22 novembre, 2015

Retour du Japon !

Tokyo

Jean Sablon est enfin rentré du Japon jeudi dernier après avoir été bloqué à Shanghai deux jours du fait d'un typhon. Ça lui apprendra à partir si loin autant de temps ! A-t-on idée de voyager ainsi ? Surtout en Novembre. De plus, comme nous le prouvent les récents et tragiques événements, s'il y avait un endroit où s'écrivait en ce moment une page d'histoire contre le terrorisme c'était à Paris et non en extrême-orient.

Il aurait pu dire qu'il avait échappé aux balles, ou failli en réchapper, ou encore qu'il avait aidé des victimes et se forger une réputation de héros. Au pire, il serait resté scotché devant BFM télé puis il aurait été Place de la République faire brûler sa bougie. Il aurait vécu un événement historique ! Au lieu de cela, quand parvenu au terme de sa vie, devenu un vieillard chenu, ses petits-enfants lui demanderont où il était en ce jour funeste du 13 novembre 2015, il ne pourra que répondre : je visitais le temple du Pavillon d'or avec ta mémé. C'est un peu comme avouer que le 11 juillet 1916, lorsque l'offensive de Falkenhayn échoue et que le sort de bataille de Verdun tourne définitivement en faveur des français, on se trouvait à l'arrière en train de classer des papiers. 

Atterrissant le jeudi matin, il a déposé ses affaires chez lui avant d'aller déjeuner avec ses parents. Puis, m'ayant envoyé un SMS, il m'a rejoint au café où nous avons nos habitudes pour nos séances de caffing. Je le pressai alors de question pour savoir comment "c'était le Japon" ! Et là, les réponses furent à la hauteur de Jean Sablon.

J'ai donc appris qu'au Japon, il y a plein de japonais qui sont généralement petits et courent tout le temps. Qu'ils sont aimables et polis et très affairés, quelle que soit la tâche qu'on leur confie. Ainsi, même un poinçonneur de ticket semble honoré de la fonction qu'on lui a confiée et poinçonne le ticket avec zèle et exactitude. C'est aussi très propre.

Tokyo est une ville pleine de buildings plus impressionnante que Manhattan parce qu'il y a moins d’espaces verts. Quant à la bouffe, elle est moyenne et composée de nouilles et de riz, accompagnés de poisson qui n'a pas beaucoup de goût. Il y a plein de lumières et même des endroits où l'on peut cloper. En revanche, il y a des quartiers dans lesquels on ne peut pas fumer dans la rue. Jean Sablon m'a dit qu'il fumait quand même. Et qu'au pire, si on lui avait dit quelque chose il aurait joué au con, prétextant ne pas avoir compris l'interdiction. Après la classe du bel Alain Delon, le Japon bénéficie maintenant de la cuistrerie de Jean Sablon le sagouin.

Au bout de trois ou quatre jours, on se sent parait-il oppressé à Tokyo. Alors, quand on en a marre des buildings tokyoïtes, on peut aller à Kyoto qui est une ville historique dans le centre de l'ile, où l'on se rend en Shinkansen, une espèce de TGV. On y visite les temples du Pavillon d'or et du Pavillon d'argent. Ça ressemble un peu au cinéma La pagode, rue de Babylone dans le 7ème arrondissement, sauf que c'est plus loin et qu'il y a des jardins en sable et en galets et pas de cinéma. On y mange aussi des nouilles et du riz avec du poisson. Les japonais y sont aussi petits et très aimables.

Une fois qu'on est là, vu qu'on a casqué pour le Japan Rail Pass, on peut pousser à Osaka qui est une ville industrielle où il n'y a rien à voir et où l'on mange du riz, des nouilles et du poisson aussi et où les gens sont petits et aimables. Après, on peut retourner, toujours par le Shinkansen, à Tokyo et de là, prendre l'avion pour rentrer chez soi. On peut aussi voir d'autres trucs mais comme me l'a avoué Jean Sablon, il est allé au Japon parce qu'il y avait une super promo sur les vols. Alors, il n'avait rien préparé. Jusqu'à présent ce qu'il connaissait du Japon, c'était la capitale et puis Yamaha parce qu'il en a une.

Un peu perplexe face à ce discours monotone qui n'avait pas pris cinq minutes, j'ai demandé à Jean Sablon s'il regrettait d'y être allé et s'il conseillait à quelqu'un d'aller y faire un tour. Et là, toujours aussi prosaïque et dénué d'émotions, tel un yucca, il m'a dit qu'à 480€ Paris-Tokyo AR, il ne regrettait pas d'y être allé parce que c'était une bonne affaire. Il a rajouté que si la promotion continuait, ça restait une bonne affaire. Il m'a dit qu'il en parlerait au Gringeot, qui est du signe du taureau comme lui et tout autant économe.

Pour le reste, il préfère tout de même La Chaise-Dieu d'où sa famille est originaire. En plus, on peut même y prendre un des derniers autorails Picasso en activité. Et, aspect pratique indéniable, c'est accessible par la route, même si l'Auvergne reste mal desservie puisque ne bénéficiant ni d'un TGV, ni d'un accès direct par autoroute !

Bref ce que Jean Sablon retient de son périple extrême-oriental, c'est qu'il est plus facile faire Tokyo-Osaka que Paris-La Chaise Dieu !

La Chaise Dieu

20 novembre, 2015

Coups de bol !

Certains ont aussi eu un coup de bol monstrueux. Ainsi une de mes patients vivant dans une rue où a eu lieu une fusillade m'expliquait qu'elle fréquentait assidument l'un des établissements où l'on déplore des victimes. Comme elle me l'expliquait, c'était vendredi et la température était douce et de plus elle fume ! Elle aurait logiquement du y être attablée avec des amis afin de prendre un verre et de refaire le monde.

Par chance, et c'est là l’ironie de l'histoire, elle a du subir un dégât des eaux, le chauffe-eau de sa voisine du dessus ayant eu la bonne idée de fuir peu avant. Elle a donc retrouvé son plafond saccagé et s'occupait des problèmes d'assurance avec sa voisine venue s'excuser de la gêne occasionnée par cette fuite impromptue, lorsque les premières rafales se sont faites entendre. Sans ce dégât des eaux miraculeux, elle aurait pu être une des victimes. 

Lorsque quelques dizaines d'années auront passé, qu'elle sera une vieille dame et que ces attentats seront devenus des événements historiques enseignés aux enfants, elle pourra dire qu'elle était sur les lieux mais qu'elle a eu la vie sauve grâce à un chauffe-eaux.

Un autre de mes chars patients, ingénieur des mines de son état, m'a expliqué qu'il aurait fort bien pu se trouver au Bataclan. Je lui ai objecté que les ingénieurs faisaient en général des jeux de rôles mais qu'ils assistaient rarement à des concerts, surtout à ceux de Eagle of death metal ! Il m'a objecté qu'il avait déjà été à des concerts et qu'en plus il avait même des CD où des groupes composés de jeunes à cheveux longs jouent de la musique binaire avec des guitares électriques. J'en suis resté pantois, l'imaginant plus écouter des quatuors à cordes ou Jo Dassin ! On ne peut plus se fier à rien ! Ce monde est fou !

Il m'a alors avoué qu'un mauvais garçon qu’il fréquentait voici quelques années, ingénieur comme lui, lui avait confié une clé USB contenant des morceaux de ce groupe américain. Par le plus grand des hasards, ne se souvenant plus de cette clé USB, il n'avait jamais écouté ces morceaux, ce qui avait sans doute sauvé sa vie. Car selon lui, en imaginant que ce groupe lui ait plu, qu'il en soit devenu un fan hystérique passant en boucle leurs morceaux, il est certain qu'il aurait été au concert du Bataclan et que sa haute taille en faisant une cible évidente, il serait mort fauché par une rafale.

Comme il me l'expliquait sans ciller, maintenant chaque fois qu'un ami lui proposera d'écouter un nouveau groupe il lui répondra : "Quoi un groupe que je ne connais pas ? Tu veux ma mort ou quoi salaud ?! Dégage avec ta clé USB, assassin !".

Quant à moi, une de mes patientes médecin de son état, me faisait remarquer ce matin que j'étais sans doute un héros méconnu, un type sévèrement burné quoi. Car tandis que la plupart de nos contemporains se targuent de pratiquer des sports extrêmes où casqués et bardés de protections ils ne risquent pas vraiment grand chose, moi, pratiquant le caffing à outrance,assis en terrasse, je risque ma vie chaque jour.

finalement pour un capricorne, moi qui me pensais calme et réfléchi et peu téméraire, je m'aperçois à la lueur des derniers événements que je prends des risques insensés chaque jour de ma vie depuis des années.

Je suis un vrai dingue, #je suis carrément terrasse !

Nouvelles du front !


Je commençais lundi ma semaine après les attentats de vendredi soir en me demandant si j'aurais perdu des patients ou si certains d'entre eux auraient eu des proches ou des connaissances parmi les victimes. Il faut dire que je compte un certain nombre d'habitants du onzième arrondissement dans ma clientèle voire un nombre certain de bobos.

Je n'ai eu à déplorer aucune perte parmi ma clientèle. D'ailleurs, à peine publiée, je me suis jeté sur la liste des victimes et j'ai pu constater que je n'en connaissais aucun. Ceci dit, aucune liste des blessés n'ayant été rendue publique, je ne sais pas si certains anciens patients sont actuellement à l'hopital. 

Mieux encore, parmi ma clientèle, aucune personne n'a à déplorer de victime dans son entourage proche. Aucun membre de leur famille ni aucun de leurs amis n'est tombé sous les balles des assassins et c'est une chance. Cependant, nombreux sont ceux qui connaissent une personne ayant eu un proche blessé ou assassiné. 

En revanche, j'ai senti chez ceux qui habitait le quartier où ont eu lieu les fusillades, l'amorce d'un syndrome de stress post traumatique. Je ne sais pas comment il évoluera. 

Pour certains, il s'agit simplement de l'irruption du réel dans un monde hédoniste. Ils ne pensaient pas que cela se produirait parce que "les victimes ne faisaient rien de mal, rien d'autre que de boire des coups en terrasse ou écouter de la musique". Il semble qu'en l'absence de faute réelle ou supposée permettant d'établir un lien entre une balle de Kalachnikov et un comportement banal, la stupeur s'installe.

Effectivement et c'est le propre des attentats : on frappe généralement des civils innocents. Si ce n'est que pour les terroristes, personne n'est vraiment innocent puisque dans leur cerveau vicié, il y a simplement nous et eux. Du côté des victimes, on trouve que c'est l-ache et aveugle tan dis que pour les bourreaux, aucune de leurs victimes n'est vraiment innocente à moins que jouant au billard, ils ne se servent de ces morts anonymes pour atteindre le pouvoir en place. Il est effectivement plus simple de flinguer un quidam qu'un ministre.

Pour d'autres, tout aussi choqués, mais plus réalistes que les bobos, ce n'est pas la stupeur qui s'installe mais la colère et le ressentiment. Parce que eux, contrairement aux autres, s'attendaient à ce que les événements de Charlie Hebdo se reproduisent. C'est devenu tellement simple manifestement de se procurer un fusil d'assaut qu'un attentant ne nécessite plus aucune logistique particulière. Ceux-là en veulent particulièrement à l'état. Ils en ont marre d'apprendre à chaque fois, que chacun des terroristes était bien connu des services de police.

Le fait même de vivre sur les lieux du drame est aussi un facteur de stress. Il n'est pas simple de passer quotidiennement devant ces mausolées que sont devenus les lieux des tueries, avec leur vitrine criblées d'impacts, leur amas de bouquets fanées et de bougies éteintes. Ces lieux qui étaient soit anonymes parce qu'on n'y mettait pas les pieds ou au contraire des lieux de fête parce qu'on les fréquentait sont devenus en l'espace d'une nuit le symbole d'une sauvagerie terrible.

A mon humble échelle, le pire a donc été largement évité et j'en suis ravi. Les quelques dizaines de personnes que je reçois régulièrement sont donc passé à travers les gouttes et c'est une chance. Le SSPT qui s'installe ne me semble pas préoccupant plus que cela du moins en l'état. On n'en est pas à la psychose et totu devrait se calmer dans les semaines qui viennent ; chacun vaquant à ses occupations comme avant les fusillades. En revanche que ces abrutis de djihadistes remettent le couvert et ce sera bien plus préoccupant.

Que voulez-vous, malgré tout je les aime bien mes bobos. Mais on a beau savoir que lorsque les socialistes sont au pouvoir on doit toujours redouter une guerre, l'histoire du siècle passé nous l'enseigne, ils continuent à voter à gauche.

15 novembre, 2015

Heures tragiques, heures comiques !





Bien m'en a pris vendredi soir de faire toujours deux choses à la fois. Tandis que mon épouse, capable d'une concentration inouïe, s'abandonnait totalement au film que nous regardions, moi dans le même temps, je lisais aussi un blog sur ma tablette. Habituellement, je relève le nez vers la télévision et n'ayant rien suivi, je demande à mon épouse "qu'est-ce qu'il a dit, qu'est-ce qui s'est passé ?", ce à quoi elle me répond que je suis pénible et que je n'ai qu'à suivre.


Cette fois-ci, vendredi 13 novembre, il devait être 23h30 quand je lui ai juste intimé de coller la 15 prestement ! Mon ton d'urgence l'ayant convaincu, elle mit BFM et c'est ainsi que nous avons assisté presque en direct aux attentats se déroulant à Paris. Qu'il s'agisse de BFM, d'I-télé ou des consœurs moins connues, chacune des chaines d'informations nous a offert le spectacle de l'information en direct avec moult experts en tous genres, venus chacun mettre leur grain de sel. Tandis qu'ils parlaient, le bandeau dans le bas de l'écran, seule information véritablement intéressante et tragique, égrenait le nombre de morts et de blessés qui ne cessait d'augmenter.

Il va sans dire que je présente mes plus sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un de leur proche dans ces terribles attentats et que je m'associe pleinement à leur douleur. De la même manière,  j'adresse mes vœux de convalescence à toutes les victimes qui sont actuellement hospitalisées.

Puis après ces heures tragiques, sont malheureusement venues les heures comiques avec un gouvernement débitant les mêmes bêtises que lors de l'attentat de Janvier contre Charlie Hebdo. Il fallait rester unis bien sur. Ensuite, les recherches policières ont eu lieu. Et bien sur, les responsables de ces odieux attentats se sont trouvés être connus des services de police et avoir dument, comme il se doit leur fameuse fiche S qui semble être l'étiquette que l'on colle aux personnes potentiellement dangereuses sous surveillance. Manifestement, certaines de ces personnes semblent échapper à la surveillance de nos pandores. 

Que voulez-vous, on ne peut traquer les "quenelliers" et les "automobilistes" et surveiller ces tristes individus en même temps. Question d'effectifs ma bonne dame ! On nous a ensuite expliqué qu'on était en guerre et l'état d'urgence était déclaré. Sur les chaines les experts se sont succédé ainsi que les journalistes et pas un n'a mis en cause la responsabilité du ministre de l'intérieur. S'il se fut agi d'un accident d'avion, sans nul doute que la responsabilité du pilote eut été mise en cause. 

Mais là, ce ne sont que des attentats. La faute à pas de chance, au monde en crise, bref à des événements extérieurs au gouvernement dont la responsabilité ne saurait être mise en cause sous peine de "récupération politicienne". Et justement, même si notre bon ministre de l'intérieur montrait son visage avenant sur tous les écrans, le moment n'était pas à la politique mais au deuil ! Interdit de se plaindre, de hurler à l'incurie gouvernementale,de brailler Cazeneuve démission ! C'eut été du très très mauvais esprit. On a donc décidé devant l'ampleur de la catastrophe de décréter un deuil de trois jours ! Après tout, pourquoi ne pas carrément faire un vœu national comme en 1870, on fera un autre Sacré-coeur mais sur la Rive gauche cette fois-ci ?

C'est ainsi que par SMS, par deux fois, on m'a proposé d'allumer une bougie à ma fenêtre "pour les victimes et leur familles et pour montrer que que la solidarité française est bien plus forte que la violence". Moi, je pense que non, qu'une bougie ne sera jamais efficace contre la violence. Sinon, depuis le temps que notre pays subit des attaques, on connaitrait déjà le truc. Face aux chars de Guderian, on aurait allumé des bougies en 40 ! C'est fou depuis que les réseaux sociaux existent, le pouvoir que l'on attribue aux bougies chauffe-plat vendues en paquet de cent pour presque rien chez Ikea ! Par la force et la lumière de Glimma  (bougie neutre pour photophore), arrière djihadistes ! J'ai trouvé l'idée aussi inintéressante que le défunt ice bicket challenge alors j'ai gardé mes bougies pour d'autres usages.

Et parce que la société actuelle est devenue totalement coupée de ses racines et que l'on ne sait plus ce que signifie deuil et recueillement, on a joué du piano et de la guitare. Puis les parisiens sont allés mettre des bougies et des bouquets de fleur à la statue de la République, nouvelle idole.  Et une fois là-bas, comme il ne faut jamais perdre un instant pour être festif, on a chanté tout et n'importe quoi (l’hymne à l'amour d'Edith Piaf, Les champs Élysées de Joe Dassin, etc.). On a même vu des couples danser. Bon dès qu'un petit malin a fait sauter des pétards, tout le monde s'est barré comme une volée de moineaux. Comme quoi, même si le néo-cortex semblait être atteint, on chante et on danse, le système limbique restait opérationnel, on se casse à toutes jambes au moindre bruit suspect !
 
On  me dira que c'était une manière de conjurer la mort, une réaction émotionnelle saine face à ce carnage, un peu comme le fait de rire à un enterrement. Pourquoi pas ... J'ai déjà ri à un enterrement voire même tenté d'endiguer un fou rire à des obsèques dont la solennité était absente malgré quelques vains efforts des organisateurs. Ceci dit je n'ai jamais dansé. La dernière fois que j'ai du voir ça, c'était dans "Mon oncle Benjamin" avec Jacques Brel, film dans le lequel l'un des personnages se sentant mourir, décide de faire une grande fête avec ses amis juste avant. C'était un film et de plus cela parlait du libertinage au XVIIIème siècle, alors s'affranchir des rituels liturgiques en bravant la mort c'était la règle des libertins. Maintenant c'est la vraie vie qui est du cinéma !

En revanche, les explosifs et les balles ce n'est pas du cinéma. Je réitère donc mes condoléances les plus sincères aux proches des victimes. Je suis de tout cœur avec vous, soyez assuré de ma sympathie dans ce terrible moment que vous traversez.

Et parce que j'ai déjà connu les attentats de 1986 puis de 1995et encore ceux du début d'année, tout cela ne m'empêchera pas de vivre. Je reprendrai mon petit RER comme un gentil prolo dès demain. De toute manière le gouvernement veille, je ne risque rien !
Sachez que je suis de tout cœur avec vous. Soyez assurés de ma chaleureuse sympathie et de mon amitié. - See more at: http://des-obseques.fr/article/80-messages-de-condol%C3%A9ances#sthash.X4biaHr1.dpuf
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11 novembre, 2015

Statistiques 2015 et curiosités !


Je regardais mes statistiques et me suis aperçu que j'étais en progression. Le mois passé, j'ai eu un peu plus de vingt-cinq mille visiteurs, ce qui n'est pas si mal. Hein, on a beau dire qu'on écrit d'abord pour soi, tout ça c'est que des menteries, on écrit aussi pour être lus ! Si, si si ! Seuls ceux qui ne sont pas lu et veulent se draper dans un orgueil puéril et grotesque peuvent affirmer sans rougir qu'ils se foutent de ne pas être lus !

Bon, mais de tout ça on s'en fout ! Ce qui m'a marqué et fait rigoler, ce sont les entrées sur le blog. J'ai constaté que deux personnes sont venues vers moi en tapant la requête "bourrelet de nuque" sur Google ! Et effectivement, je l'ai vérifié, si vous tapez cela sur le célèbre moteur de recherche, vous constaterez que je suis le premier lien. 

Aujourd'hui, je m'affirme comme étant le spécialiste incontesté du bourrelet crânien, le seul, l'unique ou du moins l'un des seuls à m'être intéressé à ce problème méconnu. J'avoue que mes recherches n'ont rien donné de probant.

J'ai pu constater deux choses. D'une part que le bourrelet de nuque signait l'homme véritable. Nul besoin de tenter de vous affirmer comme étant une force de la nature ou de vous inscrire en MMA si vous n'avez pas ce bourrelet de nuque ! Vous seriez la risée de l'assemble et vous vous feriez démâter en moins de deux ! De même si vous envisager de conduire un gros camion, mieux vaut être doté d'un solide bourrelet de nuque ! Si vous n'en avez pas, vous pourrez toujours travailler dans un bureau et des vacances au Japon (j'me comprends !).

Enfin, j'ai constaté que le bourrelet de nuque était corrélé au poids ! Ainsi, si vous êtes mince voire étique, il faudra pencher votre tête très en arrière pour tenter de faire apparaître un maigrelet petit bourrelet de nuque, lequel fera s'esclaffer les vrais hommes ! Ne soyez pas ridicule, acceptez votre défaite, portez un col roulé et offrez-vous des vacances au Japon (j'me comprends encore !).

C'est ainsi que sous l'emprise diabolique de sa nouvelle compagne, Le Gringeot ayant fait un régime, j'ai pu constater que son second bourrelet de nuque avait presque disparu. J'aurais du faire des photos de l'époque où il était vraiment en forme avant qu'on ne tente de le transformer en élu UMP à force de perte de poids, de chemises luxueuses et de pull porté sur les épaules. On ne rappellera jamais l'influence diabolique des femmes sur les hommes. Certaines forcent même leur nouveau mec à aller au Japon ! (j'me comprends toujours !).

J'en conclus donc qu'un homme ayant un double bourrelet de nuque conséquent, en plus d'être un mâle viril apte à se battre dans une cage grillagée lors d'une compétition MMA, est aussi un mec qui en a dans le caleçon qui sait renvoyer à la face torve de sa rombière l'assiette de blanc de poulet et de haricots verts qu'elle lui a préparé pour exiger une nourriture plus roborative !

Régime bourrelet de nuque !

Déjeuner Franc-comtois !



Il a bien eu lieu mon déjeuner mardi. En lieu et place du sieur Jean Sablon parti faire je ne sais quoi au pays du soleil levant, j'ai pu déjeuner avec mon compatriote. Tout s'est bien passé sauf que, je ne sais pas pourquoi, j'avais collé 40 comme numéro de département pour le Jura en lieu et place de 39. Et pourtant je le savais. Ici j'avais fait la même erreur, j'avais mis 26 pour le Doubs au lieu de 25 !A chaquz fois je mets le numéro suivant, je ne sais pas pourquoi !

Alors quand j'ai parlé du 40, mon compatriote m'a regardé drôlement en rapprochant sa main du couteau posé sur la table ! J'ai eu un peu peur et immédiatement, j'ai dit 39 ! Il m'a dit que le 40 c'était les Landes, un endroit ensoleillé et tout plat qui prédisposait au farniente et à l'élevage de poulets et que ça n'avait rien à voir avec l'âpre nature jurassienne qui forgeait des hommes de caractère. J'ai acquiescé.

Il a rajouté qu'en plus le pin des Landes n'avait rien à voir non plus avec le sapin du Jura. Et que d'ailleurs jamais Airwick n'aurait l'idée de faire un désodorisant pour chiotte ou Paic un produit à vaisselle avec le sapin du Jura, alors que le parfum Pin des landes existait pour ces produits, parce que la nature jurassienne ne se laissait pas domestiquer facilement. Surtout pas pour parfumer des chiottes ou un produit destiné dégraisser des plats à gratin ! J'ai répondu que c'était évident !

Comme il n'y avait pas de vins franc-comtois à la carte, on s'est rabattu sur un Gevrey-Chambertin des cousins burgondes. La serveuse nous l'a ramené en rigolant et en le remuant comme s'il s'agissait d'un Orangina ! Alors on a redemandé une autre bouteille en lui expliquant qu'il fallait respecter le vin et que si elle avait fait ça avec un vin d'Arbois, il lui en aurait cuit parce qu'on ne maltraite jamais un AOC franc-comtois ! 

Elle a filé doux la gamine, elle a vite compris à nos regards et au ton de nos voix, qu'on était pas les bobos barbus habituels qu'elle servait mais de rudes gaillards élevés à la dure, des gars farouches que les températures négatives n'effraient pas, des types capables d'étrangler un sanglier à mains nues. Des franc-comtois quoi ! Nous on a pas été habitués à la mollesse. Nous, le 17 janvier 1985, on se serait promené torse-poil à Mouthe ! On aurait joué aux boules dehors après avoir déblayé la neige.

On en était au café quand le gars Jésus s'est amené. Vu que né à Paris, il est tout de même d'origine lorraine, un voisin quoi, on l'a accepté parmi nous et on lui a offert un coup de Bourgogne qu'il a bien apprécié. Comme tous les trois, on connait bien Jean Sablon on s'est foutu de lui en l'imaginant à genoux, avec son grand nez, mangeant son poisson cru avec un coup de saké. Alors que nous on était en terrasse dans la plus belle ville du monde (après Besançon) à picoler le meilleur vin du monde (après le vin d'Arbois).

On a décrété que ce traitre vendu aux puissances de l'Axe n'aurait de toute manière rien à faire avec nous à déguster un premier grand cru classé ! Nous, on boit pas avec les collaborateurs de toute manière ! D'ailleurs, comme on pensait à lui, on s'est dit tous les trois qu'on avait toujours pensé qu'il avait une bonne tête de milicien le père Sablon. Il finira à Sigmaringen à la retraite celui-là !

De toute manière, on l'aurait effarouché le père Sablon avec nos manières agrestes d'hommes de l'est. Quand nous on attend avec fébrilité le passage du camion Outiror pour racheter une cognée, lui il se paluche devant des netsukés ! C'est dire si on est différents !

Et si quand il revient, il me bassine avec des haïkus tout pourris, moi je lui déclamerai du Victor Hugo. Le père Hugo était natif de Besançon, c'est un gars d'cheu-nous !

Les sorties en Franche-Comté : le passage du camion Outiror !
Pour connaitre les dates exactes merci de vous connecter sur leur lien !

Selon que vous serez puissant ou misérable !


L'une de mes chères patientes effectuait naguère un stage en secteur fermé d'un hôpital psychiatrique d'une banlieue sinistre. Elle me raconta alors ce qu'elle voyait en tant que soignante. Non que les personnes internées soient maltraitées mais que les diagnostiques soient un peu faits à l'emporte-pièce. On y parlait ainsi de névrotiques et de psychotiques sans pour autant préciser plus avant de pathologie. En gros, faceà des symptomes massifs comme du délire ou pseudo-délire, des conduites aberrantes ou encore de la violence, le patient semblait étiqueté psychotique et interné où on le soumettait à un traitement médicamenteux destiné à faire cesser les symptômes.

Elle voulait alors discuter avec moi de certains cas afin d'avoir mon avis. J'ai toujours pensé que cette jeune patiente sera un jour une "psy" d'une rare efficacité. Elle possède de manière innée cette capacité à être suffisamment sérieuse pour ne pas sombrer dans la supercherie tout en étant suffisamment allumée pour voir les choses que d'autres ne verront jamais alors même qu'ils ont leur nez dessus.

Bien entendu je l'ai mise en garde dans la mesure où ne connaissant pas les cas, il m'était difficile de me prononcer autrement que par intuition ou sentiment sans avoir aucune certitude. Comme j'ai l'habitude de le dire, moi je suis un maquignon et pour juger de "l'état de la bête", je dois la voir sur pieds au comice agricole ! Enfin, c'est partiellement faux comme vous le verrez deux paragraphes plus bas.

Enfin, n'oublions pas que dans le système de soin, je ne suis rien du tout, à peine plus qu'un ciron et que mon avis ne saurait se substituer à celui tout-puissant d'un psychiatre des hôpitaux devant lequel je m'incline bien poliment pour lui témoigner de mon plus profond respect ainsi qu'un moujik conscient de son imperfection se doit saluer le boyard ! De plus, s'agissant de psychiatrie publique, je me mets même à plat ventre face à ce maitre bien, heureux de lui lécher ses chaussures, conscient que s'agissant d'une structure étatique, elle ne saurait d'aucune manière quelle qu'elle soit être imparfaite parce que l'état c'est bien ! Je comprends aussi que si ce maître venait par le plus grand hasard à lire ma misérable prose, il puisse d'un auguste revers demain balayer mes pauvres arguments et me traiter d'idiot.

Je ne suis donc rien précisais-je à ma patiente et pas assez fou pour mettre en doute ses maitres mais on peut tout de même en discuter parce que j'aime bien profiler et que j'ai pris conscience que je suis même meilleur quand je ne vois pas les cas que lorsqu'ils sont face à moi. Je suis meilleur quand on me montre les photos de la scène du crime que quand je m'y promène. En fait, voir le "cas" me permet juste de me dire que j'avais raison, de valider ce que j'avais pensé quand on m'en avait parlé. Ainsi voici deux ou trois ans, quand j'avais été confronté à celui que j'ai nomme "mon faux schizophrène" avec qui j'ai d'ailleurs pris un café mardi, j'étais sur qu'il n'était pas plus schizophrène que moi avant même de le voir.

Tout ceci pour vous dire que j'étais en haleine et prêt à partager avec ma chère patiente le fruit de mes réflexions concernant les patients dont elle avait la charge. Si la majorité ne posait pas de problème, il est certains que quelques uns d'entre eux ont retenu mon attention. Certes, les symptômes étaient présents mais une petite voix en moi me disait que pour peu qu'on les écoute un peu, qu'on se penche un peu sur leur vécu, on trouverait sans aucun doute des explications valables permettant de comprendre leurs gestes ou leurs comportements sans pour autant les juger "psychotiques". 

C'est alors que je demandais plus d'explications à ma chère patiente. Ce qu'elle fut bien en peine de me fournir étant donné qu'aucun recueil anamnestique n'avait jamais eu lieu. Or sans anamnèse, sans biographie du patient donc, il est parfois impossible de se prononcer justement. Ainsi, imaginez qu'on vous amène aux urgences un jeune homme totalement perché débitant des bêtises à tout va, par exemple hurlant carrément que François Hollande est un bon président, allons jusqu'à l'outrance dans la symptomatologie ! 

Si le jeune homme en question est un musicien, on pourra penser à la drogue. En revanche, s'il s'agit d'un jeune expert comptable, le cas est plus épineux et on pourra ouvrir son manuel de psychiatrie à la lettre "p" pour savoir de quelle psychose il s'agit. Bref sans pour autant donner dans le stéréotype donnant à songer qu'un artiste est forcément drogué tandis qu'un énarque ne le serait pas, la biographie est importante. Il faut avoir un peu de "nez" pour diagnostiquer et ce, quelle que soit le symptôme.

Ainsi on peut tuer parce que l'on est fou mais aussi pour des tas d'autres raisons. On peut être violent parce que l'on est psychopathe avéré mais aussi pour de bonnes raisons. Par un point passent une multitude de droites et il en est de même pour le symptôme. Voilà ce que moi je dis. Et je rajoutai donc à ma patiente qu'en l'absence de données plus complètes je serais bien en peine de me prononcer sur le cas de la "patiente" qui la préoccupais si ce n'est que je comprenais qu'elle soit préoccupée car je l'aurais été aussi. Elle me répondit alors qu'ayant elle-même demandé quelques précisions, voire ayant pu en amener afin qu'ils sont écrits dans le dossier, on l'avait dissuadé de pousser plus loin ses investigations. Non qu'elle ait fait l'objet de menaces mais simplement qu'on lui ait prodigué ce conseil afin d'être plus performante.

Comme je le précisais à ma patiente, on ne fait pas tout à fait le même métier malgré des ressemblances évidentes. Je n'ai pas d'urgence et j'ai les moyens de prendre mon temps. Je ne suis pas submergé par les demandes, je n'ai pas à faire à des situations sociales dramatiques ou alors seulement en de rares occasions. Je n'ai pas non plus de problèmes de budget puisque je n'accueille que ceux que mon agenda me permet d'accueillir. Je ne suis donc jamais surchargé. Je conçois donc que ma pratique et celle qu'elle observe dans son lieu de stage soient différentes. Je sais aussi qu'il s'agit d'un cas parmi d'autres et je ne saurais généraliser cet état à tous les établissements. Ouf, j'ai pris toutes les garanties nécessaires.

En revanche, il me semble qu'être un "peu malin" pour creuser et écouter les patients ne soient pas des mesures budgétivores ni un luxe inouï mais que cela semble simplement le traitement humain que l'on doive réserver aux patients. Je connais des vétérinaires qui se fendent d'une petite caresse aux chiens qu'on leur amène avant de les ausculter. Sinon, on en est réduit à faire de la "symptomatologie" consistant à bombarder le symptôme incriminé à grands coups de molécules de façon à le faire régresser. C'est un peu limité surtout quand il s'agit de pathologies qui n'ont pas de marqueurs biologiques.Une fois l'objectif atteint, zou on relâche la patient jusqu'à ce qu'il récidive. Finalement cela ressemble un peu à l'institution judiciaire et pénitentiaire cette manière de procéder. O,n fabrique du multirécidiviste.

Je ne voudrais pas faire de mauvais esprit mais compte-tenu de l'endroit où est situé l’hôpital, il s'agit bien évidemment de "médecine pour pauvres". Gageons que les mêmes cas vus par le chef de service d'un grand hôpital en consultation privée auraient été traités différemment.

Souvenons-nous simplement que compte tenu du cout exorbitant des charges sociales pesant sur un salaire, fut-ce un SMIC, il n'existe pas vraiment de médecine de pauvres en France.

11 novembre et psychiatrie ! Les oubliés de Cadillac !


L'obusite que 'on nomme en anglais shell shock (choc de l'obus) est une pathologie décrivant l'ensemble des troubles psychiques et physiques dont souffraient les soldats de la première guerre mondiale soumis aux tirs d'artillerie. On parlerait aujourd'hui de syndrome de stress post-traumatique.

Ce terme fut inventé durant ce premier conflit pour qualifier ces nouveaux patients atteints de pathologies alors nouvelles. On parlait aussi de pithiatiques qui et le terme désignant ceux qui sont atteints de troubles fonctionnels ne résultant pas d'une atteinte organique. On parle alors de commotion, de choc émotionnel, de syndrome des éboulés puisqu'un certain nombre de ces soldats ont été retirés de tranchées où ils avaient été enterrés vivants ou encore de plicaturés car certains de ces malheureux semblent "pliés" dans une posture dont ils ne parviennent pas à sortir.

Ils ont tous été choqués par l'onde de choc des explosions, ensevelis sous des décombres, voire effrayés par le bruit permanent des explosions. Imaginez qu'à Verdun par exemple, ce sont jusqu'à 4000 obus qui tombent par minute sur les lignes françaises.  Ce ne sont pas moins de trente millions d'obus allemands qui atteindront notre armée. C'est à peine imaginable si on ne s'est pas déjà rendu sur le champ de bataille pour constater que pas un mètre carré de terrain n'a été épargné par les explosions.





Les symptômes de l'obusite sont divers et laissent les médecins perplexes. Certains soldats sont ainsi sourds, muets ou aveugles alors même qu'aucune atteinte organique n'est détectable. D'autre encore sont figés dans une attitude viciée, accroupis, penchés, dont ils ne peuvent sortir. D'autres encore sont sujet à des tremblements convulsifs impossibles à arrêter à moins qu'ils ne soient devenus hémiplégiques ou encore paraplégiques. Certains se tordent en tous sens tandis que d'autres vomissent sans discontinuer. L'étendue des symptômes permet aux médecins de détecter des maladies qui n'en sont pas, qu'ils nomment au petit bonheur la chance. On parlera alors de "météorites abdominaux", de "myocloniques rythmiques", de "simulation inconsciente", de "simulation de fixation", etc.. Pas un de ces médecins d'alors n'a l'idée de penser que tous ces symptômes ne forment qu'une seule et même entité que l'on nomme aujourd'hui le syndrome de stress post traumatique.



Face à l'absence  de lésions qui permettraient de comprendre d'où viennent ces symptômes, on soupçonne alors un certain nombre de ces soldats d'être des simulateurs voire des hystériques. On les accuse de mentir pour ne pas retourner au front. On les anesthésie au chloroforme, non pour les soulager mais pour dépister les simulateurs que l'on menace du conseil de guerre parce qu'on les accuse d'être des déserteurs.

Certains neuro-psychiatres militaires de l'époque estiment que s'agissant d'hystériques, ils peuvent être guéris par suggestion. Seul Joseph Babinski, élève de Charcot et neurologue, estime que ces symptômes pourraient être liés à un choc nerveux. Ils mettent alors au point des traitements nouveaux et des inventions consistants par exemple à emprisonner les personnes recourbées dans des postures vicieuses (les fameux plicaturés) dans des carcans de fer redresseurs. D'autres médecins ont recours à un traitement faradique nommé "torpillage électriques" au cours duquel on soumet le patient à un choc électrique. Aucun de ces traitements ne fonctionnent. 


Pratiqué au fort Saint André à Salins dans le Jura, le torpillage électrique est un échec. Plusieurs soldats refusent de se soumettre à ce traitement inhumain qui est une véritable torture. Ils sont alors enfermé en cellule et si ils ne cèdent pas et ne se soumettent pas au traitement, sont alors dénoncés par le docteur Gustave Roussy, qui s'oppose aux thèses de Babinski qu'il juge infondées, pour être passés en conseil de guerre. Roussy, deviendra doyen de la faculté de médecine puis un des pionniers de la lutte contre le cancer avant de se suicider suite à une sombre affaire politique.

La plupart de ces patients finiront leurs jours dans différents hôpitaux psychiatriques. Bon nombre d'entre eux ne voyant pas leurs symptômes régressés sont donc confiés aux "bons soins" des institutions qui les accueillent et meurent sans que leur famille ou leurs proches ne les visitent. Ils seront alors inhumés dans  les cimetières jouxtant à l'époque ces hôpitaux psychiatriques où l'on inhume les patients au long terme dont plus personne ne veut.

Le cimetière des oubliés de Cadillac est l'un de ces lieux de sépulture dont les tombes ne sont ornées que de simples croix de fer dont les noms ont depuis longtemps disparus. Suite à un projet d'extension de parking, il y a quelques années, on relevait les corps pour les mettre dans des sacs poubelles à destination d'un ossuaire quelconque. Il aura fallu la ténacité de quelques personnes pour que ce cimetière soit classé monument national en 2010. La république qui avait envoyé tant de jeunes hommes se faire tuer n'aura cent après pas plus de respect pour  leurs dépouilles.

Ainsi en ce onze novembre deux-mille-quinze, souvenons nous de tous ces "fous" dont le sacrifice est rarement évoqués, la plupart étant morts dans l'oubli le plus total. Il faudra attendre la guerre du Vietnam pour que le syndrome de stress post traumatique puisse être enfin envisager pour traiter ces affections peu communes.
 
L'article L. 2223-17 du code des collectivités territoriales édicte que lorsque, après une période de trente ans, une concession a cessé d'être entretenue, le maire peut constater cet état d'abandon par procès-verbal porté à la connaissance du public et des familles et faire reprendre la concession. C'est la raison pour laquelle cette année encore j'ai déposé un chrysanthème sur la tombe abandonnée du petit sous-lieutenant mort en 1915 dont la tombe jouxte celle de mon arrière-grand-mère.


08 novembre, 2015

Une vache de chez nous !


Surtout ne pas déjeuner seul !


Comme vous le savez, puisque je me suis assez épanché ici-même, Jean Sablon m'a planté pour douze jours, préférant visiter le Japon que déjeuner en ma compagnie. C'est incompréhensible mais c'est ainsi. Il faut admettre qu'il existe des gens assez incohérents pour aller dans un pays où l'on écrit en idéogrammes incompréhensibles plutôt que de rester à Paris pour déjeuner avec un ami. Ce monde devient fou !

Toujours est-il que détestant déjeuner seul, il me fallait trouver des gens pour m'accompagner. La Toussaint et mon père m'ont ainsi offert une piste de réflexion peu commune. Car en allant fleurir les tombes de chrysanthèmes, je me suis demandé de quelle origine était une arrière grand-mère née à la fin du dix-neuvième siècle que je n'avais pas connue. La croyant normande, mon père corrigea mon erreur en m'expliquant qu'elle était franc-comtoise ainsi que son mari.

J'ai songé qu'en appliquant les règles en vigueur dans la nation Navajo, je possédais donc 1/8 de sang franc-comtois ce qui faisait de moi un vrai franc-comtois, enfin un franc-comtois tout de même ! Ainsi en cas de problème en Ile-de-France, et que je sois obligé de m'enfuir ou de me cacher, je me barre là-bas chez moi. Et, que ce soit à Lons-le-Saunier, Besançon ou encore Vesoul ou Belfort, on me considérera comme un enfant du pays et on m'offrira le gîte et le couvert ! C'est des taiseux les franc-comtois, ils ne balancent jamais l'un des leurs aux pandores ! Si vous ne l'avez jamais vu, regardez Les grandes brulées avec Delon et Signoret, vous allez voir le caractère franc-comtois ! C'est un film qui parle de mon pays et qui met en exergue le caractère noble, rude et fier qu'on a nous -autres les gens de France-comté !

Puis, avisant que j'avais juste un ancien patient franc-comtois d'origine, très attaché à sa région, je me fendis d'un SMS dans lequel je lui annonçai que je venais de découvrir que j'avais une arrière-grand-mère franc-comtoise ! Et lui, tout content de la nouvelle, de sauter de joie et de me reprocher de lui avoir caché cette magnifique nouvelle depuis six ans que l'on se connaissait !

Bien entendu, le franc-comtois étant chaleureux, il m'expliqua qu'il fallait absolument que l'on déjeune ensemble pour fêter l'événement. Que maintenant, j'avais trouvé une famille, que je ne serais plus jamais seul, que j'avais quatre départements derrière moi et que si je voulais du vin jaune, il pouvait me l'avoir pour pas cher !

Bref, ne sachant pas avec qui déjeuner mardi, c'est avec plaisir que j'ai accepté l'invitation de mon nouveau compatriote. On va pouvoir manger une Montbéliard ou une Morteau tranquillement en médisant des parisiens. Si on va dans un restaurant spécialisé, on dégustera peut être une salade de cramailots et une pôchouse, allez savoir ! Après une bonne assiette de brési et de gandeuillot, ça peut le faire ! Après, un peu de comté, de morbier et pour finir un bon téméraire et on aura la panse pleine. C'est vrai que vous n'y connaissez rien parce que vous n'êtes sans doute pas franc-comtois alors allez sur cette page pour tout comprendre.

Et peut-être même qu'en déjeunant, on va doucement mettre en route un mouvement d'autodétermination pour notre région ! Deux franc-comtois ensemble ça peut donner des trucs de fous, attention ! Parce qu'on dit des corses, qu'ils sont ceci ou cela mais les franc-comtois c'est pire, de vrais dingues ! C'est la terre des TDAH là-bas ! Je le sais, je suis moi-même franc-comtois depuis le 2 novembre ! Et croyez-moi je suis un malade ! Les bourguignons qui sont nos voisins, nous craignent ! Si vous êtes immatriculé 25 (le Doubs bien sur) et que vous vous pointez à Dijon, vous verrez que les mecs de Côte d'Or ne la ramènent pas ! On soupçonne Poutine d'être franc-comtois !

Le jour où je serai fêté à Besançon comme le grand libérateur de la France-Comté, celui qui a réussi à arracher cette notre région à l'emprise de a république française, j'expliquerai que tout cela ne serait jamais arrivé si Jean Sablon ne s'était pas barré au Japon. C'est le fameux effet papillon !

Dans cent ans, le douze janvier sera férié en Franche-Comté !

 Pff, je peux pas voir une photo de Besançon sans pleurer.

02 novembre, 2015

Avec qui vais-je déjeuner ?!

Japon ! (17 heures d'avion)

Tous les mardi, mercredi et jeudi, je déjeune avec Jean Sablon. C'est immuable. Le mardi on va au chinois et on prend la même chose. Le mercredi, c'est burger dans le même restaurant avec Le Touffier, Harry Potter et d'autres parfois et le jeudi, on se tape un kebab bien dégueulasse mais on s'en fout parce que nous sommes des mécaniques basiques et que l'on digère tout !

Et voilà que Jean sablon ayant rencontré une gonzesse a eu l'idée saugrenue de se barrer en vacances dix jours avec ! A-t-on idée? Partir en vacances en novembre ! Mais qui fait ça !!! Faut-il avoir des idées baroques pour partir en vacances en cette période de l'année. Surtout Jean Sablon quine part jamais où que ce soit et qu'on a toutes les chances de rencontrer sur un axe Bastille/Saint-Paul/ Saint-Sulpice ! Je ne l'ai jamais vu ailleurs si ce n'est pour affaires et dans un temps limité ! 

Il est comme moi, à demi autiste et aime ses habitudes. Alors on forme un club tous les deux ce qui nous permet de faire les mêmes choses tout le temps tous les deux. Il ne s'étonne pas de moi et je ne m'étonne pas de lui et c'est très bien ainsi. Notre alliance est une sorte de défense contre tous ceux pour qui le changement c'est la vie. Nous on prône le contraire. L’immobilité c'est la vie et c'est même l'assurance d'une longue vie ! Est-ce qu'un sequoia bouge ? Non e! Et pourtant ça vit mille ans voire plus un sequoia !

Et voilà qu'il se barre comme ça, comme un pet sur une toile cirée. Au début, il ne voulait pas trop. Moi je lui avais dit qu'un weekend c’était déjà bien et qu'il pourrait l'emmener à Fontainebleau. On y ba par la route et le château est très joli. Mais le gars Sablon se sort une rupine, une fille de riches bardée de diplômes, qui ne va pas se contenter d'un weekend en amoureux à Fontainebleau et pour qui il faut sortir la caillasse. Ces filles là, ça ne se contente pas d'amour et d'eau fraîche, ce qui aurait bien convenu à Jean Sablon vu qu'ile st un peu pingre sur les bords !

Non, si on ne prend l'avion et qu'on ne traverse pas un océan, ça ne leur va pas ! On a beau leur dire que la France étant la destination première des touristes dans le monde et que c'est donc une super idée de rester dans le pays, elles s'en foutent ! La logique leur est étrangère ! Jean sablon n'écoutant que son bon coeur aurait même pu pousser jusque dans les château de la Loire mais que dalle ! Chambord, Chenonceaux, tous ces noms qui chantent aux oreilles des être cultivés qu enous sommes, la future madame Sablon s'en tape !

Ce qui fait qu'il part dix jours, oui carrément plus d'une semaine ! Et où je vous demande ? Au Japon ! On a beau nous avoir rebattu les oreilles avec Fukushima et les tremblements de terre, il s'en fout, il se tapera dix sept heures de vol pour manger du poisson cru et mourir dans les décombres d'un immeuble. Enfin si un missile n'a pas descendu son avion quand il survolera l'Ukraine ! Prendre tous ces risques alors que Tours est si proche par l'autoroute ou même par la nationale s'il n'avait pas voulu payer le péage ! Et de Tours on file vite à Loches ou à Azay-le-Rideau qui sont bien placés pour faire les châteaux de la Loire !

J'allais donc avoir un mardi et deux jeudis où je serais seul à déjeuner. Face à un tel drame, j'ai d'abord paniqué. Étant facilement dans l'affectif et un peu bête et méchant, c'est mon côté Emma Bovary, j'ai d'abord souhaité une prompte rupture sentimentale à Jean Sablon afin de ne pas déjeuner seul. Puis voyant que les billets étaient pris et que rien ne pouvait plus le retenir de survoler la Sibérie pour atterrir à Tokyo, je lui ai souhaité de finir comme le vol MH17 ! Je me serais pointé à la chapelle ardente et je me serais fendu d'un petit mot du genre "On fait moins le malin hein ? Fallait faire les châteaux de la Loire et toc !".

Et puis comme je suis un bon gars et que je ne fais pas mon Emma Bovary bien longtemps, je me suis débrouillé pour trouver des compagnons de déjeuner. Ça tombait bien, Dieu m'ayant entendu, voici que j'ai un déjeuner professionnel jeudi prochain et un autre le mardi suivant. Il ne me reste que le jeudi en huit qui n'est pas pris. J'angoisse un peu à l'idée d'aller bouffer mon kebab seul. Les deux mercredis ça ira vu que je déjeune avec Le Touffier et Harry Potter. Ça sera sympa et on pourra médire de Jean Sablon. Ah, il va être malin le Jean Sablon avec son mètre quatre-vingt onze et son grand nez dans un pays ou la taille moyenne est de un mètre soixante-sept !

Ne reste que ce jeudi 12 novembre où je serai seul si personne ne se présente. Que vais-je faire ? Je vais demander à Jésus de prier pour moi pour que quelqu'un se manifeste pour déjeuner avec moi ce jour là. Ceci dit, je pourrais déjeuner avec Jésus. Il est cool Jésus. On pourra même adjoindre Chaton. Il est coll aussi Chaton et il sera en vacances. Et puis, c'est marrant de les voir discuter théologie tous les deux. C'est comme au spectacle et c'est gratuit en plus. Et puis on pourra aussi médire de Jean Sablon, ça peut être sympa.

Voilà cher(ères) lecteurs(trices) ! Vous qui pensiez que ma vie se déroulait sans accroc, c'est raté ! Moi aussi j'ai mes problèmes ! Et croyez-moi aucun psy ne saurait les résoudre !

Ceci dit dès qu'il repointera son grand nez, le père Sablon je lui donnerai du monsieur et je le traiterai en étranger. On ne m'abandonne pas comme ça moi !

Vallée de la Loire (deux heures de Paris !)

THQI suite et fin !

"Trop intelligents pour être heureux", les zèbres ne font pas gaffe aux lions !

Bon, je connaissais globalement la notion d'intelligence et de quotient intellectuel de même que les tests permettant de le mesurer. Je sais reconnaitre assez rapidement quelqu'un d'intelligent de quelqu'un qui ne l'est pas. Je sais même prédire avec un taux de fiabilité frisant les cent pour cent dire quel est le QI d'une personne. 

Ainsi voici quelques années, tandis qu'une amie proche m'expliquait être désespérément "normale", je lui avais répondu qu'elle avait sans doute un QI supérieur à 120. Elle ne m'avait pas cru mais le test qu'elle avait effectué avait été fatal puisqu'elle avait obtenu 126. Pour le reste, je suppose que je plais plus avec des gens intelligents. Ceci dit, encore faut-il que l'intelligence s'accompagne d'humour et d'une certaine originalité. La fréquentation de singes savants du type "bêtes à concours" n'est pas forcément ce que je recherche. 

De plus, les gens réputés moins intelligents ont aussi leur intérêt. Je suis toujours surpris de voir comment fonctionnent d'autres personnes qualifiées de moyennes voire d'idiotes par certains. C'est un peu comme ma Visa. Dotée d'un bête bicylindre refroidi par air ne développant que trente-cinq chevaux, elle n'en reste pas moins d’une fiabilité redoutable avec un véritable agrément de conduite que ne proposerait pas un modèle puissant plus récent. Comme le dit l'adage, mieux vaut une petite courageuse, qu'une grosse feignasse, ce que Audiard illustrait dans les dialogues de Un taxi pour Tobrouk par "un con qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis".

Autant vous dire que je suis donc assez loin d'associations comme Mensa ou même de forums comme celui, désormais célèbre, des zèbres où la fine fleur de l'intelligence se donne parait-il rendez-vous. Je suis même toujours un peu surpris que l'on veuille à tout prix aller dans ce genre d'endroits. Mais étant libéral par essence, je me dis que chacun trouve son plaisir où il en a envie. De toute manière, pratiquant pour ma part plus la lubie que l'intérêt sur le long le terme, il ne m'est pas permis de fréquenter un forum, quel qu'il soit plus de deux semaines. Après, je zappe et file vers d'autres cieux.

La remarque de ma patiente concernant mon éventuel QI qu'elle appelait THQI m'a juste intrigué dans la mesure où je ne savais pas ce qu'était réellement un THQI. Cependant, ayant du temps à perdre, je me suis amusé à taper THQI dans Google et à lire les liens vers lesquels la requête pointait. Si quelques liens, fort rares, expliquent ce qu'est un THQI en illustrant de quelques traits de caractère ceux qui en sont atteint si tant est que l'on puisse considérer le fait d'être intelligent comme une maladie.

C'est pourtant ce qu'il semble que ce soit puisque les autres liens m'ont plutôt dirigé vers des discussions sur des forums ou vers des blogs personnels, dans lesquels je ai pus constaté que ces fameux THQI, réel ou auto-proclamés, qu'en sais-je, passaient leurs temps à se plaindre ! A croire que l'intelligence devenait pour eux une sorte de malédiction. Là où des individus moins doués, auraient sans doute rêvé d'être plus intelligents pour réussir telle ou telle chose ou pour en comprendre telle autre, voici que nos THQI présents sur la toile se plaignent, eux, de cette malédiction que représenterait leur grande intelligence.

C'est à n'y rien comprendre. Certes, on peut envisager l'ennui que peut représenter quand on est intelligent et cultivé, l'obligation de fréquenter des abrutis mais personne n'y est contraint. Sachant que "qui s'assemble se ressemble", il y a fort à parier qu'une personne intelligente fréquentent d'elle-même d'autres personnes intelligentes tout à fait naturellement. Ainsi, sur un plan plus prosaïque, je n'ai pas d'amis proches qui soient supporters de football. Non que je les exècre, mais qu'eux comme moi ne saurions pas vraiment quoi nous dire.

On peut aussi envisager une certaine frustration durant la jeunesse notamment à l'école où l'intelligence risque d'être contre-productive dans la mesure où elle risque de générer de la frustration. L'école est faite pour la moyenne et que l'on soit en deçà ou au dessus, on court le risque d'être inadapté. Mais fort heureusement, les études supérieures permettant de faire enfin ce qui nous plait permettent de corriger tout cela. L'enfance comme l'adolescence ne durent pas la vie !

En revanche on pourra admettre que l’intelligence lorsqu'elle se double d'un réel TDAH soit un handicap dans la mesure où les formations et la plupart des professions sont plutôt faites pour des gens plus conformes. Dominique Dupagne, médecin généraliste de profession, l'illustre assez bien dans ce petit livre que l'on peut consulter en ligne.

Alors pourquoi être autant malheureux parce que l'on est si intelligent ? A moins que l'intelligence ne soit confondue avec la propension à se poser moult questions, à se regarder le nombril et à se perdre en lamentations stériles ? Auquel cas, ce n'est plus à de l'intelligence à laquelle on a à faire mais à de l'hystérie, à ce que l'on appelait au début du siècle passé du Bovarysme.

Comme l'explique fort bien l'article de Wikipedia, le bovarysme est « un état d’insatisfaction, sur les plans affectifs et sociaux, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes personnes névrosées, et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l’imaginaire et le romanesque. »
C'est une affection dont est atteinte l'héroïne du roman de Flaubert, Emma Bovary, et qui consiste à construire sa vision du monde à partir de la lecture de romans. L'invalidité des univers romanesques à servir de modèles au monde réel entraîne une série de désillusions. Selon l'auteur, le bovarysme serait « la rencontre des idéaux romantiques face à la petitesse des choses de la réalité » qualifiée par le même auteur du terme de mélancolie.

Comme le fait remarquer l'une des lectrices de ce blog, Augustine, dans l'un des commentaires, "Si les THQI sont incapables de fonctionner dans le monde réel et peinent à interagir avec leurs semblables, alors ils n'ont rien d'intelligent, puisque l'intelligence devrait précisément leur permettre cela, qu'ils désirent ardemment, à les lire". Pour tout dire je suis entièrement de son avis. Je me demande toujourspourquoi ces THQI passent leur temps à se plaindre de leur intelligence. 

A moins justement que l'on ne confonde l'intelligence et l'hypersensibilité. Malheureusement, on ne peut que constater que l'on peut être hypersensible sans être très intelligent. C'est justement le cas d'Emma Bovary qui ne parvient jamais à sortir de ses ressentis et e sait que surnager dans ses sentiments sans jamais rien élaborer de vraiment intelligent. Emma Bovary pour tout dire n'est qu'un gros système limbique qui capte tout sans jamais qu'un néocortex ne vienne jamais ordonner une réponse valable à se maelstrom de sensations. Emma Bovary est vaine mais c'est un délicieux personnage romanesque.

Je ne saurais donc jamais ce qu'est réellement un THQI. J'en resterai donc prudemment à ma définition de l'intelligence. Est intelligent celui qui raisonne rapidement, capte vite les choses, canalise ses émotions et pratique l'humour afin de se défendre des agressions du monde. Je ne serai donc jamais un grand théoricien de l'intelligence.

Le reste, je n'y comprends rien. Mais ma chère patiente a pu se tromper. Je n'ai sans doute rien d'un THQI, c'est pour cela que je ne peux les comprendre. Quand un ver de terre s'intéresse aux étoiles, ses remarques ont bien peu d'importance.

sinon vous savez quoi ? Comme le mauvais temps arrive avec son cortège de pluie et de froid et que ma vieille Honda m'offrait bien peu de protection, je me suis acheté un scooter ! Ca m'a bien pris deux semaines pour totu connaitre des scooters. J'aurais bien repris un Piaggio mais finalement j'ai pris un Sym, un taïwanais. Si c'est pas un passe-temps d'abruti ça de lire des forums spécialisés dans les scooters !?!

Si vous saviez ce que cela fait du bien d'être bête !