29 février, 2008

Les enfants du phare !

Vous souvenez sans doute de la vidéo des "Enfants du phare" dans lequel un duo improbable chantait "Terre !". Il ne s'agissait pas d'un vrai groupe mais d'un coup de marketing !


Première vidéo : la chanson !


Seconde vidéo : l'explication !

Plus d'explications sur ce lien.

28 février, 2008

Synergologie ! Apprendre en s'amusant grâce à Onc'Philippe !


Une fois n'est pas coutume, je vais vous instruire en vous amusant. On ne cesse de me demander si notre bienaimé président serait cocaïnomane. Je le rappelle, je n'ai aucune information sur ce sujet et même si j'en avais, je refuserais de les donner.

D'une part parce que ce n'est pas beau de rapporter et d'autre part, parce que c'est carrément idiot de s'attaquer aux puissants lorsque l'on est un nain comme moi. Et ce d'autant plus que ledit puissant n'hésite pas à porter plainte au pénal pour une affaire de SMS. Imaginez ce qui m'arriverait si j'osais affirmer que notre président se poudre le nez ?!

C'est un coup à finir avec une balle dans la tête enterré à six pieds sous terre dans la forêt de Fontenaibleau. Ou pire, condamné à un diner en tête à tête avec Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand (je pense que je préfèrerais la mort). De plus, mon garde du corps Piotr l'Ouzbek est un putain de syndicaliste qui a exigé les trente-cinq heures. Donc il n'est pas toujours là pour me protéger, il est parfois en RTT, parti pêcher la truite à la grenade ou courir la gueuse.

J'affirme donc que je ne sais pas si notre président prend de la cocaïne. Et d'ailleurs je m'en fous. Et puis, même si c'était vrai, je pense que les grands hommes ont aussi le droit à leurs petits vices. Après tout, moi je fume bien alors que c'est vilain comme tout ! Mais, bon je le répète, je n'en sais rien et m'en fous.

Si vous êtes en veine de confidences crapouilleuses, je peux vous dire que Laurence se produit dans des bars louches de Toul en y exécutant des lap dances torrides ! On l'aurait même vue monter avec des matelots ivres même s'ils sont rares à Toul qui n'est pas un port de pêche très connu (mais il y a tout de même des mariniers sur la Moselle et sur le canal de la Marne au Rhin). Ca je le sais parce que je possède des films amateurs que je compte bien négocier un jour. Mais concernant notre président, je ne sais rien.

Par contre, j'ai été amusé par le lien que me propose un sympathique lecteur. Ainsi, sur cette vidéo figurant sur Dailymotion, vous verrez notre bienaimé président ne cessant de se toucher le nez. Paratant de ce geste à-priori innocent, la personne qui propose ce montage vidéo semble insinuer assez lourdement que notre bienaimé président serait cocaïnomanes.

Toutefois, les effets les plus connus de cette drogue sont surtout :
  • Euphorie immédiate, sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique, indifférence à la douleur et à la fatigue (évoluant par la suite vers un état dépressif et une anxiété que certains apaisent par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs).

  • Contraction de la plupart des vaisseaux sanguins car les tissus, insuffisamment irrigués, manquent d'oxygène, et se détériorent (nécrose). C'est notamment souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes chez les usagers réguliers.

  • Troubles du rythme cardiaque pouvant être à l'origine d'accidents cardiaques.

  • Troubles psychiques, tels que grande instabilité d'humeur, délires paranoïdes ou attaques de panique.

  • Augmentation de l'activité psychique avec insomnies, pertes de mémoire et phases d'excitation.
Compte-tenu de ces symptômes éminemment connus à vous de vous faire une idée. Si vous désirez des renseignements plus poussés, vous pouvez aussi contacter Monsieur Frédéric Beigbeder.

Pour ma part, je pense que le fait de se toucher le nez peut avoir bien d'autres significations. Ainsi connaissez-vous la synergologie, je parie que non ! La synergologie est une discipline du champ de la communication basée sur les communications non verbales. C'est une méthode de lecture spécialisée dans le décryptage des mouvements corporels inconscients.

En Synergologie, l’opération intellectuelle qui permet le passage de la lecture des mouvements aux émotions et aux intentions non formulées est rendu possible parce que les instances cognitives, psychoaffectives et les neuromotrices sont liées entre elles.

Les mouvements moteurs inconscients apparaissent dans ce contexte comme la traduction d’états émotionnels sur le corps. Il s’est donc agi d’abord, pour que se trouve fondée la discipline, que soit établie, à partir des règles anatomiques, la classification des micromouvements corporels, puis de regrouper ensuite ceux-ci en typologies. Une première typologie synergologique est née de la distinction établie entre :

  • 1- Microréactions : mouvements ne faisant intervenir qu’un groupe de muscles autocentrés autour d’un organe et ne mettant pas en œuvre d’autres parties du corps.

  • 2- Microattitudes : une main intervient pour se poser sur une partie du visage ou du corps ; microfixations si la main est immobile, de microcaresses si elle caresse subrepticement une partie du corps et enfin de microdémangeaisons lorsque les ongles touchent subrepticement l‘épiderme.

  • 3- Boucles de rétroactions manuelles : lorsque pour des raisons inconscientes de confort, une main retrouve l’autre main et qu’elles se pressent l’une contre l’autre selon des règles précises (mains en prise, mains jointes, mains lavées, mains en couteaux, mains en V).

  • 4- Les gestes simples : lorsque les mains s’agitent dans l’espace (gestes projectifs, gestes figuratifs, gestes symboliques et gestes d’engramme).

  • 5- Gestes de préhension : gestes mi-conscients (la main sur une branche de lunette, posée sur le pied d’un verre, accrochée à une paire de clefs, un briquet, etc.).

La somme de ces observations, étiquetées dans des typologies prend l’appellation d’items. En 2006, plus de 7214 items représentatifs d’attitudes corporelles différentes étaient déjà recensés.

Vous l'aurez compris, la synergologie est une science balbutiante mais une science complexe ! L'intérêt de cette discipline est justement qu'elle attribue à ces micro-gestes inconscients une valeur significative que le locuteur a peut-être voulu nous cacher.

C'est ainsi que la synergologie attribue au gste de se toucher le nez plusieurs sens. En effet, on peut se toucher le nez de bien différentes manières (le frotter, le caresser, le toucher, etc.) et à différents endroits (le dessous, l'aile droite, l'arrête, etc.). Dès lors plusieurs explications sont possibles selon la manière dont notre bienaimé président se touche le nez.

Il serait faux, comme on l'admet généralement, de croire que se toucher le nez est le signe évident que l'on ment. Pour vous en convaincre, rendez-vous sur cette page où vous constaterez que pour ce simple geste on a pu recenser dix interprétations allant de "je n'aime pas ce que je vois" à "je veux comprendre et cela m'ennuie de ne pas savoir" en passant par "je mens".



Alors, revenant à cette vidéo, il y a certes comme le dit le commentateur "des images qui ne trompent pas" encore faut-il tenter de déterminer intelligemment ce qu'elles signifient et non s'enfermer dans une stérile chasse aux sorcières. Prend-t-il de la cocaïne ou ce geste a-t-il une autre signification ? Je n'en sais rien.

Il se pourrait aussi que son nez le gratte pour des raisons que j'ignore. Je ne suis pas ORL. Tout ce que je sais, c'est que déduire du fait que quelqu'un se touche le nez, c'est qu'il prend de la cocaïne est aussi stupide que de dire que parce qu'on de la fièvre, on a forcément une grippe. La fièvre est un symptôme parmi tant d'autres. C'est donc du diagnostic à la petite semaine et des présomptions n'ont jamais fait des preuves.

En attendant loué soit notre bon président ! Et si vous déduisez de cet article que je suis lâche et servile, ce sera peut-être une bonne interprétation ! Mais je dis bien "peut-être" !

Stuntman Olive and Stuntman Phil oublient leur cerveau !


Dimanche dernier, on recevait mon pote Lionel, sa femme et ses mouflets à déjeuner. Oui, un dimanche à midi comme des petits vieux, à l'ancienne !

Mon pote Olive, celui qui a réussi et roule en Touareg est le parrain du dernier, tandis que je suis le parrain de l'ainée. Alors Olive et moi, nous sommes allés chercher des cadeaux pour nos filleuls. Bien sur, on s'y est pris au dernier moment, puisque l'on y est allés une heure avant qu'ils n'arrivent. Je ne sais pas mais ce jour là, on devait se sentir bien et détendus et on a décidé de vivre sans cerveau, comme deux abrutis.

Ca a commencé comme ça ! Alors Olive sonne chez moi et j'ai la surprise de le voir en 4L, un des derniers modèles, une Clan, avec frein à main au plancher, ceintures à enrouleurs, feux de recul et montre digitale ! En fait c'est rien d'autre qu'une GTL que Renault soldait à l'époque ! Moi j'aurais préféré qu'il prenne sa Touareg pour qu'on jouent aux narcotrafiquants mais il a pris cette daube.

Comme ça fait un bail que je n'avais pas conduit une merde pareille, je me mets au volant. Déjà Olive et moi on est serrés là-dedans, c'est tout petit, tout naze, plein de plastoc et de tôles, on a l'air de deux gendarmes en civil dans notre 4L blanche !

Ce qui a permis à Olive de me faire un cours de philo appliqué. C'est ainsi qu'il m'explique que la 4L est révélatrice des tensions qui règnent dans la société. Bien sur, il m'explique cela avec ses mots à lui. Ca donne :

"Tu vois quand je suis en Touareg, on me déteste parce qu'on m'envie. Je le sens dans le regard. Les gens sont jaloux mais ne disent rien parce que ma bagnole les impressionnent. Ils se disent que j'ai du fric et ça leur suffit pour ravaler leur haine."

Puis, poursuivant son cours de philosophie, le professeur Olive m'explique :

"Par contre tu vas voir la 4l réconcilie tout le monde. Le mec un peu friqué te double parce que cela lui semble naturel de te doubler. S'il pouvait il te roulerait dessus. Pour lui, tu es une merde, un pauvre mec qu'il peut mépriser. Avec toi dans ta 4L il se libère de sa méchanceté naturelle".

Je suis impressionné par le talents de psychosociologue et le don d'observation de mon ami Olive. Imperturbable, celui-ci poursuit :

"Mais rassure-toi, y'a pas que le riche qui est agressif avec toi. Tu vas voir, le pauvre aussi. Lui, il roule dans sa merde, il a une femme moche, des enfants cons et il te voit. D'un seul coup sa vie s'illumine parce qu'il va pouvoir mépriser quelqu'un et se dire qu'il n'est pas le dernier".

J'objecte qu'en dessous de nous et de notre 4L il y a le SDF. Mais Olive, maître dans sa discipline nouvelle de sociovoiturologie n'en démord pas et me coupe :

"Non, le pauvre ne peut pas s'en prendre au SDF. Parce que le SDF il est intouchable, ce serait pas politiquement correct. Et puis, le SDF c'est la hantise du prolo ! Lui le prolo, avec la crise et la hausse des prix, ce qu'il redoute c'est de devenir SDF ! Alors il ne risque pas de s'en prendre à lui dès fois que ça porte malheur. Non, il préfèrera s'en prendre à toi dans ta 4L tu vas voir !".

Je continue à rouler en méditant les puissantes réflexions de mon ami de trente-sept ans quand ce denier lâche d'un ton définitif :

"Tu vas voir, on va faire du bien à tous ceux qui nous croisent. Les plus riches laisseront libre court à leur méchanceté et les prolos se lâcheront sur nous pour se venger des humiliations qu'ils subissent. On devrait être payés par l'état pour rouler en 4L moi je dis".

Et effectivement, Olive n'a pas tort. Manœuvrant ce stupide levier de vitesse au volant, je lance le lymphatique 4cylindres dans une montée pour aborder une voie rapide. Ca tangue beaucoup et on parvient à la vitesse stupéfiante de soixante-dix kilomètres heures !

Et je constate qu'Olive avait raison. Klaxonnés de toutes parts, tous les véhicules nous doublent sans nous accorder un regard. Nous sommes les super-prolos en 4L, des laissés pour compte, des étrons puants. C'est extrêmement frustrant, on a beau se dire qu'on est au-delà de tout ça, on se sent minable. Alors on tente d'appuyer sur l'accélérateur mais le 1108cm3 ne veut rien savoir, les chevaux qu'il développent sont des haridelles anémiques.

Y'a un mec qui nous double dans son Mercedes GL tout neuf sans nous accorder un regard. Je vous l'énorme SUV qui grossit dans mon rétro et hop, il déboite en manquant de nous envoyer au tas. Pour lui, on n'est rien, pas mieux qu'un hérisson tout pourri qu'il foutrait sous ses roues ! Une magnifique petite Lotus nous double aussi, sans un regard, je suis sur que le conducteur, genre petit con brillant qui a réussi dans l'informatique, n'a même pas enregistré la scène. Il a du voir un obstacle blanc et fumant avec deux formes molles à l'intérieur sans réaliser ce que c'était. Sur qu'à la vitesse ou il roule, il court rejoindre une maîtresse blonde à gros seins au Royal à Deauville. Enfin, il avait une bonne tête, persuadé que si on avait été arrêté côté à côte dans un embouteillage, il nous aurait jeté une petite pièce ou un reste de sandwiche !

Je prends conscience de la relativité de la vie ! Juste après, un naze de pauvre dans sa vieille Opel nous klaxonne comme un boeuf parce qu'il doit juger qu'on se traine et qu'on l'empêche d'aller déjeuner avec ses beaux-parents. Et il nous double aussi. Le pire c'est que ce miséreux qui devrait avoir une conscience de classe est pire que les deux riches. Je le vois gueuler derrière sa vitre. Le salaud, Olive avait raison, se venge de toutes les avanies qu'il a du subir. Il croise plus pauvre que lui, dans une 4L bringueballante et hop tout ressort ! "Abréaction" qu'on appelle ça chez mes confrères psychanalystes ! En nous voyant nous trainer la bite dans notre épave au milieu du chemin, ce mec a ressorti six mois de vexations et nous les a renvoyées dans la gueule !

Je songe à cet enculé et me dit que si El Gringo était assis sur la banquette arrière avec son Tokarev (il a changé de flingue depuis le dernier message mais il est fidèle au matos russe) à la ceinture, ça ne se serait pas passé comme ça ! Il aurait sorti la main par la vitre et il aurait vidé le chargeur sur ce connard ! Sauf que je me dis aussitôt que ça n'aurait pas été possible puisque dans une 4L les vitre arrières ne s'ouvrent pas ! Et puis El Gringo n'est pas là, je suppose qu'il est en train de rédiger son prochain message à paraître pour le printemps prochain sur son blog ! La 4L est décidemment une caisse nulle ! On arrive enfin à Toys'R'Us !


On fait nos achats puis nous repartons. Bien sur comme nous sommes un peu débiles sur les bords, on s'est acheté des voitures radiocommandées pour faire joujou comme des gosses. Au départ, on voulait prendre des hélicos mais on s'est dit que c'était un peu con de prendre des trucs chers qu'on allait au mieux rapidement détruire et au pire laisser tomber à la fin de la journée. On est deux abrutis mais on claque pas le fric à tort et à travers ! C'est normal on n'est pas riches vu qu'on roule dans une 4L perrave.

Au retour, sans doute émoustillé après être passé au rayon "petites voitures" où il admiré des muscle cars, Olive reprend le volant et m'expliquant qu'il va nous venger en conduisant comme Stuntman Mike dans Boulevard de la mort de Tatentino. Et c'est parti, dans la tête d'Olive c'est plus une 4L qu'il a entre les mains mais une Pontiac GTO ou une Dodge Charger.

Le moteur n'envoie toujours rien mais comme Olive ne ralentit jamais et surtout pas dans les virages, on garde une bonne moyenne. A cette occasion, je constate que j'avais oublié qu'une 4L est dépourvue de toute poignée de maintien !

Balloté de droite à gauche, le coeur au bord des lèvres, j'ouvre la fenêtre coulissante pour agripper ma main à la portière. Olive s'en donne à coeur joie en m'expliquant qu'une 4L "ça tient bien le pavé" et "qu'au plus y'aura que les deux roues extérieures qui se soulèveront dans les virages" mais "qu'on peut pas faire de tonneaux".

Nous grattons tout le monde, réconciliant riches et pauvres autour du fait qu'un abruti reste un abruti même au volant d'une 4L. Et ils peuvent même constater qu'en ce dimanche 23 février 2008, les abrutis vont par paire ! A ce train d'enfer avec des pointes à 80km/h on est vite de retour chez moi.

Et c'est là, qu'on s'aperçoit que nos idées ne sont pas appréciées à leur juste mesure. Lionel ne veut absolument pas qu'on passe des extraits d'accident de Boulevard de la mort à son fils de quatre ans, alors qu'on se tue à lui expliquer que c'est pour le sensibiliser à la sécurité routière et aux dangers de la route. En plus, jugez par vous-même, c'est rien d'autre qu'un accrochage entre deux voitures ! Pas de quoi en faire un pataquès !

Le pire c'est la mère qui nous traite de dingues quand je dis que la petite qui a huit ans serait peut-être aussi intéressée ! Elle trouve qu'avec le métier que je fais, je suis irresponsable de proposer cela ! J'ai beau lui dire que j'y connais rien à la pédopsychologie et aux mouflets, et que tout le monde peut se tromper, et que d'abord moi mon truc c'est les adultes voire un peu les adolescents, rien n'y fait ! Quand les gens sont butés, ils sont butés !

C'est n'importe quoi ce conservatisme en matière d'éducation ! Si quand ils auront dix-huit ans, leurs gosses font n'importe quoi en voiture, faudra pas se plaindre parce qu'Olive et moi on leurs dira que c'est parce qu'ils n'ont pas vu Boulevard de la mort quand ils étaient petits !

Comme quoi, ainsi que je l'explique à Olive, cela ne paye pas d'être des parrains adultes et responsables. Alors ni une, ni deux, puisqu'on ne veut pas de nous et de nos idées novatrices en matière d'éducation, on se barre mettre des piles dans nos super voitures radiocommandées.

Et comme décidemment ce dimanche là, on a décidé de vivre sans cerveaux, on joue à se poursuivre et à se rentrer dedans le plus vite possible. On a ruiné nos belles voitures mais on a bien rigolé.



Message sonore

27 février, 2008

Assertions sans fondements. Juste histoire de dire et de parler !

Ceci n'est pas de la publicité pour un médicament parce que c'est interdit en France. De plus, ne prescrivant pas de médicaments, je n'ai aucune chance de voir débarquer dans mon cabinet une jolie visiteuse médicale.
Je n'ai donc aucun intérêt à faire de la publicité pour le laboratoire Janssen-Cilag. Je trouvais juste l'image jolie !

Je suis en train de rédiger un super article philosophique inspiré par mon ami Olive, celui qui a réussi et roule en Touareg, mais ça prend du temps et en ce moment je n'en ai pas. Alors je vous livre juste un petit article de rien du tout.

Ne lisant plus la presse depuis que je suis tricard dans les cafés devenus non fumeurs où j'avais accès au Parisien, ne regardant jamais les journaux télévisés, ce n'est que plusieurs jours après que j'ai appris les extravagances de notre bon prézydent Nicolas Sarkozy au salon de l'agriculture.

Nous étions habitué au mépris de son prédécesseur qui masquait son mépris du peuple derrière une fausse bonhommie, et voici que nous avons maintenant un charretier pour grand conducator. Avec Chirac, c'était sourire constipé et hypocrite dissimulant mal son envie d'être ailleurs que cet endroit puant la bouse et rempli de croquants.

Avec Sarkozy, c'est plus sincère. On sent que le mec vient prendre son bain de foule et serrer des pognes juste pour tenter de remonter dans les sondages. Je ne comprends donc pas qu'on puisse lui en vouloir de son altercation avec ce grossier personnage qui n'a pas voulu lui serrer la main en le tutoyant. Déjà fut un temps, ce malappris aurait été condamné pour injure au chef de l'état et en aurait pris plein la gueule.

Là, en se faisant juste traiter de connard, je trouve qu'il s'en tire bien. Bon, on pourrait dire que Sarkozy a réagi vivement à ce qui n'était que de la provocation. A son niveau, certes on pourrait exiger plus de maîtrise de soi. Que mon copain Sean, le slave fou dont j'ai déjà raconté les exploits de chef d'entreprise ici, ait sorti un truc comme cela c'est admissible. Quoiqu'à la vérité Sean aurait dit au fâcheux d'aller se faire enculer et lui aurait mis une droite dans la gueule.

Mais le président de la république ? Est-ce admissible ? Ne devrions-nous pas dire comme François Hollande que c'est inadmissible ? La gauche, composée descendants directs des massacreurs du bon Louis XVI et des abolisseurs de privilèges, joue maintenant les vierges effarouchées quand le magistrat suprême s'exprime et se conduit comme le populo, c'est curieux non ?

Bon, je les comprends un peu quand même, ça la fout mal de voir le président s'énerver comme cela. Compte-tenu des moyens dont il dispose, il aurait pu envoyer des mecs discrets de sa garde rapprochée péter la gueule de son contradicteur dans un coin tranquille. Moi, c'est ce que j'aurais fait. J'aurais eu un mec de confiance genre El Gringo, payé grassement sur la caisse noire de l'Elysée à qui j'aurais fait un signe discret.

Ce dernier aurait alors rejoint le mec qui m'a insulté, en quelques pas souples et discrets de ses chaussures à semelle de crêpe de flic en civil. Il aurait saisi le mec en lui faisant une clé au bras, l'aurait entraîné discrétos dans les premières chiottes venues et lui aurait envoyé un gros atémi dans sa face de socialiste en le traitant de "maricon", de "hijo de puta" ou de "enculado de socialisto" parce qu'en colère, El Gringo insulte en espagnol. Ca date du temps où il a du fuir la France pour l'Amérique du Sud pour de sordides histoires de moeurs même si on n'a rien pu prouver parce que le témoin principal a été trouvé mort avec sept balle de Makarov en pleine tête. Depuis, El Gringo est revenu en France sous un faux nom français, mais il garde encore des traces d'accents ouzbek.

Ou alors, peut-être que j'aurais fait enlever ce mec discrètement, l'aurait fait conduire dans une planque quelconque. Je l'aurais rencontré après qu'il se soit fait tabasser méchamment par El Gringo, et lui aurait dit "Alors on fait moins son malin là ?". Ensuite de quoi, j'aurais adressé un autre signe discret à El Gringo (parce qu'avec El Gringo on ne communique que par signes discrets comme Zorro et Bernardo). Ce dernier lui aurait mis une balle dans la tête avec son Makarov (il l'a gardé car c'est un sentimental) avant de faire disparaitre son cadavre en le découpant à la scie circulaire et en en répartissant méthodiquement les morceaux dans des containers à ordures aux quatre coins de l'Ile de France.

Voilà, je ne serais pas tombé dans la provocation, j'aurais été maître de mes nerfs mais je n'aurais pas laissé passer l'insulte. Mais moi, je connais El Gringo l'ouzbek !

Alors si un pékin comme moi sait se tenir et rester maitre de ses nerfs même face à ce type de provocation, pourquoi notre bon président n'a-t-il pas pu en faire autant ? J'ai regardé la vidéo que j'ai trouvée amusante.

En la visionnant deux ou trois fois, j'ai trouvé que le regard de Nicolas assez curieux de même que son élocution. Ses gestes sont lents presque mécaniques, son élocution est moins rapide que d'habitude, presque pâteuse. A un moment donné, il répond "hein" à un membre de son entourage comme s'il refaisait surface après une transe.

Si j'osais je dirais qu'il a pris un truc ou qu'il est sous un traitement quelconque. Son comportement, sent les mises en garde écrites sur les petits papiers pliés en quatre dans les boîtes de neuroleptiques sur les conseils d'avocats des grands laboratoires pharmaceutiques. Mais encore une fois, moi ce que j'en dis. C'est juste une piste, je n'affirme rien si ce n'est bien sûr ma loyauté envers notre cher et bienaimé président.

Bon, la vidéo est , à vous de vous faire une idée. En tout cas, si notre président a fait preuve d'un manque flagrant d'éducation dans cette situation, il n'en reste pas moins qu'on ne peut que louer sa sincérité ! Vous le faites chier, il vous le dit. Si ça c'est pas de la démocratie directe !

El Gringo et son Makarov. Travail soigné, prix mesuré, discrétion assurée !

24 février, 2008

En attendant !


Rien de spécial à publier aujourd'hui. enfin si je publierai ce soir puisqu'aujourd'hui, j'ai joué Boulevard de la mort en Renault 4L. En attendant, regardez les jolis dessins que publie mon confrère Le Grand Charles ici ! Très très drôle.

Tiens, je viens de voir qu'hier j'avais eu 315 lecteurs, pas mal pour un samedi ! Et bientôt je vais exploser je cap des 100 000 visiteurs. Tiens, il faudrait que je fête dignement l'événement ! J'avais pensé à privatiser la Tour Eiffel et à faire une petite fête toute simple mais ça fait m'as-tu-vu ! Je ne tiens pas à concurrencer notre président dans l'ostentation !

Je pourrais aussi fêter cela à Foug ! Ca fait longtemps que je n'ai pas parlé de Foug et de la croutonnade d'ailleurs ! J'ai glané nombre de nouveaux lecteurs et ils ne connaissent certainement pas la croutonnade faouine. C'est inadmissible !

23 février, 2008

Courrier des lecteurs !


Une lectrice fidèle m'envoie le mail suivant :

"Dans votre tableau sur les psychotropes, il n'y a pas mon neuroleptique : l'amisulpride ou SOLIAN. Qu'on m'a aussi donné pour faire face à des angoisses du genre balaize.

Et voilà que ma responsable ("patronne") m'a dit hier que je la tranquilise par mon calme et ma maitrise de moi et qu'elle me fait confiance au point de me laisser seule le plus souvent parce qu'elle sait que j'assure quoi qu'il arrive !!

D'un coté solian et lysanxia (certes à petites doses) et de l'autre, on me renvoit assez souvent que je suis posée, calme, autonome...bref, les doigts dans le nez !

Je n'y comprends rien si ce n'est que mon psy est un magicien de haut niveau ! Il a changé l'image que j'ai de moi et celle que je donne à voir et la psychothérapie est très supérieure aux médocs : elle a réussi à changer mon mode de pensée de manière bien plus durable et forte que ces fichus cachetons.

Qu'est-ce qu'on attend pour orienter les gens vers la thérapie au lieu de les laisser mariner dans leur merde des années ?

Combien d'années perdus me concernant ? et tous les autres : chômeurs professionnels, rmistes sans avis, sans envies...

Les trois quarts sont "récupérables" je pense mais voilà il faut le vouloir.

Qu'en pensez-vous ?"

Déjà je remercie cette lectrice de m'avoir envoyé ce message. Je me souviens que son premier message était bien moins aimable. Elle m'y tutoyait sans vergogne et n'avait pas encore compris que j'avais toujours raison. Je constate que depuis qu'elle a repris un vouvoiement respectueux et qu'elle reconnait ma sagacité et ma capacité à répondre à toute chose, nos rapports se sont largement améliorés.

Ainsi, je prends toujours soin de lui répondre afin de lui faire bénéficier de ma grande clairvoyance. Ce faisant je prends toujours soin de coiffer mon chapeau pointu violet agrémenté de belles étoiles de papier argenté, qui est le couvre-chef de ma secte dont je suis le seul et unique adhérent, n'ayant jamais pu trouver des personnes susceptibles de me plaire suffisamment. Aujourd'hui, le cas soumis par cette lectrice étant de nature à permettre la rédaction d'un article, je le publie.

Alors que répondre à cette lectrice ? C'est finalement simple. D'une part en l'état du droit, je n'ai pas à me prononcer sur le bienfondé d'une prescription médicale au risque de me retrouver accusé de pratiquer l'exercice illégal de la médecine. Comme je l'ai déjà exposé, pratiquant depuis suffisamment d'années, je suis juste devenu VIGILANT, ce qui me permet parfois de conseiller à des patients de consulter un autre médecin afin d'avoir un autre avis.

Ces précautions légales étant clairement établies, je répondrai en trois points à ma lectrice :


  • Certaines pathologies mentales (schizophénies, troubles bipolaires, etc.) nécessitent absolument un traitement médicamenteux pour être "endiguées". D'autres pathologies à priori moins sévères (Dépressions, états anxieux, boulimie, etc.) peuvent nécessiter un traitement médicamenteux afin de limiter les risques à l'acmé de la pathologie.

    Or chacun sait que dans mon métier, le risque ultime reste le suicide aussi appelé autolyse. Comme je le rappelle toujours à mes chers patients récalcitrants à l'idée de prendre ce type de traitements, d'une part ils sont adultes et peuvent choisir mais je dois bien avouer que s'il m'est facile de traiter quelqu'un sous ISRS, cela m'est plus difficile de traiter un suicidé.

    Le traitement médicamenteux est donc utile et à part quelques rares psychanalystes orthodoxes nés avant-guerre, je pense que les psys l'admettent aujourd'hui.


  • Rappelons qu'une psychothérapie est un traitement nécessitant l'engagement et l'investissement du patient. Ainsi, les thérapies que je pratique, appelées thérapies comportementales et cognitives, sont même appelées thérapies de l'action, tant on tente de mobiliser nos patients. Il est en effet hors de question d'imaginer que ce dernier soit inactif.

    Or, certains patients, pour des raisons diverses, ne peuvent ou ne veulent s'investir. Dans ces cas là, le recours au traitement médicamenteux s'avère le seul possible. C'est une solution confortable et tranquille. Vous n'êtes pas sans savoir que pour bon nombre de personnes, la stratégie du moindre effort est celle qui est retenue par défaut. Il m'arrive moi-même d'y recourir.

    Toutefois, pour qui souhaite évoluer et trouver du sens, il est certain que les médicaments ne seront jamais suffisants. La thérapie va s'imposer. Comme je le rappelle à tous mes patients prenant des antidépresseurs, ces produits vous maintiennent à la surface mais ne vous ramènent jamais au rivage. C'est d'ailleurs un grand risque que de ne prendre qu'un antidépresseur.

    Cela fonctionne sur le moment mais le patient confronté par la suite aux mêmes difficultés, n'ayant pas développé de parades psychologiques suffisantes, replongera le plus souvent. Les états anxieux et dépressifs doivent être assimilés à des événements de vie qui nous éclairent sur ce que nous sommes. Bien que ce soit de vraies pathologies, il serait faut de croire qu'ils sont similaires à une simple grippe et ne nécessitent qu'une prise en charge médicamenteuse.Pas plus le Prozac que la cocaïne ne sont des molécules du bonheur.


  • Enfin, on peut aussi allier le traitement médicamenteux et la psychothérapie. C'est souvent ce qui est recommandé. Comme je l'explique dans le paragraphe précédent, une pathologie mentale même aussi courante que l'anxiété ou la dépression n'est jamais neutre et nécessite de comprendre ce qui arrive. L'antidépresseur est une bouée qui maintient à la surface mais ne permet pas de regagner le rivage. Toutefois en libérant l'énergie qui était auparavant consacrée à combattre les symptômes, l'antidépresseur permet de mobiliser des ressources psychiques pour comprendre ce qui arrive. Pour chercher du sens et évoluer, faites plutôt confiance à un psy plutôt qu'aux laboratoires pharmaceutiques.


Je remercie donc cette lectrice de promouvoir ainsi le travail des humbles tâcherons que nous sommes. Toutefois, mon sérieux ainsi que ma modestie légendaires m'incitent à modérer ses propos quant aux médicaments qu'elle juge superflus.

Je conclurai donc cet article magistral par une phrase lourde de sens que vous pourrez méditer :

"Attention, parfois les médicaments c'est utile !"

Interdiction de penser !

El Gringo enfin arrêté après que j'aie dénoncé ses écrits violemment sexistes
au Procureur de la République de Seine-Saint-Denis.
J'avais noté une dérive sectaire dans son blog !
En plus il possédait une moto américaine !


Les sectes "sont un non-problème" en France, affirme Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy, dans un entretien publié mercredi 20 février dans l'hebdomadaire VSD. Puis, elle rajoute : "Quant à la Scientologie, "je ne les connais pas, mais on peut s'interroger. Ou bien c'est une dangereuse organisation et on l'interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l'ordre public et ils ont le droit d'exister en paix".

Aussitôt, c'est la levée de boucliers au PS et bien sûr ces mots ont aussitôt été démentis par un communiqué de l'Elysée: "Je n'ai jamais tenu les propos qui me sont prêtés par l'hebdomadaire VSD", assure Emmanuelle Mignon.

Hier, démentant les propos de sa directrice de cabinet, le chef de l'État s'est défendu, d'avoir jamais eu la moindre faiblesse envers les sectes.

«Ma position a toujours été très claire, a lancé Nicolas Sarkozy. Les activités sectaires sont inacceptables, inadmissibles, il faut faire preuve de la plus grande fermeté. »

Et d'ajouter : «Ce n'est pas à moi de dire si la scientologie est une secte. Il y a une commission pour cela.» Une manière de conforter la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), dont le Président s'est dit "encouragé" par les propos présidentiels.

Ce que je trouve curieux, c'est que personne n'ait prêté plus d'attention que cela à cette petite polémique. Ce qui a semblé choquer les belles âmes, c'est qu'on puisse se désintéresser des sectes. En revanche, il semble normal de les combattre. Pourtant au nom de quels grands principes combat-on les sectes ? Je me le demande encore.

Etymologiquement, le mot secte vient du latin secta, défini comme une voie que l'on suit, une doctrine philosophique, une secte. Ce terme serait dérivé dérivé du verbe sequor, qui signifie suivre. Toutefois, certains étymologistes le font dériver du latin secare, qui signifie couper, par opposition à religion, qui pourrait venir du latin religare signifie "relier". Ce mot désignait soit une sous-branche d'une religion reconnue et bien établie, soit un groupe de personnes qui se regroupent autour d'un maître de pensée.

Le mot secte en grec équivalent de la secta latine est hairesis. Une hérésie est une école de pensée. Le jardin d'Épicure était une hairesis. Le mot secte a d'abord désigné soit un ensemble d'hommes et de femmes partageant une même doctrine philosophique, religieuse, etc. soit un groupe plus ou moins important de fidèles qui se sont détachés de l'enseignement officiel d'une Église et qui ont créé leur propre doctrine.

Actuellement, il est devenu un terme polémique, qui désigne un groupe ou une organisation le plus souvent à connotation religieuse dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou dévoyés. Généralement les responsables de ces groupes sont accusés d'une part de brimer les libertés individuelles au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs disciples afin de s'approprier leurs biens, de les maintenir sous contrôle, etc. et d'autre part d'être une menace pour l'ordre social.

Le seul fait d'être en rupture avec les normes de la société ne suffit pas à définir une secte. Par exemple, certains mouvements politiques, sans être forcément dangeureux, ont des visions politiques bien différentes de celle qui est pratiquée. L'expression "mouvement coercitif" avait, un temps, été préférée au terme secte, mais son utilisation aurait permis d'englober dans cette définition, certains groupes politiques totalitaires.

En France, fin 1993, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme proposait cette définition : "Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques constatées sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l'État de droit ; comportement sectaire : refus des lois, en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants."

Le rapport de 1999 de la MILS donnait la définition plus brève : "Association de structure totalitaire, déclarant ou non des objectifs religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'Homme et à l'équilibre social."

Avec cela, on est bien avancé. Qu'est-ce qu'une structure totalitaire ? Une entreprise dans laquelle seul le patron décidé est-elle une structure totalitaire ? On m'opposera qu'une entreprise est régie par un tas de lois et décrets. Et donc ? Une secte aussi puisqu'elle est généralement conçue sous la forme associative et donc soumise tant au droit associatif qu'aux impératifs d'ordre public.

Enfin, un groupement non constitué sous la forme associative, n'est pas non plus illégal. Ainsi une bande de potes se retrouvant au troquet pour faire un billard hebdomadaire est un groupement légal. Ce groupement régulier et temporaire n'en est pas moins soumis aux dispositions d'ordre public.

On s'aperçoit que quel que soient ces groupements dits sectaires, il n'est pas besoin d'un arsenal législatif ou règlementaire supplémentaire pour les combattre. Déclarées ou non, ces "sectes" sont déjà soumises à des prescriptions d'ordre public. Pourquoi dès lors ne cesser de débattre de quelque chose d'aussi anodin. Dans les faits Emmanuelle Mignon, parlant de la Scientologie, a raison de dire "soit c'est dangereux et on le prouve auquel car on l'interdit, soit on ne s'en occupe pas". Il faudrait donc s'en remettre à des preuves positives et non à des suspicions nauséabondes.

Ces définitions données par nos chers amis des Droitdlom sont donc soit totalement bâclées soit un aveu d'impuissance à dire la vérité. Car dans les faits, ce ne sont pas les clubs de pétanque ou de moto ou encore les groupements d'astronomes amateurs que pourchasse notre état bienveillant et vigilant. Non, ce que n'ose pas dire l'état, c'est que ce sont les groupes religieux qui sont étroitement surveillés et pourchassés.

Rien n'est pire pour état de droit ayant la laïcité comme mot d'ordre que la foi. La foi abat des montagnes car elle se moque des contingences. Ainsi, un médecin profondément catholique ne réalisera jamais un IVG, même si l'état l'y contraint. Car pour ce médecin, au-dessus des instances judiciaires, il y a Dieu. Et dans son échelle de valeurs, Dieu est plus à craindre et à respecter que ses supérieurs hiérarchiques. La prison ferme lui fera toujours moins peur que de remettre en cause son Salut.

On pourra toujours vanter la laïcité, celle-ci n'est valable qu'après une chasse aux croyants réussie. Dans les faits, la foi est l'autorité supérieure, la seule force capable de venir à bout des pires dictatures. Un individu ayant la foi, quelle que soit cette foi, se fera tuer sur place plutôt qu'abdiquer ses croyances. C'est le propre de tous les martyrs.

Cette lutte antisecte est donc une arnaque. Evidemment tout le monde est d'accord pour interdire les groupements coupables d'escroquerie, d'abus de faiblesse et d'extorsion de fonds. Personne ne le discute. Mais je le répète, nul besoin de nouvelles lois pour faire appliquer le droit. Tout existe déjà.

Si je dis que cette chasse aux secte est une arnaque, c'est qu'elle est la preuve qu'aujourd'hui en France, il est interdit de croire à autre chose qu'en l'état. Tous les déviants sont sévèrement punis, qu'il s'agisse des libéraux en politique ou de croyants ne se retrouvant pas dans les grandes religions.

En politique, on le sait, il y a une doxa de laquelle on ne s'écarte pas. La sécu c'est bien, le système social à la française c'est merveilleux, l'immigration est une chance. De droite à gauche, tous les partis s'alignent sur cette pensée unique. De fait, les libéraux et plus encore les libertariens sont pourchassés. Une chose aussi anodine que de vouloir choisir son système d'assurance maladie

En matière de religions, voici bien longtemps que l'état a coupé les jarrets des grandes religions monothéistes. Le ministre de l'intérieur veille au grain. Il n'y a qu'à écouter nos chers évêques pour se rendre compte qu'ils pourraient carrément être salariés de l'état ! D'ailleurs, les églises se sont vidées.

En faisant la chasse aux sectes, qu'on ne s'y trompe pas, l'état ne compte pas faire cesser d'abominables pratiques. Ca, ce serait normal, cela s'appelle faire régner l'ordre public. Non, en pourchassant les sectes, en se montrant vigilant, très vigilant, l'état veut vous interdire de penser qu'il existe peut-être d'autres croyances que le catéchisme dont il nous bourre le crâne.

En affirmant que : «ma position a toujours été très claire, les activités sectaires sont inacceptables, inadmissibles, il faut faire preuve de la plus grande fermeté», soit Nicolas Sarkozy se montre prudent et compose avec l'adversaire, soit il démontre à ceux qui ne l'ont pas compris qu'il n'a rien, mais alors rien du tout de libéral et que la France poursuit son lent déclin. Déclin issu de ce catéchisme républicain de la troisième république et jamais remis en cause depuis lors.

Curieusement, à Los Angeles par exemple, les "églises curieuses" pullulent. Tout y est permis pourvu que des dispositions d'ordre public soit respectés dont les règles fiscales. Je constate que cette éclosion sectaire n'a pas remis en cause la légitimité des grandes religions. Je constate aussi que les États-Unis restent un pays qui fonctionne mieux que le nôtre. Certes, il y a Guantanamo là-bas. Mais chez nous, c'est le pays qui devient peu à peu une vaste et douce prison. Est-ce mieux ?

Les applications psychologiques de cet état d'esprit de vigilance pour ne pas dire de fliquage permanent, sont énormes. Car il y a les bœufs ou les moutons qui suivront toujours le troupeau. Il y a aussi les curieux, les créatifs qui souffriront toujours de ne pas pouvoir entreprendre sauf s'ils peuvent partir vers d'autres cieux. Le résultat est l'appauvrissement croissant de la pensée comme en atteste notre presse uniforme et grisâtre qui n'en finit pas de mourir.

Et puis, pour s'en sortir, il y a les stoïques qui se disent que c'est comme cela, et qu'il faut faire avec. Ne pas penser, ne surtout plus penser, ne rien faire et attendre en cultivant l'humour, telle est la voie la juste pour vivre en France.

21 février, 2008

C'est quoi ça ?!

En venant me lire, sachez que vous êtes fiché. Aucun de vos faits et gestes, aucune de vos pensées ne m'échappent.
Les déviants seront dénoncés et sévèrement condamnés.

Naguère, réputé comme étant la plus grosse couleuvre de la blogosphère française, avec un rythme d'un article trimestriel, voici qu'El Gringo ne s'arrête plus. Coup sur coup, cet individu qui allie un physique de très méchant flic de l'antigang et une grande sensibilité, nous offre trois excellents articles.

Dans le dernier, il offre un lien vers le site "La chaloupe rassemble", qui semble-t-il est destiné à faire la promotion de Ségolène Royal. Je n'ai pas compris le choix de ce titre. La chaloupe, comme le souligne El Gringo est généralement un engin de sauvetage. Je ne trouve pas que cela soit très positif d'appeler ainsi un site destiné à faire de la retape pour l'élue du Poitou. Mais bon, ce que j'en dis moi hein !

Il y a juste un truc qui me chiffonne, c'est le petit logo représentant un oeil avec la mention "blog vigilant". Regardez, je l'ai reproduit sur la gauche du paragraphe. C'est un oeil stylisé un peu froncé qui semble nous surveiller. Qu'est ce que cela signifie ? Ce logo est-il apposé pour nous expliquer que le responsable du site est en accord avec l'appel du 14 février 2008 pour une vigilance républicaine ? Vous savez cet appel signé par une multitude d'élus de droite et de gauche inquiets des dérives de notre Président. Si c'est cela, nul doute que notre président bienaimé doit être terrorisé à l'idée qu'un blog l'ait à l'oeil !

Ou bien est-ce autre chose ? Je le trouve curieux ce logo, presque dérangeant. Ca fait un peu insigne d'une société de vigiles. Si 'josais, je dirais que cela a des relents de 1984 genre "Longboat (chaloupe) is watching you". Comme si l'air de rien, ce blogueur nous signalait qu'il veille au grain et que rien ne lui échappe, qu'il ne s'agit pas de déconner et d'échapper à la doxa. On a beau savoir que dans chaque socialiste (de gauche ou de droite) sommeille un petit flic qui adore règlementer et s'occuper du cul du voisin, moi cela me fait un peu peur cette notion de "blog vigilant". On se demande où vivre pour leur échapper ! En Alaska, en Terre de feu ?

On a du mal à l'imaginer, mais avant 1981 existait une brigade de répression de l'homosexualité appelé "Brigade homosexuelle" ainsi qu'un autre groupe en charge du fichage des homos dénommé "Groupe de contrôle homosexuel". Je ne sais pas combien de fonctionnaires de police y travaillaient. Je n'avais que quatorze ans à cette époque et j'en suis ravi. Parce que sincèrement si j'avais été en âge de travailler, ça m'aurait fait mal (au cul ?) de savoir qu'une partie de mes impôts servaient à financer des pandores chargés de savoir si par hasard on ne s'enculerait pas dans des arrières salles de café et de noter les noms de ces joyeux sodomites.

Aujourd'hui, tout cela a disparu et c'est tant mieux. Mais les instincts paranoïaques persistent. Il n'y a plus personne pour réprimer les homos. Par contre, sur la toile, d'autres individus ayant peut-être raté le concours d'entrée de la police nationale ont pris le relais du flicage et le revendiquent.

Il y a des blogs vigilants. Alors gaffe à vous. On nous surveille. La chaloupe cachait bien son jeu. En fait, c'était une vedette des douanes !

Deux exemples de "chaloupes" très "vigilantes" !

Ben oui !


Dans un mois, c'est le printemps ! Je viens de m'en rendre compte. J'ai des fulgurances parfois extraordinaires. Je réalise des choses comme ça. Alors je tenais à vous en faire part. Et puis, cela me permet de rédiger un article court et sans intérêt aucun.

free music


Bond spectaculaire voire grand bond en avant !


J'aurai le triomphe modeste bien que j'aie fait encore 478 connections hier. Malgré ce relatif succès, je reste le même, simple et modeste, une vraie violette timide !

Ce qui est amusant, c'est que je dois ce succès inespéré depuis quelques jours à trois médias. D'abord, le site bien connu Fdesouche qui dans un de ses articles a mentionné mon texte intitulé "Morts pour l'art". Etre cité par un de ces gros blogs assure tout de suite un afflux de connections. Reste à savoir combien de ces nouveaux connectés resteront fidèles !

Enfin, un de mes lecteurs, Nicolas, me signale que ce même texte a été repris par le Journal de réinformation de Radio-Courtoisie. Cette radio, c'est toute ma jeunesse. Alors que j'étais salarié, j'écoutais les libre-journaux de Serge de Beketch ou de Jean Ferré, coincé dans les embouteillages sur la N118 en revenant du boulot. J'étais jeune et beau, je conduisais une Alfa-Roméo et il 'ny avait pas de radars. Aujourd'hui, le lourd soc de la charrue de la vie a buriné mon visage, dans mon regard on lit toute la sagesse de l'homme déjà mur qui a beaucoup vécu et je me traîne en RER comme un loqueteux. De plus, je n'ai plus le temps d'écouter RC parce que je rentre trop tard chez moi.

Cette consécration par deux médias assez typé confirme l'irruption de mon blog dans la sphère réactionnaire. C'est assez rigolo puisque je ne cesse de proclamer que je suis libéral, ce qui ne signifie pas que je suis pour le laisser-aller en tout. Dans les faits, j'apprécie surtout qu'on me foute la paix. Alors je dois être libertarien. Si j'avais décidé de rester dans la neutralité bienveillante, c'est rapé maintenant !

Ce même jour, mon article était aussi cité dans un des forums du Monde. J'ai eu la surprise de constater qu'il y avait quarante-cinq commentaires que je n'ai pas lus. J'imagine qu'une partie était d'accord avec moi, tandis que d'autres auront jugé que j'étais un gros con. C'est ainsi, c'est la vie.

Ce qui m'étonne, c'est qu'un article que j'ai du écrire en dix minutes, tout en papotant avec Laurence et GCM sur MSN ait eu tant de succès. Après coup, je me dis que j'aurais pu fignoler le truc, modérer mes propos, élargir ma thèse, mettre des chiffres, bref faire un travail un peu plus sérieux. Au lieu de quoi, comme à mon habitude, me fiant à mon intuition et ma rapidité d'écriture, j'ai jeté ces quelques lignes sans même les relire.

Après coup, je pourrais me dire que dorénavant puisque je sais qu'on me lit, je ferai attention. Fort heureusement, il n'en est rien. Ce blog est pour moi un jeu, une façon de m'amuser, de me relaxer, de me détendre après des heures de consultations à écouter les autres. Alors il est hors de question que je me mette à jouer les universitaires sérieux, rôle qui ne me conviendrait pas.

J'ai d'ailleurs tenté de créer un blog sérieux dont le lien est mon nom et mon prénom. Ouvert voici un mois, je n'ai pas dépassé les deux articles, je n'ai aucune inspiration. J'ai bien tenté de rédiger des trucs sérieux mais cela ne rendait rien. Mes articles sonnaient aussi juste qu'un pèquenot endimanché qui voudrait taper la classe internationale avec son costard de chez Delaveine en tergal, sa cravate en viscose et ses pompes en simili-cuir.

On n'y croit pas, on voit bien que je me contrôle : c'est scolaire et barbant, ce n'est pas moi. Et puis, il y a des ouvrages de psychopathologie fort sérieux que je peux conseiller pour tous ceux qui auraient envie d'en savoir plus. Moi, mon truc, cela restera toujours la vulgarisation, la dédramatisation quitte à donner parfois dans le n'importe quoi parce que la grosse déconne ça fait aussi du bien.

Je prie donc instamment tous les lecteurs qui auraient cru tomber sur un blog ultra sérieux de me pardonner de ce manque flagrant de rigueur. La vie est bien trop triste pour que je m'ennuie quand je viens écrire ici. La fac j'ai donné durant des tas d'années avec des profs médiocres dans leur immense majorité, alors je me passerai bien de jouer moi-même les petits profs.

Dans tous les cas, merci d'être passé me lire. Crétin comme je suis, je reste accro à mes stats de connections. Je viens de constater que sur Technorati j'étais monté d'un point, je suis passé de 17 à 18 ! Ouééééééé !

20 février, 2008

Putain c'est pas vrai !!!

Harley-Davidson et l'Association des Brunes Vénales (ABV) sponsorisent Misandrie.blogspot.com

C'est dingue, carrément fou. L'autre gros feignant s'est arraché ses doigts boudinés du cul et nous a pondu deux excellents articles ! Deux jours de suite, il a posé ses gros doigts d'ingénieur sur son petit clavier, il a abandonné la mécanique et s'est livré à un exercice de réflexion. Là j'imagine qu'il est au pieu avec un sac de glace sur son crâne.

Je n'en reviens pas ! Alors, on se réjouit, on tape dans ses mains, on fête dignement l'événement et on court lire Misandrie, le blog d'El Gringo !

Allez que faites-vous encore ici ? Hop, on quitte ma pagé et on va ici. Oui ici. Et au trot ou sinon, vous serez condamné à lire l'intégralité du blog de Le Meur ! A lui, je ne lui mets pas de lien parce que lui, je ne l'aime pas. Et toc !

Et si on a une copine ou une sœur vénale à lui présenter, on le fait parce qu'il y a encore des tas de trucs à prendre dans le patrimoine d'El Gringo quoiqu'il en dise !

C'est pas du boulot !


L'aubergine un légume très calme !

Bon, ce n'est pas que je voudrais faire de l'exercice illégal de la médecine. D'une part, c'est formellement interdit puisque c'est justement "illégal". Ce doit être codifié dans le Code de la Santé publique ou un truc comme cela d'ailleurs.

D'autre part, je n'oublie jamais que je ne suis qu'un vermisseau non médecin et que les médecins ont toujours raison. Et que même si je doute parfois d'un de leurs diagnostic ou d'une de leurs ordonnances, je n'oublie jamais de me souvenir que je ne suis qu'un gros nul qui n'a pas l'intelligence pour comprendre. Je sais que certains disent que les études de médecine c'est la logique du boeuf,"aucune intelligence et que du travail", mais moi je ne me le permettrais pas !

Ces précaution oratoires étant prises et ma soumission aux médecins clairement établie, je suis aujourd'hui confronté à des trucs bizarres. C'est ainsi que cette semaine coup sur coup, des patients débarquent dans mon cabinet bourrés de neuroleptiques. Quand je parle de neuroleptiques, n'allez pas imaginer qu'on leurs a juste filé des psychotropes classiques tels que des antidépresseurs et des anxiolityques. Non, je les reçois alors qu'ils sont blindés d'antisopsychotiques.

Alors, le premier est un jeune de 25 ans qui a fait plusieurs séjours en hôpital psy. Plutôt sympa et comprenant bien les choses, je suis persuadé qu'on en fera quelque chose. Il travaille et est plutôt bien inséré. La seconde a le même âge et est une ex grande consommatrice de coke. Elle a fait une cure de désintoxication. Et cela n'a pas loupé, elle a remis le nez dedans une semaine après être sortie.

Si les cures servaient à quelque chose, cela se saurait et il n'y aurait plus ni camés ni alcoolos dans le monde. Allez hop, deux ou trois semaines dans un hosto ou une clinique et roulez jeunesse, les addictifs ressortiraient tout beaux et tout propres ! Manque de pot, l'addiction c'est plus complexe que cela et le phénomène dépasse la dépendance au produit. Etre addictif c'est un tout qui mixe neurobiologie et psychologie.

Quoiqu'il en soit, voici que ces deux jeunes arrivent dans mon cabinet dans un état pas possible. L'état leur reprochait de se shooter avec des produits illégaux donc les diplômés de ce même état ont décidé de les shooter avec des produits légaux. Et hop, en sus de tas de médocs, les voici tous les deux sous Tercian. Cliquez sur le lien pour voir à quoi cela sert.

Les deux m'expliquent qu'ils ont eu affaire à de jeunes psychiatres. Le jeune homme me dit même que sa psychiatre semblait à peine plus âgée que lui et qu'il a trouvé curieux qu'elle ne lui dise jamais bonjour quand elle le croisait dans les couloirs. Il parait qu'elle ne se détendait qu'en rendez-vous face à lui. Quant il m'a demandé si c'était une pratique courante, je lui ai dit que je n'en savais rien mais qu'il ne devait pas oublier que dans le métier, nous étions tous à demi-dingues alors qu'il ne fallait pas se poser de questions. Mais revenons au Tercian et aux neuroleptiques en général parce que je n'ai rien contre le laboratoire Sanofi Aventis.

C'est une sorte de camisole chimique. En gros si vous étiez un peu déconnant, du genre à faire chier votre monde, ou à vouloir vous tuer tout le temps, avec Tercian, plus de risques, vous vous retrouvez un peu éteint mais gentil comme tout. Vous devenez un peu une grosse aubergine et il est bien connu que les aubergines sont des légumes pacifiques comme tous les légumes.

Alors les deux me demandent pourquoi on leur a filé ce genre de produits. Les deux ressentent une gêne, une diminution de leurs facultés cognitives plus des symptômes somatiques pénibles. Moi faussement, me souvenant qu'il ne faut pas faire d'exercice illégal de la médecine, je leurs réponds que je n'en sais rien, que je ne suis pas médecin, mais que si un médecin leur a prescrit, c'est évidemment pour leur bien. Puis perfidement, je rajoute qu'avec ce genre de produits, c'est la réussite thérapeutique à tous les coups.

A défaut de pouvoir régler le cas d'un individu en souffrance, vous le blindez de neuroleptiques et hop il se transformera en être inerte genre gros légume comme je le disais précédemment. Alors vous pouvez le relâcher dans la nature. Vous savez qu'il vivra comme une merde, à sous régime, mais au moins il ne viendra plus vous emmerder dans votre service. La camisole chimique c'est peut-être l'avenir de la thérapie, ça dresse les pires récalcitrants. L'URSS l'avait compris avant nous. Les neuroleptiques ça a la chance d'être efficace aussi bien avec les vrais psychotiques qu'avec tous les autres. C'est bien sûr utile mais parfois superflu. Enfin, moi ce que j'en dis ...

Mais comme je suis un bon gars doublé d'un type vraiment sérieux. Je n'ai donné aucun conseil concernant ces prescriptions parce que justement je le répète encore, je ne fais pas d'exercice illégal de la médecine. Je remarque juste parfois des trucs parfois bizarres que je fais vérifier. Remplissant mon obligation de moyens, j'ai simplement pris soin de donner à ces patients l'adresse de deux psychiatres en qui j'ai toute confiance. Et je leur ai conseillé d'aller faire vérifier leurs ordonnances par l'un de ces praticiens suffisamment sérieux pour ne pas trop charger la mule.

Parce que moi, mon job est basé sur la parole et sur l'échange. Et bien que j'aie confiance dans les médicaments, et que j'encourage mes patients à consulter un médecin, je préfère tout de même avoir quelqu'un en face de moi qui peut parler qu'un individu éteint aux gestes lents et à l'élocution pâteuse.

Ceci étant dit, je fais confiance à la médecine de mon pays.

19 février, 2008

Ahhh 787 ! Ouéé !


787 visiteurs pour la journée mais où vais-je m'arrêter !!! Ouéééééééééééééééééééé !!! Alors combien demain ? Mille ? Deux-mille ? Peut-être que l'an prochain je serais invité avec Le Meur chez Nicolas ?! Je suis fou de joie !!!

Après qu'une main anonyme ait composé le 18 ... Ca sonne chez les pompiers. La régulation fait son travail et c'est encore Robert qui écope de la mission. Un de ses collègues le prévient :

"Robert, c'est encore la dame d'hier. Il parait que son mari gueule encore dans le bureau. Ce coup-ci c'est 787 qu'il braille ! Il parait que c'est pire qu'hier. Il a ouvert la fenêtre et il hurle ! Et maintenant voilà qu'il appelle tous les numéros de son portable pour dire aux gens "7875 dans ta gueule !"

Sa femme est terrorisée, il parait qu'il veut provoquer un certain Le Meur en duel et qu'il le traite même de "petite bite". Il aurait même dit qu'il allait "lui niquer sa race" et devenir le premier blog de France. Il a demandé à son épouse si pour aller voir le président de la république, il devait mettre une cravate ou si à son avis un col roulé ne ferait pas plus cool. Il déraille encore pire qu'hier ! Putain deux soir de suite et c'est nous qu'on est d'astreinte !

C'est vraiment des malades ces psys ! Allez lâche les cartes et monte dans le camion, on y va ... Oui, c'est bon, rassure-toi, j'ai prévenu les flics, ils nous accompagnent. Moi non plus, j'ai pas envie de prendre un mauvais coup !

T'inquiète pas Robert, j'ai eu le commissariat, je leur ai dit que le mec était dangereux. Ils m'ont dit qu'ils le flingueraient au premier geste suspect"

Aaaaaahhhhhh ! 450 ! Ouééé !


Ouéééééééééééééééééééééééééééé ! 450 pages lues hier ! Ouééééééééééééééééééééééééééééé ! 450 pages lues hier ! Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!! Tralala lalère !!!! Arghhhhhhhhhhhhhh, 450 lecteurs !!! 450 personnes venues me lire ! Ouééééééééééééééééééééééééé !!!!!!! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh ! We are the champions !!!

Une heure plus tard ...

Mais tenez le putain, je n'arrive pas à lui faire sa piqure ! Robert s'il bouge, colle lui un atémi dans la tronche. Et faites gaffe qu'il n'avale pas sa langue ! Il est complètement dingue ce mec ! Hat han inhante ! Oui on a compris mon gars, on sait quatre cent cinquante, on sait.

Sa femme nous a appelé parce qu'elle l'entendait gueuler dans son bureau ! Elle ne comprenait pas. Il avait le regard rivé sur un site de statistiques ! D'habitude quand ils pètent un plomb, c'est qu'ils matent des gonzesses en se tirant sur l'élastique, mais lui son truc, c'est des stats ! Putain quel métier tout de même ! C'est bon, il est attaché, chargez le dans l'ambulance.

Oui Madame, il sera visible dès demain après-midi. Il va passer une bonne nuit et un psychiatre le verra demain matin. Si ça se trouve ce n'est pas trop grave. Oui, je sais on a eu du mal, malgré la dose d'Haldol qu'on lui a collé il réussissait encore à gueuler "450". "Hat han in hante !" Ah vous voyez il continue ! Putain mais il est con ou quoi, il a voulu me mordre ! Excusez-moi Madame.

Et pourquoi qu'il hurle ce chiffre d'ailleurs ? Vous ne savez pas ? Tant pis, on verra demain quand il sera réveillé s'il n'a pas oublié. Il se drogue ou quoi votre mari ? Non ? ah bon, ben il est bizarre quand même. Ah il est psy, ah ok, je comprends. "Hat han in hante !" Enfin, ça fait quinze ans que je suis pompiers et j'en ai vu des dingues mais jamais un qui gueulait quatre cent cinquante à s'en faire péter les poumons ! Enfin ce que je dis moi hein. Bonsoir Madame.

Deux minutes plus tard l'ambulance repart sirènes hurlantes ...

Tu sais quoi Robert, notre client il parait qu'il est psy. Si, c'est sa femme qui me l'a dit. C'est vraiment tous des dingues les psys. Tu te souviens l'an dernier le psy qui courait à poil place du Trocadéro ! Putain, c'est vraiment des tarés ces psys. Et celui-là qui gueule quatre-cent-cinquante, c'est le pompon.

Ma sœur qui se sentait patraque depuis que son copain l'a plaquée voulait aller en voir un. Moi je lui ai dit de garder son fric parce que ça sert à rien de consulter ces mecs, ils sont dingues. Allez roule Robert, mets la gomme on l'amène à Sainte-Anne. Et en le déchargeant s'il veut te mordre tu lui lattes la gueule, c'est un violent celui-là.

Pimpon pimpon pimpon ... (hat han in hante !)

18 février, 2008

Ahurissant ! "dé nouvel du kébek"


Bon, chacun sait que je n'ai aucune ligne éditoriale, j'écris ce qui me plait et vous allez encore en avoir la preuve incessamment en lisant ce qui suit. Alors plantons le décor.

Ayant écrit deux textes, je m'apprêtais à aller faire un gros dodo bien mérité, lorsque j'eus envie d'aller faire un tour chez mes confrères. Juste un petit tour vite fait avant de m'endormir. Un clic après, j'étais chez Le Grand Charles qui expliquait que la ville de Montréal avait choisi d'offrir sur son site, un accès en "orthographe simplifiée". La nouvelle émanait du site Fdesouche.

Après avoir lu la prose du Grand Charles, j'allais immédiatement voir sur Fdesouche. Et ainsi de fil en aiguille, je tombais sur le lien permettant d'accéder au site de la mairie de Montréal. Il suffit de cliquer ici. Vous tombez sur le portail et en bas à droite, vous remarquerez un logo mentionnant accès simple.

Vous cliquez et vous vous retrouvez . Vous cliquez sur "Continuer" (curieusement écrit en bon français car on aurait pu écrire "continué") et vous aurez le droit à cela. Il suffit de cliquer sur le lien "Pourquoi ce site" en bas à gauche et vous arriverez enfin ici. Je vous fais un copier/coller des premiers paragraphes :

"Pourquoi un site simplifié ?

À la suite du Sommet de Montréal, tenu en juin 2002, la Ville de Montréal s'est engagée à souscrire au principe d'accessibilité universelle pour les personnes ayant des déficiences. En quelques mots, le principe d'accessibilité universelle est la possibilité pour une personne qui a des déficiences ou des limitations, qu'elles soient visuelles, auditives, intellectuelles ou autres, de participer aux activités de la communauté ou d'utiliser les produits ou services de façon autonome. Le site « Accès simple » a donc été réalisé pour les personnes ayant des incapacités intellectuelles ou de graves problèmes de lecture ou de langage.

Les citoyens sont au cœur des préoccupations de l'administration municipale. Celle-ci veut s'assurer que tous soient traités de façon juste et équitable, et que tous puissent participer de façon active à la vie démocratique. Ce site avant-gardiste est un pas de géant dans cette direction. En effet, la Ville de Montréal est la première municipalité au monde à mettre sur pied un tel site Internet adapté pour ses citoyens qui ont certaines limitations ou déficiences et nous en sommes très fiers. Aux premiers abords, nous pouvons être surpris par une telle initiative. Mais il ne faut pas oublier que tous les citoyens ont le droit d'avoir de l'information et des services de sa municipalité."

Que dire après avoir lu cela ? Les bras m'en tombent. A ce niveau de démagogie et de connerie, Gérard Tremblay, le maire de cette ville, devrait avoir un oscar ou une récompense quelconque. Même Delanoë n'aurait pas osé !

A part la langue, nous n'avions plus grand chose en commun avec ceux qu'on appelaient nos cousins québécois. Ultra américanisés, soumis au polically correct d'une manière tellement intensive qu'on ne l'imagine même pas ici, nos chers cousins se démarquaient de plus en plus de la vieille Europe, confondant modernité et crétinerie abjecte.

Maintenant qu'ils adoptent une "ortograf altênativ", nous n'aurons vraiment plus rien en commun. Je ne sais pas si c'est l'air du temps ou les hivers rudes qui rendent cons, à moins que ce ne soit les accidents de motoneiges ou encore les rencontres fortuites avec des ours, mais quelque chose ne tourne vraiment pas rond dans la Belle Province. Mais bon, à en croire le maire : "plus de 30 % de la population montréalaise éprouve [...] de la difficulté à lire".


Mais cessons de faire du mauvais esprit et de nous moquer de nos "cousins" québécois. Penchons-nous plutôt sur cette curieuse initiative et imaginons qu'elle soit le fruit de cogitations d'experts et que cela la rende utile.

La fin du message nous rassure en effet quelque peu, puisqu'il est écrit :"Attention, l'ortograf altêrnativ n'est pas une nouvelle façon d'écrire le français. Elle est un mode alternatif d'écriture au même titre que le braille, destiné à des personnes que la complexité de l'écriture place dans une situation d'analphabétisme, de dépendance envers autrui ou d'exclusion à la vie démocratique." Nous voici rassuré, le français tel qu'on le connait restera le même et on n'y substitue pas ce curieux langage !

Admettons que si l'initiative permettait à quelques grands dyslexiques ou quelques trisomiques de mieux vivre, on ne pourrait que la louer. Il est évident qu'à la marge, certaines personnes ne maitriseront jamais correctement les arcanes d'une langue écrite : tout le monde le sait. Je reste toutefois circonspect devant les chiffres annoncés puisque le maire, dans ce même message explique : "il ne faut pas oublier que plus de 30% de la population montréalaise éprouve, pour toutes sortes de raisons, de la difficulté à lire".

Alors entre permettre une meilleure insertion des handicapés, ce qui serait une initiative louable, et admettre que plus d'un tiers de la population d'une ville ne maitrise pas sa langue, ce qui est un constat gravissime, il y a un grand pas que l'édile franchit allègrement sans s'inquiéter outre-mesure. Il semblerait que face à ce fléau qu'est l'analphabétisme, plutôt que de remettre en cause l'apprentissage du français manifestement mal effectué, il ait préféré proposer un pidgin plus assimilable, sorte de bouillie linguistique permettant à tout crétin basique de s'en sortir. C'est la légitimisation du langage SMS dont on sait pourtant qu'il appauvrit la pensée et génère de la violence. Manquer de mots, d'expressions, c'est ne pas savoir communiquer, et c'est souvent le premier pas vers la violence. On sait bien que les "beignes pleuvent quand on n'a plus les mots".

Enfin, je pense que si la mise en forme des informations municipales en "ortograf altêrnativ" peut éventuellement être une bonne chose pour certaines populations (l'initiative est amusante), elle aurait du être le fait d'associations spécialisées, et je suppose que le Québec n'en manque pas, plutôt que du site officiel de la capitale. De plus, à ce niveau de difficulté en orthographe, je ne suis pas sur qu'un individu ait suffisamment d'autonomie pour accéder à des renseignements utiles sur un média tel que l'Internet.

Le site de la ville de Montréal aurait pu alors proposer un lien vers le site des associations spécialisées dans l'accompagnement des personnes souffrant de dysorthographie grave. Aujourd'hui avec cette initiative, le risque est grand de considérer que cette "ortograf altêrnativ" constitue une sorte de traduction équivalente au français, comme on proposerait une traduction du site dans une autre langue classique (anglais, espagnol, etc.).

Fort heureusement, la semaine passée, conversant avec un ressortissant du Togo, j'ai constaté qu'il existait des africains qui maintenaient l'emploi d'un langage châtié et d'une syntaxe parfaite en en retirant une légitime fierté. Tout n'est pas perdu même si les québécois risquent d'être la honte de la francophonie.

Allé cé pa tou mé je vé me couché moa. Gesper que vou avé lu sa !

Morts pour l'art !

Les "Beaux-Arts" à Paris

La gauche spécialisée dans la vente de faux espoirs aura fait de nombreuses victimes depuis son accession aux commandes en 1981.

L'art et la culture si souvent vantés dans les discours de nos élites socialistes, ont amené bon nombre de nos concitoyens les plus faibles à s'engouffrer dans des formations bidons, alors qu'ils n'avaient ni le talent ni l'endurance nécessaire pour percer.

Car quoi qu'on en dise, les artistes, les vrais, n'ont pas attendu Mitterrand et ses sbires pour faire leurs choix. Indépendamment du statut d'intermittent ou de la promotion ad nauseam de la culture, il y a toujours eu des individus qui dès leur plus jeune âge se sont illustrés par une créativité hors pair les amenant à choisir des carrières artistiques.

Ainsi, alors qu'avant on devenait artiste parce qu'on sentait que c'était sa voie, aujourd'hui on cherche à le devenir parce que c'est un statut valorisant. Hélas, quand on suit une voie pour des questions d'apparence, il est fort à craindre que la chute survienne peu après.

C'est ainsi que de plus en plus, je suis confronté à des trentenaires, aimables gauchistes lecteurs de libération, qui comme le dit La Fontaine "viennent crier famine quand la bise fut venue". C'est ainsi qu'en un mois, j'ai reçu trois demoiselles charmantes qui viennent de percuter le mur du réel avec force dégâts.

La première après des "études d'art" se dit photographe et ne survit chichement que grâce à de maigres compétences sur photoshop. Agée de plus de trente ans , elle rêve encore d'être célèbre. Sa frustration est immense et pourtant elle ne souhaite pas se remettre en cause. Elle y croit, quand je l'écoute, j'entends dans ma tête "j'me voyais déjà en haut de l'affiche".

La seconde après un DEA d'histoire de l'art a accepté de refaire une petite formation diplomante d'assistante. Une fois encore sa frustration est immense puisqu'il lui échoit maintenant d'accepter des emplois de type bac+2 alors qu'elle a un bac+5. Ses expériences professionnelles sont désastreuses.

La troisième occupe un emploi au smic et se dit aussi photographe. Après avoir échoué dans son pays d'origine (en Europe de l'ouest), elle est venue à Paris où elle imaginait que la vie culturelle lui serait plus favorable. Elle m'a expliqué avoir étudié durant dix années dans différentes écoles fort connues.

On pourrait évidemment conseiller à ces trois demoiselles de reconsidérer leurs attentes et de se mettre en quête de métiers qui recrutent. Ce serait sans compter cette énorme frustration qui grève les performances futures dans un autre emploi.

Que pourrait valoir un salarié qui à chaque moment aurait en tête la fabuleuse carrière qu'il aurait pu avoir et considèrerait ce qu'il fait actuellement comme un purgatoire injustifié ? C'est pourtant ce qui se passe pour ces trois demoiselles qui en l'état, alors qu'elles sont normalement intelligentes, sont absolument inemployables.

Pour ma part, ce sont des cas bien plus complexes que des dépressions carabinées. Dans un cas de dépression, j'appelle l'artillerie, c'est à dire les médicaments et puis le patient et moi, patiemment allons réussir à endiguer les pensées négatives. Cela fonctionne généralement bien.

En revanche pour le genre de cas dont je vous parle dans ce message, c'est beaucoup plus compliqué. Ces demoiselles ont la nette impression d'avoir été chassées d'un paradis qui existe. La preuve est dans tous les journaux, toutes les galeries, dans lesquels quelques happy-fews subventionnés paradent en pérorant sur l'art. "Pourquoi pas moi ?" ne cessent de se lamenter ces demoiselles. Et c'est vrai après tout, pourquoi pas elles ? Manque de talent, de persévérance ? A moins que ce ne soit le manque de réseaux. Les pauvrettes qui imaginaient qu'il suffisait d'un quelconque talent pour réussir dans l'art contemporain. Toutes ont encore en tête la réussite insolente d'un Bastiat. L'art devient une sorte de loto, si on tire le gros lot, alors c'en est fini des contingences matérielles.

Et moi, avec ce type de patientes, je rame et rame encore. Je suis confronté à ce qu'en psychologie sociale on nomme l'escalade d'engagement. Que dit au juste cette théorie ? « Seuls les actes nous engagent. Nous ne sommes donc pas engagés par nos idées, ou par nos sentiments, mais par nos conduites effectives ».

De fait, si nous tergiversons souvent avant de prendre une décision, pesant patiemment le pour et le contre, une fois la décision prise et transformée en une conduite effective, nous aurons toujours tendance à ne plus la remettre en cause.

Et à rationaliser cet acte, à le justifier même si l’on a parfois au fond de nous le sentiment diffus de s’être trompé ou d’avoir été trompé : « l’individu rationalise ses comportements en adoptant après coup des idées susceptibles de les justifier. Nous avons montré, par exemple, qu’une personne amenée par les circonstances à tenir un discours en contradiction avec ses opinions modifiait a posteriori celles-ci dans le sens d’un meilleur accord avec sa conduite (le fait d’avoir tenu ce discours-là) », écrivent J.L. Beauvois et R.V. Joule, auteurs d’un remarquable ouvrage : "Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens".

Je suis donc confronté à une croyance forte qui est difficilement remise en cause. Ces trois demoiselles agissent à l'instar d'un joueur compulsif auquel on demanderait de lâcher sa machine à sous alors qu'il vient d'y engloutir 100 €. Il est fort à parier qu'il nous répondrait qu'elle va finir par cracher le jackpot. Ces trois demoiselles en sont là. En surface, elles m'expliquent qu'elles en ont marre de "ramer" de "survivre", mais inconsciemment elles disent qu'elles ont bien trop investi dans l'"art" pour cesser d'espérer totalement. Alors moi, j'attends ...

Et face à ces milliers de personnes échouées sur les rivages du réel après des années d'études artistiques perdues, que font nos élus ? Rien, encore et toujours, on ne cesse de nous vendre la culture et l'art comme des panacées voire des droits inaliénables. Manifestement, réussir artistiquement est devenu un droit opposable, presqu'un du !

J'attends de nos élus qu'ils aient la même franchise que ce bon Rudyard Kipling. Lui aimait la guerre et son fils non. Il préférait l'horticulture. Mais poussé par son père, il se rangera à ses idées et fera une formation d'officier. Promu lieutenant, il mènera sa section au massacre. Son corps et celui des ses camarades ne seront jamais retrouvés. On estime qu'ils furent hachés par l'artillerie allemande et enfouis ou mélangés à la terre. Ce fut un grand deuil, une perte immense pour Kipling qui fut secrétaire d'état à la guerre de 1914 à 1916. Il se reprochera toujours d'avoir été l'instigateur de la perte de son fils.

Sur le lieu de leur disparition figure une simple stèle rappelant le sacrifice de cette section avec les noms du jeune lieutenant Kipling et de ses hommes. A côté figure une autre stèle que le grand Rudyard Kipling, celui qui par ses conseils mauvais fit tuer son fils, le prix Nobel de littérature 1908, fit graver. On imagine combien fut long le chemin qui le fit ravaler son immense orgueil pour qu'il puisse faire graver le message suivant :

"S'ils veulent savoir pourquoi nous avons péri,
Dites-leur : c'est parce que nos pères nous ont menti."

«If any question why we died, Tell them, because our fathers lied»

J'aurais aimé que nos élus vendeurs de faux espoirs qui mènent une jeunesse à la perdition puissent aujourd'hui avoir cette même démarche. Je suppose que leurs fils ne sont pas des études d'art et qu'il y en a peu en licence d'esthétique, de cinéma ou de théâtre. Pour tous ceux qui espérent néanmoins encore percer dans l'art, rendez-vous ici !


Rudyard Kipling, encore un capricorne !

17 février, 2008

Remerciements !

Socrate : un mec aussi cool que moi !

Ce soir, il faut que je remercie quelques personnes qui ont utilisé mon texte intitulé "Pour qui as tu voté ? Ben euh ..." afin d'en extraire toute la substantifique moelle. C'est ainsi que sur Cultureco, un site destiné aux débats entre étudiants de BTS, j'ai été défendu par le jeune Le Cancre qui n'hésite pas à dire :

"Bon, au delà de ce que certains pour saouler diront que c'est de l'antisarkozyste primaire, ce qui ne l'est pas, est un témoignage d'un homme méritant qui a su remettre en question ses choix passé, car ayant vu que cela allait trop loin pour lui, il a décidé de garder sa conscience, et fait preuve de beaucoup de discernement pour témoigner ainsi. Ce que beaucoup ici ne serait pas capable de faire..."

Effectivement, je suis un homme méritant qui sait remettre en cause ses choix passés. C'est assez drôle d'être traité d'homme par ces jeunes. Ca fait prendre conscience qu'on a pris de la bouteille pour ne pas dire de l'âge. Ceci étant dit, je voudrais remettre les pendules à l'heure, en expliquant que je n'ai jamais non plus été une groupie de Sarko. En tout cas, merci d'admettre que j'ai un minimum de discernement et de conscience morale. Effectivement, je l'affirme, je ne suis ni gaga, ni sociopathe. Ca j'en suis sûr !

En revanche, un vilain garçon qui voit le mal partout dont le pseudo est Epyh77 explique doctement à son ami Le Cancre que :

"Le mec c'est peut être un mec de Gauche qui te balance un beau texte genre "Moi j'étais de droite mais j'ai changé d'avis blabla" c'est toujours la même chose avec le Net ... ".

Je tiens à rassurer Epyh77 en l'assurant que le mec, c'est à dire moi, n'est pas un mec de gauche qui aurait changé. Je suis un mec de droite, voire encore mieux un mec plutôt libéral voire parfois libertarien. J'ai même du mal à me situer parfois mais je ne suis pas de gauche, ne l'ai jamais été et ne le serai jamais.

Mais revanche, Nicolas Sarkozy est lui, un mec de droite qui s'est changé en mec de gauche voire en n'importe quoi. Quoique l'on puisse admettre que comme la plupart des élus, ses traits sociopathes le fassent se positionner en fonction des avantages qu'il espère en retirer. Donc, ce serait plutôt un mec vaguement de droite à tendances opportunistes.

Peu importe, je suis très fier. Encore un peu, et on parlera de moi sur le forum de Sciences-Po ! Mais puisque j'en suis aux remerciements, je tenais aussi à remercier la jeune Anna !

Effectivement, sur l'un de ces textes intitulé poétiquement "Cinquante-quatrième message.", elle n'hésite pas à dire haut et fort la chose suivante :

"Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre des liens. Je suis tombé sur deux blogs par hasard au cours de mes recherches. Le premier fut celui du Psychothérapeute alors que je cherchais un article de psychopathologie. Je ne fus pas déçue du voyage puisque ce blog est assez délirant et plutôt loin des enseignements orthodoxes. Je suis devenue accro à sa prose délirante et structurée et j'admets bien volontiers que c'est lui qui m'aura poussée à rédiger le mien. J'ai d'ailleurs choisi blogger parce qu'il publiait le sien chez cet hébergeur."

Alors effectivement, mon blog est peu orthodoxe mais il aborde parfois voire souvent la psychopathologie mais d'une manière plus amusante. Je pense d'ailleurs que l'on peut pratiquer mon métier sans pour autant être chiant. Ainsi, un de mes illustres prédécesseurs que l'on ne présente plus et qui s'appelait Socrate était réputé comme étant un mec très cool, très sympa et porté sur la bouteille. Cela ne l'empêcha pas d'être un philosophe super important alors que ce feignant n'a rien écrit !

Dans tous les cas, je remercie bien sur Anna pour ces compliments et suis heureux d'avoir su susciter une vocation. Et ce d'autant plus que je trouve son blog très amusant comme je le lui ai dit en commentaire. Elle hésite toujours entre gravité et extrême légèreté ce qui rend son blog déconcertant et amusant à lire. Je l'autorise donc à être ma groupie ou mon adepte. Par contre, je vois plutôt d'une mauvais oeil qu'elle débauche Laurence (elle le dit ici) qui je le rappelle est exclusivement attachée à mon service.

Laurence envisage d'ailleurs de rédiger un livre de mémoires révélant les secrets de la vie du grand homme que je suis. Voici un extrait que j'ai pu piquer sur son ordinateur :

"[...]Philippe se levait toujours vers cinq heures du matin après une courte nuit. Sa journée commençait toujours par une douche glacée, suivie d'un simple café. Ensuite, il allait courir une dizaine de kilomètres en réfléchissant aux problèmes du monde. Puis ensuite, après s'être de nouveau douché et changé, il pénétrait dans son cabinet de travail.

Traduisant quelques pages d'auteurs antiques pour s'échauffer, il s'asseyait ensuite à son piano afin de jouer du Chopin ou du Rachmaninov. Venait ensuite la difficile rédaction de son blog qui lui prenait des heures. Après un déjeuner frugal, il tenait audience recevant en son cabinet des gens venus du monde entier lui demander conseil.

L'observant à la dérobée, j'étais sûre d'assister à chaque fois à un moment historique et je me disais que le fréquenter, c'était un peu comme être dans l'intimité d'un individu réunissant le génie de Victor Hugo et de Pasteur tout à la fois. [...]"

Une de mes milliers de fans ! Son blog !