06 juillet, 2020

Ma grenouille !


J'avais mon intuition que j'avais fait valider par des experts plus à même de comprendre l'épidémie de Covid19 et de projeter des chiffres réalistes. Mes "experts" avaient validé mes projections intuitives en affirmant que la catastrophe n'aurait pas lieu et elle n'a pas eu lieu. 

Même si l'on accordait du crédit à ces trente mille morts dont on nous parle, cela ne serait qu'une "grosse grippe" équivalente à celles que l'on a connues en 1959 puis en 1969, rien de plus. Mais j'avoue qu'il était difficile de s'y retrouver face à l'avalanche d'informations généralement catastrophiques que l'on nous assénait chaque jour.

Par chance, j'avais eu mes experts et je me sentais rassuré : mes intuitions se confirmaient. Et j'avais aussi pas très loin de chez moi un médecin généraliste agissant à l’instar des grenouilles dont on dit qu'en fonction du barreau de l'échelle sur lequel elles se trouvent, vous pouvez prédire le temps.

Au tout début, ce médecin croyant sans doute dur comme fer la propagande de la ministre de la santé de l’époque, Agnès Buzyn, ne voyait aucune raison de s'alarmer. Comme il me l'avait dit, avec son métier s'il avait peur des virus, il n'aurait pas pu continuer. C'est vrai que la salle d'attente d'un généraliste est sans doute l'un des pires endroits à fréquenter si l'on veut rester en bonne santé. Sans prendre les choses totalement à la légère, il affirmait alors qu'avec un simple masque et une distance de sécurité, il n'avait rien à redouter.

Ça c'était au début, quand il me parlait normalement et n'hésitait pas à me serrer la main ! Une fois le confinement mis en œuvre,n son discours changea brusquement. Tandis qu’étant de sortie, dûment muni de mon autorisation, je le croisais, il ne vint pas à ma rencontre mais resta sur le perron de sa maison. Il avait du lire que le vilain virus était aéroporté sur huit mètres et il se tenait prudemment à dix mètres de moi. On avait alors papoté comme ça.

Tandis que je m'étonnai de sa peur soudaine, il m’expliqua que le Covid19 était très dangereux. Pour preuve, il m'expliqua qu'il envoyait un de ses fils muni d'un manteau, de gants et d'un masque faire les courses, et qu'au retour, ce dernier était prié de se changer au sous-sol tandis que les denrées rapportées patienteraient vingt-quatre heures, le temps que le virus meure de sa belle mort. Pourquoi pas puisque j'avais entendu parler de gros débiles lavant les emballages ou laissant les vêtements avec lesquels ils avaient fait leurs courses sur le palier !

J'essayai alors de lui opposer des arguments rationnels mais rien n'y fit. Vous comprenez, il était médecin et il savait ! Ma profession me mettant souvent face à des comportements bizarres, je ne répondis point et le laissai à sa phobie, espérant qu'elle serait passagère et qu'il ne finirait pas comme Howard Hugues, confiné chez lui par peur des microbes et autres germes !

Un peu de temps passa et que je le recroisai derrière sa grille. Il vint à ma rencontre sans me serrer la main mais se tint à deux mètres de moi. Je comprenais que la terrible pandémie était en recul puisqu'il osait se rapprocher aussi dangereusement. A moins qu'il n'ait eu d'autres renseignements, ça changeait si vite. Un jour, ça ne touchait que les vieux et le lendemain voici qu'on vous sortait la mort d'un enfant !

Les jours passant, il me proposa qu'on aille tous les deux faire des courses dans une jardinerie avec mon Kangoo, bien pratique pour charger des tas de trucs. Etait-ce la pandémie qui reculait ou lui qui en avait marre de faire le guignol et de s'ennuyer chez lui, je n'eus le droit qu'à un sourire complice par lequel il me demandait de ne pas trop le chambrer d'avoir été une grosse flipette. Nos horaires ne coïncidant pas, je lui prêtai ma voiture mais ne pus l'accompagner.

Quelques jours après, le recroisant de nouveau, il vint carrément à ma rencontre et oubliant les fameux gestes barrière, il me serra la main. Je sus que les ennuis étaient derrière nous et que le Covid19 ne serait qu'un vieux souvenir.

Je crois que la crise du Covid19 que nous avons traversée nous a prouvé que la médecine était une pratique et non une science. Je crois qu'au cours de ces quelques mois écoulés, pas une profession ne s'est autant ridiculisée que la profession médicale. Qu'il s'agisse des plateaux télé ou de tweeter, tous les jours, nous avions Molière en direct et Diafoirus aux manettes !

Heureusement que dans ma pratique, qu'il s'agisse de personnes avec qui je collabore ou de patients, je connais suffisamment de médecins intelligents ou j'aurais fini par me soigner avec des plantes et par prendre rendez vous chez un chamane en cas de problème !

En cas de symptômes, rentrez chez vous et prenez un Doliprane et si vous sentez que vous allez mourir, appelez le Samu !

« Clysterium donare, postea saignare, ensuita purgare »
(citation pour les lettrés)

Et pour ceux qui ne le connaissent pas, le fameux sketche !
 

Je cherche les morts !






Autant vous dire que cet article va choquer. Je connais évidemment pas mal de monde. J'en connais qui sont à Paris, en province ou à l'étranger. Étant plus que circonspect vis à vis de la propagande gouvernementale, j'avais pris l'habitude de demander à ma clientèle qui me consultait à distance s'ils avaient dans leurs relations des personnes décédées. 


Il se trouve qu'on m'a rapporté le cas de trois grands vieillards décédés du Codi19, rien de plus. Pourtant certains de mes patients sont lorrains ou alsaciens, vous savez, cette région grand est dont on nous disait que c'était l'hécatombe. Rien que dalle, même parmi les gens âgés, parents ou grand-parents qu'ils connaissent ! 

Une fois le confinement terminé, j'ai repris ma quête demandant à des commerçants ayant l'habitude de voir beaucoup de monde s'ils avaient eu à déplorer des décès. Qu'il s'agisse de cafetiers, coiffeurs, etc., la réponse était la même, Diue merci; ce terrible virus avait épargné leur clientèle.

Ayant diné avec des amis, même son de cloche. Si ce n'est l'un d'eux qui m'a dit avoir appris le décès d'un type de notre âge. Il se trouve que ce pauvre gars déchargeait les avions venant de Chine à Roissy mais que notre état bienveillant s'était abstenu de lui fournir gants et masques. A l'époque, on disait que les masques ne servaient à rien, souvenez-vous en !

En revanche, j'ai eu des témoignages directs ou indirects de gens ayant été malades. Fort heureusement, la plupart s'en sortis indemnes avec des symptômes ayant duré de quelques jours à une semaine. D'autres, présentant tous une pathologie associée, ont failli passer l'arme à gauche et se sont retrouvés en réanimation, mais on ne m'a rapporté que deux cas de ce type. 

Je cherche donc les morts. Non que je sois morbide ou quoi que ce soit mais que je doute toujours et encore de ce que l'on vient de vivre. 

J'ai encore en tête ces images de l’hôpital de campagne monté à Mulhouse ou celles de ces TGV affrétés à la hâte pour convoyer des patients vers l'ouest et j'ai l'impression très nette que j'ai assisté à du cinéma. D'ailleurs, il semblerait que les lits des cliniques privées étaient vides, de nombreux médecins dans ma clientèle me l'ont affirmé.

Alors oui, je cherche les morts et ne les trouve pas. Je connais des dizaines de personnes, connaissant elles-mêmes des dizaines voire des centaines de personnes, et rien, pas de morts, ou très peu. Je ne sais pas ce que cela représente d'un point de vue statistique. Peut-être est-ce normal et que je me fais des idées. Peut-être que trente mille morts, ce n'est pas un nombre assez significatif pour qu'un simple individu comme moi en ait connaissance ? C'est fort possible même si cela me semble incroyable. Mais il y a tellement de choses incroyables en statistiques. 

Cela me fait penser au paradoxe des anniversaires qui contredit l'intuition puisque l'estimation probabiliste du nombre de personnes que l'on doit réunir pour avoir au moins une chance sur deux que deux personnes de ce groupe aient leur anniversaire le même jour n'est que de 23 et qu'à partir d'un groupe de 57 personnes, la probabilité est carrément supérieure à 99 %. Posez la question à n'importe qui et l'on vous répondra un nombre bien plus élevé. L'intuition, même si je fais confiance à la mienne, est parfois mauvais guide. Comme je l'ai souvent dit, j'aime bien vivre entouré d'experts.

J'ai deux actuaires dans ma clientèle, autant vous dire que les probabilités, c'est leur truc, c'est même leur gagne pain ! Je vais simplement leur demander si après avoir interrogé tant de personnes, connaissant elles-mêmes tant de personnes, j'en sois à "simplement" cinq ou six morts. 

Peut-être est-ce statistiquement normal ? Peut-être me fais-je des idées ? Peut-être que ma méfiance vis à vis de l'état vire à la paranoïa. Peut-être que non ...

Coucou c'est moi !

 




C'est fou, j'aurais pu profiter du confinement pour publier des tas de choses et je ne l'ai pas fait. D'une part, parce que cela faisait un peu neuneu de publier un journal du confinement et enfin parce que je n'ai pas vu passer le temps.


S'agissant du confinement, je vous avoue que je l'ai plutôt bien vécu. Cela m'a dispensé d'aller à Paris, la ville du diable, pour rester chez moi à honorer mes rendez-vous. C'était très pratique et mon chiffre d'affaires a même augmenté, c'est dire si le malheur des uns fait le bonheur des autres ! D'ailleurs, maintenant que l'on peut aller et venir à sa guise, je n'ai rouvert le cabinet que le jeudi. Le reste du temps, je suis tranquille dans ma banlieue où je connais plein de gens, de restaus et de bistrots sympas. J'y suis heureux comme un coq en pâte et la capitale ne me manque pas du tout.

Il faut dire que j'ai de la chance d'avoir une grande maison et un grand jardin. Alors comme il a fait beau, j'ai pu en profiter. J'ai honoré mes consultations par Skype, FaceTime ou WhatsApp et le reste du temps, j'ai jardiné, j'ai fait du piano, j'ai lu et j'ai glandé comme à mon habitude. J'ai passé de très bons moments et ce d'autant plus que je me dispensais d'écouter la litanie des morts présentée chaque soir par Jérôme Salomon. De toute manière, je n'ai absolument aucune confiance en l'état, je n'allais donc pas accorder la moindre once de confiance à la soupe servie par ses serviteurs.

S'agissant de mon pari, je crois l'avoir amplement gagné même si j'avais prévu une vingtaine de milliers de morts et qu'il y en a eu un peu plus. L'important, c'est que la catastrophe annoncée n'ait pas eu lieu. Les plus délirants parlaient de centaines de milliers de décès et l'on doit en être à un peu moins de trente mille dont sans doute un tiers voire la moitié morts d'autre chose. L'important, que vous calanchiez d'un infarctus ou d'un accident de la route, c'était qu'on vous étiquette Covid19. Ça validait la gigantesque Psy-op mondiale et ça permettait sans doute à établissement dans lequel vous aviez rendu votre dernier souffle de se faire un petit billet sur votre mort.

Ce dernier paragraphe doit en choquer plus d'un. Que voulez-vous, ce n'est pas à mon âge que je vais me refaire. Je ne crois pas un seul instant à la propagande gouvernementale. Durant tous ces mois, j'ai même écouté Alexis Cossette sur Radio-Quebec qui m'a tenu de lieu de Radio Londres. C'était sympa, je me sentais moins seul.

Un soir, d'autres amis, des gens gentils qui ont voté Macron, m'avait proposé de faire un "apéro-skype" consistant à feindre la joie malgré tout en buvant chacun chez soi et en se racontant des trucs pas drôles face à un écran. Autant vous dire que j'ai décliné l'invitation. Comme je le leur ai dit : un apéro-skype, pourquoi pas une baise par téléphone pendant que vous y êtes. 

D'ailleurs ce soir là, je recevais un bon ami chez moi, qui était venu dûment muni de son autorisation signée de sa main. Comme il est informaticien, il a bricolé un truc sur le PC de mon épouse. Rien de plus légal en somme vu qu'il était là pour travailler mêlesi cela lui a pris cinq minutes. On en a profité pour se faire une côte de bœuf et on a envoyé de chouettes photos aux glandus qui m'avaient proposé l'apéro-skype. La réponse que j'ai eue était : mais c'est le confinement ? Quelle bande de soumis ! L'état leur aurait demandé de sortir avec leur slip sur la tête qu'ils l'auraient fait !

De toute manière, le confinement était parfaitement débile et nous n'aurons pas fini d'en payer les conséquences. Mais bon, par solidarité avec les soignants, j'avais décidé de rester tranquille jusqu'au quinze avril. Après, qu'ils aillent se faire foutre. De toute manière, comme l'avait prévu un de mes patients super intelligents, le pic avait eu lieu le 3 avril et le plus gros était passé.


Alors avec d'autres rebelles ayant les mêmes doutes que moi quant à la propagande gouvernementale, on avait trouvé un chouette endroit pour se retrouver et on y a tenu un café clandestin où l'on se retrouvait en petit comité. A la carte, il y avait bière, Perrier, coca ou café, c'était réduit au minimum mais on a bien rigolé.

On n'avait pas besoin de montre vu qu'à 20 heures précises, les gros débiles du voisinage tapaient sur des casseroles ou applaudissaient les soignants. On savait qu'on devait replier les gaules. On sortait nos petites attestations que l'on remplissait soigneusement, au cas ou la maréchaussée nous aurait contrôlés. C'était d'autant plus drôle qu'à cette époque la propagande gouvernementales nous disait de rester chez nous pour sauver des vies. On aurait du se sentir coupable et bien pas du tout, on en rigolait comme des sales gosses !

Certains penseront que nous avons couru des risques inouïs. Bien sur que non ! Déjà, je suis adulte et je n'ai pas besoin du gouvernement pour m'aider à rester en vie. Enfin, comme nous étions tous confinés, on ne voyait pas grand monde, si ce n'est au cours de quelques courses. Et comme on n'avait pas décidé de se rouler des pelles ni de coucher ensemble, autant vous dire qu'on ne risquait rien du tout. D'ailleurs, nous sommes tous encore en vie, c'est vous dire si l'on a eu raison d'en profiter. Et puis, si cette bande de cons de journalistes avaient le droit de pérorer à plusieurs sur les plateaux des chaines d'infos à raconter leurs conneries, je ne vois pas pourquoi cela m'aurait été interdit. Je ne suis pas plus con qu'un journaliste.

Bref, quand le onze mai est arrivé, ça m'a fait tout drôle. L'impression de sortir de zonzon où j'avais pris mes habitudes était très forte. J'étais habitué aux rues désertes, au silence. Et comme j'avais réussi à garder des contacts sociaux très sympas, je n'étais pas en manque. Je ne rêvais pas de boire une bière en terrasse ! De toute manière, je n'aime pas la bière et la terrasse, je l'avais depuis le quinze avril. D'ailleurs, depuis que j'ai repris le cafing en terrasse, le café clandestin me manque. On y était mieux.

Les abrutis pensaient qu'il y aurait un avant et un après. A part les faillites et les chômeurs que ce confinement idiot aura créé, il n'y aura pas d'après. La vie a repris son cours et puis c'est tout. Ca a été pareil en 1918 et en 1944 ; la vie reprend toujours son cours.

Tant et si bien qu'aujourd'hui, qui se souvient du Covid19 et du confinement ?