé stylistique ?)

Les minutes passent : avantage à Obama. Et, il est exactement quinze heures dix-setp à ma pendulette lorsque l'on sonne. Bof, je me dis que ce doit être un livreur ou encore un con de démarcheur qui utilise ma sonnette pour entrer dans l'immeuble.

Je me lève et je vais à l'interphone. Comme je n'entends rien à cause du bruit de la rue, j'ouvre. Je retourne m'asseoir sur mon tapis. Et dix secondes après, j'entends la seconde sonnette retentir. Je file de nouveau à l'interphone et là j'entends : "bonyour doctor, escousez mi por mi retard, yé souid désolé".

Putain, contre toute attente, mon percussionniste chilien est venu et en plus, il s'excuse platement de son inexcusable retard ! Ah le macho de Santiago s'efface enfin devant le cador parisien.

Moi, en vérité je vous le dis, méfiez-vous des sondages : Mc Cain passera !

Quand sonnera l'homme du Chili,
Obama tombera dans l'oubli,
Mc Cain sera vainqueur,
Et moi serai moqueur.

Quatrain attribué à Nostrapsychologicus ( XIVème siècle)

30 octobre, 2008

Le jeu le plus bête du monde !

Sylvain, alias GCM, l'homme qui roulait naguère en Lotus avant qu'il ne la broie pour les beaux yeux d'une jeune esthéticienne, m'a donné le l'url du jeu en ligne le plus débile du monde.

Bon, je vous explique : vous créez un personnage de brute auquel vous donnez un pseudo puis vous l'envoyez combattre dans l'arène en choisissant simplement le nom de l'adversaire dans une liste.

Une fois le combat engagé vous n'avez plus aucune latitude, et vous regardez bovinement votre personnage casser la gueule de l'adversaire ou se faire démater comme un gland. C'est donc très simple.

C'est stupide à souhait mais on finit par s'y habituer, s'attacher à sa brute et on peut même y prendre goût. Mais, dépêchez-vous car, je suppose que prochainement Madame Bachelot s'attaquera à ce jeu horrible dans la mesure où il banalise la violence de manière assez immonde.

Si vous n'avez rien d'autre à faire, venez vous mesurer à moi en cliquant ici ! Je vous préviens, je suis balèze vu que je m'entraine chaque soir.

C'est moi !!!

Et pour ceux qui rêvent de mettre une raclée à une femme.... ou de se prendre une bonne branlée par une femme, c'est ici !


A poil les routes !



L'édition du 23 octobre 2008 du Parisien, nous apprenait qu'un tronçon important de l'A15 resterait dans l'obscurité. A l'origine, on a constaté que des câbles de cuivre avaient été volés ce qui avait entrainé l'extinction des réverbères illuminant ce tronçon d'autoroute.

Or curieusement, les pouvoirs publics ont constaté une baisse importante des morts accidentelles durant la période où l'éclairage avait cessé. On invoque comme raison, que le fait de se retrouver dans l'obscurité inciterait les automobilistes à devenir beaucoup plus prudents. Livré à lui-même, sans secours extérieur, l'automobilsite retrouverait-il une forme de prudence instinctive ?

Cette semaine, une de mes patientes revenant d'un long séjour à Naples, m'expliquait qu'elle avait loué un scooter pour se promener en ville. Alors que je lui demandais si elle n'avait pas eu peur d'avoir un accident, elle m'a expliqué que non. Elle a développé en me disant que la circulation napolitaine était un tel bordel, que finalement tout le monde faisait très attention. Elle m'a dit qu'elle était plus en confiance à Naples qu'à Paris malgré les aménagements coûteux effectués par la mairie.

A une époque, où l'on ne peut aller pisser sans qu'un ministre ou un militant associatif ne nous tienne la bite, dès fois qu'on en mette sur la cuvette, il est intéressant de noter que la liberté et son corollaire, le risque, engendre souvent bien plus de responsabilité que le système débilitant dans lequel on nous enferme jour après jour.

Les multiples expérimentations de "routes nues" participent d'une philosophie consistant à responsabiliser les usagers de la route pour les rendre acteurs de leur sécurité. La démarche actuelle procéde à l'inverse en poussant la règlementation jusqu'à l'excès, en partant de l'idée que les autorités savent mieux que l'automobiliste ce qui peut le protéger.

Le boulevard Saint Marcel à Paris, permet de prendre conscience du point auquel des politiciens fous peuvent aller pour encadrer et réglementer la circulation et finalement générer des couts faramineux, des accidents et des embouteillages.

Pourtant des études ont démontré que la signalisation est tellement abondante qu'actuellement 70% de la signalisation routière n'est pas prise en compte par les automobilistes. Comme disent les psychologues, l'état impose ses règles mais l'automobiliste, sujet pensant, l'interprète. De toute manière, entre la concentration sur sa conduite, les différents cadrans qu'il doit contrôler, et l'éventuelle conversation qu'il doit suivre, on peut supposer qu'un individu lambda ne dispose plus des ressources cognitives suffisantes pour enregistrer et traiter les informations mises à sa disposition par cette pléthore de panneaux posés au bord ou au dessus des routes.

Pour sortir de cette voie, la philosophie de la "route nue" consiste à réduire la signalisation routière au minimum, en ne laissant que la signalisation la plus basique (ligne au milieu de la chaussée, etc), voire aucune information signalisée. Les règles élémentaires s'appliquent, comme la priorité à droite. Il s'agit de re-responsabiliser les utilisateurs de la route.

Réduire la signalisation pour réduire les accidents peut paraître étonnant à première vue. Néanmoins cette méthode semble fonctionner de manière bien plus efficace que la règlementation pour une raison majeure : en responsabilisant les conducteurs, on accroît leur vigilance. Ainsi, on estime qu'en l'absence de feu rouge, un conducteur pressé ne respectera peut être pas la priorité mais que les autres automobilistes seront plus attentifs.

Le concept de route nue est intéressant d'un point de vue libéral car ses résultats montrent que les individus laissés libres et responsables agissent avec de biens meilleurs résultats que lorsqu'ils sont encadrés excessivement. L'état se contente simplement de fournir un cadre simple dans lequel les acteurs économiques évoluent, en supportant les responsabilités de leurs propres actes, de même que dans une société libérale.

Comme le revendique explicitement Hans Monderman, le créateur de ce concept de "route nue", il suffit de rendre leur liberté aux automobilistes, et de mettre fin à une sur-règlementation qui « nous fait perdre notre capacité à avoir un comportement socialement responsable » pour transformer les individus asservis en êtres libres et responsables.

La mutualisation excessive, et ce fut amplement démontré en psychologie sociale, entraîne de la part de chacun de nous, l'idée que l'on peut se laisser aller au n'importe quoi puisque les autres seront là pour nous.

A l'instar des enfants couvés par leur mère, trop de sollicitudes étatiques entraînent une perte du sens civique se traduisant par une déresponsabilisation. Et, sans doute qu'au plan de la santé publique, cette éternelle et pesante prise en charge pourrait être à l'origine de cette vague d'anxiété et de dépression.

Car ne l'oublions pas, la France reste un des leaders en matière de consommation d'anxiolytiques et d'antidépresseurs.

29 octobre, 2008

Information capitale !


Aujourd'hui mercredi 29 octobre 2008, j'ai pris mon scooter comme chaque matin ou presque. Sauf qu'il y avait une nouveauté par rapport à la veille, puisque que ce matin, jugeant qu'il faisait plutôt frisquet, j'ai remis mes gants.

Oui, vous avez bien lu ! Estimant que la fraicheur matinale pourrait agresser mes blanches mimines, j'ai choisi de les parer de gants de cuir. Pour vous, ce n'est sans doute pas important ? Et pourtant, vous avez tort parce que c'est capital.

Aujourd'hui, vous savez tous qu'il faisait froid et vous avez compris que ça y était, nous étions rentrés dans la mauvaise saison. Mais qu'en sera-t-il dans quelques semaines quand vous aurez oublié cette date fatidique.

Vous serez par exemple forcément un jour avec des gens un peu idiots à qui vous n'avez vraiment rien à dire et vous parlerez du temps parce que c'est le sujet idéal. Et bien sûr, vous vous plaindrez du mauvais temps. Après que les idiots avec qui vous parlez, aient évidemment dit que cette année nous n'avions pas eu d'été, vous pourrez les contrer.

Par exemple, vous direz que certes, si la saison estivale ne fut pas fabuleuse, nous avons eu en revanche une assez belle arrière-saison. Et là, si les idiots osent vous contredire, vous pourrez leur répondre que le froid ne s'est vraiment abattu sur notre beau pays qu'à la fin du mois d'octobre.

Devant le regard sceptique de ces idiots, vous pourrez asséner que vous vous souvenez très bien que la vague de froid est apparue subitement le mercredi 29 octobre mais pas avant. Et hochant votre tête, vous martèlerez un "si, si, je m'en souviens très bien !".

Médusés, les idiots vous regarderont en se demandant comment vous pouvez si bien vous souvenir d'une information aussi peu capitale. Ils exigeront de savoir comment vous pouvez être sur que c'était bien le mercredi 29 octobre et non pas le mardi 28 voire même le jeudi 30 ? Les scélérats penseront vous avoir coincé !

Que nenni ! Car c'est là, que le regard perdu dans le lointain, de l'air pénétré de celui qui a été initié aux mystères d'Eleusis, vous direz :

"C'était bien le mercredi 29 octobre car c'est ce jour là qu'IL a remis ses gants en prenant son scooter."

C'est la crise !

C'est la crise ! Donc une photo de bidonville !

La crise par-ci, la crise par là, on n'entend parler que de ça. Cette bande de glands de journaleux aurait décidé de nous ruiner le moral, qu'ils ne 'y prendraient pas autrement ! Pas une émission de télé, pas un journal qui ne nous en parle. Et moi, je trouve cela suspect.

Par exemple, prenons le cas de Christine Lagarde, ministre de je ne sais-plus-quoi (même que je n'ai pas envie d'aller chercher de quoi mémère peut s'occuper mémère), et bien voici quelques semaines, elle nous disait que l'économie réelle ne serait pas atteinte par la crise financière. Et récemment, elle nous explique, qu'il faut attacher les ceintures, parce que ça risque de remuer en 2009.

D'ailleurs, la mère Lagarde, je l'ai même entendue dire qu'elle en était sûre que ça irait mal, parce qu'il y avait moins de dépenses en publicité et moins de transport maritime et que ça, ce sont des signes qui ne trompent pas. Parce que ces signes, ils sont bien connus de tous les économistes. D'ailleurs, de même que tous les vieux indiens sages vous diront : "quand homme blanc couper du bois hiver être rude", ils vous diront aussi "quand homme blanc moins investir en publicité, crise être là".

Personnellement, je me demande à qui profite le crime ? Pourquoi autant nous bassiner avec ça ? Bon, dans un mois et demi, Noël viendra peut-être mettre un terme à cette "crise-mania, quoique .. J'imagine qu'il y aura forcément quelques plumitifs pour nous montrer ce que la crise financière changé dans les achats de Noël. Et ce sera la litanie des marchands du temple, nous expliquant que cette année, on achète moins de foie gras, d'huitres, de jouets et qu'on séjourne moins à la montagne.

Ce qui est marrant c'est que même si cette crise financière n'avait eu aucun impact sur l'économie réelle, le simple fait d'en parler, crée les problèmes. Ainsi, lundi, un de mes patients pourtant brillant chef d'entreprise, m'expliquait qu'il avait un projet mais qu'il ne le mettrait en œuvre que dans six mois. Et quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a répondu, en rigolant, que c'est parce que c'était la crise, et que même si son activité n'en souffrait pas, lui ça le minait d'entendre parler de ça toute la sainte journée et qu'il avait envie de ne rien entreprendre. C'est drôle non ?

Je suppose qu'au château, Nicolas doit se frotter les mains. Parce que de mon point de vue, même avant septembre, c'était déjà la crise en France. Textes liberticides, projets de taxes débiles, hausse des prix faramineuse, etc., me donnaient à penser que je vivais dans un pays merdique. Bref, ça n'allait pas fort, et ce n'était pas les rodomontades de notre bienaimé président qui auraient changé grand chose. Comme le dit mon confrère H16, ce pays est foutu mais il me semble qu'il n'a pas attendu les retombées des subprimes pour l'être. Le manque de vitalité était déjà palpable depuis un certain temps.

Et puis, il y a eu cette putain de crise des subprimes. Et alors, là c'est pain bénit parce que tout ce qui n'allait pas avant mais qu'on taisait pudiquement, on peut maintenant le montrer. Parce que dorénavant, tout peut être dit, montré et révélé. On n'a plus peur de rien, c'est le moment idéal pour montrer tout ce qui ne va pas et faire l'inventaire de toutes les merdes, même celles qu'on ne soupçonnait pas. On a un bouc émissaire génial : la crise financière !

Ce Nicolas a une veine de cocu. Cette crise vient à point nommer pour lui donner un blanc-seing. Quoiqu'il puisse se passer, quelques soient les conséquences de n'importe quelle décision débile, et Dieu sait si nos gouvernants sont champions en la matière, si ça ne marche pas, on saura que c'était à cause de la crise. Ce qui est sympa c'est que notre président après avoir été un libéral plutôt mou peut entrer de plain pied dans un crypto-socialisme sans encourir de critiques. Alors, hop, on commence à parler d'emplois subventionnés et de chasse aux paradis fiscaux.

Moi ce soir, ma dernière patiente, celle de mon rendez-vous de vingt heures est venue et m'a dit que malgré la thérapie entreprise depuis quelques mois, ça n'allait pas fort. Elle m'a expliqué qu'elle avait demandé à son médecin de la remettre sous Effexor 50, un chouette antidépreseur du type ISRSN.

Alors, comme elle me paye et qu'elle voudrait être servie, elle m'a demandé pourquoi ça n'allait pas mieux. Moi, j'ai fait comme Nicolas, je l'ai regardée droit dans les yeux, et je lui ai dit que c'était à cause de la crise financière.

Vous savez quoi ? Elle a souri mais ne m'a pas cru. Cette crise n'est utile qu'à cette vermine d'élus. Il n'y a de chance que pour la racaille. Moi, je suis obligé de bien faire parce que l'excuse bidon de la crise financière, mes patients s'en foutent !

Parfois j'aimerais bien que des journalistes me servent la soupe à moi aussi.

26 octobre, 2008

Socrate, Gabin et moi !

Socrate qui même au moment de mourir en raconte encore une bien bonne !
Sacré Socrate !

J'ai reçu naguère une jeune femme de vingt ans en consultation. Elle était en licence de psychologie et abordait cette année là, la psychopathologie. Forte de ces toutes nouvelles connaissances, la demoiselle s'attachait à diagnostiquer et à vouloir traiter tout le monde.

Ses professeurs lui avaient ouvert les yeux : rien n'était ce qu'il semblait être. Son monde naguère paisible était dès lors devenu peuplé de dangereux névrosés et autre pré-psychotiques. Elle en voyait partout ! Comme Saint Paul sur le chemin de Damas, les écailles lui étaient tombées de yeux.

Lorsqu'elle me parlait d'untel ou d'un autre, elle développait et me montrait combien elle avait collecté de renseignements utiles à ses précieux diagnostics. Et ma foi, si je jugeais ses observations cliniques adroites et intelligentes, j'émettais toujours le doute qu'elles puissent servir à diagnostiquer quoi que ce soit d'utile. Tout au plus, auraient-elles pu servir à dresser une série de portraits comme le fit La Bruyère, ou au pire à écrire des sketches.

La demoiselle n'arrrivait pas à comprendre qu'entre les petits travers bien normaux et des symptômes préoccupants existait une marge importante. Pétrie de ses nouvelles connaissances, toute fille un trop coquette devenait hystérique, tout garçon un peu fort en gueule, narcissique.

La pauvrette aurait pu glisser sur la pente amenant toute personne sensée à devenir psychanalyste. Elle aurait alors eu une vie misérable durant laquelle, elle aurait traqué les menues imperfections humaines, en recherchant une perfection inhumaine. Sa vie durant, elle aurait guetté dans les menues gestes du quotidien de ses patients, les preuves inéluctables de l'origine d'un grand malheur.

Moi je l'écoutais gentiment, manifestant parfois mon désaccord, et la titillant sur des points précis parce que justement je ne la trouvais pas suffisamment précise. C'est avec elle que j 'ai pris conscience de l'immensité qui nous séparait, de ce progrès géant que j'avais accompli mais que je n'avais jamais pris la peine de mesurer tant il me semblait dérisoire.

Sans doute avais-je été comme elle, cherchant à tout comprendre, classer, organiser et trier. Je lui expliquai un jour qu'elle était très brillante pour seulement vingt ans. Elle me répondit en riant qu'elle avait vingt ans et demie, comme le font les enfants.

La pauvre était venue me consulter, comme on serait entré en religion, tant il est devenu commun qu'un psy pour être bon, doit avoir pleuré et enragé sur un divan face à un individu mutique. Elle ne fut pas déçue parce qu'en thérapie cognitive, si on ne nie pas le transfert, on le décourage !

Je poursuivis en lui disant que de mon humble point de vue, son questionnement sur le monde était sain, et souvent très amusant et étonnant, qu'elle avait une vraie démarche originale. Que, contrairement à trop de jeunes, pour qui le questionnement consiste simplement à marcher sur les clous et à reprendre en chœur ce que leurs réclament leurs maitres à penser, cette petite était loin d'être naïve.

Je conclus donc que si ces questionnements dénotaient une grande intelligence, le fait de vouloir à tout prix répondre à toutes ses questions démontrait qu'elle était encore très jeune. Elle eut beau se défendre, je n'en démordis pas. Elle eut beau protester et faire valoir ses arguments, je tins mes positions en lui expliquant que le jour où elle distinguerait l'essentiel de l'accessoire, ce serait gagné.

C'est un peu dans ces moments là, que je me mets à penser que j'ai peut-être un côté "vieux con", un peu comme Gabin quand il chantait "je sais". C'est le genre de constat qui pourrait vous foutre un sacré coup de vieux, si je ne savais pas avec certitude, que nous les capricornes, nous ne vieillissons pas. Parce que disons le tout net, Gabin, quels que soient ses mérites, était né sous le signe du taureau, et ne peut donc rivaliser avec nous les capricornes.

Et puis, non sincèrement, je suis ravi de ne plus être à un âge où je m'étonne de tout et me pose des tas de questions. On vante toujours l'innocence des jeunes enfants. Qu'ont-ils d'innocent d'ailleurs ? Rien du tout, ils sont simplement sans expérience et avides de comprendre en explorant le monde qui les entoure.

Pressés de toucher, de palper, de se mesurer au monde, de poser des questions, et surtout les plus stupides, et d'avoir des réponses à tout. Ce qui fait, que tôt pou tard, leur innocence dont on nosu rebat les oreilles, ils la perdront et sans doute encore plus vite de nos jours.

Non, le vrai défi, ce n'est pas de conserver cette pseudo-innocence enfantine, qui n'est que de l'inexpérience et de l'amateurisme. C'est surtout de la retrouver après avoir vécu quelques dizaines d'années.

Je reste en effet persuadé que le bonheur n'est pas de répondre à toutes ses questions, mais de ne pas trop s'en poser. Lorsqu'il affirma "ce que je sais, c'est que je ne sais rien", Socrate a eu raison.

Je suis sur que Socrate et moi aurions pu nous entendre. J'aurais même peut-être pu lui apprendre deux trois trucs ...

25 octobre, 2008

Moments de solitude !


En milieu d'après-midi, je suis passé chez mon ami Yves pour faire gonfler les pneus de ma Microcar RJ49. Je lance le moteur, un coup de marche avant, j'accélère et hop, le bout de mon avenue est déjà là.

Un coup à droite en grillant allègrement le stop pour ne pas couper mon élan, et me voici dans une rue qui monte. Et là, c'est l'embouteillage du vendredi soir. Un abruti a décidé d'arrêter sa poubelle pour charger quelqu'un, et c'est toute la rue qui est bloquée.

Ce qui m'amuse moins, c'est de me retrouver arrêté durant deux minutes, juste devant l'arrêt de bus. Parce que, c'est justement cet arrêt là qu'a choisi un groupe de cinq ou six minettes du lycée voisin pour attendre et papoter. Du coin de l'œil, je constate qu'elles sont plutôt mignonnes, avec cette agressivité sexuelle propre aux toutes jeunes nanas, qui sont girondes et le savent.

Et moi, planté là, coincé dans mon cube de plastique, ma voiture d'alcoolique, j'attends impavide en me disant : "pourvu qu'elles ne me voient pas". Je me dis intérieurement que de toute manière, pour une nana, une voiture quelle qu'elle soit, reste une voiture, et que cela ne les intéresse pas.

Mon cul ! Ces petites là savent parfaitement faire la différence entre une Porsche Cayenne et une Microcar RJ49. Ce genre de petit lot, ce n'est pas en vous pointant dans une Clio pourrie que vous les lèverez, elles connaissent le prix des choses et préfereront toujours Cartier à Kelton. Et d'un coup, je les entends rigoler. Leur manière de s'esclaffer me prouve qu'elle m'ont en contact visuel. Je constate soudainement que ma voiture manque cruellement d'un pare-soleil côté passager que j'aurais pu rabattre pour me cacher.

Je n'entends pas distinctement ce qu'elles disent mais je suis persuadé que je suis l'objet de leurs quolibets. Stoïque, je prie pour que le trafic reprenne. Ça y est, je vois la voiture de devant qui s'élance. J'appuie sur l'accélérateur et mon bolide pétarade pour s'éloigner dans un nuage de fumée bleue à la vitesse d'un escargot. Discrètement, observant mon rétroviseur, je vois les gamines gondolées de rire.

Je m'en fous je suis loin. Je songe alors à ces examens que faisaient passer les cyniques pour admettre de nouveaux jeunes adeptes. Il était tout le temps de question de faire des choses ridicules en public afin de prouver qu'on se moquait de l'opinion d'autrui.

Ainsi, un texte antique relate qu'un jeune adepte désireux de devenir cynique fut sommé de se promener une journée durant dans Athènes, en tenant un poisson mort en laisse. Au bout d'une heure, lassé des moqueries des passants, il laissa là son poisson et partit en courant : il rata son examen de passage.


Parce que j'ai beau jouer les sages, là, coincé dans ma caisse ridicule, je me suis senti misérable. J'ai beau avoir l'âge d'être leur père, me dire que je suis à des années lumières d'elles, je suis tout de même grotesque, du moins, c'est ainsi que je le ressens.

Voici quelques mois, j'avais rejoint des amis à une terrasse de café, j'avais pris ma seconde voiture, une sorte de poubelle sur roues. L'un d'eux m'avait dit qu'il ne pensait pas que je roulais dans une telle merde. Et moi, plein de morgue, je lui avais répondu "tu sais, je ne suis pas ma voiture, donc je m'en moque. Pour ce que j'en fais, elle me suffit". J'avais touché juste et je suis sur que le type avait du me trouver plein de sagesse.

Je jouais les affranchis, les sages à deux balles, parce qu'il est vrai que ma poubelle n'est qu'une voiture lambda, une vieille caisse, parmi tant d'autres. J'y suis anonyme, personne ne me dit rien, et je suis persuadé qu'en me croisant, personne ne pense rien de moi. Tout au plus, pourrait-on imaginer que pour moi, la voiture n'est qu'un outil dont je me moque. A la limite cela rehausse mon statut.

Tandis que là, dans ma Microcar RJ49 rutilante, j'imagine forcément les commentaires des gens, je ne peux m'en empêcher. Il y a les regards amusés et sympathiques, et puis tous les autres. Ça va des gens courroucés parce qu'ils sont obligés de me doubler alors que je roule à 25/30 km/h et que je constitue une chicane mobile, une sorte de piège. Et puis, il y a les autres, ceux qui doivent penser que je n'ai plus de points sur mon permis. Je pourrais dire que je m'en fous mais au fond de moi, je n'ai aucune envie de passer pour l'alcoolo de service, le pauvre type qui s'est fait choper dix fois avec 2 grammes dans le sang et à qui on a annulé son permis.

Ainsi, ce soir, alors que j'avais garé ma Microcar devant le café où je buvais un coup, un type que je connais un peu, m'a ainsi demandé si elle était à moi. J'ai répondu par l'affirmative en précisant toutefois que j'avais toujours mon permis. Ça a été plus fort que moi.

Alors à défaut de pouvoir renoncer à mon orgueil monumental, je l'augmente encore et je parviens à me dire qu'après tout, je les emmerde tous. Ma Microcar RJ49 devient dès lors le symbole même de cette grande indépendance d'esprit. Ce qui est naturellement faux, parce que sauf si l'on est autiste, on ne se définit que par rapport aux autres. D'ailleurs l'ermite, ou l'anachorète, ne se définissent sans doute pas par le refus des autres, mais par une autre manière d'envisager leurs liens avec le monde. La sainteté elle-même n'est pas l'ignorance du genre humain. Il faut être écologiste pour croire qu'on peut à la fois aimer la nature et détester les hommes. De même qu'il faut être moi pour songer qu'on peut viser l'humilité en attirant tous les regards dans une mini caisse en plastique qui fume autant qu'un haut fourneau.

D'ailleurs le grand Diogène lui-même ne m'aurait pas épargné, arrêtant ma Microcar RJ49 d'un geste solennel, il aurait pointé du doigt mon orgueil démesuré perçant derrière ma fausse humilité. Diogène Laërce rapporte ainsi qu'avisant un certain Antistène, qui voulait se faire passer pour un cynique, en portant avec ostentation un manteau troué, Diogène le cynique lui aurait dit "c'est au travers des trous de ton manteau, je découvre ton orgueil".

Avant de repenser à cet épisode de la vie de Diogène le cynique, je songeais qu'avec ma voiture, je pourrais sans doute créer un business. De nos jours, la course à la réussite et le marketing putassier des grandes marques, amènent les individus à se constituer un égo aussi démesuré que fragile pour tenter d'exister.

Je me disais que je pourrais organiser un stage, ou mieux, une sorte de formation spirituelle, destinée à lutter contre les égos boursouflés. Traders arrogants, starlettes bouffies d'orgueil, apprentis artistes rongés d'arrivisme, péteux de grandes écoles gangrenés de certitudes, voici des candidats idéaux pour la nouvelle forme de thérapie que je pourrais mettre en place.

Plutôt qu'aller perdre son temps dans un ashram perdu dans le Loir-et-Cher ou la Meurthe-et-Moselle en train d'écouter un bonze raconter des conneries au sujet de la simplicité et du renoncement à l'égo, on viendrait faire l'expérience de la médiocrité avec moi.

Mais la réalité, c'est qu'on ne découvrirait rien, si ce n'est qu'on est, dans cette recherche d'humilité, encore plus orgueilleux qu'on ne l'imaginait. Un peu comme ces abrutis de cadres sup' qui font des stages de survie mais qui retourneront compter leurs stock options dans leur multinationale. On n'est que ce que l'on est, tout au plus peut on arrondir les angles.

Lorsque l'on est orgueilleux, on a beau s'imaginer libéré de l'opinion d'autrui : n'est pas Diogène qui veut ! Moi, plutôt que lui dire "ôte toi de mon soleil !" comme Diogène répondit à Alexandre le Grand lui demandant ce qu'il pouvait faire pour lui, j'aurais sans doute répondu autre chose dans le genre "titulaire d'une chaire d'humilité". Enfin, un truc un peu glorieux dans lequel j'aurais pu mettre en scène ma fausse simplicité.

En roulant en Microcar RJ49, à défaut de découvrir le chemin de la simplcité, ce qui est bien, c'est que ça rame tellement, qu'on a le temps de se poser des tas de questions métaphysiques.

16 octobre, 2008

Biblog !

Coucou "cuculus canorus"

Parfois, je me trouve trop modeste. Mais là, je n'y tiens plus. Je n'ai sans doute pas le blog le plus lu, ni le plsu commenté mais tant pis. Tant pis parce que mon blog possède uen caractéristique qui bien peu de mes confrères possède.

Mon blog est un euh ... comment dire ? Quel néologisme trouver ? Un "biblog " ? Bon à défaut d'autre terme plus adapté, je conserverai celui-ci. Mon blog est un biblog en ce sens qu'il vous offre deux blogs pour le prix d'un.

J'ai en effet noté que Toju, alias Sylvain Jutteau, était en train de réaliser un blog en usant des commentaires qu'il laisse sur le mien. Commentaires qui n'ont que très rarement de lien avec l'article sur lequel ils sont postés.

Cette technique de marketing virale est finalement fort adroite même si elle s'apparente à une forme de spam. Bon evidémment, vous pouvez aussi consulter son propre blog, même si je crois qu'on n'y apprendre rien de plus que ce qu'il écrit dans ses longs commentaires ici-même.

Bien entendu, cette remarque ne repose que sur ma curiosité personnelle et ma tendance à analyser les choses et non sur un quelconque ressentiment.

Que Sylvain, sache qu'il sera toujours le bienvenu. Si d'aventure, il créait un blog dédié à sa ville natale d'Angers, qu'il sache qu'il pourrait laisser de longs commentaires sur l'Anjou ici-même. De même s'il lui venait à l'idée d'avoir des idées sur l'astrophysique, la réforme du permis à points, la mytiliculture, etc., il reste le bienvenu.

J'aime assez l'idée qu'un si brillant individu ait pu élire domicile chez moi, médiocre blogueur.

Malaise dans la civilisation !


Pff, il faut que je sois vraiment rendu loin pour mettre le titre d'un livre de Freud à l'un de mes articles ! Mais bon, je n'avais pas le choix.

Voici quelques temps, un petit gars, me parlant de ses relations difficiles avec son ex souffrant de problèmes graves de toxicomanie, m'a expliqué qu'il l'avait filmée en train de se faire son fix.

Devant mon air étonné voire scandalisé, le cher petit m'a expliqué que c'était dans le cadre d'un projet artistique. Je suppose qu'il s'attendait à ce que je lui dise, que dans ce cas, je trouvais sa démarche normale, voire à ce que je m'esbaudisse devant une telle "performance" comme on dit maintenant. De nos jours, avec les naïfs et les abrutis, l'excuse artistique fonctionne toujours ! L'art contemporain est un sésame qui ouvre grand toutes les portes en déconnectant le sens commun.

Je lui ai simplement dit que je trouvais sa démarche monstrueuse et qu'en droit français, on pourrait appeler cela de la "non assistance à personne en danger". J'ai poursuivi en lui expliquant, que même s'il filtrait ou clivait cette monstrueuse attitude en lui donnant l'allure d'un projet artistique, cela resterait laid et monstrueux : comme le Nazisme ou le communisme. Les SS avaient de très beaux uniformes et les défilés sur la place Rouge étaient magnifiques, mais cela ne suffit pas à rendre le fond des doctrines sympathiques. Même bien emballée, de la merde reste de la merde. Evidemment, je sais que l'on ne peut pas tout empêcher, en revanche on peut s'empêcher soi-même d'être collaborateur passif de certaines choses.

Connaissant sa vie je lui ai expliqué qu'il avait sans doute vécu des choses plus terribles que moi, mais qu'il prenait le risque de devenir comme un de ces vétérans du Vietnam, qui après avoir vu, puis commis les pires atrocités, n'ont jamais réussi à s'intégrer parce que leur seuil de sensibilité s'était considérablement amoindri.

On peut aujourd'hui affirmer que l'intelligence sans émotion et notamment sans compassion n'existe plus, cela devient du traitement informatisé. A ce titre, on a pu constater que des personnes ayant eu leurs lobes préfrontaux atteints, et donc incapables d'éprouver des émotions prennent des décisions aberrantes.

Lorsque l'on vante la froideur du flic, tueur en série dans un film, on a tort. Les personnages mis en scène sont totu au plsu capables de maîtriser leurs émotions mais certainement pas de les mettre de côté.

Le risque, lorsque l'on ne veut plus s'émouvoir, est de déshumaniser. C'est quelque chose que la psychologie du travail a constaté dans ce que l'on nomme les idéologies défensives de métier. C'est courant chez les médecin,s qui après après voir vu mourir des gens, se blindent et deviennent inhumains. Non qu'ils le soient mais que cela leur permette de ne rien ressentir. Est-on pour autant un meilleur médecin parce que l'annonce de son cancer a un patient ne nous affecte plus ? Je n'en suis pas certain.

Ce qui est amusant dans le cas de ce petit patient, c'est la responsabilité de la société qui contribue largement à créer de toute pièces des comportements sociopathiques, c'est à dire dénués d'empathie.

Hier, ce furent des gauchistes qui au nom de leur système politique n'hésitèrent pas à tuer, en se persuadant qu'il faisaient œuvre de salut public. A cette époque, tout était parait-il politique et la lutte des classes était le cache-misère permettant d'occulter voire de rendre prestigieux les comportements les plus déviants. Les Rouillan et autres Menigon en sont les exemples les plus connus. Mais cette "mode" délirante a aussi frappé des esprits plus simples. Ainsi, lisant un article sur Bernie Bonvoisin (par le plus grand des hsards), j'ai appris qu'il avait dans un pêle-mêle une photo du démocrate bien connu Ho-Chi-Minh à qui il vouait une admiration sans bornes. Douce époque que ces années soixante, durant lesquelles il suffisait de s'affirmer en tant que libérateur pour se voir absous de ses crimes les plus atroces.

Aujourd'hui, le monde est moins politique. A moins d'être stupide ou facteur à Neuilly, on se rend compte que les illusions gauchistes ont vécu. Alors, à défaut d'action politique, les délires les plus fous se sont incarnés dans l'art. L'art est devenu le filtre permettant à tous les tarés de justifier leurs pathologies ou leurs exactions. Sans parler de tous les traîne-guenilles qui se disent artistes parce que c'est plus valorisant que de se dire chômeur.

On chie dans des bocaux, et on expose : c'est de l'art. On filme les suicides sur le Golden Gate : c'est de l'art. Et on finit par tenir sa petite caméra DV pour filmer une nana de vingt-deux ans qui se tue à petit feu, en s'enfonçant une aiguille dans la saignée du bras et on continue à croire que c'est de l'art. On finit par tenir le monde à distance pour ne plus souffrir en se contentant de faire souffrir les autres.

Moi, je n'aime pas cela et si dans mon métier, il parait qu'il ne faut pas juger, je ne pense pas que cela s'applique à tous les comportements. La pédoculthérapie a parfois de bons résultats. De plus, on peut juger des actes sans remettre en cause la personne.

14 octobre, 2008

Conseils d'achat !


Dans un marché boursier qui semble avoir perdu ses repères, l'investisseur avisé se doit de placer son épargne dans un produit ne subissant pas le contrecoup de la crise financière.

L'immobilier frappé de plein fouet semble à déconseiller, et ce d'autant plus qu'une logique socialiste fait peser des charges de plus en plus importantes sur le propriétaire. Nous ne saurions que déconseiller d'investir dans la pierre pour le moment.

En revanche, la bonne stabilité du cours de la Microcar RJ49 se confirme. Véhicule à l'origine bien conçu, la Microcar RJ49 s'est facilement imposée dans un marché très concurrentiel. Imité sans vraiment jamais être dépassé, ce sympathique véhicule jouit toujours d'une excellente réputation auprès des collectionneurs.

Le fait qu'elle aurait du remplacer la vieillissante Aston Martin dans les James Bond n'y est sans doute pas étranger. Rappelons que sans les manœuvres de la perfide Albion - on dit même qu'Elizabeth II aurait pesé de toute son influence - c'est en RJ49 que le célèbre agent 007 roulerait. Ce sont d'ailleurs sans doutes des références inconscientes à l'art de vivre britannique qui ont du inspirer les créateurs de ce sympathique et noble véhicule. Tout connaisseur ne peut en outre qu'avoir remarqué la troublante ressemblance entre la Microcar RJ49 et la Lotus Elise, véhicule lui aussi construit en plastique.

C'est ainsi, que forte de sa réputation de véhicule d'hommes à femmes, la Microcar RJ49 jouit évidemment d'un prestige inégalé en collection sans toutefois pâlir d'un côté ostentatoire que peuvent avoir ses concurrentes directes, les Ferrari, Maserati et autres bolides surfaits. La légende dit d'ailleurs que du temps où elle fut produite, la Microcar RJ49 fut surnommée la "briseuse de mariages" tant les conducteurs étaient courtisés. Le cours de la Microcar RJ49 s'est donc logiquement maintenu honorablement et ne peut qu'augmenter.

Dans un environnement déprécié et marqué par la difficulté d'accès au crédit, il nous semble que ce produit est appelé à un bel avenir car largement moins cher qu'un véhicule de base vendu par un grand constructeur. De plus, le permis à points et la logique sécuritaire d'un état toujours plus puissant, semble condamner toute personne roulant au moins mille kilomètre par an à finir sans aucun point. Le permis de conduire devient donc un diplôme difficile à obtenir mais facile à perdre. En Microcar RJ49, aucun problème puisque c'est un véhicule sans permis. Et avouez qu'en ces temps de restrictions et de contrôles policiers, quel beau de pied de nez aux autorités que de se lancer dans des courses folles à trente kilomètres heures sans risquer son permis !

Dès lors, il nous semble que la Microcar RJ49 soit un investissement de qualité.

Conseil de la rédaction : A acheter d'urgence !

13 octobre, 2008

La preuve ... de la preuve sociale !


Dans ma voiture, ce vendredi, j'écoutais France-Infos. J'ai entendu un reportage d'un intérêt inouï. Un journaliste se baladant en France, s'était arrêté à Chateauroux dans l'Indre, un jour de marché, pour interroger les gens sur la crise financière.

Car il est bien connu que les meilleur spécialistes des marchés financiers, se recrutent dans l'Indre et plus précisément sur les marchés castelroussiens. Ce n'était donc que réponses évasives à des questions peu précises, lorsque d'un coup, une brave femme expliqua que puisqu'on parlait de cette crise matin midi et soir, alors " c'est que cela devait être très grave".

En bref, cette bonne dame, ne comprenait pas ce qu'on lui disait, mais se fiait au ton catastrophiste de l'information et à sa fréquence élevée pour en déduire qu'il fallait s'alarmer. N'ayant aucune information à traiter, elle se fiait simplement à ceux qu'elle estimait plus aptes qu'elle à comprendre la complexité du monde : les jolies dames et les beaux messieurs assis face à une caméra. Un chien ne fait pas autrement lorsqu'il obéit à un ordre : ce n'est pas tant le mot qu'il comprend que l'intonation et la posture de son maître.

J'ai longuement médité sur la chaîne d'informations qui fait que des bouleversements financiers assez obscurs pour la plupart des gens, sont repris d'une manière catastrophiste par des journalistes qui n'y comprennent pas grand chose, de manière à offrir de nouvelles informations qui seront elle-mêmes réinterprétées par le quidam moyen, celui qu'on avait coutume d'appeler l'homme de la rue, qui en déduira que c'est la fin de tout.

Hier soir dimanche, affalé avec mon copain Olive, celui qui est riche et roule en Touareg, nous discutions, la télévision allumée. C'était le vingt heures et d'un coup, le présentateur annonce que "l'Élysée va parler". Gros plan sur un envoyé spécial extrêmement sérieux qui nous explique tout un tas de choses que nous n'écoutons pas, nous contentant de commenter les seules images que l'on voit. Costume sombre, air concentré, gros plan au sein même du centre du pouvoir : l'affaire est grave.

Comme me dit Olivier : "C'est la guerre !" Et c'est vrai qu'on a l'impression que ces pauvres journalistes qui n'auront pas eu la chance de commenter les évènements tragiques que furent les mobilisation de 1914 et de 1939, attendent encore leur heure de gloire, l'évènement qui leur permettrait de se dire "qu'ils y étaient". Un bref instant, je repense à cette petite dame de Chateauroux et je me dis qu'elle, elle a vraiment du croire que c'était la guerre qui arrivait, que les uhlans étaient à nos portes, et que les taxis emmenaient les soldats sur la Marne.

Toi aussi, pars combattre le vilain capitalisme financier américain !
Saute dans un taxi pour enrayer la crise mondiale !

10 octobre, 2008

Le boulot des autres !


Je discutais récemment avec un patient bossant dans le génie civil qui m'expliquait qu'il détestait reprendre le boulot d'un autre et repasser derrière lui. Pour ce patient, un dossier se gère de A jusqu'à Z. Reprendre le boulot d'un autre, c'est comme élever un enfant après qu'on l'ait adopté trop grand. De mauvaises habitudes sont déjà prises, et même si l'impossible doit se tenter, on sait que cela sera plus dur.

Je le comprends parce que je suis comme lui. Si, rencontrer un patient qui avait déjà fait une tentative de thérapie ne m'ennuie pas, j'ai toujours plus de mal avec ceux qui pensent s'être déjà engagés avec quelque succès dans ce processus.

A plusieurs reprises, j'ai rencontré des gens venus me voir après huit ou dix ans d'analyse accomplie chez un médiocre, c'est à dire un dogmatique qui suivra son manuel. Je me demande toujours ce qu'ils font chez moi après tant d'années à s'être regardé le nombril en analyse. Bien sur je ne leurs dis pas.

Ce qui est toujours amusant, c'est lorsqu'ils me disent que d'après leur analyste, la cure est finie mais que s'ils restent quelques problèmes, ils peuvent utilement consulter un comportementaliste. Un petit peu comme si un illustre chirurgien orthopédique confiait le patient qu'il vient d'opérer à un vague kinésithérapeute pour la rééducation. La noble tâche étant accomplie, on peut enfin confier à un sous-fifre le soin de régler les menus détails.

Pour ma part, je me demande et me demanderai toujours ce qu'on peut faire en dix ans dans le cabinet d'un psy ? Soit le problème est si lourd qu'il relève de la psychiatrie, soit il n'est pas correctement traité et perdure. Entre les deux, je ne vois pas bien ce qui pourrait exister hormis le fait qu'on se soit raconté durant des années, peut-être pour pas grand chose si ce n'est que le temps a passé. C'est vrai que le temps guérit tout puisqu'on finira par mourir. De toute manière, traiter tous ses problèmes est une erreur, la thérapie vise surtout à l'autonomie.

Alors, je vois parfois de ces patients quadragénaires qui après leur analyse de dix années, viennent me trouver pour régler d'infimes détails, un petit peu comme si le gros œuvre étant achevé, il me restait juste à les aider à choisir la couleur des papiers peints et de la moquette. Je les écoute patiemment et, je constate souvent que tout reste à faire. Mon sentiment est que souvent on s'est concentré sur l'arbre qui cachait la forêt, le phénoménal remplaçant ce qui est important.

Ou non, sans doute pas "tout", je constate simplement que moi, je n'aurais pas agi comme le confrère analyste. J'aurais fait "ci" ou "ça" mais surtout pas "ceci" ou "cela". J'aurais plutôt traité telle problématique, aurait ignoré telle autre, attiré l'attention sur tes problème en minimisant tel autre, etc. Bref, je trouve que le boulot a été "salopé" et j'ai l'impression de devoir me taper ce que je déteste : colmater les brèches et bidouiller pour que ça tourne tout de même. Face à quelqu'un, vous devez ressentir les forces et les faiblesses et les lignes de failles. La sculpture ce n'est pas comme la peinture, il n'y a pas de repentir, si vous ôtez de la matière, vous ne la remettrez jamais.

Bref, comme le patron d'une boîte de bâtiment à qui on demanderait de poursuivre un chantier arrêté en pleine construction, j'émets des réserve et je me dis que décidément, il y a des tas de choses mal faites et qu'il faudra reprendre un tas de trucs si on veut que le bâtiment ressemble à quelque chose, et encore, ce ne sera jamais parfait, et surtout pas comme si on l'avait construit soi-même dès le départ.

Et puis, il faut que je me taise, parce que je ne peux détontologiquement dire à patient, que décidément il a perdu dix années de sa vie chez un charlatan, et que tout est à refaire et qu'en plus, on n'y arrivera pas parce que justement dix ans ont passé. Non, je me tais et pour moi, ce n'est pas une chose facile.

Je suis un peu comme Michel-Ange, qui voyant arriver un bloc de marbre dans lequel il aurait pu sculpter sa pietà, se retrouve en fait avec une ébauche d'une autre sculpture, qu'il devra de toute manière terminer parce qu'il est trop tard pour faire ce qu'il aurait estimé le plus adapté à ce bloc. C'est cela terminer le boulot d'un autre : achever son travail commencé avec l'idée qu'il s'en faisait mais en utilisant mon propre style. Ça ressemble à ces curieuses églises construites et reconstruites au gré des finances, des guerres ou des incendies. Ça commence en gothique, ca se poursuivit en classique avant de s'achever en n'importe quoi.

Parfois en revanche je gueule. Surtout lorsqu'au bout d'un mois, la personne n'a pas le résultat escompté et commence à geindre. Là, je sors de ma réserve et je leurs dis que je les trouve injustes parce qu'en un mois, je ne peux pas leur apporter ce que leur analyste favori ne leur a jamais apporté en dix ans. Non mais ! Et puis quoi encore ?!

En bref, comme tout artiste, je n'aime pas trop passer derrière un autre. Ou alors, il faudrait rebarbouiller la toile et repeindre dessus. Mais ça c'est impossible dans mon métier.

08 octobre, 2008

Et si je parlais de la crise hein ?


Géant ! Une bande de branleurs de politiciens qui parlent et déparlent, auxquels on rajoute une tripotée d'experts tellement géniaux qu'ils ne prévoient les choses qu'après qu'elles soient arrivées, le tout boosté par des journaleux incultes et avides de sensations, et voilà comment on arrive à créer une panique incroyable. Ces mecs qui ne voyaient rien hier, voient tout aujourd'hui, et surtout le pire. Soit ils nous prennent piur des cons, soit ils le sont eux-même, on ne peut sortir de cette alternative.

Les politiciens, tout le monde les connait. Quant aux journalistes, à quoi bon s'en préoccuper puisque ce sont des clones interchangeables ou presque. Les experts retiennent toutefois mon attention, et notamment deux d'entre eux.

Le plus incroyable de tous étant sans doute Alain Minc. Je me plais parfois à l'envier, à rêver d'être comme lui, uniquement bourré de certitudes, sans remords et sans honte, sans jamais ressentir de culpabilité. La culpabilité c'est l'enfer, c'est le regret qui vous taraude, les songes au plus que parfait, les "si j'avais su" qui ne vous laissent pas en paix. Lui, l'incroyable fossoyeur de Cerus en 1988, le type qui fut condamné pour "contrefaçon, reproduction servile et plagiat" par le TGI de Paris en 2001 et qui ose encore pérorer, n'a manifestement pas ce genre de problèmes.

Dans la même veine, Carlos Ghosn, le cost-killer qui tue, l'auditeur monté en grade et adulé de tous, et qui fort de ses succès dans l'intendance s'est pris à rêver qu'il pourrait un jour devenir un grand stratège comme Alexandre le Grand, mais ne parvient toujours pas à lancer une bagnole qui se vende chez Renault et essuie échec après échec.

Je l'ai entendu pérorer sur une chaîne, nous rabâchant encore qu'il tenait à ses 6% de marge, dut-il licencier du monde. Lui aussi y allait de son avis sur la crise, mêlant celle-ci à son commerce de bagnoles. Avec son regard fixe si dérangeant, on aurait dit un de ces généraux fous de la Grande Guerre qui pour gagner quelques mètres, au cours d'opérations montées en dépit du bon sens, et avoir enfin leur troisième étoile, n'hésitaient pas à envoyer au massacre des divisions entières. Au moins, nous aurons évité Tchuruk héros de la success story d'Alcatel qui doit être en train de dépenser son argent mal acquis loin des caméras.

Tous ces gens m'ennuient et ce qui m'ennuie encore plus, c'est que pas un journaliste ne pose de questions qui tuent ! On se croirait dans le sketch de Coluche sur les mecs qui ont un avis autorisé.

Heureusement que mon emploi du temps m'évite de me retrouver face à la télévision lors de la sacrosainte messe du vingt heures présentant sa cohorte de fausses nouvelles invérifiables. Parfois en ex URSS, la seule liberté disponible était de ne pas lire la Pravda. Mais la crise me rattrape où que je sois.

Par exemple, cet après-midi, je suis passé à ma banque. Alors, juste pour déconner, je dis à la petite guichetière qui est jolie comme un cœur : "Ah vous êtes encore ouverts ? C'est super, vous n'avez pas fait faillite !", et je lui demande un peu à l'arrache si le directeur pourrait me recevoir.

Comme l'homme est disponible, je passe le voir et fais ce que j'ai à faire. Ensuite, nous nous mettons à papoter. Et lui, de m'expliquer que des clients sont venus subrepticement enlever du fric de leur compte et que cela n'arrête pas. Il en est à un point où cela le fait rire. Parce qu'il m'explique qu'il ne s'agit pas de pauvres gens un peu cuculs mais de types plutôt friqués.

Allez encore une semaine de panique et les gens vont se mettre à stocker des trucs. Je me demande si je n'ai pas intérêt à faire provision de sucre, d'huile, de pâtes et de riz ? Ca se garde bien et je pourrais peut être revendre mon stock dix fois plus cher à un de ces crétins. Tiens, je vais mettre aussi une dizaine de trains de pneus de côté aussi et quelques jerricans d'essence et puis peut-être quelques paires de chaussures !

Cela me rappelle voici quelques années, alors que des routiers bloquaient les raffineries d'essence. En allant faire le plein de ma Saab de la mort, j'avais croisé un de mes voisins à la station service. Il faisait le plein de son Alfa juste devant moi. Mais le plus drôle, est qu'il avait entrouvert son coffre et qu'il remplissait des jerricans.

Le pauvre il aurait rêvé de ne pas tomber sur quelqu'un qu'il connaissait. Là, il était mal, un peu comme si je l'avais surpris la bite à l'air en train de se faire astiquer par un travelo au Bois de Boulogne J'étais sorti pour aller le saluer, comme un gros lourd que je suis. parce que j'avais envie d'humilier ce vétérinaire UMP habituellement si sur de lui. Ce pauvre type, alors que je m'approchais, ressemblait en tous points à des un pauvres clebs posé sur sa table d'examen, l'oreille basse et l'œil suppliant, la queue entre les jambes.

Je lui avais juste dit "ah vous stockez de l'essence, vous avez peur ?". Il avait bredouillé une réponse embrouillée m'expliquant que c'éait important pour lui pour se rendre à sa clinique, un peu comme s'il était urgentiste au Samlu alors que sa clinique doit être à deux bornes de chez lui. D'un air rigolard je lui avais dit qu'il devrait sotcker aussi des pâtes et du sucre parce qu'on ne savait jamais et je l'avais laissé à sa mesquinerie. Lui par exemple, je suis sur qu'il est allé vider ses comptes et qu'il planque tout dans une lessiveuse dans sa cave sous des boîtes de conserve.

Bref le plus ennuyeux dans cette crise financière, ce n'est pas vraiment la crise en elle-même mais que des types souvent mal informés transforment quelque chose de simplement préoccupant en quelque chose de tragique.

Y'a pas, la communication de crise de l'Elysée et de Matignon, c'est du lourd ! Un peu comme des gens qui hurleraient "calmez vous !" en espérant que ça marche ou certains de mes confrères psyhanalystes qui regardent leurs patients avec des yeux froids d'entomologistes et qui après diagnostiquent de l'anxiété.

Parfois le remède est vraiment pire que le mal. Il ya des ordonnances qui tuent plus rapidement que l'évolution de la maladie.



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Recettes de crise : la soupe à la hobo !

Actionnaires de Lehman brothers !

Je me susi réveillé ce matin avec les infos en continu de France Info ! Ah la douce mélopée en continu annonçant les pires catastrophes à venir. Le phénomène est bien connu en psychologie sociale et explique bien des comportements sur le smarchés.

Dire que voici encore un mois, à part quelques rares personnes, tout le monde nous disait que la crise des subprimes épargenrait la France et l'Europe. Et maintenant, ce ne sont qu'annonces alarmistes, jusqu'à l'association des DRH de France qui prédit une hausse et un durcissement des conflits sociaux. Et tout le monde y va de son commentaire, comme si chacun des acteurs voulait à tout prix nous persuader que décidément, il avait tout prévu et surtout le pire.

Un mois avant, ce n'était que de rodomontades et actuellement, on croirait une bande de gamines de douze ans affolées par leurs premières règles. J'entendais tout un tas d'informations géniales. On cherche ainsi des corrélations entre tout et n'importe quoi. Une baisse du trafic routier et c'est bien sur la faute de la crise financière. Un ralentissement du fret entre la Chine et l'Europe, c'est encore la crise et on nous promet des jours très sombres. Ce matin, j'ai eu envie de prendre deux cafés, mais en revanche j'avais les urines claires, et je m'interroge pour savoir si ce ne serait pas du à la crise financière ?

Moi qui fais des thérapies cognitives, je me passionne bien sur pour les systèmes de pensée. J'imagine que beaucoup d'entre vous sont aujourd'hui paniqués à l'idée de finir à la rue demain. Moi, je m'en fais moins d'une part parce que j'ai un grand jardin où je pourrais faire pousser des trucs et des poules qui font de beaux œufs que je vendrai au marché noir et enfin, parce que si la Société Générale faisait faillite, ce qui n'est pas envisageable, cela m'arrangerait plutôt puisque je lui dois pas mal de fric.

C'est donc avec cynisme que j'attends le retour de l'œuf à deux euros et du kilo de pomme de terre à vingt euros. J'ai lu Au bon beurre de Jean Dutourd et je sais que lorsque certains maigrissent dramatiquement, certains grossissent éhontément. Mais, me direz-vous, j'ai la chance d'avoir un jardin. Alors qu'en sera-t-il pour ceux qui n'ont pas cette chance et risquent d'être jetés sur les chemins sans moyens pour s'offrir à prix d'or ma production vivrière ?

La crise de 1929 avec laquelle des journalistes avides de sensations comparent celle-ci nous offre des exemples de capacités d'adaptation intéressante. Chacun de vous a le souvenir de cette figure de l'Amérique des années trente, aujourd'hui teintée de romantisme, que l'on nomme le hobo.

La traduction du mot hobo est "vagabond". Néanmoins, le mot hobo n'est pas un simple nom commun et ne prend tout son sens que dans le contexte culturel précis de l'Amérique des années 30. Ce sont des travailleurs itinérants qui sillonnent les états en quête de petits boulots et de combines et qui de survivre à la misère provoquée par la Grande Dépression.

Jetés sur la route, le hobo s'accommode tant bien que mal de cette nouvelle vie. Il sillone les grandes étendues américaines dans des des trains de marchandises dans lequel il voyage clandestinement. L'image du hobo est d'ailleurs inséparable de celle du train. Beaucoup de hobos se retrouvaient le long des principales lignes ferroviaires dans des points d'accueil plus ou moins improvisés. Ils pouvaient alors échanger des informations sur les régions où trouver du travail ou du réconfort. Le hobo est donc un survirvor qui ne se serait pas laissé abattre par les nouvelles alarmistes de France Infos !

Cette crise financière est donc un bien, en ce sens qu'elle pourrait donc marquer un renouveau littéraire avec l'éclosion de nouveaux Kerouac ou Steinbeck, qui nous conteront les périples de hobos jetés sur les route. Enterré les sagas boursières du gros Sulitzer, mais bienvenue à un renouveau littéraire montrant enfin de vraies gens, en proie aux affres de la vie. Envolés aussi les difficultés des personnes surdendettées et les problèmes des "jeunes" dans les cités, car tout ceci laissera sa place à de vrais problèmes.

A toute chose malheur est bon dit-on ? Alors ne voyons pas le mal partout et commençons à être positif car je ne doute pas que dans quelques années, une fois cette crise balayée, nous pourrons nous délecter d'un "Des souris et des hommes 2". Moi qui suis un gros lecteur compulsif, j'en salive d'avance.

En attendant de se régaler d'un bon gros livre, il va falloir se sustenter. Et justement, il serait judicieux de se plonger dans les "trucs" que nous ont laissés les hobos débrouillards. Dans cette Amérique tourmentée, rappelons-nous que des individus plus ingénieux ont tout de même réussi à survivre à force d'expédients. Tout n'est donc pas perdu si l'on se rappelle tous ces petits trucs qui ont égayé la vie de ces homeless !

Ainsi, sous vos yeux ébahi, je me permets modestement de remettre au goût dujour la soupe à la chaussure. Dans un contexte de crise marqué par un e hausse vertigineuse du prix des denrées alimenaires, il est toujours bon de se souvenir qu'un bouillon de bœuf apporte des protéines nécessaires les jours de grand froid. Mais que faire quand on ne dispose pas de bœuf ?

Dans ce cas, c'est fort simple puisqu'il suffit d'eau et d'une chaussure. Tout d'abord choisissez une chaussure adaptée à votre faim ou au nombre de convives à nourrir. Pour un repas plus fin, vous choisirez un escarpins pointure 36, tandis qu'en cas de famille nombreuse, c'est vers le croquenot pointure 48 que vous vous tournerez. Si vous avez une famille très nombreuse, on ne peut que vous recommander une chaussure de Michael Jordan !

Une grosse faim ? Une bonne bouffe entre copains ?


Attention, la chaussure doit être en cuir impérativement. Selon vos goûts et vos moyens, vous pourrez choisir un robuste cuir de vache ou une peausserie plus délicate car il n'est pas interdit de se faire plaisir ! Une chaussure Salvatore Ferragamo ou Jimmy Choo accompagnera ainsi utilement un repas de fête tandis que la babybotte de bébé fera votre quatre heures.

Un diner en amoureux, un repas de fête ?


Pour ce faire, débarrassez la chaussure de tous ses éléments non comestibles : patins de caoutchouc et semelles élastomère diverses. La chaussure de qualité représente un net avantage car il n'y a pas de perte. Si vous alliez chez La Halle aux chaussures c'est raté car le plastique n'est pas comestible. Même en cas de crise, le pauvre trinque toujours !

Grattez impérativement toute trace de cirage qui pourrait vous rendre malade. Une fois la chaussure préparée, coupez la en très fines lanières. Puis sur le feu, mettez une bassine d'eau à bouillir. Une fois à ébullition, jetez dans cette eau les lanières de cuir. Réduisez le feu sous la bassine, couvrez-la et laissez mijoter quelques temps. De temps à autre, touillez cette mixture doucement.

Un en-cas pour une petite faim ?

Surveillez attentivement votre préparation puis, une fois que les lanière de cuir sont devenues molles, et presque transparentes, retirez les à l'aide d'une écumoire. Prenez ensuite votre plus beau service de crise, qui pourra par exemple être constitué de boîtes de conserve vides, de verres ébréchés ou de tous autres récipients pourvu qu'ils soient dépareillés.

Dégustez ensuite ce délicieux bouillon que les plus chanceux pourront agrémenter d'un quignon de pain dur et noir ou d'une poignée d'herbes cueillies sur les chemins ou entre les traverses d'une voie de chemin de fer. Pour terminer le repas honorablement, un bon jus de gland remplacera honorablement le café. Et c'est l'estomac bien calé que vous pourrez vous trouver un wagon de marchandise ou un abri en carton bituminé où digérer à votre aise et au chaud.

Bon appétit ! N'ayez pas peur de la crise ! La semaine prochaine, je vous indiquerai comment préparer un bon jus de gland.

Sachez d'ores et déjà que le jus de gland est un succédané (ou ersatz) au café et non une pratique érotique un peu scabreuse comme le serait le célèbre sirop de cordom dont les qualités diététiques n'ont pas encore été prouvées à ce jour.

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07 octobre, 2008

Délation, crise financière et placements !

Attention ce "skup" n'est pas comestible !


Je ne savais pas quoi écrire. Comme je vous le dis depuis des lustres, j'ai des tas d'articles géniaux en préparation, mais je n'ai ni le temps ni le courage de les terminer en ce moment. Aujourd'hui, je me bornerai à faire de la délation. Il faut vous dire que j'ai été honteusement trahi par un ami !


Mercredi dernier GCM est passé diner à la maison. Nous avions acheté des trucs chez Mc-Do que nous avons bâfré devant la télévision en regardant un passionnant reportage sur la cueillette et le commerce des champignons en Pologne. C'était un reportage intitulé "Une famille de sauvages" qui est passé sur Envoyé Spécial, l'émission de France2. Si vous ne me croyez pas, cliquez ici. Ben oui, après une journée de boulot on regarde un reportage sur les champignons, on ne sort pas au restaurant ni en boîte ! On n'a ni l'âge ni les moyens. On fait peut-être peu mais on fait quand même : un Big mac et envoyé spécial et nous sommes heureux.

Nous avons ainsi appris que là-bas, dans les rudes steppes de l'est, on prisait beaucoup le kolpaki et que ce dernier se négociait dans un bâtiment dont le fronton s'ornait d'un panneau de bois précisant : skup grzybow. C'était assez drôle parce que nous connaissons tous les deux Sean, qui malgré son prénom irlandais est d'origine polonaise.

Alors, en regardant les ramasseurs de champignons, nous nous demandions si Sean aurait été un bon ramasseur de champignons s'il était resté au pays. On se demandait même, si à la nuit tombée, Sean ne mangeait pas des kolpaki tout seul. Bref, on avait des tas de trucs à demander à notre ami Sean. Parce qu'on a beau dire, on ne connait pas très bien les us et coutumes polonais.

Nous avons aussi appris qu'un truc acheté un euro là-bas se revendait vingt euros chez nous. Ces salauds de vendeurs de champignons margent presqu'autant que des dealers de coke et c'est légal en plus ! Ah notre regretté et bienaimé François Mitterand avait raison de dire qu'il y a des gens qui s'enrichissent en dormant. Chiens de spéculateurs !

Ceci étant dit, GCM et moi nous interrogions sur le sens de ce mot : skup grzybow. Alors comme vendredi, nous avons vu Sean, nous lui avons demandé. Il nous a répondu que cela signifiait "soupe de betteraves". Nous avons trouvé curieux qu'un écriteau en bois mentionne "Soupe de betterave" sur un bâtiment pareil. Peu de temps après, GCM, après de dures recherches a enfin trouvé le sens de skup grzybow qui signifie : centrale d'achat de mycètes.

Sean est donc un menteur. Quant à vous, si d'aventure, perdus en Pologne, il vous prenait l'envie de déguster des mycètes (ou champignons), il ne vous reste plus qu'à trouver le skup grzybow le plus proche. C'est sans doute un peu comme les 7/11 aux USA ; en Pologne, on vous indiquera toujours le Skup grzybow le plus proche !

Mon article vous semblera insignifiant, mais je trouve tout de même courageux pour ne pas dire héroïque de ne pas vous parler de la crise financière en ces temps troublés.

Et puis pour ceux qui ne font plus confiance aux banques, c'est toujours sympa de savoir que le marché du champignon carbure à 2000% sans besoin de titrisation et pour le moment sans attirer trop de spéculateurs.

Déçus du Dow Jones, du CAC 40, du NIKKEI et autres ? Louez une camionette et ruez-vous sur le Skup grzybow le plus proche !

06 octobre, 2008

Noël en octobre !

Noël ! Noël !

C'était le premier vendredi du mois. Nous organisions donc une soirée chez nous avec des tas de gens. Le principe est simple : c'est ouvert à tous pourvu que les gens n'arrivent pas avec leurs galons sur les épaules. J'entends par là, qu'un type qui se la jouerait n'aurait aucune chance. Certains ont tenté et on ne les a jamais revus ces cuistres. Nous sommes des hyènes.

Je me souviens notamment d'un petit con prétentieux et insupportable venu se faire valoir. L'alcool aidant, nous l'avions assassiné. Comme je suis gentil, dès le lendemain je m'en étais terriblement voulu alors j'avais demandé à Sean, qui le connaissait bien, de le faire revenir. Il est donc revenu un mois après, et nous avons recommencé. Comme quoi, notre première impression était la bonne, ce type était un petit con. Il était très laid avec un nom de rue parisienne, une drôle de grosse tête, un air pas franc et un regard veule ! Je suis sur qu'il finira dans la politique.


Moi qui suis sympa tout le temps, je vous le dis, ça fait du bien de se défouler sur un petit con qui vient jouer les prétentieux. Bon, maintenant ça n'arrivera plus. Parce que dès qu'on rentre chez moi, on voit ma Microcar RJ49, alors ça donne tout de suite le ton. On se dit que là, on est tombé chez un mec qui sait vivre, le style de mec à qui on ne la raconte pas. On se méfie !

Par contre hier, il y avait du nouveau parce que Le Gringeot est venu les bras chargés de cadeaux. Alors j'ai eu une belle casquette, un mètre ruban, une souris blue tooth et même un disque de stationnement. Bon évidemment, il n'a pas déboursé un seul centime puisque ce sont des cadeaux d'entreprise. Mais tout de même, il aurait pu les revendre sur Ebay pour se faire un peu de gratte. Ben même pas, dans un irresistible élan de générosité, c'est à moi qu'il a offert ces merveilleux présents.

Dommage qu'il m'ait interdit de faire de la publicité pour son entreprise parce que je trouve qu'ils font de magnifiques cadeaux d'entreprise. Vous achetez du matos pour quelques centaines de milliers d'euros mais en échange, lors de la livraison, vous avez un beau mètre ruban et peut-être même la casquette en toile rouge si vous êtes un roi de la négociation. Ce sont ces petites attentions qui font plaisir et qui font qu'on achète français.

Là où n'importe quel vendeur de journaux vous offre un lecteur DVD ou une micro-chaine avec votre abonnement, dans la machine-outil, on ne vous refuse rien, c'est carrément le mètre ruban voire, si vous équipez toute votre usine, une superbe souris blue tooth. Peut-être que si vous n'êtes pas farouche et que vous acceptez le toucher rectal, vous aurez le droit au disque horodateur. Enfin moi, j'ai tout eu sans rien acheter ni payer de ma personne.

Dire que les journaux sont alarmistes et ne cesse de parler de crise. Jusqu'à François Fillon qui raconte que le monde est au bord du gouffre. N'importe quoi ! Si c'était vrai, les entreprises ne feraient pas de cadeaux aussi somptuaires. Alors rassurez-vous, il se peut que le secteur bancaire soit en difficulté mais l'indutrie pète la forme. Et c'est un mec avec une casquette e toile rouge, un mètre ruban dans la main gauche et une souris blue tooth dans la main droite qui vous le dit. Si ça, ce ne sont pas des preuves !

Vendredi soir, le père Noël avait un physique de catcheur mais il n'avait pas oublié les cadeaux.

01 octobre, 2008

Pays de cons !

Fantasme d'une bande de cons tout juste bons à vivre dans une monarchie absolue ou dans un paradis communiste !

Allez, j'ai en réserve une dizaine d'articles cadrant avec l'intitulé de ce blog mais je n'en suis pas satisfait. Pas assez aboutis, je les retravaillerai prochainement. Puisqu'il faut écrire tout de même, je vais faire du H16 et fustiger la bêtise de mes concitoyens mais avec une petite touche réactionnaire comme on dit.

Aujourd'hui, pause café dans un estaminet tenu par deux Thénardier modernes, âpres au gain, pratiquant des tarifs prohibitifs et faussement aimables ; toutes dents dehors ce couple maudit vous sourit comme le loup accueillant le Petit chaperon rouge. Comme d'habitude, je m'assieds en terrasse après leur avoir piqué le Parisien sur le bar. Et là, j'avise un article du jour dans lequel quinze lecteurs de cet estimable quotidien posent des questions au président de la république.

Ah j'imagine déjà leurs sales gueules à ces ribauds ! Cauteleux, un genoux déjà en terre, la trogne luisante d'obséquiosité, je les imagine s'avancer pour demander audience à leur sauveur, celui-là même dont il se moquaient voici encore quinze jours et qu'ils prient aujourd'hui de les sauver de l'adversité.

C'est un vrai florilège de conneries, à croire que le Parisien n'a sélectionné que les plus débiles de ses lecteurs, des mecs sans cerveau. Bon le premier lecteur est une lectrice qui se demande si elle doit retirer ses économies de la banque au cas où celle-ci ferait faillite. Ben oui ma grande, c'est connu qu'en France les grandes banques de dépôt font faillite et que leurs dirigeants se barrent avec la thune des clients. Et nul doute que notre président va répondre à ta question idiote en te disant de ne pas ébruiter l'info mais qu'à ta place il se barrerait avec du cash.

Juste après, c'est un chômeur qui geint parce qu'il y a des parachutes dorés et que manifestement il trouve cela intolérable. Ben mon bonhomme, fallait bosser à l'école, si tu avais fait l'X ou HEC, tu en aurais peut être eu un. De plus, s'agissant de conventions privées entre un individu et sa boîte, on se demande bien en quoi l'état pourrait réglementer cela si ce n'est pour flatter la bassesse et la jalousie malsaine du jaloux moyen.

Ensuite, c'est au tour d'un autre guignol de demander à Nicolas s'il ne pourrait pas faire baisser les taux d'intérêt parce que vous comprenez, le pauvre a emprunté à 5% et que s'il n'avait que 2% d'intérêt, ça l'arrangerait bien vu qu'il ferait vingt-mille euros d'économie. Pas de doute mon bonhomme, on va t'arranger ça et en plus si tu veux que Carla te fasse une pipe, on t'arrange le coup !

Et puis, viennent deux vedettes incontestables, deux champions du monde dans la catégorie super lourds.

Le premier demande si par hasard la France ou pourquoi pas l'Europe ne pourrait pas imposer des contrôles aux Etats-Unis pour "réguler leur économie". Le mec explique qu'il bossait dans une papeterie mais qu'elle a fermé à cause de la crise mondiale. Pas de problème bonhomme, on va te tailler un monde sur mesure dans lequel ta papeterie poussiéreuse pourra continuer à être mal gérée et on paiera tous via nos impôts pour maintenir ton emploi.

Et puis, c'est connu que l'Europe telle qu'est ficelée, elle est de taille à s'imposer aux USA. On voit que le mec est un cador de la géostratégie. Putain mais quand on est aussi con, on va au TGI le plus proche et on demande à se faire mettre sous tutelle et ensuite on file à l'hsto pour se faire faire une vasectomie !

Le second explique vaillamment qu'il dispose d'un portefeuille d'actions achetées en 1995 mais que depuis le 1er janvier 2008, ce dernier a perdu "26,64%" de sa valeur. Il est donc "inquiet des conséquences de cette crise sur son épargne" parce que voyez vous, il est bientôt à la retraite et qu'il voulait s'offrir une maison. Mais "à ce rythme, je risque de ne pouvoir m'offrir qu'un appartement très modeste". Et alors, là ce brave homme, gonflé comme pas un demande "pourquoi ne pas garantir les actions des petits porteurs ?".

Donc, on a à faire au classique "privatisation des gains/mutualisation des pertes". Ce chancre mou ose mettre de la thune en bourse et se plaindre de perdre. Et quand il fait son loto, il voudrait gagner à tous les coups ? Mais putain ducon, dans ce cas tu prends un livret A et des bons du trésor et tu ne nous faitspas chier avec tes jérémiades.

Comme dit Ventura dans Les tontons flingueurs : "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !".

Cette édition du Parisien du mecredi 1er octobre me mine encore plus dans les pages suivantes. Ainsi, on nous apprend que monsieur X a acheté une maison dans le sud pour sa retraite mais qu'il avait un prêt relais. Manque de pot, l'immobilier ayant baissé, sa résidence principale qu'il devait vendre pour financer son nouvel achat n'a toujours pas trouvé preneur. Alors monsieur X a les boules parce qu'il risque d'être saisi. Ben,oui, pas de chance, mais il fallait être prudent. Financer un truc avec un prêt relais couvrant 100% de la valeur estimée du bien, c'est pas malin.

Et ensuite vers la fin, on parle des salles de cinéma d'art et d'essai de la capitale. Et là, les petits cinés se plaignent. La clientèle déserte leur salle et en plus ils subissent la concurrence de la superbe cinémathèque de la ville de Paris qui passe pour moitié moins cher les mêmes films qu'eux dans des salles hypermodernes. Bon, dans un pays normal on aurait hurlé contre cette concurrence déloyale qui fait que des entrepreneurs sont concurrencés par le secteur public. Mais en France non, on apprend que la mairie de Paris subventionne ces petites salles pour contenter les cultureux de gauche, tout en finançant bien sur la belle cinémathèque concurrente pour filer des jobs aux copains. C'est à se taper la tête contre les murs.


C'était bien la peine de faire une révolution, fêtée chaque année depuis, pour avoir encore deux cent dix huit ans après de tels réflexes de serfs. Ce pays est foutu. Quant à moi, je devrais arrêter de lire le Parisien. Je me fais du mal !



L'illustration était facile !