30 août, 2010

Guide de séduction !


C'est parce que GCM m'a montré des pages sur un forum de geeks que j'ai appris tous ces termes idiots que j'employais dans mon message précédent. Manifestement, en plus de l'informatique, ce qui passionnait les geeks en question, c'était "comment choper enfin une gonzesse". Et avec ou sans humour, il y avait des pages et des pages consacrés à ce douloureux problème. Et comme il s'agit de geeks, sans doute diplômés d'écoles d'ingénieurs ou en passe de l'être, en amour ce doit être comme dans les sciences dures, on doit appliquer des formules apprises rigoureusement.

Pour ceux qui n'ont rien compris et qui n'ont pas eu l'intelligence de faire une recherche sur Gogol, rendez-vous sur le site Art de séduire et French Touch Seduction, ça vaut son pesant d'or. Directement venues des USA, les techniques de drague à l'usage des mal-aimés débarquent en France. Les articles sont très amusants mais si vous avez le temps, le plus drôle ce sont les commentaires. La plupart émanent de types sérieux et appliqués qui demandent soit des précisions ou alors font part de leurs résultats dans l'application des techniques expliquées. Finalement, on aurait envie d'en rire mais c'est assez touchant.

Ayant passé quelques heures sur ces sites, je les ai trouvés amusants et plutôt utiles. J'imagine que la plupart de mes confrères seraient outrés à l'idée que l'on puisse ainsi modéliser la séduction amenant l'union de deux êtres. La France est aussi la patrie des intellectuels qui sont comme on le sait les êtres les plus vains de la création. Les américains, aussi connus pour avoir rédigé le DSM (manuel diagnostique) ne se préoccupent pas de cela et sont plus pragmatiques. De ce fait, ils synthétisent les processus de manière à les rendre compréhensibles et applicables par le plus grand nombre. Sans doute que cela reste-t-il assez grossier mais pas autant qu'il y parait.

Beaucoup des processus décrits et des termes employés, m'ont amenés à repenser à certains cas que j'ai eu à connaître. Essentiellement ds jeunes gens, le plus souvent ingénieurs de formation, et se désespérant parce qu'ils ne connaissaient rien à l'amour ni aux femmes.

Tous les processus décrits dans ces sites et souvent inspirés des best sellers tels que The pick up artist ou The game. L'idée générale qui a présidé à la genèse de ces deux livres est extrêmement simple. Dans les deux cas, les auteurs qui admettent avoir été de sombres blaireaux qui n'auraient jamais eu l'occasion d'approcher une fille, se sont demandé s'il existait un secret pour séduire les femmes et si ce secret pouvait être théorisé.

Après une minutieuse observation des techniques mises en ouvre par les grands séducteurs, ils ont repéré des séquences, des routines, des patterns comme diraient nos amis anglo-saxons. Forts de ces renseignements, ils ton décortiqué les techniques et posé des équations de manière à mettre à la disposition du blaireau de base, les recettes amenant à une bonne partie de baise !

Tout ce qu'ils enseignent est très proche de ce qu'on applique dans les thérapies comportementales. Et quoiqu'en disent nos fins psychologues français, ça marche plutôt bien. Ce qui prouve qu'un naze qui n'arrive pas à séduire, n'en aura jamais rien à foutre de savoir pourquoi il n'y a arrive pas, pourvu que vous lui enseigniez comment séduire.

Les gens sont comme ils sont, il préfèrent la facilité. C'est sans doute pour cela que la machine à laver le linge a fini par détrôner le lavoir.

27 août, 2010

L'art du Neg'hit

James Bond, le roi du Neg'hit ?

Dans les soirées que j'organise, j'ai parfois reproché à GCM qu'il se la joue parfois mauvais PUA en balançant des Neg'hits à la volée sans grand discernement. D'ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser.

Ainsi, je me souviens d'une petite nana que l'épouse de Sean nous avait amenée : une petite blondinette mignonnette mais loin d'être une beauté ! Je déteste cela mais si il avait fallu la noter, je lui aurais donné tout au plus un 6/10 et je pense que GCM serait de mon avis : cette fille n'était qu'une HB6. Et pourtant, tandis que je m'approche du buffet, j'aperçois que GCM était en train de l'entreprendre vaillamment. Peut être cherchait-il un FCLOSE, je n'en sais rien et je ne me serais pas permis de lui demander. GCM est un garçon intelligent et sensible et très secret alors je ne lui pose jamais de questions.

Comme toutes les femmes, la petite avait mis en place son bitchshield et voici que j'entends GCM proférer des insanités monstrueuses et presque méchantes. Comme un gros bourrin qu'il est parfois, je le voyais entreprendre de détruire le bitchshield de cette petite HB6 à grands coups de Neg'hits plutôt méchants. Sur ce coup là, je n'avais pas apprécié et je lui avais dit. Je crois que je lui en ai même un peu voulu. Parce que je le crois trop intelligent pour méconnaître les règles de bases.

Il faut se souvenir qu'en dessous d'une HB9, le Neg'hit doit être asséné avec gentillesse parce que là, on peut avoir en face de soi une grande fragilité. D'accord pour faire vaciller un bitchshield mais pas de là à faire décompenser la demoiselle. Ce serait cruel. Et même face au dessus du panier, je dirai la HB9, voire une HB10 qui irradierait toute la pièce, le Neg'hit ne doit jamais sombrer dans la méchanceté. C'est à proscrire. La règle est simple, un bon chasseur respecte toujours le gibier. Cela ne viendrait à l'idée de personne de chasser à la grenade ! Alors c'est pareil face aux HB10, on prend son Gastinne-Renette et on vise bien.

Je crois même que lorsqu'un type utilise un Neg'hit trop fort et trop méchant c'est surtout pour faire oublier au fond de lui que c'est un AFC. Cela signifie qu'il a déjà compris que quelque chose clochait dans sa démarche de séduction et qu'il commence à comprendre le fonctionnement des femmes. Il a saisi que persister à être un AFC le transformerait à vie en gros pigeon et il a envie de changer. Mais comme dans tous changements, il y a des hiatus, des errements et des erreurs. Comprendre les choses pour tenter de changer, c'est un peu comme l'artillerie : un coup trop court, un coup trop loin. N'est pas PUA qui veut ! D'ailleurs, sans être un expert en la matière, je pense que ma profession me permet de toujours discerner l'AFC derrière un mauvais PUA.

Ceux-là sont les pires, vous pouvez être surs qu'ils feront de très mauvais wingmen dans une partie de VLJ. Un bon wingman doit être un vrai PUA et non un AFC qui se ment à lui-même et vous tirera dans les pattes au premier assaut ! Je ne suis pas théoricien en la matière mais je pense qu'un bon PUA se reconnait à la qualité de ses Neg'hits. Un bon wingman couvre vos six-heures mais ne vous tire jamais dans le dos !

Dans les amis que j'ai, j'ai pu constater qu'Olive, celui qui roule dans une BMW blanc nacré bourrée d'enceintes avec des jantes larges, était doué pour le Neg'hit et en plus il le fait naturellement. Et ce qui est drôle c'est qu'il n'a pas conscience d'être doué en Neg'hit ! Je suis sur qu'il pense qu'il plait parce qu'il est beau gosse alors qu'en fait, il y a plein d'hommes au moins aussi beaux que lui mais qui plairont moins parce ... qu'ils sont moins adroits dans l'art du Neg'hit.

Le petit Thomas, bien qu'il n'ait que vingt-et-un ans, est aussi très très doué pour le Neg'hit et comme il est très malin, il s'est vite rendu compte qu'Olive était aussi très adroit et il l'observe, et n'hésitera pas à lui piquer quelques trucs D'ailleurs j'ai eu l'occasion de dire à Thomas : toi qui n'est pas trop bosseur mais qui possède à fond l'art du Neg'hit, tu devrais faire comme François-Marie Banier et te faire entretenir par une nana riche.

D'ailleurs Olive et Thomas pratiquent un peu de la même manière le Neg'hit, sans agressivité aucune. Ils sont simplement là ou la HB ne les attend pas. Elle peut dresser un bitchshield renforcé d'un ASD remarquable, il sera inutile et elles se lasseront rapidement. Pour séduire, ils renonceront à leur virilité trop affirmée ce qui rend les défenses de la HB totalement ridicules. : pourquoi se défendre quand on n'attaque pas ou plutôt que l'on feint de ne pas attaquer ! C'est très adroit.

Et puis il y a le Gringeot qui lui ne connait rien à tout ça et qui se contente d'amener sa carcasse musculeuse et de demander à la fille qui lui plait en fixant ses gros seins laiteux : bonjour, ça te dirait de succomber à mes puissants coups de boutoirs, de gueuler comme une folle perdue sous mes assauts et de te prendre dix litres dans les sacoches ? C'est un autre style mais ça doit marcher vu qu'il a eu deux gosses !

Voilà c'était l'article du jour. Souvenez-vous chers lecteurs qu'un bon Neg'hit est l'assurance d'un bon coït ! Quant à vous chères lectrices, si vous avez été neggée adroitement, admirez le travail et prenez le bien !

18 août, 2010

The Shield suite et fin !


Bon après avoir vu Damages, j'avoue que The Shield, ne m'avait pas trop emballé de prime abord. C'était moins rapide, moins machiavélique et cela me semblait bien plus convenu et classique : une banale histoire gros flics ripoux entraîné par une grosse brute chauve.

Et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu et les personnages sont devenus attachants. C'est certain que les épisodes sont inégaux mais la cohérence de l'ensemble en fait une série roborative que l'on peut se mettre sous la dent à tous moments. C'est le produit type bien ficelé, bien foutu, bien fichu tel qu'on en conçoit à Hollywood, dans un pays où les scénaristes ont appris leur métier.

Car quand on commence à s'intéresser de près à la trame de l'histoire, on voit que toutes les bonnes vieilles recettes sont utilisées. Par exemple, les personnages obéissent strictement à des codes établis et bien connus tels qu'ils sont décrits ici. Mais si la recette est connue, et qu'elle perdure c'est justement qu'elle a fait ses preuves parce qu'elle est bonne.

Puissants et typés, chacun des personnages possède une vie propre qui parvient même à nous faire oublier que ce ne sont que des acteurs, c'est à dire des pantins surpayés pour jouer des rôles qu'ils seraient incapables d'avoir dans leur vraie vie. Rarement manichéens, chacun des personnages peut être tour à tour pénible ou attachant comme se révéler être un vrai salaud tout en sachant au moment opportun faire preuve de qualités humaines.

Ceci étant dit, des premiers aux seconds rôles, comme ils 'agit d'une production américaine, le casting est parfait et l'histoire servie par des comédiens aguerris et étonnants de sincérité. Chacun d'eux arrive à jouer même sans dialogue ce qui est une performance rare dans la mesure où la plupart des histrions que l'on voit habituellement dans nos navets hexagonaux sont incapables d'émettre un sentiment juste uniquement par leurs mimiques sans être dans l'outrance. La scène du dernier épisode où Mackay se sentant démasqué, change de visage et se lève pour arracher la caméra de la salle d'interrogatoire est un morceau d'anthologie.

L'histoire principale est rondement menée malgré certaines invraisemblances et les histoires parallèles s'enchainent avec logique. Le tout suit une dramaturgie classique en trois actes et on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement. On arrive même à discuter des personnages. Ainsi mon épouse détestait le pauvre Shane Vendrell (le bête et méchant de l'histoire) tandis que je lui trouvais des circonstances atténuantes malgré sa bêtise crasse. Pff, même face à une fiction, tout en sachant très bien que tout cela ne sort que du cerveau d'un scénariste, j'arrive encore à jouer le psy.

On a donc vite envie de savoir la fin et tandis que l'ensemble de la série ne se distingue pas par une formidable innovation, les derniers épisodes sont absolument étonnants. La rédemption de Vendrell est ahurissante de sincérité et sensibilité sans jamais sombrer dans la mièvrerie ou la sensiblerie si bien connue de nos scénaristes français. Quant à la descente aux enfers de Vic Mackay, elle est surprenante d'inventivité et même moi qui ne suis pas prompt à rendre hommage suis obligé de tirer mon chapeau au petit gars qui a rédigé le truc !

Bref, grande gueule comme je suis, au départ, je trouvais cela un peu limite et je me suis trompé. C'est aussi bien que si je l'avais fait ! C'est peu dire.

17 août, 2010

Le métier rentre !


"C'est en forgeant qu'on devient forgeron", jamais ce proverbe n'aura été aussi vrai me concernant. C'est ainsi qu'hier, retournant dans ce magasin que je déteste tant, j'ai constaté que quelque chose avait changé.

Négligé, un peu sale mais l'oeil vif et acéré, je me promenais dans le rayon électricité tandis que je fus hélé par un quidam qui, interrupteur en main et mine déconfite, me demanda : "comment on le branchait "parce qu'il y avait quatre trous au lieu de deux". L'idiot se trompant sans doute ne voyant ma mise m'avait sans doute pris pour quelque artisan en goguette dans le magasin.

C'est alors que le geste sur et quasi auguste, j'entrepris de donner un cours d'électricité à ce brave homme qui me semblait totalement perdu. Il eut ainsi le droit à des notions aussi ardues que "phase", "neutre", avec tous les codes couleurs afférents ! Puis, prenant son interrupteur dans ma main virile et sure, je lui désignais tour à tour les bornes sur lesquelles il devrait brancher les fils.

Et bien sur ce grossier néophyte ne manqua pas de me demander : "ok, mais pourquoi quatre trous puisque deux auraient suffit". Comme un magicien sortant un lapin de son chapeau, je lui assénai une explication lumineuse en lui disant derechef que l'interrupteur sur lequel il avait jeté son dévolu était ce que l'on nommait facétieusement un "va-et-vient" puisque justement, il évite d'aller et venir en permettant d'allumer et d'éteindre une même lampe subséquemment commandée par deux de ces dits interrupteurs !

Ce brave hère, sentant ma toute-puissance en ce domaine et comme tous les êtres perdus en ce bas monde, très enclin à se mettre sous la protection de celui-qui-sait-et-voit-loin, n'eut d'autre hâte que de me demander comment on branchait un va-et-vient. Je lui demandais dans quelle pièce il comptait mettre cet ustensile et il me répondit que c'était pour ses toilettes. Coupant court, je lui expliquais qu'à moins d'avoir des lieux d'aisance d'une surface de quarante mètre carrés, un seul interrupteur suffirait et que dans ce cas, il ne devrait brancher que deux fils. Ébahi par ma manière simple de trancher, il me remercia non sans me dire auparavant :"c'est vraiment sympa de tomber sur des gens qui savent, merci beaucoup".

Poursuivant mes pérégrinations, et songeant que par le monde il y aurait toujours ceux qui savent et ceux qui les suivent aveuglément, je tombais bien vite sur le rayon des interrupteurs de luxe sur lesquels j'avais jeté mon dévolu. Et là, je pris conscience que chez Legrand, iis osaient proposer à la vente un misérable interrupteur, cache non inclus, pour la somme faramineuse de trent-deux euros !!! Oui vous avez bien lu, il s'agit de trente-deux euros soit près de deux-cent-dix de nos anciens francs !

Lâchant un sonore "putain les salauds trente-deux euros pour cette merde" (car chacun sait que l'homme du bâtiment use d'un langage vert et fleuri), un client anonyme se permit de m'expliquer doucement que certes c'était un peu cher, mais que c'était du Legrand et que c'était fabriqué en France ! Ce à quoi je lui répondis (étant passablement en colère de devoir me faire escroquer ainsi) que je m'en fichais et que j'aurais préféré que l'objet fut fabriqué par des enfants chinois enchainé set travaillant 24h/24h et 7j/7j parce que je l'aurais payé moins cher. C'est bien après qu'il soit parti en me faisant visiblement la tête que je me rendis compte que mon interlocuteur avait un petit quelque chose dans le visage qui le désignait comme ayant peut-être vaguement de petites ascendances asiatiques. J'avais certes peut-être gaffé mais la faute en revient aux établissements Legrand que je ne félicite pas pour leurs prix de vente !

C'est ainsi que devenu un pro du bâtiment, il n'est pas né le fabriquant de matériaux qui me niquera ma face ! Demain, je me cherche une fourgonnette bâchée !

11 août, 2010

Le bricolage et moi !


Je déteste bricoler. En termes de travail manuel, je n'ai même pas deux mains gauches mais carrément deux pieds gauches. Moi ce qui me plait, c'est de concevoir, de faire des plans, d'échafauder des trucs, bref de réfléchir. Mettez moi une page blanche devant moi, et je ne serai jamais en reste pour imaginer tout et n'importe quoi : d'un article idiot comme ici sur ce blog à la construction d'une ville entière. En revanche, mettez moi un marteau, un tournevis ou n'importe quel outil, et après une demie-heure, je peste et tempête, m'énerve et maudis Dieu et les hommes et je suis prêt à faire fusiller des tas de gens !

Comme ma chère épouse m'a requis pour bricoler, je m'y suis mis. Il s'agit de refaire une salle de bain. Sur le papier c'est très simple et je me dis que si un type armé d'un CAP peut y arriver, j'y arriverai aussi. La différence entre lui et moi est pourtant de taille : c'est que lui a appris et que peut-être même il aime ça ! Moi, je n'ai jamais appris, je déteste ça et je n'ai même pas envie de le faire. Or chacun sait qu'un con qui marche ira toujours plus loin qu'un intellectuel assis. Pourtant, je me suis lancé dans l'entreprise. Je m'énerve, j'enrage mais mon orgueil démesuré me fait me dire que je vais réussir dans mon entreprise. Et puis, c'est toujours ça de gagné comme ça le vendredi, mon jour de relâche, je pourrais toujours aller faire de la plomberie au noir.

De plus j'ai une épouse super carrée et exigeante. Tandis que moi, je me serais contenté d'un coup de peinture et d'éléments pas chers de chez Jacob Delafon, genre chiottard et lavabo blancs, avec une robinetterie bas de gamme fabriquée en Biélorussie, mon épouse exige des tas de trucs chers et super techniques à mettre en œuvre. Alors, je rame comme un malade. Vous parlez de vacances ! Quand je m'énerve, je lui dis qu'elle aurait du épouser un maçon ! Et puis me dire que cela ne prendra que quelques jours ... Mon cul oui !

Le pire là-dedans, c'est aussi le magasin de bricolage qui pour moi s'appelle Leroy-Merlin. Tandis qu'en août, il n'y a pas un rat dans les rues et que tous les commerces intéressants sont fermés (par exemple les tabacs), tout le monde semble s'être donné rendez-vous à Leroy-Merlin. Tout ce que le monde compte comme pue-la-sueurs, crevards et autres crétins, se retrouvent donc ce mardi pour communier ensemble entre les rayons de ce magasin de bricolage et accessoirement pour me faire chier en faisant la queue aux caisses. Heureusement, de temps en temps, je croise des spécimen qui me ressemblent et qui font taches dans ce temple dédié aux travaux manuels. Et encore que je tire assez bien mon épingle du jeu puisque je suis assez doué en théorie. En fait je maitrise plutôt bien le concept mais c'est la pratique qui m'ennuie.

Chez Leroy-Merlin, ce qui est bien c'est que c'est immense et qu'on est sensé tout y trouver. Dans les faits, c'est bien immense ce qui fait qu'on y marche des heures, en compagnie de tas d'autres glands, allant d'une allée à l'autre pour trouver le petit truc qui va bien. Et bien sur comme on est chez Leroy-Merlin, on est sur de ne jamais trouver tout ce qu'on est venu chercher. Parce que pour le reste, soit c'est la rupture de stock, soit il y en a mais pas en quantité suffisante.

Aller une fois Chez eux, c'est être sur d'y retourner une autre voire deux ou trois autres fois pour avoir la chance d'avoir tout ce que l'on veut. Je n'ai jamais vu un magasin aussi mal géré. Et encore, ils ont fait des progrès sur les vendeurs qui sont pourtant en nombre toujours aussi insuffisant. Aujourd'hui, ils savent à peu près ce qu'ils vendent tandis qu'avant il n'était pas rare de trouver une petite nana au rayon plomberie. Les belles âmes me diront qu'une petite nana peut très bien s'y connaitre en plomberie tandis qu'un gars robuste comme moi s'en tape ! C'est vrai, sauf que la petite nana pomponnée ça n'inspire pas confiance dans un rayon plomberie. Ça c'est pas du sexisme c'est de la psycho sociale de base !

Je cherchais des joints qui restaient introuvables quand j'avise un vendeur tout de vert vêtu qui glandait en papotant avec un collègue. Benoîtement, je lui dis que je cherche des joints. et il me répond que c'est interdit. Comme j'étais la tête dans le guidon, je n'ai pas saisi immédiatement la vanne à deux balles de ce gros naze. Ensuite je n'ai même pas ri. Parce que si ce trou du cul veut faire de l'humour, bien lui en prenne, mais qu'il n'en fasse pas aux dépens d'un pauvre hère comme moi qui zone dans sa boutique depuis deux heures. J'ai su que les joints étaient dans l'allée 86, planqués dans un bac tout en bas.

Pareil pour le colorant pour joint de carrelage, je n'ai jamais pu en trouver. Au rayon carrelage ils m'ont dit que c'était au rayon peinture et au rayon peinture, ils m'ont assuré que c'était au rayon carrelage ! Il a fallu que je confronte ces deux crétins de chefs de rayon pour qu'enfin, ils admettent qu'ils n'en avaient plus en stock. Avant de s'apercevoir de leur erreur, vous les auriez vus comme ils étaient suffisants ! Ça me rappelle une fois où j'étais aller échanger un outil qui ne marchait pas ! Le minable derrière son pupitre m'avait d'abord dit que cet outil recevait toutes les louanges mais que je ne devais sans doute pas le faire fonctionner. Putain, le genre de truc à me dire à moi ! Il faut dire que chaque fois que je vais chez eux, je suis habillé comme un goret de compétition et sale comme un peigne, alors bien malin qui pourrait savoir que derrière cette apparence négligée se cache en fait un esprit fin qui SAIT faire marcher TOUS les outils (même s'il déteste s'en servir).

Donc en bref, je déteste Leroy-Merlin, leurs stocks pourris et mal gérés, leur absence de personnel, leur personnel généralement naze. Et par dessus tout, je déteste bricoler !

02 août, 2010

Astrologie !


Voici bien des années, si quelqu'un m'avait parlé d'astrologie, je l'aurais envoyé chier, sur de moi et convaincu que "tout ça ce n'était que des conneries". Depuis que j'ai vu à l'œuvre Michel, ce type dont je vous ai parlé et aux obsèques de qui j'étais cette année, j'ai été troublé. Ce type rentrait dans n'importe quel rade et découvrait avec une probabilité proche de cent pour cent le signe astrologique de tout le monde.

Et pourtant, Michel était tout sauf un baltringue idiot croire à n'importe quelle supercherie. Déjà, il n'avait pas le genre gonzesse crédule parce qu'avec environ vingt-huit années de prison cumulées pour vols et braquages à main armée, le gars Michel n'était pas vraiment un pleutre.

C'était aussi un super rationaliste, en mesure de prendre la tête à tout cureton ou pseudo-magicien venu le chatouiller sur ses "croyances". Michel ne croyait pas, il savait et ça c'était autre chose. Comme tous les gens atteints d'une énorme trouble bipolaire et non soigné, il semblait parfois "branché" sur autre chose.

Je l'ai vu dans au cours de crises hypomaniaques dans des états hallucinés proche du chamanisme, percevant le monde par des sens totalement exaltés, comme connecté à des choses que je ne ferais qu'intuiter sans jamais les voir.

J'ai souvent eu ce même sentiment face aux vrais musiciens. Je parle des vrais et pas des trous du cul tout juste capables de gratter trois accords et leurs renversements sur leur guitare en se prenant pour Clapton. Ils me parlent, et je décrypte. Je n'ai pas un pour cent de leur talent mais j'ai suffisamment fait de piano et surtout d'harmonie pour détecter un vrai musicien d'un gros fake. Et les vrais musiciens, et sans doute les vrais artistes, ont tout ce truc en plus : ils sont connectés à autre chose auquel que le commun des mortels n'aura jamais accès. Pour ma part, je pense que j'aurais pu être un assez bon mélodiste parce que c'est facile mais certainement pas un vrai musicien.

Michel avait ce talent, ce don apparemment terrifiant de deviner les gens. Et comme moi, je suis un super rationnel, le pur type "pensée" décrit par Jung, j'observais et je mettais en équation et j'ai compris qu'il n'inventait rien. Là où moi, gros scientiste idiot pétri de savoir universitaire je ne voyais rien, lui qui s'était tant écarté des sentiers battus voyaient d'autres choses, une sorte de méta-univers auquel mes barrières mentales m'interdisaient l'accès.

A cette époque, lui qui avait vingt ans de plus que moi, était totalement libre tandis que j'en étais encore à n'utiliser que ce qui était certifié par les bons professeurs. J'étais un sale petit étatiste qui attendait que l'université valide quelque chose pour m'en servir. Et pourtant de Galilée à Clément Ader en passant par Pasteur, Semmelweiss ou Schou, j'avais en mains toutes les preuves me convaincant que les censeurs étaient rarement les plus brillants et les plus avisés mais simplement des abrutis parvenus à leurs places grâce à leur discipline et à leur acharnement à sanctionner les vrais chercheurs.

Finalement, étonné par les discours de Michel, j'avais décidé d'acheter quelques livres sur l'astrologie. Me défiant des textes trop simples, j'avais choisis des livres plutôt ardus. Les pires côtoyaient les meilleurs. Quelques mois après, j'étais capable de monter un thème sans aucun problème sans pour autant croire aux horoscopes que je n'ai jamais lus.

Ce qui m'était apparu comme presque magique dans la pratique de Michel m'était devenu familier. A force de voir les gens agir, j'avais finalement trouvé le point commun entre tous et j'étais capable de distinguer à peu près tous les signes. Ce n'était finalement qu'un profilage de plus, une autre grille de lecture de la personnalité, pas plus idiote que la psychopathologie qu'on nous enseigne en faculté ou d'autres types de grilles de lectures que proposent les tests ou les systèmes échafaudés par de brillants confrères. On observe, on note les traits saillants et on met en boîte et si l'on fait cela bien, on a peu de risques de se tromper. Quant à savoir, si ce sont les planètes qui influent ou non, je n'en ai pas la preuve et je m'en contrefiche. Le plus utile est de tenter de percevoir les comportements les plus fréquents chez un individu.

L'un des premiers que j'ai ennuyé avec cela fut mon psychanalyste. Un jour que je lui tenais le discours que je tiens dans cet article, ce brave psychiatre m'expliqua que tout ceci était faux et d'ailleurs que le grand Eysenck lui-même n'y croyait pas. Tout cela ne me toucha pas plus que cela parce que quelques soient les mérites d'Eysenck, j'étais persuadé que ce qu'il disant n'était qu'une opinion et non le fait d'une recherche.

Ce jour là, j'expliquai à mon psychanalyste que je savais par exemple qu'il était né sous le signe du taureau. Il fut surpris et il l'admit et me demande comment je le savais. Je lui répondis que c'était simple. Malgré ses soixante-dix et quelques années, il était toujours coquet, n'hésitant par exemple pas à se teindre les cheveux qu'il aurait du avoir gris ou blancs. Il était toujours assez élégant et on sentait chez lui une forme de sensualité au sens premier du terme. Telle était ma première piste. J'en avais déduit qu'il était ce que l'astrologie nomme un vénusien.

De ce fait, il aurait pu être né sous le signe de la balance ou du taureau. Toutefois, nul n'imagine qu'un jouisseur aussi esthète qu'une balance puisse jamais faire des études aussi longues et exigeantes que médecine. En revanche, un esthète plus matérialiste comme un taureau en aurait été capable.

Dans sa pratique même, il n'y avait pas de finesse, pas de grande imagination mais une connaissance totale et parfaite de la psychopathologie et des écrits de Jung. Tout cela formait un socle roboratif et sérieux mais assez "bourrin" dans la manière dont il s'en servait. J'étais donc persuadé qu'il était né en mai.

Comme il me regardait sans rien dire, je décidais de poursuivre. Je lui dis que de temps en temps, il avait de belles intuitions délétères et que sa vocation était réelle. J'avais aussi noté de nombreux livres sur les voyages dans sa bibliothèque. Cela sentait le "signe d'eau" et sans doute avait-il un ascendant cancer.

Je ne m'étais pas trompé, il était bien natif du signe du taureau, né un onze mai, et ascendant cancer. Ce qui m'amusa, c'est qu'il me parla de statistiques, de coup de chance, etc. Je lui répondis que justement statistiquement il était peu probable que je devine le signe et l'ascendant et que de plus, j'avais étayé mon argumentation, étant moi-même totalement dépourvu de la moindre intuition. La seule chose que je possède, c'est ma faculté d'observation et ma capacité à mettre tout cela en équations.

Lors de cette séance, nous nous quitames bons amis, lui ses positions vacillantes, moi sur les miennes raffermies. Et bien sur dans ma pratique de tous les jours, je n'ai jamais fait état de tout cela car je passerais vite pour un charlatan. De plus, il est bien connu que seule la science officielle est valide et valable.

Et chacun sait qu'elle dit toujours la vérité. Prenez le cas du syndrome de mort subite du nourrisson : après avoir expliqué qu'il fallait les coucher sur le ventre, il faut maintenant les coucher sur le dos à moins que ce ne soit l'inverse jusqu'à ce qu'un type un peu plus malin parvienne à découvrir quelque chose. La science officielle sait tout et ne se trompe jamais. C'est normal il y a l'estampille de l'état.

On sait aussi que juste avant que la Jamais contente ne batte le record de vitesse mondiale, tous les médecins étaient d'accord : passé cent kilomètres à l'heure, le cerveau serait soumis à une telle pression que le conducteur mourrait ! Pour ma part, j'ai réglé le limitateur de vitesse sur 99 km/h ... on ne sait jamais !

01 août, 2010

Statistiques !

Comme l'ami Lomig qui préside aux destinées du groupe LHC, je suis tenté de faire mes statistiques de fin de mois. Ce mois-ci, c'est carrément une hausse d'environ 54% des connectés par rapport au mois de juillet de l'année précédente.

Et je suis obligé de conclure par un peu de lèche en vous remerciant d'être si nombreux à venir me lire. Même si dans les faits, c'est plutôt à vous de me remercier puisque je vous fournis un passe temps gratuit qui ne me rapporte rien.

J'accepte donc vos remerciements.